mercredi 14 novembre 2018

Education, Bezons, partout, la violence est le produit d’une politique dont sont victimes les quartiers populaires


Des établissements « cocotte-minute »


Vendredi dernier, dans un lycée de Bezons, une banale histoire a dérapé. Des élèves arrivant en retard à un cours sont envoyés en permanence. Sans réels moyens la permanence les renvoie en cours. Le professeur n’est pas d’accord, la tension monte, un élève « pète les plombs » avec agression physique de l’enseignant.
Un professeur de ce lycée résume très bien la situation : « on a le sentiment que les classes sont des cocotte-minute ».
Les y a bien des raisons sociales à cette situation. Mais l’Etat l’aggrave particulièrement dans les sections professionnelles, à force de désespérer les élèves de cette voie, qui y sont trop souvent orientés par défaut, qui ont perdu une année de cursus en 2008. Aujourd’hui, le ministre Blanquer veut encore diminuer les cours de culture générale.
Ces lycées ont perdu des moyens humains, et vont en perdre encore. Pas étonnant dans ces conditions que la cocotte-minute explose parfois.
 Enseignants, personnels, parents, et lycéens, ont tout intérêt à faire connaitre leur situation dans les établissements, à définir leurs besoins, à s’organiser pour les imposer, pour exiger que l’Etat revoie ses priorités : moins pour l’armée, plus pour l’école. Sinon les explosions seront de plus en plus fréquentes, de plus en plus violentes. Et c’est toute la société qui en paye le prix.

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