mercredi 14 novembre 2018

17 novembre : gilets rouges de nos revendications de travailleurs


Non à la hausse des carburants et du fioul !

Samedi 17 novembre, des centaines de rassemblements sont annoncés par les « gilets jaunes » qui protestent, à juste titre, contre les hausses des carburants et du fioul qui pèsent lourd sur ceux qui ont besoin de leur voiture pour travailler ou sur le budget chauffage des familles modestes.
Du côté des syndicats ou à gauche, certains font la fine bouche, disant ne pas vouloir s'associer à une protestation relayée aussi par les démagogues de droite et d'extrême droite. C'est un faux prétexte.
Les travailleurs subissent de multiples attaques auxquelles il est indispensable qu'ils ripostent avec leurs propres revendications. Celles-ci ne concernent pas seulement l'État et le gouvernement, mais d'abord le patronat, le donneur d'ordre de tous les reculs, face auquel ils ont besoin de toutes leurs forces.



Les salaires ont besoin d’un coup de pompe

Les cours du pétrole brut ont baissé de 20 % depuis un mois, mais à la pompe, la baisse n'est que de 3 à 5 %, car les taxes représentent 60 % du prix des carburants. Non seulement elles ne baissent pas, mais il est prévu qu'elles augmentent encore le 1er janvier.
Contre la hausse des prix, car il n'y a pas que l'essence qui augmente, il faut augmenter les salaires et les pensions, mais aussi les indexer sur la hausse des prix !

Education, Bezons, partout, la violence est le produit d’une politique dont sont victimes les quartiers populaires


Des établissements « cocotte-minute »


Vendredi dernier, dans un lycée de Bezons, une banale histoire a dérapé. Des élèves arrivant en retard à un cours sont envoyés en permanence. Sans réels moyens la permanence les renvoie en cours. Le professeur n’est pas d’accord, la tension monte, un élève « pète les plombs » avec agression physique de l’enseignant.
Un professeur de ce lycée résume très bien la situation : « on a le sentiment que les classes sont des cocotte-minute ».
Les y a bien des raisons sociales à cette situation. Mais l’Etat l’aggrave particulièrement dans les sections professionnelles, à force de désespérer les élèves de cette voie, qui y sont trop souvent orientés par défaut, qui ont perdu une année de cursus en 2008. Aujourd’hui, le ministre Blanquer veut encore diminuer les cours de culture générale.
Ces lycées ont perdu des moyens humains, et vont en perdre encore. Pas étonnant dans ces conditions que la cocotte-minute explose parfois.
 Enseignants, personnels, parents, et lycéens, ont tout intérêt à faire connaitre leur situation dans les établissements, à définir leurs besoins, à s’organiser pour les imposer, pour exiger que l’Etat revoie ses priorités : moins pour l’armée, plus pour l’école. Sinon les explosions seront de plus en plus fréquentes, de plus en plus violentes. Et c’est toute la société qui en paye le prix.

Arianegroup : suppression de 2300 postes en vue


Les fusées s’envolent, les emplois coulent

  

Après avoir fêté en grande pompe le 100e lancement d'une fusée Ariane 5, et alors que le chantier d’Ariane 6 bat son plein, Arianegroup vient d’annoncer la suppression de 2300 postes sur les 9000 que compte le groupe. Les travailleurs d’Airbus, de Safran et leurs sous-traitants sont menacés d’une véritable saignée. Les profits accumulés par ces entreprises et leurs actionnaires depuis des années pourraient largement permettre de maintenir ces emplois. Et si Ariane nous est présentée depuis des années comme une vitrine du succès technologique et commercial, elle est aujourd’hui celle du gâchis de ce système basé sur la recherche permanente du profit et la guerre entre requins du capital.

Bande de Gaza : vers une nouvelle escalade dans la guerre contre le peuple palestinien ?




Comment peut-on vivre dans ces conditions ?

 

Réagissant à l’envoi de roquettes sur son sol, l’armée israélienne a mené une série de frappes aériennes qui ont fait plusieurs victimes parmi la population. D’autres sont en préparation, ce qui fait craindre une nouvelle guerre de l’Etat israélien contre la population déjà victimes des conséquences dramatiques du blocus économique. Avec la complicité des dirigeants occidentaux, le terrorisme d’Etat des dirigeants israéliens menace toute la région d’un nouvel embrasement. Et au même moment, Netanyahou, le chef du gouvernement israélien, paradait à Paris dans une grand-messe théâtrale organisée par Macron. Cela se passe de commentaire !







Salon du livre de lanceuses et lanceurs d’alerte, les 16, 17 et 18 novembre


Une initiative utile

Une initiative utile et de qualité qui ne peut pas nous laisser indifférents. Pour la réalisation de ce Salon nos amis Catherine, Gilles et Daniel donnent beaucoup d’eux-mêmes. Rejoignez-les ce week-end à la Maison des Métallos !




mardi 13 novembre 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 13 novembre 2018



 Les prix augmentent, le pouvoir d'achat diminue... Il faut augmenter les salaires et les indexer sur le coût de la vie !

Macron voulait, disait-il, aller à la rencontre de la population. Il a été servi ! Tout au long de ses déplacements dans le Nord et l’Est de la France la semaine dernière, il a été pris à partie par des retraités et des travailleurs en colère qui lui reprochaient la hausse de la CSG et des taxes sur les carburants. Malgré tout ce qu’il peut dire concernant une prétendue augmentation du pouvoir d’achat, les travailleurs savent compter et voient bien qu’ils ont de plus en plus de mal à finir le mois !
Face au mécontentement, Macron a été obligé de faire quelques annonces comme celle de la généralisation d’une aide au transport. Mais, limitée à 20 euros par mois et réservée aux salariés dont le lieu de travail se situe à plus de 30 km de leur domicile, elle n’aidera pas beaucoup le peu de travailleurs qui pourraient y prétendre ! Et pas question que le gouvernement consacre un centime à cette aide qui serait laissée à la charge des régions.
Macron a aussi promis de baisser « drastiquement » le coût du permis de conduire et d’instaurer une aide à l’acquisition du premier véhicule. Mais il s’est bien gardé de préciser comment ces mesures seraient financées. Sous Macron aujourd’hui, comme sous ses prédécesseurs, la politique de l’État consiste à faire des milliards d’économies aux dépens des services publics et à imposer des sacrifices à la population afin de pouvoir arroser de subventions et de cadeaux fiscaux le grand patronat et une minorité de bourgeois.
Si les mesures annoncées voient le jour, ce qui n’est même pas dit, elles seront dans la droite ligne de toutes celles que le gouvernement ne cesse de prendre pour faire illusion vis-à-vis de la population, comme le « reste à charge zéro » sur les soins dentaires et l’optique, qui va se traduire par une augmentation des mutuelles. Comme il se refuse à prendre sur les profits et les fortunes des plus riches pour les financer, au bout du compte, d’une façon ou d’une autre, ce sont les travailleurs qui paieront la note.
Pour tenter de désamorcer la contestation, le gouvernement peut aussi faire des gestes en direction des catégories sociales qui ont fait entendre leur voix, comme les patrons routiers, les entreprises du BTP, les artisans taxis et, dernièrement, les ambulanciers. Ces patrons de différents secteurs défendent leurs intérêts en refusant de faire les frais de la politique menée par le gouvernement au profit exclusif des capitalistes les plus puissants qui dominent l’économie.
Eh bien, il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en défendant eux aussi leurs intérêts et les revendications qui leur sont propres ! Personne ne le fera à leur place ! S’ils ne le font pas, c’est à eux que le gouvernement fera payer les concessions qu’il pourrait être amené à faire aux autres catégories sociales.
Le monde du travail a mille raisons de se mobiliser pour son propre compte. Si les régions parcourues par Macron sont sinistrées aujourd’hui, ce n’est pas la Première Guerre mondiale qui en est la cause mais la guerre que la classe capitaliste mène sans répit aux travailleurs. Cette guerre pour les profits, rendue encore plus féroce par l’aggravation de la crise, se mène à coups de licenciements, de précarisation des emplois et d’aggravation de l’exploitation.
Actuellement, la contestation s’exprime en particulier, et à juste titre, contre la hausse des carburants. Mais, en fait, tout augmente : le fioul, le gaz, l’électricité, les loyers… Il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en mettant en avant leurs exigences, à commencer par l’augmentation des salaires, des retraites et des allocations et leur alignement automatique sur le coût de la vie. Il n’y a qu’ainsi que le monde du travail se protègera contre l’appauvrissement qui résulte des politiques patronales et gouvernementales.
Les inquiétudes manifestées par Macron montrent que ceux qui veulent exprimer leur mécontentement ont raison. Mais c’est en se mobilisant sur leur propre terrain et avec leurs armes de classe que les travailleurs pourront faire prévaloir leurs intérêts. Ce combat-là, aucune organisation d’extrême droite ne pourra le récupérer. Pour se faire entendre, le monde du travail dispose d’une arme puissante, celle de la grève qui permet de bloquer l’économie et de frapper le patronat à son point sensible, son portefeuille. C’est la seule voie et la seule façon de se faire craindre du gouvernement.

Argenteuil, La Poste prévoit la fermeture de deux bureaux du centre-ville


Alerte postée



Chacun connaît la situation désastreuse de la poste sur Argenteuil. Pour ne prendre qu’un exemple, la situation était pratiquement bloquée mardi dernier et vendredi en fin d’après-midi à la vieille poste du centre, des employés en nombre ridicule devant faire face aux personnes très nombreuses qui avaient besoin de leur service.
         Chacun connaît les fermetures intempestives de bureaux, les employés en nombre insuffisant sur la Ville devant se déplacer selon les besoins, quand un bureau ne peut pas fonctionner, au prix de la fermeture d’un autre.
         Mais là, c’est encore autre chose. La Poste prévoit de fermer en 2019 purement et simplement les deux bureaux du centre-ville, la vieille poste complètement, et la seconde, celle de Carême-Prenant, partiellement puisqu’elle ne serait plus destinée qu’à des opérations commerciales bancaires sur rendez-vous.
         En échange un bureau serait installé au premier étage du centre commercial « Côté Seine ». Pour n’être réduit à terme que comme espace d’automates ?
         Si elle était réalisée, cette situation marquerait un énorme recul.
         Aux habitants d’Argenteuil de considérer ensemble de quelle manière ils peuvent s’y opposer.

Marseille : l’effondrement de l’immeuble, l’incurie, le mépris


Quand un immeuble s’effondre, ce n’est pas la malchance.



Ce samedi 10 novembre, prés de huit mille manifestants ont marché jusqu’à la Mairie, pour montrer leur solidarité avec les victimes de l’écroulement des immeubles de la rue d’Aubagne.
Ils ont marqué leur colère contre cet habitat indigne qui a causé la mort de huit habitants.
Tous, experts, habitants avaient déjà signalé fissures, et risques à la Mairie sans aucun résultat.
Il faut que les proches des victimes soient rapidement indemnisés.
Il faut que tous les habitants déplacés soient relogés dignement et immédiatement aux frais de la Mairie ou d’une institution qui se chargera de toutes les démarches.
Il faut des indemnisations pour tout ce qui a été perdu dans ce terrible accident.
C’est la moindre des choses.