samedi 17 février 2018

Réforme du bac : inégalité au programme


Une inégalité renforcée



Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale, a présenté sa réforme du bac destinée, dit-il, à en simplifier l’obtention. La principale mesure serait l’instauration d’un examen commun aux différentes filières, avec une partie de contrôle continue en cours d'année.
Mais derrière ces changements, il y a surtout la volonté de faire des économies budgétaires. En effet, la suppression des filières et la mise en place d'un tronc commun permettra de « bourrer » les classes au maximum dans les matières obligatoires.
Une réforme pour « l’égalité et la réussite de tous », comme le prétend le ministre ? Certainement pas ! Les inégalités entre lycées riches et pauvres vont s’accentuer.

L’Affiche rouge, Missak manouchian, Rino Della Negra et leurs camarades…


A la mémoire de Rino Della Negra et du groupe Manouchian


Demain dimanche, à 11 heures, à l’angle de la rue des Plantes et de Volembert, je me rendrai devant la stèle qui lui est dédiée, à la cérémonie du souvenir de la mort du jeune ouvrier argenteuillais Rino Della Negra, fusillé au Mont-Valérien le 21 février 1944. Cette cérémonie est organisée en particulier par l’Association locale Voves-Chateaubriand, qui entretient la mémoire de ces camps d’Eure et Loir et de Loire Atlantique où furent déportés de nombreux militants du PCF.
         Rino Della Negra faisait partie du réseau Manouchian que les nazis croyaient salir en publiant une affiche que nous appelons aujourd'hui « l’ Affiche rouge ». Loin de là, pour la postérité, celle-ci glorifie le souvenir de ces militants de diverses origines, que la CGT et le PCF avaient réunis dans une de leurs organisations, appelée M.O.I., Main d’œuvre Immigrée.
         Il y eut un décalage entre l’action de ces militants d’origine étrangère ou étrangers et la politique nationaliste du PCF. En tout cas, on ne trouve pas trace de celle-ci dans les mots qu’ils ont laissés.
« … Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps… » (extrait de la dernière lettre de Missak Manouchian)
         C’est pour cela que je me rendrai à cette cérémonie du souvenir.
         Lorsque le jeune ouvrier Rino Della Negra fut fusillé, il avait vingt ans.DM

vendredi 16 février 2018

Hôpital de Beaumont-sur Oise : une annonce stupéfiante


Drôle de méthode

L’hôpital de Carnelle est une annexe de celui de Beaumont-sur-Oise, situé à la limite de la forêt du même nom et du village de Saint-Martin-du-tertre. Les agents hospitaliers ont en charge des malades qui auraient particulièrement besoin d’un environnement attentionné. Pour notre part, c’est un hôpital où nous avions retrouvé pour une dernière rencontre d’amitié notre ami Roger décédé l’an passé.

         Du jour au lendemain, la direction de cet hôpital, sans concertation, d’une façon totalement inopinée, vient d’annoncer sa fermeture prochaine. c'est la stupéfaction, les personnels médicaux et paramédicaux sont sous le choc.

         Cet hôpital a certes besoin d’amélioration, mais sa disparition, et annoncée d’une telle façon stupéfiante, ne peut qu’être dénoncée et combattue.

         Un rassemblement a lieu aujourd’hui en début d’après-midi.



Argenteuil Défense de Jean Vilar – 16 février 2018


Le résultat de l’action. La bonne voie à poursuivre

 
Le 24 novembre dernier...
Il aura fallu beaucoup d’énergie de la part du Comité Jean Vilar pour que nous commencions à sentir le vent tourner sur le plan de la réalisation du « projet Héloïse ». Combien de fois n’avons-nous pas entendu le refrain : « on n’y peut plus rien, l’affaire est faite ». Loin de là, la réalisation de ce projet est si peu faite que la municipalité qui a engagé cette désastreuse affaire en soit à demander des « modifications substantielles » au promoteur concerné, Fiminco.  
         Nous avions bien raison de répéter ; « Il n’y a de batailles perdues que celles qui ne sont pas menées ».
         Les pas de danse répétés de la municipalité sur le sujet sont le résultat de la mobilisation du Comité Jean Vilar qui est allé dès septembre informer les habitants, qui a été recueillir l’expression de leur refus en rencontrant des milliers d’Argenteuillais, et en leur faisant signer la pétition pour la « rénovation » de la salle des fêtes Jean Vilar.
         C’est le Comité Jean Vilar qui a organisé le rassemblement du 23 novembre dernier devant le Figuier blanc qui a rassemblé 250 personnes.
         Voilà où nous en sommes. Nous pouvons gagnons si nous continuons sur cette lancée, et si nous développons l’action.


On doit annuler, et recommencer



De modification en modification, « substantielles » ou pas, le « projet Héloïse » va finir par ne plus ressembler aux vagues ébauches qui ont fait pourtant l’objet de la première enquête publique sur le sujet, qui a eu lieu au printemps 2017.
         Une nouvelle enquête « environnementale » est bien sûr prévue dans les mois qui viennent.
         Mais la première enquête également doit être complètement refaite !

Cooperl, Prédault et listéria


Les empoisonneurs

 
Tout n'est pas bon dans le cochon...
60 millions de consommateurs vient de révéler que 70 lots de jambons de l’usine Paul Prédault de Goussainville dans le Val d’Oise, marque rachetée par la Cooperl l’an dernier, sont contaminés à la listéria. Ces lots ont été vendus dans les grandes surfaces de Monoprix, Carrefour, Auchan, Casino qui ont apposé de simples affichettes pour prévenir leur clientèle.
        Par contre, la direction de la Cooperl n’a pas fait de communiqué de presse général, considérant sans doute que tant qu’il n’y a pas de malade déclaré, tout va bien. Si les contrôles sanitaires sont aussi légers que l’information, on peut craindre le pire.

Mayotte : violences dans les lycées


Les enseignants en ont ras-le-bol !

 
En novembre dernier...
À Mayotte, les violences dans les lycées vont crescendo. Après le lycée de Kahani dans le centre-ouest de l’île où des jeunes sont entrés armés de machettes et de bâtons le 19 janvier, celui de Tsararano, c’est cette fois-ci au lycée de la ville de Bandrélé qu’un agent s’est fait agresser mardi 13 février par des individus extérieurs à l’établissement. Les responsables ont tenté de minimiser l’incident et de prouver qu’enseignants et non enseignants n’étaient pas en danger.
Mais, comme à Kahani, le personnel a exercé son droit de retrait. Les enseignants ont lancé l’ « Appel de Bandrélé »en soutien à l’ensemble de leurs collègues victimes d’agression.
Ils se sont aussi adressé aux parents pour leur expliquer la situation et sont allés porter un courrier au maire de la ville au son du slogan « il y en a ras-le-bol de ces guignols qui laissent la violence rentrer dans les écoles ».
Celui-ci a annoncé des travaux de sécurisation des abords de l’établissement dans deux semaines, tout en reconnaissant qu’il y a aussi un problème dans la gestion des médiateurs et plus généralement dans la gestion de ces salariés en CUI de six mois.
Ce constat du maire donne raison au personnel du lycée qui revendique la sécurisation des établissements scolaires et des transports, l’embauche de surveillants et de conseillers principaux d’éducation en nombre suffisant et la construction de nouveaux établissements.
Aux côtés d’une partie des profs qui se sont mis en chômage technique et des agents qui poursuivent leur droit de retrait, les chauffeurs de bus scolaires ont décidé de se mettre en grève.
Les enseignants ont lancé, eux, un mot d’ordre de grève pour le 20 février.
Ils ont bien raison car c’est en se mobilisant qu’ils pourront se faire entendre aussi bien localement qu’à 10 000 km !

Droit d’asile : magistrats en grève


Les magistrats en grève contre l’inhumanité


Photo Le Parisien 93
Les magistrats de la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) sont en grève pour proteste contre la nouvelle loi sur l’immigration du gouvernement. Celle-ci réduit de 120 à 90 jours le délai pendant lequel les migrants peuvent demander le statut de réfugié une fois sur le sol français et d’un mois à 15 jours celui qui leur est accordé pour faire appel s’ils sont déboutés de leur demande.
Ces mesures rendront la vie des réfugiés encore plus difficile et leur situation encore plus précaire, voire tragique, car le risque qu’ils soient expulsés sera considérablement accru. Pourtant un autre choix serait possible. En effet les possibilités existent pour les accueillir en France mais ce gouvernement fait le choix de la surenchère répressive. 



Ce soir Vendredi 16 février

Cercle Léon Trotsky

Brésil : des révoltes d’esclaves aux luttes du prolétariat

à 20h30

Palais de la Mutualité
24, rue Saint-Victor – Paris 5e

Métro : Maubert-Mutualité

Participation aux frais : 3 €


jeudi 15 février 2018

Hôpitaux : Philippe à Eaubonne : les restrictions sur le dos des personnels et des malades continueront

Mardi 13 février à Eaubonne

Hôpital : énième plan d’économies et de dégradations

Mardi 13 février, le Premier ministre Édouard Philippe et la ministre de la Santé Agnès Buzyn étaient en visite au centre hospitalier d’Eaubonne dans le Val d’Oise. Ils ont annoncé, concernant le système de santé et l’hôpital, le lancement d’une réforme « globale, cohérente, méthodique », ont affirmé que « le temps des rafistolages est révolu » et promis d’apporter des solutions aux problèmes des soignants et au déficit des hôpitaux.
Il y a un seul point concret dans ce qui précède : les problèmes du personnel hospitalier, l’extrême difficulté dans laquelle il doit se débattre pour essayer de remplir sa fonction et pour que l’hôpital public continue à tourner.
Pas une semaine ne se passe sans que des médecins, des soignants, voire des patients dénoncent la dégradation des soins et des conditions de travail. En janvier, c’était une pétition signée par un millier de médecins, aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, c’est le mouvement #balancetonhosto qui exprime le malaise, la colère des professionnels de santé contre ce qu’ils subissent.
Alors le gouvernement parle de concertation, de réunions jusqu’au mois de mai afin de « recueillir l’avis des acteurs de terrain. » Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, car depuis des années, des « acteurs de terrain » donnent leur avis, affirment qu’il faut embaucher !
Il est question, comme à chaque fois, à chaque réforme, de mauvaise répartition, de nécessaires réorganisations et d’indispensable chasse aux actes « inutiles » qui représenteraient, si on en croit Agnès Buzyn, 30 % des dépenses de l’Assurance maladie. Ainsi, pour la énième fois, on entrevoit la continuation, voire l’accélération de ces réformes qui ont pour seul objectif d’exiger du personnel de faire plus avec moins.
Et puis, sans surprise, car annoncée depuis longtemps par le gouvernement, la réforme du financement des hôpitaux est remise sur la table. Et de cibler la tarification à l’activité, la T2A, mise en place en 2004 et selon laquelle les soins sont facturés à l’Assurance maladie sur la base d’un barème fixé pour chaque acte médical. En conséquence, les hôpitaux ont tendance à privilégier les actes les plus rentables financièrement afin de tenter d’équilibrer leur budget. Le gouvernement propose donc de plafonner à 50 % la tarification à l’activité. Pour le reste, il est question de repenser les modes de rémunération, de « concevoir une réforme en profondeur de la tarification des soins », de créer « une task-force dédiée à la réforme du financement du système ».
Ce sont autant de mots creux pour couvrir le fait que tout va continuer comme avant, ou même en pire, avec pour seule boussole, le maximum d’économies, et pour unique critère la rentabilité financière.

                          Sophie GARGAN (Lutte ouvrière n°2585)