Des établissements « cocotte-minute »
Vendredi dernier, dans un lycée
de Bezons, une banale histoire a dérapé. Des élèves arrivant en retard à un
cours sont envoyés en permanence. Sans réels moyens la permanence les renvoie
en cours. Le professeur n’est pas d’accord, la tension monte, un élève « pète
les plombs » avec agression physique de l’enseignant.
Un
professeur de ce lycée résume très bien la situation : « on a le sentiment
que les classes sont des cocotte-minute ».
Les y a
bien des raisons sociales à cette situation. Mais l’Etat l’aggrave
particulièrement dans les sections professionnelles, à force de désespérer les
élèves de cette voie, qui y sont trop souvent orientés par défaut, qui ont
perdu une année de cursus en 2008. Aujourd’hui, le ministre Blanquer veut
encore diminuer les cours de culture générale.
Ces
lycées ont perdu des moyens humains, et vont en perdre encore. Pas étonnant
dans ces conditions que la cocotte-minute explose parfois.
Enseignants, personnels, parents, et lycéens,
ont tout intérêt à faire connaitre leur situation dans les établissements, à
définir leurs besoins, à s’organiser pour les imposer, pour exiger que l’Etat
revoie ses priorités : moins pour l’armée, plus pour l’école. Sinon les
explosions seront de plus en plus fréquentes, de plus en plus violentes. Et
c’est toute la société qui en paye le prix.
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