vendredi 25 janvier 2019

Grève du 5 février et l’affaire Ghosn, au cœur de l’entretien avec Nathalie ARTHAUD sur France info TV

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Ghosn : finalement lâché par les siens, mais pas à la rue...


Le cercle restreint mais doré des grands commis du Capital

Deux mois après son placement en garde-à-vue, Carlos Ghosn est lâché par les siens. Depuis le sommet des riches de Davos, Le Maire, ministre de l'économie, a annoncé la démission « volontaire » du PDG de Renault. Après avoir menti sur sa situation fiscale et avoir insisté sur « sa présomption d'innocence », l'État français, principal actionnaire de Renault, a fini par le lâcher. Avec toutefois une prime de départ mirobolante et indécente. Les travailleurs et les militants mis en examen lors de grèves ou de manifestations aimeraient bénéficier de la même mansuétude.
Pour remplacer Ghosn à la tête de Renault, le conseil d'administration vient de nommer le tandem Jean-Dominique Sénard, actuel PDG de Michelin et Thierry Bolloré (cousin de Vincent du même nom). Pour gérer leurs affaires, les capitalistes ne comptent que sur un nombre restreint de leurs grands commis.

Police et Flashball : le cinéma de Castaner


Oh secours ! Blessé ! Silence, on tourne.


Castaner annonce que désormais policiers et gendarmes devront filmer leur tir de lanceur de balle de défense (LBD). C'est une façon de reconnaître les dégâts provoqués par cette arme sans rien changer à son emploi. Selon la presse, 109 personnes ont été grièvement blessés lors des manifestations des gilets jaunes dont 79 par tirs de LBD ; quinze manifestants ont perdu un œil.
Depuis le début du mouvement, Castaner et le gouvernement encouragent leurs policiers et gendarmes à intimider, y compris en usant et abusant de la violence, les manifestant pour les dissuader de venir ou de revenir aux manifestations. Mais n'est-ce pas là le rôle normal dévolu aux forces dites de l'ordre, qu'elles soient filmées ou non ?

Mali : les travailleurs en lutte


« L'investissement » et le « développement économique » façon Macron

Ces dernières semaines, au Mali, les travailleurs multiplient les grèves et les manifestations à l'appel des syndicats. Ils dénoncent une hausse des prix qui rend inaccessible les légumes, le poulet, le lait ou les médicaments. Le prix du riz a augmenté de 67 % et celui du mil de 76 %. Ils exigent aussi le paiement régulier des salaires. Le premier employeur visé est l'Etat les enseignants n'ont reçu qu'une partie de leur salaire tandis que les cheminots ne reçoivent plus rien du tout depuis des mois.
En août dernier, Macron était venu féliciter le président malien pour sa réélection, largement favorisée par la présence des soldats français au Mali. Macron parlait de « favoriser l'investissement et le développement économique ». On voit ce qu'il en est.
Pour améliorer leur sort, les travailleurs maliens ont bien raison de ne compter que sur leurs propres forces.

Musée d’Argenteuil : l’Arlésienne depuis de très nombreuses années


On pense davantage que la municipalité a complètement « décroché »



Le nouveau journal municipal évoque dans son premier numéro l’initiative que la municipalité a prise (en catimini) de faire occuper l’espace de feu le musée d’Argenteuil, rue Pierre Guienne.
         Cet article note : « Dans l’attente de décrocher les financements qui permettront la réouverture d’un musée répondant aux normes actuelles d’exposition et de conservation des œuvres, c’est un lieu de vie qui devrait émerger… ».
         Laissons de côté cette dernière assertion pour nous intéresser à ce qui précède.
         Le musée est fermé depuis plus de dix ans aujourd’hui. La municipalité s’occupe-t-elle sérieusement de décrocher les financements qui permettront la réouverture (de ce musée) ? Elle en est où dans cette tâche ? Quels résultats a-t-elle déjà obtenus ? Quel planning prévoit-elle ?
         A moins qu’elle attende de décrocher les financements à la manière des joueurs de loto en attente de décrocher tranquillement le gros-lot !

En attendant, le musée d’Argenteuil figure toujours sur le site du ministère de la culture de la manière suivante… Alléchant !



jeudi 24 janvier 2019

Le 5 février, en grève et en manifestation, c’est mieux que le « grand débat » pour affirmer ce que nous voulons


Grand débat ou pas : la colère demeure



Certains médias ont fait le catalogue des revendications qui se sont exprimées dans le cadre du « Grand débat » macronien. Celles-ci sont évidemment très nombreuses et variées. Cependant il ressort clairement que ce sont les questions du niveau de vie, des retraites, du smic, des salaires et aussi des taxes qui arrivent de loin en premier.
Ainsi la multitude des grands et des petits débats fait ressortir que la majeure partie de la population est mécontente, qu’elle a envie de le dire, et que ça change. Ce n’est bien entendu pas ce qu’espérait le gouvernement. Parmi ceux qui se sont mobilisés, beaucoup sont convaincus de la nécessité de continuer.
Ce qui est certain, c’est que si les travailleurs se mettaient à leur tour massivement dans l’action et réclamaient notamment des hausses de salaire à leurs patrons, alors là, oui, il pourrait y avoir du changement. Le 5 février, la CGT appelle à une journée de grève interprofessionnelle et de manifestations. Les militants et les travailleurs conscients ont toutes les raisons de se saisir de cette occasion de l’affirmer.

26 milliardaires possèdent autant que la moitié de l'humanité : Le grand capital nous mène à la catastrophe ! une vidéo de Nathalie ARTHAUD qui sera à 11 heures 20 aujourd'hui sur FRANCE INFO TV


Dassault – Argenteuil : déménagement de l’usine. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2634 à paraître


Dassault – Argenteuil : déménagement de l’usine

La direction générale de Dassault Aviation a annoncé au comité central d’entreprise du 16 janvier le déménagement du site d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, pour une installation sur la commune de Cergy, dans le même département, au cours de l’année 2021.
Cela faisait plus de deux ans que Dassault lanternait les travailleurs de l’usine d’Argenteuil sur ses projets concernant l’avenir du site : fermeture, déménagement ? La direction maintenait l’incertitude en même temps qu’elle organisait des transferts d’activités vers des sites de province, Seclin, Mérignac, Martignas, espérant ainsi obtenir le plus possible de mutations « volontaires », synonymes de mutations au moindre coût pour Dassault.
Mais ces deux années ont probablement surtout servi à Dassault à obtenir une prochaine unité de production toute neuve largement subventionnée. Sous prétexte de réindustrialisation, alors qu’il ne s’agit que d’un transfert d’activité, et de chantage à la fermeture, Dassault, expert en matière de siphonnage des fonds publics, est le grand gagnant de l’opération.
Pour les travailleurs, les interrogations demeurent. Trouveront-ils tous un emploi adapté à leurs compétences dans ce nouveau site de Cergy, alors même que la direction d’Argenteuil maintient ses pressions pour continuer à muter certains d’entre eux en province ? Quant à ceux pour qui ce changement de lieu va allonger le temps de transport, voire les contraindre à déménager, la direction est muette en matière de compensation.
Il est hors de question que les travailleurs aient à payer l’addition des choix de Dassault. D’autant, qu’étant propriétaire des terrains occupés par l’actuelle usine à Argenteuil, la famille Dassault va également passer à la caisse en les revendant.
                                             Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2634)