samedi 31 mars 2018

Air France, pour les salaires, le seul moyen c’est la grève


Le recul reste à imposer

 


Grève de février 2018 à Air France

La direction de la compagnie aérienne a reçu les journalistes du Parisien à la veille d'une nouvelle journée de grève sur les salaires pour faire part de ce qu'elle « met sur la table ». En fait pas grand-chose : la seule nouveauté était une vague proposition de « rattrapage des salaires » pour ceux qui « ont effectivement enregistré une baisse de pouvoir d'achat » du fait du blocage de leurs salaires de 2011 à 2017. Cela exclut tous ceux qui ont eu une promotion.

Mais la com' de la direction d'Air France montre que son inquiétude grandit face à la mobilisation des travailleurs qui ont prévu de nouvelles grèves ce 30 mars, puis le 3 avril en même temps que les cheminots, puis le 7 avril. C'est la poursuite de leur lutte qui contraindra la direction de la compagnie à satisfaire les exigences des salariés.

Capitalisme, Whirlpool, indigne


Du « foutage de gueule »

                                                       
Le linge sale du capitalisme
                                                              
La direction de l'usine Whirlpool d'Amiens, dont la production va être délocalisée en Pologne en mai prochain, avait proposé aux salariés qui demandaient des augmentations de leur donner en tout et pour tout... un sèche-linge de milieu de gamme. Si l'usine avait produit des bonbons, on leur aurait sans doute proposé un paquet...
Devant l'indignation des travailleurs, la direction s'est ravisée parlant d'une prime de 100 euros pour les deux derniers mois de travail. Ça reste du « foutage de gueule » selon l'expression d'un délégué syndical.

Argenteuil, Sartrouville, Bezons, Cormeilles en Parisis, pour des transports en commun de qualité


Et pourquoi pas un tramway nommé désir

 

Une motion de soutien au projet « bus en Seine » de développement d’un bus en site propre pour rejoindre le Pont de Bezons, et les gares d’Argenteuil, de Sartrouville et de Cormeilles en Parisis a été votée lors du dernier conseil municipal. Ce projet est prévu d’être réalisé au mieux en 2025. Comme l’indiquait un membre de la municipalité, il s’agit d’opérer « une certaine pression pour aboutir ».
         Certes, il faut en général beaucoup de pression pour aboutir dans ce genre de choses.
         Et un bus en site propre, oui bien sûr. Mais pourquoi ne pas viser à la construction de lignes de tramway, prolongeant ce qui existe à Orgemont d’un côté et au pont de Bezons de l’autre.
         Après des années de pression continue, la Ville de Bezons avait bien réussi à obtenir son tramway.

Argenteuil, conseils et comités paramunicipaux en nombre et en tous genres


Poudrette démocratique aux yeux !

 
Y compris celui-là

La « démocratie participative » ne manque pas, sur le papier au moins, de structures à Argenteuil. Au conseil municipal officiel s’ajoutent, un conseil municipal des jeunes, un conseil des enfants, un conseil des sages, un conseil citoyen, et des comités de quartier. Et puis, il y a un petit dernier, « le conseil de la vie associative » dont le maire a annoncé la création à l’occasion des « Etats généraux de la vie associative » qui se sont tenus samedi dernier.
         Tout cela est bien joli et « ne mange pas de pain » comme on dit.
         Mais peut-être faudrait-il moins de structures et plus de « démocratie ».
         Cela signifierait sans doute que la population soit déjà au courant des projets municipaux, qu’elle puisse en discuter avant que les décisions soient prises, et décider.
         Mais comme disait un personnage célèbre, lorsque l’on veut botter en touche, on peut toujours créer un comité ou un conseil.

Casino, Amazon, Monoprix, Franprix : grandes manœuvres en vue ?


A suivre de près par les travailleurs de ces enseignes et par leurs clients

 

Le groupe de l’agroalimentaire Casino vient de signer un accord avec le géant de l’e.commerce, Amazon.

         Dans un premier temps, il s’agirait de livrer rapidement des courses à Paris chez des particuliers.

         Ce genre d’alliance ne peut laisser indifférents ni les travailleurs du groupe Casino ni les clients de celui-ci.

         Différentes enseignes relèvent de ce groupe : Casino bien sûr, mais aussi Monoprix et Franprix.

         Il y a plusieurs magasins de ces enseignes à Argenteuil.

         Une affaire à suivre très sérieusement.

vendredi 30 mars 2018

Argenteuil, conseil municipal, Georges Mothron et l'écoute


Au moins écouter, à défaut d’entendre




Lors du conseil municipal de mardi dernier, il y a eu une intervention extrêmement choquante du maire d’Argenteuil à l’occasion de la prise de parole de Frédéric Lefebvre-Naré au moment de la discussion sur le « compte administratif », prise de parole à propos de laquelle, de notre point de vue, il n’y avait pas grand-chose à redire.


Georges Mothron qualifie alors de "minable" la référence du conseiller d’opposition au drame du "Berkane", un hôtel où un homme est mort dans un incendie.
Est-ce-là une réflexion d’un édile responsable d’une importante commune du pays ?
Cela est d’autant plus choquant que ce bout d’intervention concernant ce drame ne le mettait pas en cause.
« …Nous avons appris un drame ces jours-ci : la mort d’un homme, brûlé vif dans sa chambre d’un hôtel non déclaré, « le Berkane », où des familles vivaient dans 9 mètres carrés. Ce drame amène les journalistes et les caméras sur place, mais nous savons tous que des centaines et plutôt des milliers d’Argenteuillais vivent dans des conditions aussi lamentables. Les multiplications de boîtes aux lettres devant des immeubles misérables, les chambres sous-louées à des familles entières, les pavillons transformés en immeubles de rapport.
D’un mandat à l’autre, il y a des projets pour essayer de pallier ces problèmes, il y a des diagnostics, il y a les efforts de nos services sociaux – ou les services d’hygiène, la presse nous dit que l’immeuble du « Berkane » était régulièrement contrôlé par les services de la Ville. Mais il a brûlé quand même.
Notre bonne volonté n’a pas enrayé la dégringolade. On nous dit que la France repart, emploi, croissance économique : mais Argenteuil semble avoir raté le train…. »

         On aboutit à cela lorsque l’on n’écoute pas ceux qui, quel que soit leur point de vue, doivent être au moins entendus à défaut d'être compris.

Argenteuil, Stéphane Gatignon, un ancien Argenteuillais qui jette l’éponge


Quartiers populaires à l’abandon

 
Idem pour bien d'autres communes
Stéphane Gatignon,  que nous avons bien connu naguère lorsqu’il était militant de la Jeunesse communiste à Argenteuil, le maire de Sevran en Seine-Saint-Denis, département pauvre s'il en est, a démissionné. Il s'est dit déçu par la politique de Macron vis-à-vis des banlieues populaires.
Cet élu, passé du PCF aux écologistes puis devenu macronien, ne peut se reprocher qu'à lui-même les illusions qu'il a eu, et qu'il a propagé, en prenant les discours de Macron pour autre chose que de la démagogie électorale.
Toujours est-il que cette démission attire l'attention sur la baisse des crédits des communes les plus pauvres, la fragilisation financière des sociétés HLM avec la baisse des APL et la perspective de coupes dans le budget de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine. Cela vient s'ajouter la fermeture des usines Kodak et Westinghouse dans les années 1990 qui avait sinistré la commune et l'emploi à Sevran.
C'est non seulement contre les dirigeants de l'État, mais aussi contre la bourgeoisie qui dirige l'économie qu'il faut se dresser pour que les quartiers populaires ne s'enfoncent pas plus dans la misère.

Argenteuil conseil municipal, un abondement des finances communales à recentraliser


La cinquième ou sixième puissance mondiale en a les moyens pour tous les territoires



Le cœur de la réunion du conseil municipal était consacré mardi au vote du « compte administratif » qui fait l’état des comptes pour 2017 (recettes-dépenses et résultat).

         Si l’on en croit les chiffres présentés, ces comptes sont bons, le résultat est positif et bon. La municipalité est contente. Mais les habitants peuvent-ils l’être ?
         C’est autour de cette question que le débat a eu lieu entre la municipalité et l’opposition municipale. Comme chacun en a convenu, ce fut « bis repetita », à la manière de ce qui a lieu depuis 2014, voire avant.
         Les données selon nous de cet échange habituel :
Du côté de la municipalité actuelle : cordons de la bourse fermés, rigueur pour les services publics municipaux utiles, bons résultats financiers, mais stagnation globale de la Ville.
Du côté des conseillers actuels de la municipalité précédente : des grosses dépenses, dont de très nombreuses prises en catimini, déficit, mais une Ville en mouvement relatif sur un certain nombre de plans !
Mais pourquoi ne pourrait-il pas y avoir un troisième terme : la discussion par tous les habitants des projets nécessaires, et leur abondement financier par l’Etat ?