dimanche 24 juin 2018

Offenbach à Argenteuil avec des airs de la Belle Hélène


Petit rappel 

 

 
Mardi 26 Juin à 20h30 au Conservatoire de Musique
À Argenteuil - Salle Satie - entrée gratuite -
Restitution du travail de technique vocale ainsi qu'un cours lyrique
Dirigé par Françoise Dumé
En deux parties dont des extraits de l'opérette de la Belle Hélène d'Offenbach
 
Avec pour la 1ère fois en costumes et scénarisée.
 

samedi 23 juin 2018

SNCF, grève des cheminots, la direction a fait choux blanc


La SNCF condamnée

Face à la mobilisation des cheminots contre la réforme ferroviaire sous forme d'une grève de deux jours tous les cinq jours, la direction de la SNCF a tenté de dissuader les cheminots en opérant des retenues sur salaire en comptant les journées de repos entre deux séquences comme jours de grève.
Saisi par les syndicats, le tribunal de Bobigny vient de donner tort à la SNCF et la condamne à payer ces jours de paye indûment prélevés.
La manoeuvre de la direction de la SNCF a fait plouf, mais de toute façon elle n'avait pas fait faiblir la détermination des grévistes.




Jeudi 28 juin
Journée interprofessionnelle de mobilisation
Allons dire « bravo » à tous ceux qui ont engagé la lutte et à ceux qui les rejoindront


A15 fermé dans le sens province-Paris
 jusqu’à demain dimanche 5 heures

Bezons, Zébra applications, ce n’est pas aux travailleurs de payer !


Non aux licenciements !

 
Le 4 juin dernier (ph. Marjorie Lenhardt Le Parisien 95)

Il y a quinze jour, un rassemblement a eu lieu devant l’entreprise Zébra applications, une entreprise d’activité des routes et des autoroutes, pour protester contre des licenciements. Un redressement judiciaire vient d’être prononcé à l’encontre de cette entreprise. Celle-ci annonçait au départ le licenciement de 6 travailleurs. Aujourd’hui, l’emploi de 15 travailleurs est menacé.
         L’Union Locale des syndicats CGT de Bezons appelle les travailleurs à venir apporter leur soutien à ces travailleurs.

Lundi 25 juin

A 7 heures

29 boulevard du Général Delambre à Bezons

Autolib’ et Argenteuil : un mariage mal emmanché


Fiasco certes, mais à qui la faute ?

La fin du service Autolib’ vient d’être actée. Le service lui-même devrait finir le 31 juillet prochain.
         Le maire d’Argenteuil parle aujourd’hui d’un fiasco dans un communiqué du 20 juin qui n’a guère eu de publicité localement (voir ci-dessous). Si les collectivités ne devraient pas, selon lui, assumer les conséquences de cet énorme fiasco, elles devront le faire. Et lorsque Georges Mothron parle de collectivités, il s’agit du porte-monnaie des habitants.
         Mais le maire d’Argenteuil n’a aucune responsabilité dans cette affaire ?
         Certes, ce sont la maire de Paris et Bolloré qui ont mené la danse, et cela dans « l’opacité ». Mais pourquoi avoir accepté après 2014 d’aller sur le parquet (de la danse) ?
         Aujourd’hui, Bolloré réclame pour éponger le déficit 233 millions d’euros.
         Combien pour Argenteuil ? 2 millions ? 3 ?
         C’est effectivement la loi du Capital. Mais ce n’est pas une raison pour la supporter.








En 2015...

Argenteuil, gare, un droit de passage à préserver en totalité


Encore un effort messieurs !



Nous avons déjà évoqué le sujet durant les semaines passées. La liberté de passage d’un côté à l’autre de la gare centrale d’Argenteuil qui existe finalement depuis 1863 est actuellement remis en cause, alors qu’elle avait déjà été réduite il y a plusieurs années avec la mise en place d’appareils de contrôle automatiques.
         La municipalité et la SNCF avaient annoncé il y a plusieurs semaines que le passage ne pourrait plus concerner dorénavant que les habitants installés dans un rayon maximum de 500 autour de la gare.
         La municipalité déclare aujourd’hui qu’au terme de nouvelles négociations, la limite, pour ce qui est des habitants d’Orgemont avait été reportée à la limite de l’autoroute A15. Cela exclut de fait tous les Argenteuillais habitant au-delà, pour résumer, ceux de Joliot-Curie et des Cités-jardin, mais pas seulement.
         Révélatrice est à cet égard la carte du site internet de la Ville.
     La municipalité a oublié l’existence de ce quartier effectivement périphérique !
         Alors, habiles négociateurs, encore un effort, et le passage pour tous, un point c’est tout !

Production alimentaire : produire des aliments pour le monde et ne pas manger à sa faim


Un rapport accablant



Un rapport de l'ONG Oxfam dénonce la faiblesse de rémunérations des travailleurs de la filière alimentaire. De plus en plus concentrée - 1 % des exploitations disposent des 2/3 des terres agricoles mondiales - elle est sous l'emprise de l'agro-industrie et de la grande distribution dont les profits sont copieux : en 2016, les huit plus grandes enseignes se sont partagé plus de 22 milliards de dollars de bénéfices.
L'enquête auprès de petits paysans fournisseurs de cultures d'exportation, d'ouvriers agricoles ou de l'industrie de transformation (haricot vert du Kenya, orange du Brésil, crevette de Malaisie ou d'Indonésie, raisin d'Afrique du Sud, etc...) montre que leurs revenus sont souvent trop faibles pour assurer, à eux et leur famille, ce qui est considéré dans ces pays comme le minimum vital. En Inde les revenus de ceux qui récoltent le thé n'atteignent que 40 % de ce minimum.
L'enquête établit aussi que, dans ces secteurs de production de denrées, la grande majorité des travailleurs ne mangent pas vraiment à leur faim, y compris dans les exploitations de fruits et légumes en Italie ! C'est ça leur progrès ?

vendredi 22 juin 2018

Mort d’Ali Ziri le 11 juin 2009 suite à une interpellation par la police d’Argenteuil : la France condamnée





La France condamnée



 
Conférence de presse hier devant l'hôtel de ville d'Argenteuil (photo M. L. Le Parisien-95)


Pour lire le communiqué de presse de la Cour européenne des droits de l’Homme :



https://www.echr.coe.int/Pages/home.aspx?p=home


Extraits des attendus du jugement :


« Le 9 juin 2009, M. Ali Ziri, âgé de 69 ans, père de la requérante, et A.K., âgé de 60 ans, prirent la route alors qu’ils avaient consommé de l’alcool. Vers 20h35 une patrouille du commissariat d’Argenteuil leur fit signe d’arrêter leur véhicule. M. Ziri, qui refusait de sortir du véhicule et proférait des insultes fut saisi et menotté puis placé à l’arrière de la voiture de police en compagnie d’A.K. Ce dernier insulta et cracha sur un agent qui l’immobilisa alors en le courbant de telle sorte que sa tête touche ses genoux (technique dite du « pliage »). M. Ziri qui tentait de porter un coup à l’agent se trouva lui aussi immobilisé au moyen de la même technique. A l’arrivée au commissariat, M. Ziri fut expulsé du véhicule et transporté, apparemment sans réaction, à l’intérieur du commissariat… » 

« S’agissant des modalités de la prise en charge de M. Ziri au commissariat d’Argenteuil, la Cour observe que l’arrêt de la cour d’appel de Rennes du 12 décembre 2014, auquel renvoie le Gouvernement, n’analyse pas plus avant l’adéquation de cette prise en charge au regard de son état général, de la vigilance accrue qui était requise des autorités ni des circonstances dans lesquelles il a été transporté vers le commissariat et extrait du véhicule à son arrivée. Il apparaît ainsi, comme cela ressort aussi de l’avis rendu en l’espèce par la commission nationale de déontologie de la sécurité, que la situation de M. Ziri au commissariat d’Argenteuil a été traitée avec négligence par les autorités. Dès lors, la Cour retient que les autorités n’ont pas fait ce que l’on pouvait raisonnablement attendre d’elles pour prévenir le risque de décès auquel il était exposé. Elle conclut donc qu’il y a eu violation de l’article 2 sous son volet matériel. »

(mis en gras et souligné par nos soins)

Jugement : 

La Cour dit que la France doit verser à la requérante 30 000 euros (EUR) pour dommage moral, et 7 500 EUR pour frais et dépens. 









Certes, ce jugement en faveur de la famille d’Ali Ziri est à minima. Mais il condamne l’Etat français, et c’est un immense soulagement pour la famille.

         Il n’aurait pu être obtenu sans l’obstination du Comité Vérité et Justice pour Ali Ziri qui a continué le combat durant toutes ces années et a entamé toutes les procédures capables de faire éclater la vérité et de mener à la condamnation de l’Etat.

         Ce jugement apporte également sa pierre dans le combat contre des pratiques policières, telle celle du « pliage ».

         Salut et fraternité à la famille d’Ali Ziri.

         Salut et fraternité aux membres du Comité Vérité et Justice pour Ali Ziri.

         Pour Lutte ouvrière-Argenteuil,

                                                       Dominique MARIETTE

Grève des cheminots : les grévistes tiennent toujours


Les grévistes tiennent toujours

Lors de la dernière séquence de grève des cheminots, les taux de grévistes ont légèrement baissé, avec le 18 juin : 19,2 % à l’exécution, 43,8 % chez les conducteurs et 38,1 % chez les contrôleurs, mais ils restent importants. Les milliers de cheminots qui continuent la grève ne veulent pas baisser la tête : voté ou non, le pacte ferroviaire ne leur convient pas, et ce ne sont pas les réunions tripartites et autres négociations avec le gouvernement ou le patronat du ferroviaire qui les feront changer d’avis. Ils ont bien l’intention de rester mobilisés jusqu’à la journée du 28 juin et réfléchissent à comment continuer pendant l’été. 


Parmi les grévistes, les discussions sont particulièrement nombreuses sur les acquis et les limites du mouvement, les perspectives pour l’avenir. Même s’ils ont la fierté d’avoir relevé la tête face à un gouvernement brutal et méprisant, ils sont évidemment conscients que l’état de la mobilisation ne permet pas pour le moment de modifier le rapport de force avec ce gouvernement et de le forcer à retirer sa réforme.

La responsabilité des directions syndicales

Les directions syndicales ont une responsabilité dans cette situation, avant tout parce qu’elles ont laissé croire aux cheminots qu’on pouvait répondre à l’attaque frontale de Macron par une grève à l’économie. En proposant la grève perlée deux jours sur cinq, la CGT était sans doute au niveau de la mobilisation des cheminots en début de mouvement, cette formule ayant été suivie par la majorité des grévistes. Mais elle n’a rien fait par la suite pour essayer de les entraîner dans un mouvement plus déterminé, pour faire monter la pression que pouvait exercer les cheminots, sans parler des autres secteurs de la classe ouvrière.
La CGT n’a pas cherché à s’appuyer sur les grévistes les plus combatifs, sur les assemblées générales les plus mobilisées, pour entraîner les autres. Au contraire, il n’était pas question de sortir du calendrier décidé par l’intersyndicale au début du mouvement, transformé en carcan, et toute initiative venant de la base et visant à rendre la grève plus efficace et à sortir de la routine, était rejetée. De son côté, la direction de Sud-rail, qui prônait en paroles la grève reconductible, en est restée à jouer les oppositionnels de façade tout en restant dans le cadre de l’intersyndicale et de sa politique.
Or, changer le rapport de force avec un gouvernement à l’offensive demande qu’on soit prêt à mettre toute l’énergie des travailleurs à le combattre. Et plus généralement, seules des luttes susceptibles de s’étendre à l’ensemble de la classe ouvrière, dures et déterminées, pourraient faire suffisamment peur à la bourgeoisie pour qu’elle pousse le gouvernement à reculer. Mais de cela les directions syndicales ne veulent pas. Elles ont leurs propres objectifs, qui sont de se faire reconnaître comme des interlocuteurs incontournables par le gouvernement, quand il ne s’agit pas d’une simple concurrence pour les prochaines élections professionnelles.
L’intersyndicale du mardi 19 juin s’est conclue par un désaccord entre les syndicats : la CGT n’est pas suivie par la CFDT et l’UNSA dans sa proposition de continuer le mouvement en juillet, seul Sud-rail se rallie à sa proposition. Mais bien des grévistes sont prêts à continuer quelle que soit l’évolution de l’intersyndicale, car pour eux, rien n’est réglé. Et, au-delà de ce mouvement, ils savent qu’il y aura d’autres combats à mener, car, du côté du gouvernement et du patronat, la lutte de classe est toujours à l’ordre du jour.

Des liens précieux pour l’avenir

Dès maintenant, les directions locales commencent à s’attaquer aux accords dans leur secteur, qui résultent souvent de grèves partielles victorieuses et améliorent un peu le quotidien, tant pour les salaires que pour les conditions de travail. Parmi les grévistes, beaucoup ne comptent pas laisser passer ces nouvelles attaques sans rien faire. Dans ces nouvelles luttes, ils ne partiront pas de rien.
Des milliers, et même des dizaines de milliers de cheminots, participent ou ont participé à un moment ou à un autre à ce mouvement. Les plus déterminés se retrouvent chaque jour de grève dans les assemblées générales, les actions, les manifestations. Ils vivent la grève ensemble, se soutiennent, créent des liens qui comptent dans le mouvement, mais qui compteront aussi au-delà. La force des travailleurs, c’est la grève, car c’est aussi dans ces moments que se crée une belle solidarité, et cela est déjà un acquis.
Les grévistes ont aussi pris l’habitude dans bien des endroits d’aller à la rencontre des travailleurs d’autres secteurs du service public ou d’entreprises privées, en particulier ceux qui étaient eux aussi attaqués par un gouvernement pressé de faire des économies sur leur dos ou par un patronat toujours plus avide de profits. Là encore, cette attitude non corporatiste, ces liens tissés avec les travailleurs du voisinage, qui, bien souvent, n’existaient pas avant la grève, sont des gages pour l’avenir.

                                           Valérie FONTAINE (Lutte ouvrière n°2603)






Jeudi 28 juin
Journée interprofessionnelle de mobilisation
Allons dire « bravo » à tous ceux qui engagent la lutte et affirmer qu'il faudra qu'on les suive.