lundi 26 février 2018

PSA Mulhouse : le ministre face à l’ouvrier


Deux mondes face à face

 

Le Maire face à un militant ouvrier - Credit Patrick Genthon - Radiofrance
Vendredi 23 février, des travailleurs de la CGT ont pu interpeller le ministre des Finances Le Maire pendant sa visite à l’usine PSA Mulhouse. Ils ont dénoncé le fait que le PDG Tavares – qui d’ailleurs s’est eclipsé pendant l’échange – gagne environ 15 000 euros par jour, que les actionnaires ne cessent de s’engraisser, pendant que les salaires stagnent et que l’usine exploite 1 400 intérimaires payés moins de 1000 euros par mois. Le ministre, reprenant les mensonges patronaux, a osé prétendre que PSA menaçait de faire faillite il y a 5 ans, et qu’aujourd’hui le groupe embauche.
Il a ainsi confirmé qu’il est un ministre patronal, mais ces travailleurs ont pu faire entendre, eux, la voix du monde du travail que ce gouvernement intégralement au service des riches veut faire reculer des décennies en arrière.

Argenteuil, promoteurs privés, loin par nature de l’intérêt de la société. Mais il y a des limites à tout. Petite synthèse.





Défense de « l’îlot Héloïse », défense de Jean Vilar

 
Une photo éloquente

Le « projet Héloïse » est uniquement un investissement immobilier comme un autre, dont l’objectif, comme tout investissement capitaliste est d’obtenir un profit. Un point c’est tout.
         L’intérêt pour la société ? Vous n’y pensez pas. La concurrence avec d’autres éléments de la vie sociale ? Et alors, c’est la loi du genre ! Que « Côté Seine » périclite, que le groupe scolaire du quartier ne puisse pas absorber les élèves venant de l’immobilier prévu, que l’équipement municipal du Figuier blanc n’y résiste pas ? Il n’y a pas d’omelette capitaliste sans œufs cassés, diantre !
         L’investissement privé durera tant que durera le capitalisme. Et il y a bien peu d’obstacles à son rôle de prédateur. C'est ce que l'on appelle la liberté de la propriété des moyens de production. La dernière réunion de la Commission Nationale d’Aménagement Commercial en a donné une nouvelle preuve à propos du « projet Héloïse ».
         En revanche, il est possible d’imposer qu’il ne le fasse pas n’importe où. Pour ce qui du « projet Héloïse », il ne doit pas se faire sur l’espace Jean Vilar pour deux raisons fondamentales. La première est qu’il liquiderait un bien communal portant une salle des fêtes communale. La seconde est qu’il « dénaturait » d’une façon définitive, l’espace de « l’île Héloïse », certes victime depuis des décennies de décisions malencontreuses, mais qui ne l’est pas de manière irrémédiable et qui ne demande qu’à être « renaturé ».

Gauche, droite, à Argenteuil comme ailleurs, c’est fait pour nous faire marcher au pas




Un argument à valeur en chute libre

Une délégation du Comité Jean Vilar a rencontré dernièrement la députée du cru. Si cette dame maîtrise quelque chose c’est apparemment l’art de l’esquive.
         Il y a tout de même quelque chose qu’elle trouve notable dans le « projet Héloïse » et qui apparemment serait un argument pour le réaliser, c'est que, pour une fois, « droite et gauche » locales sont d’accord sur le sujet. Il faut entendre l’accord G.Mothron-P.Doucet.
Cela nous rappelle l’autre tandem « droite-gauche » G. Mothron-A. Leikine du Conseil Economique d’Argenteuil que les intéressés ne manquent jamais de mettre en avant chaque fois qu’ils en ont l’occasion.
         On se raccroche à ce que l’on peut, du côté de la députée, du maire, de l’ex-maire, de l’ex-socialiste. Mais tous ces gens-là doivent bien se douter tout de même que ces notions de « gauche » et de « droite » sont largement démonétisées auprès de la population, et plus particulièrement du monde du travail.

 

Conseil départemental du Val d’Oise et les transports


Une sollicitude nettement à géométrie variable

Le conseil départemental du val d’Oise a une deuxième raison de mécontentement à l’encontre de Macron. C’est le retard qui vient d’être annoncé de la construction de la ligne qui doit conduire au site d’Europacity, dans la plaine de Gonesse, un projet mégalomaniaque extrêmement contesté.
         Le projet de nouvelles lignes de métro appelé Grand Paris Express n’a jamais été guidé par la volonté d’améliorer les transports pour les habitants de la région parisienne. Il répond avant tout à des objectifs liés aux intérêts des grands groupes financiers et capitalistes et de leur localisation très inégale dans l’espace métropolitain.
         Comme on aimerait voir le conseil général s’intéresser au transport des travailleurs du département qui galèrent pour se rendre à leur travail. Oui, vraiment, il est bien davantage intéressé par les promoteurs qui aimeraient tellement changer à leur avantage la nature du blé récolté dans le nord-est du département.

Troisième âge : comment vieillir correctement à la carte


Etre aux petits soins avec les anciens, une priorité sociale !

A l’initiative du « Comité des sages » qui rassemble des séniors d’Argenteuil, une carte numérisée à glisser dans un portefeuille est distribuée aux anciens qui le souhaitent. Elle peut « contenir tous les renseignements médico-sociaux utiles pour les services de secours en cas d’accident, de malaise ou d’hospitalisation. »
         Bien-bien. Voilà une petite réalisation qui peut servir à n’en pas douter.
         Il reste à mettre en place les 99,99% autres moyens de soutien et de service qui permettront aux anciens malmenés par une société qui leur est dure, de vieillir correctement.

dimanche 25 février 2018

Macron, les agriculteurs et les cheminots


Petits agriculteurs, travailleurs, tous unis contre les exploiteurs



Un même combat

Interpellé par un cheminot lors du Salon de l’agriculture, Macron lui a répondu : « Je ne peux pas avoir d'un côté des agriculteurs qui n'ont pas de retraite et de l'autre avoir un statut cheminot et ne pas le changer ». Comme si, pour la défense et l’arrosage du grand patronat, ce digne représentant de cette classe n’attaquait pas en même temps, et les agriculteurs, et les travailleurs, dont les cheminots. Macron réduit à la misère les premiers en s’inclinant devant toutes les grands groupes de la distribution, et voudrait ramener vers le XIXème la condition ouvrière. La situation des uns n’est pas meilleure que celle des autres. Faisons que les espoirs de diviser le monde du travail de Macron aboutissent à son contraire : l’union de tous les travailleurs, des champs, des usines, des bureaux, et des services publics utiles à la population.


Pour la défense des services publics utiles à la population, préparons-nous à être massivement dans la rue le 22 mars !

Argenteuil, des programmes immobiliers sans rapport avec les services publics utiles correspondants


Une catastrophe aggravée annoncée



En circulant à Argenteuil, chacun peut observer les très nombreux programmes immobiliers privés, en cours, ou prévus, qui s’affichent dans des publicités se voulant alléchantes.
         La municipalité a donc délivré de multiples permis de construire pour ces projets. Ils sont en particulier particulièrement nombreux dans le quartier du Val-Notre-Dame. Nous en avons découvert un supplémentaire hier matin rue Lecoq.
         Ces appartements sont destinés principalement à Argenteuil pour des familles jeunes avec enfants.
         Dans les années qui viennent, ces programmes nécessiteront de multiples services publics utiles à la population. En particulier sur le plan des écoles maternelles et des écoles élémentaires.
         Sachant cela, comment la municipalité peut-elle accorder autant de permis de construire pour ces programmes immobiliers ?

Education : trois classes ne feront pas le printemps des locaux nécessaires


Petit rappel

 
Il en reste bien quelques-uns ici et là

Devant la hausse vertigineuse des effectifs dans le quartier du Val-Notre-Dame, la municipalité est en train de transformer les anciens logements d’instituteurs du groupe scolaire Jean-Jacques Rousseau en classes.
         Certes, c’est le moins qu’elle puisse faire, et ces quelques classes ne régleront pas le problème du quartier.
 Cette disparition des logements d’enseignants doit en outre nous rappeler qu’elle a présenté bien des aspects négatifs.
         Longtemps, les communes eurent l’obligation de loger leurs enseignants du primaire. Ce fut certes une charge financière, mais elle installait des centaines d’instituteurs et d’institutrice dans la Ville, dans les quartiers, leur permettant de cette façon d’avoir des liens avec la population des quartiers populaires de la Ville, et d’animer la vie politique et associative de celle-ci. Ce fut un élément majeur de l’histoire d’Argenteuil à partir des années 1960.
         Dans les années 1990, cette obligation de loger les instituteurs disparut. En compensation pour les enseignants, leur salaire fut pratiquement aligné sur celui des professeurs de collège et de lycée, avec la création des « professeurs des écoles ».
         Cette présence des enseignants dans la Ville manque.