vendredi 16 février 2018

Mayotte : violences dans les lycées


Les enseignants en ont ras-le-bol !

 
En novembre dernier...
À Mayotte, les violences dans les lycées vont crescendo. Après le lycée de Kahani dans le centre-ouest de l’île où des jeunes sont entrés armés de machettes et de bâtons le 19 janvier, celui de Tsararano, c’est cette fois-ci au lycée de la ville de Bandrélé qu’un agent s’est fait agresser mardi 13 février par des individus extérieurs à l’établissement. Les responsables ont tenté de minimiser l’incident et de prouver qu’enseignants et non enseignants n’étaient pas en danger.
Mais, comme à Kahani, le personnel a exercé son droit de retrait. Les enseignants ont lancé l’ « Appel de Bandrélé »en soutien à l’ensemble de leurs collègues victimes d’agression.
Ils se sont aussi adressé aux parents pour leur expliquer la situation et sont allés porter un courrier au maire de la ville au son du slogan « il y en a ras-le-bol de ces guignols qui laissent la violence rentrer dans les écoles ».
Celui-ci a annoncé des travaux de sécurisation des abords de l’établissement dans deux semaines, tout en reconnaissant qu’il y a aussi un problème dans la gestion des médiateurs et plus généralement dans la gestion de ces salariés en CUI de six mois.
Ce constat du maire donne raison au personnel du lycée qui revendique la sécurisation des établissements scolaires et des transports, l’embauche de surveillants et de conseillers principaux d’éducation en nombre suffisant et la construction de nouveaux établissements.
Aux côtés d’une partie des profs qui se sont mis en chômage technique et des agents qui poursuivent leur droit de retrait, les chauffeurs de bus scolaires ont décidé de se mettre en grève.
Les enseignants ont lancé, eux, un mot d’ordre de grève pour le 20 février.
Ils ont bien raison car c’est en se mobilisant qu’ils pourront se faire entendre aussi bien localement qu’à 10 000 km !

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