mercredi 14 mars 2018

SNCF, 80ème anniversaire


Anniversaire ou funérail ?



Le PDG de la SNCF fête le 80e anniversaire de l'entreprise. Anniversaire ou funérailles ?
La privatisation n'est certes pas encore annoncée, mais on fait déjà rouler des trains privés sur le réseau public, qui est de moins en moins public d'ailleurs.
Ainsi, le tronçon TGV Tours-Bordeaux a été construit dans le cadre d'un partenariat public-privé avec Vinci qui en est le propriétaire pour 50 ans.
Et le statut des cheminots, accordé au départ pour compenser les bas salaires, risque de voler en éclats, sans que les salaires augmentent ni que les conditions de travail des cheminots ne s'améliorent, pas plus que le service aux usagers.
Le seul bon anniversaire serait que les cheminots, soutenus par tous, fassent reculer Macron.

Thales, Navalgroup, Dassault,…, Marchands d’armes, le sang, les profits


Une odeur de sang dans les profits


Les marchands de canons français sont contents. La France est redevenue le troisième exportateur d'armes sur la période 2013-2017, ses ventes augmentant de 27 % par rapport aux cinq années précédentes. Ses gros clients sont la dictature égyptienne et le régime moyenâgeux d'Arabie Saoudite entre autres.
      Cela résulte du fait que les conflits armés se multiplient au Moyen-Orient et en Afrique, faisant des milliers de victimes, plongeant dans le chaos des régions entières pour le plus grand profit des actionnaires des Dassault, Thalès, Navalgroup et autres trusts de l'armement.

mardi 13 mars 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 12 mars 2018 : « Les 15 et 22 mars, redressons la tête »


             
           

                          Les 15 et 22 mars, redressons la tête

93 400 000 000, soit 93,4 milliards d’euros. Ce sont les profits réalisés par les entreprises du CAC40, en augmentation de 24 % par rapport à 2016.
Avec cet argent, il y a de quoi verser un salaire de 1500 euros net, cotisations comprises, à plus de trois millions de salariés pendant un an. Alors, il n’y a aucune raison d’accepter les sous-effectifs, les bas salaires et la dégradation des conditions de travail.
2,25 milliards pour PSA, 3,5 pour Renault, 5,1 pour LVMH, 6,2 pour Axa, 7,8 pour BNP Paribas et 8,4 pour Sanofi : cette débauche de profits est le produit de la lutte de classe menée par le grand patronat et le pouvoir politique contre les travailleurs.
Elle est le résultat des suppressions de postes, de l’intensification des rythmes de travail, du blocage des salaires pour les salariés de ces groupes, mais aussi pour les intérimaires et les salariés de la sous-traitance qui tiennent les postes les plus durs et sont les plus mal payés.
Et que nous dit Macron ? Que cela doit continuer. Que les travailleurs, les retraités, les chômeurs doivent encore faire des sacrifices. Pour justifier la baisse des pensions de plusieurs millions de retraités, un député macronien les a même qualifiés de « génération dorée » ! 
Ce gouvernement rassemble un nombre inédit de millionnaires et de profiteurs de parachutes dorés, mais à l’écouter, les retraités qui touchent plus de 1200 euros de pension seraient des privilégiés. Les cheminots et les fonctionnaires, parce qu’ils ont la sécurité de l’emploi, seraient des privilégiés. Les CDI, qui sont moins précaires que les CDD et les intérimaires, seraient aussi des privilégiés. Et, comparés aux chômeurs, ces derniers ont encore la chance de travailler un peu… ce que le gouvernement finit presque par présenter comme un privilège.
Autrement dit, personne n’aurait à se plaindre, car il y aurait toujours pire que soi. C’est de la propagande grossière. Elle vise à nous diviser et à nous forcer à reculer et à nous aligner sur les plus mal traités et les plus mal payés. Et pendant ce temps, les plus riches amasseront leurs fortunes et jouiront de sinécures incroyables.
Les cheminots, pas plus qu’aucun autre travailleur, n’ont de leçons à recevoir de personne.
Les plus grandes fortunes augmentent chaque année de 10 ou 20 %, et la sécurité de l’emploi serait devenue un luxe intenable ? Les actionnaires sont arrosés de dividendes, et les augmentations de salaires et les embauches seraient impossibles ? Le gouvernement a accordé six milliards de remises fiscales aux plus riches. Et les hôpitaux, les Ehpad, les écoles et les tribunaux devraient se débrouiller avec des bouts de ficelle ? Non, il ne faut pas l’accepter.
Macron s’est mis à dos une bonne partie des classes populaires. Eh bien, il faut souhaiter que ce mécontentement finisse par lui éclater à la figure !
Ce qui manque aux travailleurs, c’est de reprendre confiance dans leur force collective. L’écrasante majorité était opposée à la loi El Khomri en 2016 et aux ordonnances Macron. Mais trop peu de travailleurs se sont engagés dans les grèves et les manifestations pour arrêter ces attaques.
Cela fait dire à certains que « plus personne ne veut se battre ». Ce n’est pas vrai. Il y a des travailleurs qui veulent se faire entendre et se battre.
Le 15 mars, les retraités manifesteront. Les personnels des Ehpad et des services à domicile, qui manquent cruellement de moyens, seront en grève et la métallurgie organisera des rassemblements. Le 22 mars, ce sont la fonction publique, la RATP, EDF et les cheminots qui descendront dans la rue.
La mobilisation des travailleurs de la SNCF aura une importance particulière. Contrairement aux directions syndicales qui lanternent pour appeler à la grève reconductible, beaucoup de cheminots savent qu’ils n’ont pas le choix et doivent se préparer à une lutte difficile. Il faut qu’ils aient l’opinion ouvrière avec eux. Ce n’est pas qu’une question de solidarité : il en va de l’intérêt de l’ensemble du monde du travail.
Au travers de ce bras de fer, Macron veut prouver que rien ni personne ne l’arrêtera dans sa politique anti-ouvrière. Si les cheminots le font reculer, ils modifieront le rapport de force politique et le monde du travail en sortira moralement conforté. Dans le cas contraire, Macron et la bourgeoisie redoubleront d’arrogance et auront la voie libre pour poursuivre leur offensive.
Alors, il faut que les cheminots ripostent à l’attaque et que les travailleurs en général relèvent la tête. Ils ont à se battre avec la fierté de ceux qui n’ont jamais volé leur pain et n’acceptent pas d’être sacrifiés sur l’autel des profits.

Argenteuil, un forum des métiers organisé par une mosquée ?


Aux athées, aux laïques, aux syndicalistes de faire ce qui n’est pas fait

Dernièrement une des deux mosquées d’Argenteuil a organisé un « forum des métiers et de l’orientation » dans ses locaux. L’affaire à fait causer au point que l’émission « Un temps de pauchon » de France inter lui a consacré dimanche un sujet.

Bien évidemment, lorsqu’il s’agit d’activité religieuse, elle est intéressée et dans un tel lieu la prière n’est pas loin comme a pu l’entendre le journaliste. Si les Eglises de différentes obédiences se lancent dans ce genre d’initiatives, c’est qu’elles y trouvent leur compte à l’égard de leurs ouailles ou de leurs fidèles potentiels.
Finalement, c’est leur affaire, et il n’y a pas grand-chose à y redire.
En revanche, on pourrait très bien imaginer que des syndicalistes en fassent, sur la base des intérêts du monde du travail, tout autant.
Il fut un temps où le mouvement ouvrier développait lui-même des activités de ce type, avec les « bureaux de placement » que l’on pouvait trouver au sein des Bourses du travail que développèrent en particulier les militants de la CGT.
Sans doute qu’un mouvement ouvrier vivant, se développant à nouveau, sans en revenir à cette politique, pourrait lui aussi au moins s’adresser aux jeunes de cette façon-là, en ayant le contact avec eux pour leur orientation, sur les différents métiers, et pour les conseiller sur les multiples obstacles qu’ils y rencontreront en chemin. D. MARIETTE

Argenteuil, commerce, boucherie, l’Aubrac, viande fameuse


Qu’on se le dise !

C'est bon !

Il y a quelques années, lorsque la « boucherie Bernard » de l’avenue Gabriel Péri a fermé sans que les édiles de droite comme de gauche ne fassent rien pour la maintenir, nous avons été au premier rang pour dire que ce n’était pas une bonne chose.
         Depuis longtemps maintenant, on nous promettait la réouverture d’une boucherie traditionnelle dans le Centre-Ville. Elle a mis longtemps à ouvrir, mais c’est chose faite depuis quelques semaines. Elle porte le nom d’ « Aubrac », une région du Massif central fameuse pour ses élevages de bovins de qualité.
         Nous sommes donc allés dimanche à « L’Aubrac », pour passer de la parole de soutien aux actes.
         Conclusion : les deux beefsteaks achetés étaient fameux.

Bibliothèques, médiathèques, culture, moins de lieux moins d’utilisateurs


Non à la fermeture d’une bibliothèque



La municipalité de Dunkerque a décidé de fermer à l’automne la bibliothèque de la Basse-Ville spécialisée dans la littérature jeunesse. Elle aurait trop peu d’usagers. Et puisque les bus seront gratuits à Dunkerque à partir du 1er septembre, la mairie explique que les habitants de ce quartier pourront aller ainsi à la bibliothèque centrale. Sauf que ce transfert ne se fait pas si automatiquement que cela. Tout le monde ne peut pas aisément se déplacer (et en particulier les jeunes lecteurs) et la perte de ce service de proximité peut être définitive pour beaucoup.
De plus, une bibliothèque, c’est aussi un lieu de vie et de rencontres. Un récent rapport sur le développement des bibliothèques insiste sur ce point. En priver un des quartiers les plus populaires de la ville, c’est dans tous les cas un mauvais choix.
Le bon choix, c’est donner à la population, toutes générations confondues de s’y rendre. C’est vrai à Dunkerque comme à Argenteuil.

Lutte pour les salaires, plus que jamais d’actualité


Chez General Electric, la direction a dû reculer



Les 80 travailleurs à la production de l’usine Général Electric de Villeurbanne dans le Rhône ont fait sept jours complets de grève. Dans le cadre des négociations salariales, ils ont finalement obtenu la prime qu’ils réclamaient. En additionnant les différentes primes, cela fait même un peu plus que les 1000 euros qu’ils voulaient.
     La direction locale bloquant toutes négociations, la RH nationale a dû se déplacer à Villeurbanne. Les grévistes ont repris le travail mercredi 7 et jeudi 8 mars, avec le sentiment de s’être fait respecter.

lundi 12 mars 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 12 mars 2018 : "Les 15 et 22 mars, redressons la tête"




Les 15 et 22 mars, redressons la tête

93 400 000 000, soit 93,4 milliards d’euros. Ce sont les profits réalisés par les entreprises du CAC40, en augmentation de 24 % par rapport à 2016.
Avec cet argent, il y a de quoi verser un salaire de 1500 euros net, cotisations comprises, à plus de trois millions de salariés pendant un an. Alors, il n’y a aucune raison d’accepter les sous-effectifs, les bas salaires et la dégradation des conditions de travail.

2,25 milliards pour PSA, 3,5 pour Renault, 5,1 pour LVMH, 6,2 pour Axa, 7,8 pour BNP Paribas et 8,4 pour Sanofi : cette débauche de profits est le produit de la lutte de classe menée par le grand patronat et le pouvoir politique contre les travailleurs.

Elle est le résultat des suppressions de postes, de l’intensification des rythmes de travail, du blocage des salaires pour les salariés de ces groupes, mais aussi pour les intérimaires et les salariés de la sous-traitance qui tiennent les postes les plus durs et sont les plus mal payés.

Et que nous dit Macron ? Que cela doit continuer. Que les travailleurs, les retraités, les chômeurs doivent encore faire des sacrifices. Pour justifier la baisse des pensions de plusieurs millions de retraités, un député macronien les a même qualifiés de « génération dorée » ! 

Ce gouvernement rassemble un nombre inédit de millionnaires et de profiteurs de parachutes dorés, mais à l’écouter, les retraités qui touchent plus de 1200 euros de pension seraient des privilégiés. Les cheminots et les fonctionnaires, parce qu’ils ont la sécurité de l’emploi, seraient des privilégiés. Les CDI, qui sont moins précaires que les CDD et les intérimaires, seraient aussi des privilégiés. Et, comparés aux chômeurs, ces derniers ont encore la chance de travailler un peu… ce que le gouvernement finit presque par présenter comme un privilège.

Autrement dit, personne n’aurait à se plaindre, car il y aurait toujours pire que soi. C’est de la propagande grossière. Elle vise à nous diviser et à nous forcer à reculer et à nous aligner sur les plus mal traités et les plus mal payés. Et pendant ce temps, les plus riches amasseront leurs fortunes et jouiront de sinécures incroyables.

Les cheminots, pas plus qu’aucun autre travailleur, n’ont de leçons à recevoir de personne.

Les plus grandes fortunes augmentent chaque année de 10 ou 20 %, et la sécurité de l’emploi serait devenue un luxe intenable ? Les actionnaires sont arrosés de dividendes, et les augmentations de salaires et les embauches seraient impossibles ? Le gouvernement a accordé six milliards de remises fiscales aux plus riches. Et les hôpitaux, les Ehpad, les écoles et les tribunaux devraient se débrouiller avec des bouts de ficelle ? Non, il ne faut pas l’accepter.
Macron s’est mis à dos une bonne partie des classes populaires. Eh bien, il faut souhaiter que ce mécontentement finisse par lui éclater à la figure !

Ce qui manque aux travailleurs, c’est de reprendre confiance dans leur force collective. L’écrasante majorité était opposée à la loi El Khomri en 2016 et aux ordonnances Macron. Mais trop peu de travailleurs se sont engagés dans les grèves et les manifestations pour arrêter ces attaques.

Cela fait dire à certains que « plus personne ne veut se battre ». Ce n’est pas vrai. Il y a des travailleurs qui veulent se faire entendre et se battre.

Le 15 mars, les retraités manifesteront. Les personnels des Ehpad et des services à domicile, qui manquent cruellement de moyens, seront en grève et la métallurgie organisera des rassemblements. Le 22 mars, ce sont la fonction publique, la RATP, EDF et les cheminots qui descendront dans la rue.

La mobilisation des travailleurs de la SNCF aura une importance particulière. Contrairement aux directions syndicales qui lanternent pour appeler à la grève reconductible, beaucoup de cheminots savent qu’ils n’ont pas le choix et doivent se préparer à une lutte difficile. Il faut qu’ils aient l’opinion ouvrière avec eux. Ce n’est pas qu’une question de solidarité : il en va de l’intérêt de l’ensemble du monde du travail.

Au travers de ce bras de fer, Macron veut prouver que rien ni personne ne l’arrêtera dans sa politique anti-ouvrière. Si les cheminots le font reculer, ils modifieront le rapport de force politique et le monde du travail en sortira moralement conforté. Dans le cas contraire, Macron et la bourgeoisie redoubleront d’arrogance et auront la voie libre pour poursuivre leur offensive.
Alors, il faut que les cheminots ripostent à l’attaque et que les travailleurs en général relèvent la tête. Ils ont à se battre avec la fierté de ceux qui n’ont jamais volé leur pain et n’acceptent pas d’être sacrifiés sur l’autel des profits.