Affaire Macron-Benalla. «Le bal des pourris : Macron chef d’orchestre ». . Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2608 à paraître

Le bal des pourris : Macron chef d’orchestre 

Le 24 juillet Macron a fini par commenter l’affaire Benalla. Il l’a fait devant ses députés et ministres, donc sans craindre de se voir contredit ou interpellé.

Le président dit tout assumer. Cela resserre les rangs en protégeant ses proches mis sur la sellette : ministre de l’Intérieur, chef de cabinet, préfet… Il fanfaronne en lançant aux médias et à l’opposition : « Qu’ils viennent me chercher ! », mais il sait ne rien risquer, protégé qu’il est par son immunité présidentielle. Y compris quand il ment en disant s’être senti trahi par Benalla, alors qu’après avoir été averti de son comportement, il demandait encore au « traître » de l’accompagner dans un déplacement privé !

Quand Macron dit tout assumer, cela change de ses prédécesseurs qui, pris les mains dans le pot de confiture, jouaient les innocents. Mais sur le fond, le « monde nouveau » qu’il avait promis est et reste un monde fondé sur l’exploitation des travailleurs qui enrichit les possédants. Un monde où ceux qui s’approchent du pouvoir se croient tout permis, comme les nantis qu’ils servent.

                                                             P.G. (Lutte ouvrière n°2608)

Argenteuil-Bezons : la députée, pas la forme ?

Il lui reste bien à souhaiter la bienvenue au nouveau sous-préfet

 

Elle explique au nouveau sous-préfet l'affaire Benalla ? (Ph. site F. Lazaar)

Si l’on en croit le site « nosdéputés.fr », la députée d’Argenteuil-Bezons connaît un vrai coup de mou en ce mois de juillet 2018. Elle semble ne plus guère fréquenter l'assemblée depuis le début du mois.

https://www.nosdeputes.fr/fiona-lazaar 

         Il est vrai que pour celle qui dit faire de la « politique par conviction », la république "exemplaire" promise par son mentor a de quoi, dans la réalité, lui laisser un goût amer. Cela dans le meilleur des cas.

         Les députés ne contrôlent rien. Ils ont le droit de voter ce qu’on leur demande, ou, à la rigueur, ils peuvent toujours se faire porter pâle lorsqu’un sujet leur déplaît. Le pouvoir est ailleurs.

         Il est d’abord dans les cabinets ministériels qui savent entendre les désirs de la classe sociale dont ils ont été éduqués à servir.

         Il est accessoirement dans les mains du petit-petit Napoléon (un autre joli qualificatif lu quelque part, celui d’ « enfant-roi ») qui, avec cette affaire Benalla, leur a fait un pas joli cadeau de départ en vacances.

         Oui, on le conçoit, pas de quoi donner la forme.

Veolia Suez : eau couleur de l'or

Une eau couleur jaune… or ?

 

La Ville d’Argenteuil informe que : « Véolia, délégataire du service d’eau pour la Ville, vient de nous informer de travaux en cours et de manipulations par les services de secours sur les bornes à incendie. Ces activités peuvent être à l’origine d’une légère coloration jaune de l'eau qui sort des robinets. Si aucune contamination n’est à craindre, il est cependant recommandé de ne pas boire cette eau, tant que celle-ci est colorée… »

          On peut compléter cette annonce par la nouvelle suivante.

Nicolas Hulot a annoncé que le financement de la rénovation des réseaux d'adduction d'eau sera prélevé sur les factures d'eau, c'est-à-dire payée par les ménages. Hulot agit comme un porte-parole des Veolia ou Suez, pour qui le financement des investissements ne peuvent se faire qu'en taxant les usagers : environ 40 € supplémentaires par an pour une famille de quatre personnes.

Prenant prétexte que les infrastructures restent du ressort du domaine public, ces sociétés distributrices laissent à la charge des collectivités locales et à l'Etat la tâche de pressurer les usagers, et gardent la haute main sur la gestion de l'eau... et sur les milliards de profits que ça leur rapporte.

De l’eau orangée à Argenteuil ? Couleur  or  les actionnaires de Véolia ou de Suez !

Pollution à l’ozone en Ile de France : le « comportement » du capitalisme est catastrophique

Certes il s’agit de « comportements », mais avant tout sociaux

 

Mars 2015, photo France3 Régions

Certes les chaleurs de ces dernières semaines n’arrangent rien. Mais quand il s’agit de pollution, les responsabilités essentielles sont ailleurs. Les transports routiers et la pollution industrielle sont les premiers responsables.

         Dans la région d’Argenteuil, de ce côté-là, les habitants sont servis. Les problèmes de l’A15 ont montré l’importance d’un trafic totalement préjudiciable à la qualité de l’air. Quant à la pollution industrielle, la proximité du port de Gennevilliers est catastrophique. Le nombre des entreprises de traitement des matériaux et des déchets ne cesse d’augmenter, avec la diffusion des particules fines que cela occasionne, sans que cela ne perturbe beaucoup les autorités…

         Pour ce qui est de l’utilisation de la voiture, s’il y avait des transports en commun véritablement adaptés à tous types de déplacement, la voiture verrait ses usages se réduire considérablement. Les conséquences néfastes de son utilisation se réduiraient alors d’autant.

                                                                        

                                                                                       

Voilà l'avenir pour les petits parcours (Ah, Michel !) Photo Cycl'atlantic

 

Bonnes lectures (15) : les faibles et les forts, Judith Perrignon, Livre de Poche

Les faibles et les forts

 

Ce roman est une véritable perle. L’action se passe en Louisiane. Le sujet, un fait divers qui s’est produit de nos jours, mais qui fait écho dans le récit, au drame social de la ségrégation, ses ravages d’hier et d’aujourd’hui.

         Au cœur de l’action, le fleuve, l’eau, qui comme chacun sait présente bien des dangers.

         L’inégalité entre blancs et noirs se retrouve dans la même proportion chez les uns et chez les autres, entre ceux qui savent nager et ceux qui ne savent pas. Mais pourquoi donc ?

         En juin 1949, à Saint-Louis-Missouri, un adjoint au maire déclare : « Légalement, rien n'empêche un noir qui veut nager d'entrer dans une piscine. » Légalement oui, dans la réalité du Sud de la ségrégation, c’est une toute autre affaire…

         Aujourd’hui, aux États-Unis, 60% des enfants afro-américains ne savent toujours pas nager.

L'eau n'est vraiment pas faite pour eux ? Certainement pas, mais le poids du passé est toujours là, avec son racisme, sa police, ses inégalités…

A lire sans retenu. Un très beau roman, par ailleurs très bien mené…

 

Les faibles et les forts, Judith Perrignon, Livre de Poche, 6 euros

Elle suit nos "bonnes lectures de l'été"

 

Affaire Benalla : saison 2

Pas facile de mentir

 

Après l’épisode des révélations sur Benalla le protégé de Macron, on a eu droit aux « auditions » du ministre de l’intérieur Collomb et du préfet de Police par une commission parlementaire. Un show amplement retransmis par les médias. On a donc pu y entendre Collomb mentir en direct, affirmant ne pas connaitre Benalla et ne pas avoir été mis au courant de sa présence aux côtés des CRS lors de la manifestation du 1er mai.

Les comédiens de ce feuilleton mentent mal, et ce cinéma vise à essayer de nous faire croire que les parlementaires auraient un quelconque contrôle sur les hommes de main de l’État. A d’autres !

"Laicité", France Culture et la calotte de l’archevêque

Qu’on leur coupe l’antenne !

  

La direction de France Culture proteste après la diffusion en direct sur ses antennes d’une homélie de l’Archevêque d’Avignon mêlant à la fois sa haine des homosexuels et de Simone Veil, responsable selon lui d’avoir fait voter la légalisation de l’avortement considéré par lui comme le « crime le plus abominable qui soit ». Au nom d’un prétendu  service public, Radio France, comme télévision publique, est dans l’obligation légale de diffuser toutes les sornettes réactionnaires des religieux, toutes confessions confondues. Et voilà comment la France « laïque » contribue au petit commerce de ces prêcheurs en eau trouble. Ce qu’elle fait d’habitude sans rechigner chaque dimanche matin.

Argenteuil, MJC, Chamonix, et le « chalet »

Une belle continuité

 

Sur le présent blog, nous avons régulièrement informé sur les péripéties des relations difficiles entre la MJC d’Argenteuil et les dernières municipalités. Ces relations ont connu une nouvelle dégradation avec la municipalité actuelle.

         La diminution drastique des moyens et des subventions allouées par cette dernière et les difficultés afférentes pour la MJC l’ont conduite à vendre le chalet qu’elle possédait au centre de Chamonix-Mont-Blanc. Celui-ci permettait à des jeunes et des moins jeunes de connaître les joies de la montagne dans un site exceptionnel prisé des riches face au Mont-blanc.

         La vente de ce chalet aurait pu sonner la fin d’une longue histoire entre la vallée de Chamonix-Mont-Blanc marquée en particulier par le centre d’Argentières dont de nombreux Argenteuillais ont pu bénéficier naguère.

         « Aurait pu » car le lien entre Argenteuil et cette vallée ne sera pas rompu. Le couple originaire de notre Ville qui a assuré pendant des années l’entretien du chalet a pu se porter acquéreur.

         Ce chalet est ouvert toute l’année, pour des individuels comme pour des groupes. La restauration est possible, mais il peut fonctionner aussi comme simple gîte. Bien évidemment, les tarifs sont supérieurs à ceux que proposait la MJC, mais restent bien en-dessous des tarifs des hébergements à Chamonix-Mont-Blanc même.

         Alors aidons nos amis à réussir dans le beau projet qui concerne aussi l’histoire d’Argenteuil. Dominique M.

 

Pour tout contact : lechaletchamonix.com

Mail : lechaletchamonix@orange.fr

 

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