jeudi 6 septembre 2018

Écologie : De Rugy, un ministre souple pour couvrir la même politique


Un opportuniste à l’échine souple et prêt à toutes les contorsions


Après la démission de Nicolas Hulot, Macron a cherché une nouvelle caution verte... à l'échine souple et bien fayot. L'ex-membre des Verts, ex-candidat à la primaire de la gauche, François de Rugy avait les qualités correspondant à ce CV. Après avoir taclé Macron lors de la campagne présidentielle de 2017, en disant : « il ne parle jamais d'écologie », il s'était rallié à lui juste à temps pour décrocher la présidence de l'Assemblée nationale.
Les groupes de l'automobile, de l'énergie, de la chimie et bien d'autres dont la soif de profit se moque éperdument de l'avenir de l'environnement et de la planète, quel que soit le ministre, peuvent continuer tranquillement à polluer en toute liberté.

Allemagne : « Debout » ? A plat ventre devant des idées réactionnaires ! A méditer.


Reprendre les idées de l’extrême-droite ne servira que celle-ci



Sahra Wagenknecht, députée Die Linke, classé à l'extrême-gauche au Bundestag allemand, vient d'annoncer la création du mouvement Aufstehen (Debout) avec comme axe politique la limitation du nombre de migrants et de réfugiés. Selon Oskar Lafontaine, fondateur de Die Linke et mari de Wagenknecht, il s'agit de « juguler la montée de l'Afd (extrême-droite)(...)devenu le parti des travailleurs et des demandeurs d'emploi » et de rompre avec « la naïveté de la gauche ».
Prétendre combattre l'extrême-droite en reprenant ses idées, c'est ce que font aussi certains politiciens de gauche en France, pour le plus grand bonheur du Front national. Wagenkneckt invoque Marx et répète que le patronat profite de l'immigration pour tirer les salaires vers le bas... Mais le patronat profite de toutes les divisions, de nationalité, de sexe, de statut ou de qualification pour exploiter les travailleurs... de toutes origines.
Pour combattre l'exploitation, ce que prônait Marx, c'était : « travailleurs de tous les pays unissons-nous » !


Un article sur l’Allemagne de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2614 à paraître 

Allemagne : face à l’extrême droite

Dans la nuit du samedi 25 août, plusieurs hommes ont été blessés à Chemnitz lors d’une rixe, dont l’un, poignardé, a succombé à ses blessures. Dans cette ville de Saxe, en ex-Allemagne de l’Est, l’extrême droite est implantée depuis longtemps et elle s’est jetée sur le drame.
Pour être tragique, l’affaire restait de l’ordre du fait divers. Mais, apprenant que deux jeunes réfugiés (un Irakien et un Syrien) étaient soupçonnés, l’extrême droite a sauté sur l’occasion, faisant courir sur les réseaux sociaux rumeurs et mensonges sur les circonstances du drame et appelant à manifester. Ces rassemblements ont été l’occasion d’un déferlement de haine raciste et des scènes de chasse à l’homme se sont déroulées. Depuis, plusieurs agressions racistes ont eu lieu et quelques journalistes et militants de gauche ont aussi été pris pour cible.
L’homme de 35 ans poignardé lors de la rixe était germano-cubain et foncé de peau. Les amis avec lesquels il se trouvait ce soir-là étaient germano-russes : comme l’ont exprimé ses proches, c’est seulement mort que les néo-nazis peuvent l’utiliser ; vivant, il aurait pu être leur victime !
L’extrême droite est présente de longue date dans quelques régions d’Allemagne, et notamment en Saxe, avec y compris une frange violente. Mais elle était très minoritaire, voire marginalisée, et jusque-là la situation ne lui permettait pas de s’exprimer si ouvertement. Cette fois, forts des succès électoraux récents du parti AfD (Alternative pour l’Allemagne), et encouragés par la poussée générale des idées réactionnaires, divers groupes d’extrême droite, hooligans, Pegida, néonazis et autres cogneurs se sont sentis de passer à l’acte. C’est la première fois que ces mouvements, organisations et partis manifestent ensemble pour une démonstration de force.
Venus à Chemnitz de toute l’Allemagne, les manifestants ont réussi à être plusieurs milliers. Par leur violence verbale et physique, ils franchissent une étape symbolisée par les saluts hitlériens.
L’impuissance de la classe politique est frappante. Certains semblent effrayés, beaucoup se sont faits discrets, sur la défensive, évoquant sans cesse « l’État de droit » qui ne permet pas de tels excès... pendant que les passages à tabac continuent. Plusieurs ont aussi tenu à afficher une certaine solidarité, si ce n’est avec les néonazis du moins avec les racistes, en évoquant leur compréhension pour ceux qui « pleurent le mort », tout en ajoutant que, dans une démocratie, on ne peut pas « se faire justice soi-même ».
Les dirigeants politiques sont impuissants à faire reculer l’extrême droite car c’est ce qu’ils font au pouvoir qui nourrit frustrations et désillusions. Et quand les migrants sont mis en avant comme boucs émissaires, rendus responsables de tous les maux et misères, cela leur évite aussi de nommer les véritables responsables.
Les liens entre l’extrême droite, y compris violente, et une partie de la police de Saxe ont également été mis en évidence. Lors d’un rassemblement d’extrême droite à Dresde, une équipe de la télévision publique allemande a par exemple été empêchée de filmer par la police. Des policiers sont membres de l’AfD, voire néonazis, et deux d’entre eux viennent d’être suspendus pour avoir fait le salut nazi dans une manifestation. À Chemnitz, l’extrême droite a aussi rendu public le mandat d’arrêt contre le suspect, comportant les nom et adresse de ce réfugié, document vraisemblablement remis par un policier. L’armée abrite aussi des activistes d’extrême droite et ferme les yeux. Les gouvernements successifs n’ont évidemment jamais rien entrepris contre ce noyautage de l’appareil d’État.
Face aux démonstrations de l’extrême droite, plusieurs contre-manifestations, réunissant également plusieurs milliers de personnes, ont été organisées depuis une dizaine de jours. Lundi 3 septembre, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont assisté à Chemnitz à un grand concert rock contre le racisme et les violences faites aux étrangers.
Ces événements sont un choc pour beaucoup. Il faut qu’ils amènent à se poser toutes les questions, à comprendre les causes de ce retour d’une barbarie qu’ils pensaient révolue et surtout réfléchir à comment prendre le mal à la racine.

                                                                      Alice MORGEN (Lutte ouvrière n°2614)

Palestine : l’impérialisme américain coupe les fonds





Un total mépris des peuples et du peuple palestinien en particulier


Alors que le blocus imposé par Israël asphyxie totalement la vie économique des territoires palestiniens, les États-Unis suppriment les 301 millions de dollars qu'ils versaient à l'UNRWA, l'agence de l'ONU auprès des réfugiés palestiniens.
        Les Palestiniens ayant été transformés en réfugiés permanents, cette agence assure depuis des décennies des fonctions de service public. Elle est le principal employeur à Gaza et bien des écoles ne peuvent fonctionner que grâce à ses fonds.         Avec cette mesure, Trump et le gouvernement américain affichent leur soutien indéfectible aux dirigeants israéliens et leur mépris des peuples et de leur sort. Ils voudraient briser la population palestinienne. En vain, car elle continue de relever la tête, comme l'ont montré les manifestations récentes contre le blocus et pour le droit au retour des Palestiniens.







Education Argenteuil Collège Jean-Jacques Rousseau, grève pour un second CPE


Tous à leur côté !


Les deux tiers du personnel du collège Jean-Jacques-Rousseau est en grève depuis mardi. Leur revendication principale porte sur la nomination d’un deuxième CPE (conseiller principal d’éducation). Le collège en avait deux l’an passé et l’actuelle ne travaille qu’à temps partiel (à 80%). Cela est d’autant plus vital que nous sommes dans un quartier très populaire, que le collège est intégré au « Réseau Education Prioritaire », et surtout que ses effectifs explosent. Il en est à 625 élèves, une cinquantaine en plus comparé à l’an passé !
         La direction académique du Val d’Oise qui doit recevoir une délégation de grévistes aujourd’hui doit répondre à l’exigence évidente d’un second CPE.
         Ces derniers jouent un rôle essentiel dans les établissements scolaires, en particulier de médiation entre les élèves, les enseignants et les familles. Ils ont un rôle d’« éducation » fondamental. Ils ne seront pas de trop de deux à Jean-Jacques-Rousseau. Ils mériteraient d’être bien davantage.
         Cette situation ne concerne pas seulement les personnels et les parents d’élèves de ce collège, mais tous les habitants qui devront être à leur côté si la direction académique s’obstine à ne pas répondre à une revendication qui est d’une telle évidence !

Information des grévistes :


La population attend surtout du résultat

 
Ils sont entassés ! Assez !

A notre précédent article sur la situation du collège Jean-Jacques Rousseau et sur le nombre insuffisant de collèges sur la Ville, un adjoint au maire d’Argenteuil commentait sur notre blog : « Oui, il est clair qu’il faudra un 10ème collège public à Argenteuil. Le conseil départemental et la ville y travaillent »
         S’ils « travaillent », les habitants aimeraient bien que la copie ne tarde pas à être rendue et à donner des résultats.
         En offrant par exemple le terrain au conseil départemental qui a en charge les collèges, on peut être sûr que la municipalité d’Argenteuil pourrait faciliter les choses. Du côté de l’ex-terrain-Sagem par exemple !

Argenteuil – Forum des associations… sans la députée


« Courage, fuyons ! » ?



A quelques jours du Forum des associations d’Argenteuil qui doit se tenir samedi qui vient 8 septembre, la députée d’Argenteuil-Bezons vient d’annoncer aux associations qu’elle ne sera pas là : « A quelques jours du Forum des associations d’Argenteuil, je suis au regret de vous informer que, contrairement à l'année passée, je ne pourrai pas y participer cette fois-ci du fait d’un engagement familial impérieux. » Ce Forum est pourtant le principal moment de la vie collective sur la Ville.
         Nous sommes sans doute trop bêtes pour avoir une petite précision supplémentaire sur cet « engagement familial impérieux » qui aurait pu nous convaincre. Celui est peut-être sérieux. Mais nombreux seront ceux qui ne manqueront pas d’y trouver un caractère quelque peu « diplomatique ».
         Chacun connaît les mécontentements qui montent à travers le pays contre le « président des riches » et son petit monde, que les évènements de l’été n’ont fait qu’alimenter.
         Par ailleurs, une partie importante de ce Forum est animée par les associations sportives qui auraient bien des choses pas très aimables à dire à la députée macronienne. Faire face aux récriminations du mouvement sportif sur le hold-up opéré par Macron de 25 millions d'euros, (la moitié de la taxe Buffet qui étaient destinée, avait-on dit, à développer le sport) n’est certes pas, par exemple, de nature à faire plaisir…

mercredi 5 septembre 2018

Hulot, Flessel,… jouer les « pots de fleurs » dorés


Le pouvoir n'est pas dans les ministères



Après la démission de Nicolas Hulot et les états d'âme de Stéphane Bern, c'est la ministre des Sports Laura Flessel qui a démissionné. Même si l'ancienne sportive invoque des raisons personnelles, elle n'a sûrement pas digéré la baisse de 7 % du budget de son ministère. Elle a dû entendre les récriminations des associations sportives après le hold-up par Macron de 25 millions d'euros, la moitié de la taxe Buffet qui étaient destinée, avait-on dit, à développer le sport.
Ces macronistes venus de la « société civile » ont mis longtemps à comprendre leur rôle au gouvernement : justifier toutes les restrictions budgétaires, accepter de n'être qu'un pot de fleur, bien payé mais sans pouvoir et « savoir fermer sa gueule ou s'en aller » comme l'avait dit Chevènement alors qu'il était ministre sous Mitterrand.

Grèce : les marins en grève


Pas un seul euro d’augmentation depuis 2010 !

Marins manifestant à Athènes le 6 décembre

Les marins des compagnies de ferries sont en grève pour leurs salaires, bloquant les liaisons avec les îles où se rendent de nombreux touristes. Depuis 2010, ils n'ont pas obtenu un seul euros d'augmentation de leurs salaires alors que les armateurs font partie des plus riches du pays.
En Grèce, le salaire minimum est passé de 760 € avant la crise, à 586 € aujourd'hui. Tsipras promet de le relever. Promesse, promesse... Pour obtenir de véritables augmentations de salaires, les travailleurs grecs ne peuvent pas compter sur ce gouvernement qui s'est fait l'exécuteur des mesures d'austérité voulues par les grandes banques européennes.
À l'image des marins, les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs propres forces.

Argenteuil ATSEM, travailleurs territoriaux : défense de leurs congés


Elles veulent leurs deux jours et demi… pour commencer



Avec le retour à la semaine scolaire « normale » dans le primaire, les horaires des travailleuses ATSEM des maternelles viennent à nouveau d’être bousculés. Non contente de leur imposer une semaine de travail intenable à rallonge, la municipalité voudrait les faire travailler en plus en réduisant leurs congés sur l’année de 2 jours et demi.
         Leur travail ayant été annualisé, elles doivent 1607 heures, mais la municipalité voudrait les faire travailler 1621 heures et demi, soit deux jours et demi de plus.
         La municipalité et sa haute hiérarchie peuvent toujours reprendre des cours de calcul. Il n’y a pas de honte. On peut le faire à tout âge.
         En tout cas, pas question pour les ATSEM de se voir privées de ces journées de repos précieuses.
         Et si la municipalité s’obstine, tout le monde connaît le grand moyen pour les travailleurs de se faire entendre. Et s’il y avait à l’avenir la grève, ce n’est pas seulement ces deux jours et demi qui seraient en question, mais il s’agirait de mettre aussi en avant une réduction massive du temps de travail qui permette à chacun de vivre.
         Et cela ne vaut pas seulement pour les ATSEM.