jeudi 24 janvier 2019

Handicap, la direction académique du Val d’Oise veut imposer aux forceps sa politique d’inclusion


Des résultats qui ne pourront qu’être catastrophiques



Parents d’enfants sourds et personnels de l’Ecole Intégrée Danièle Casanova n’acceptent toujours pas le diktat de l’Education nationale qui veut imposer l’intégration de tous les élèves victimes d’un handicap dans les structures scolaires normales. Ils protestent toujours en particulier contre la fermeture unilatérale opérée par la direction académique du Val d’Oise en octobre dernier d’une classe dédiée aux enfants sourds au sein du collège Claude Monet d’Argenteuil. Ils se sont rendus une nouvelle fois lundi à Osny, siège de cette direction, pour exprimer leur colère.
         Cette politique d’inclusion à tout va est une politique à la hussarde, opérée sans les énormes moyens nécessaires, matériels, de formation et de concertation, tant au niveau des enseignants, des spécialistes, des AESH, et des familles comme de bien entendu.
         Une telle politique ne peut avoir que des résultats catastrophiques irrémédiables.

Argenteuil-Bezons AB Habitat : une direction facétieuse prendrait-elle les travailleurs pour des imbéciles ?


Le 5 février, on peut tous se mettre à jouer à la chasse au trésor



La direction d’AB-Habitat est prête apparemment à beaucoup de choses pour tenter de garder la face.
         Elle vient de trouver l’astuce suivante pour contester à la CGT la paternité du petit geste qu’elle vient d’être obligée de concéder sous la forme pourtant bien dérisoire d’une prime de 300 euros qui sera versée en février. Elle aurait simplement retrouvé une cagnotte qui lui permettrait de faire ce geste, une cagnotte qu’elle avait complètement oubliée, dit-elle !
         A ce jeu-là, on peut affirmer sans trop se tromper, que si elle cherche bien, si les travailleurs l’y aident en particulier, ce sont bien d’autres cagnottes qu’elle va finir par retrouver, non seulement de quoi permettre d’allonger cette prime si faible, mais d’aider véritablement à la hausse des salaires qui n’ont fait que stagner ces dernières années chez AB Habitat.

mercredi 23 janvier 2019

Méditerranée : l'hécatombe continue dans l'indifférence des dirigeants de l'UE


Les meurtriers



Ce week-end, 170 personnes ont disparu en Méditerranée, probablement mortes, à l'occasion du naufrage de deux embarcations cherchant à atteindre les côtes européennes. Une troisième embarcation en détresse, avec à son bord une centaine de personnes, a été secourue par un cargo. Les autorités italiennes et maltaises, sont restées l'arme aux pieds, se contentant d'alerter les garde-côtes libyens qui ne répondaient pas. Ce protocole inopérant a été voulu par l'Union européenne, pour justifier une passivité officielle criminelle.
Empêcher les bateaux des ONG d'intervenir en Méditerranée ; obliger le cargo à débarquer les naufragés sur les côtes libyennes, c'est la politique des dirigeants européens. Macron et Salvini sont complices de meurtres.

Hôpitaux publics, psychiatrie, le maintien des moyens, des moyens supplémentaires !


Maintien des services menacés à l’hôpital de Beaumont-sur-Oise !

On nous informe…



Psychiatrie : pour des soins humains, il faut des moyens



Manifestation du personnel des hôpitaux psychiatriques à Lyon en 2015

A l'appel de collectifs de lutte des personnels de plusieurs hôpitaux, de syndicats, d'associations de médecins, des travailleurs des hôpitaux psychiatriques ont fait grève et manifesté hier mardi 22 janvier.
Pour faire des économies, le nombre de lits en psychiatrie a baissé de 60 % entre 1976 et 2016, sans que des moyens équivalents aient été mis dans les centres médico-psychologiques qui accueillent les patients en ville. Conséquence : des patients attendent parfois des mois pour un rendez-vous, et des malades arrivent en crise plus grave à l'hôpital. Et là, le personnel, trop peu nombreux se retrouve parfois forcé de les enfermer ou de les attacher faute de disponibilité pour parler et écouter.
Le détournement de l'argent de la santé vers les capitalistes fait reculer la santé comme toute la société.

Pouvoir d'achat, pas de prime, prime, mini-prime,... loin du compte


Micro-électronique, maxi-exploitation : ça ne passe plus !



Lundi 21, devant l'usine ST Crolles

Plus d'une centaine de salariés de STMicroelectronics se sont rassemblés lundi 21 janvier devant l’usine de Crolles pour protester contre le refus de l’entreprise d’accorder la prime dite Macron. Ils étaient accompagnés de quelques gilets jaunes, eux aussi des salariés mobilisés pour leur pouvoir d’achat.
Et ils ont de quoi être en colère : les salaires en production dépassent à peine le SMIC et encore grâce aux primes d’équipe. Les cadences s’intensifient, les conditions de travail se dégradent et la direction ne fait pas de cadeaux à ceux qui, de ce fait, sont victimes de problèmes de santé ou de handicaps.
Avec 802 millions de bénéfices, auxquels s’ajoutent les millions perçus au titre du CICE et les subventions de la communauté de communes, de la région ou de l’Europe, ST et ses actionnaires sont loin d’être sur la paille. Alors, ce rassemblement a des chances d’être suivi par d’autres actions. En tout cas, les raisons en sont là.
Très loin du compte

Chez le bailleur AB Habitat d’Argenteuil-Bezons, le montant de la prime annoncée par la direction est tombé. 300 euros, vraiment dans le mini de ce qui a été accordé dans un certain nombre d’entreprises suite au mouvement des Gilets jaunes.
Certes, si des travailleurs et la section-CGT ne l’avaient pas réclamée, cette prime n’existerait même pas. Mais elle est loin du compte pour compenser ce que les travailleurs ont perdu depuis des années au niveau du pouvoir d’achat.
Le combat ne fait que commencer.

Proche-Orient : Israël bombarde en Syrie


L'escalade jusqu'où ?


Un avion de guerre israélien

Dans la nuit de dimanche à lundi 21 janvier, l'aviation israélienne a mené des bombardements d'une intensité inédite sur les positions iraniennes en Syrie. Coutumière des bombardements sur la Syrie, l'armée israélienne a cette fois donné une grande publicité à son opération.
A l'approche des élections législatives qui se dérouleront en avril, le Premier ministre israélien Nétanyahou, veut soigner son image de faucon. Mais, après les annonces contradictoires de Trump sur le retrait des soldats américains de Syrie, l'État israélien veut aussi montrer à la Russie qu'il ne laissera pas l'Iran renforcer ses positions sans réagir.
Une fois encore, grandes puissances et puissances régionales jouent avec le feu au Moyen-Orient, prêtes à étendre un plus la guerre et le chaos, en se moquant du sort de populations locales.

Députée d’Argenteuil-Bezons en déménagement


En tout cas, pas la peine désormais d’aller au diable-vauvert

 
Et pendant ce temps-là, les petits serviteurs qui les servent...

On comprend mieux les travaux de ravalement qui ont lieu rue Vigneronde et que nous avons évoqués dernièrement. Ce n’est pas la permanence de la députée d’Argenteuil-Bezons qui se fait un lifting, mais le nouveau locataire ou propriétaire qui fait effectuer des travaux, on imagine pour effacer l’usage récent du prédécesseur dans les murs. Effectivement lorsque celui-ci a mené une politique contre les intérêts de l’énorme majorité de la population, le mieux est sans doute d’en effacer vite les traces.
         Car la députée en question change de lieu de permanence et rejoint le centre d’Argenteuil, non loin de la voie principale. Près de celle-ci pour partir à la récolte des voix.
         Son nouveau local est à quelques dizaines de mètres de celui de son prédécesseur toujours en activité (le local). Le mieux que nous puissions souhaiter à cette députée anti-ouvrière est qu’elle connaisse seulement et vite le même avenir que celui de l’ancien porte-parole de Valls.

mardi 22 janvier 2019

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 21 janvier 2019


On ne changera pas notre sort sans s'attaquer à la classe capitaliste



« Grande manœuvre », « grand foutage de gueule », les pancartes brandies dans les manifestations de samedi, qui ont encore réuni 84 000 personnes, montrent que les gilets jaunes ne sont pas dupes : c’est la mobilisation qui paye.
C’est la mobilisation qui a forcé Macron à lâcher du lest sur la CSG des retraités et qui amène aujourd'hui certaines entreprises à verser une prime exceptionnelle aux salariés. Et pour que les travailleurs arrachent de nouvelles concessions au gouvernement et au grand patronat, il leur faudra se mobiliser, encore et toujours.
Quel que soit le cinéma fait autour du grand débat national, Macron ne répondra pas à la colère sociale. Il fera, bien sûr, quelques aménagements pour montrer qu’il a pris en compte les remontées du débat. Il est déjà question d’adapter les 80 km/h et cela ne lui posera aucun problème d’anticiper les changements institutionnels qu’il voulait faire et d’introduire, par exemple, une pincée de proportionnelle à l’Assemblée nationale.
Mais la seule façon de répondre aux problèmes des salaires, des petites retraites, du chômage de masse et du manque de moyens de l’État est de s’attaquer aux profits de la classe capitaliste. Cela, Macron refusera toujours de le faire. Son refus de rétablir l’ISF, qui est somme toute symbolique par rapport à tous les cadeaux faits à la classe capitaliste, prouve qu’il ne touchera pas à un seul cheveu des plus riches.
Ce choix de classe n’est pas propre à Macron. Tous les présidents qui se sont succédé ont gouverné en faveur de la bourgeoisie et contre le monde du travail. Tous ont protégé la classe capitaliste, justifié ses profits et les reculs qu’elle impose à la condition ouvrière. Y compris Hollande, alors qu’il avait désigné la finance comme son ennemie. Et quel que soit celui qui remplacera Macron, il fera la même chose.
Draguer les investisseurs étrangers pour qu’ils daignent s’installer en France, comme le fait aujourd'hui Macron à Versailles, est le sport présidentiel favori. En leur temps, Sarkozy et Hollande avaient, eux aussi, déroulé le tapis rouge aux plus riches, avec le même discours : il fallait garantir une fiscalité avantageuse aux capitalistes, des facilités administratives et un marché du travail libéré des prétendues chaînes du code du travail. Et avec tout ça, l’économie était censée redémarrer !
Résultat, on s’enfonce dans la crise. Tout ce que ces prétendus investisseurs savent faire, c’est empocher les profits, amasser des montagnes de capitaux, tant et si bien que 26 personnes possèdent désormais autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité, soit 3,8 milliards d’êtres humains.
Quand bien même ces grands groupes investissent très peu et ne créent pas d’emplois, les gouvernements n’ont pas d’autres politiques que celle de les servir. Quelles que soient leurs étiquettes, tous les politiciens défendent cet ordre social où une minorité concentre dans ses mains une masse de capitaux et détient plus de pouvoir qu’ils n’en ont, eux, à la tête de l’État. Gouverner dans le cadre de la domination de ce grand capital, c’est faire la politique qui lui convient et se soumettre à sa loi, la loi du profit.
La semaine dernière, Macron a déclaré : « Les gens en situation de difficultés, on va davantage les responsabiliser, car il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent.» Mais quand les PDG versent 57 milliards aux actionnaires et bloquent les salaires, ils font bien ou ils déconnent ? Quand ceux qui possèdent des milliards de capitaux s’en servent pour racheter des concurrents ou spéculer en Bourse alors qu’il faudrait embaucher, investir dans la construction de logements et dans les transports publics, ils font bien ou ils déconnent ?
S’il y a des comptes à demander, ce n’est pas aux plus pauvres ou aux chômeurs, qui ne sont responsables de rien. C’est aux capitalistes, qui ont le pouvoir et qui décident ou non d’investir et de produire. Non seulement leur fortune est basée sur l’exploitation des travailleurs mais ils dirigent l’économie de façon irresponsable parce qu’ils sont aveuglés par leurs profits et se moquent des besoins de la collectivité.
Des problèmes aussi élémentaires que loger la population, la soigner ou s’occuper des personnes handicapées ou dépendantes paraîtront insolubles tant que les travailleurs ne mettront pas leur nez dans les affaires des grands groupes capitalistes.
Pour que la société reparte de l’avant, il faut contester le droit du grand capital de faire ce qu’il veut des profits que tous les travailleurs contribuent d’une façon ou d’une autre à produire. Il faut l’exproprier et prendre collectivement le contrôle de l’économie.