jeudi 1 février 2018

Argenteuil, Education, journée « Ecole morte » du 6 février


Journal de bord et de préparation

Communiqué de la FCPE-95 

Le mardi 6 février, les enseignants et personnels de la communauté éducative d'Argenteuil se mobilisent pour demander des moyens pour l'Ecole,  à la hauteur des enjeux dans la plus grande ville du département. La fcpe95 apporte son soutien à cette mobilisation, et son support aux conseils locaux fcpe qui se sont solidarisés de cette mobilisation.

Moins d'élèves par classes, des établissements à taille humaine, des moyens d'urgence, des personnels en nombre suffisant et bien formés, dans des conditions agréables pour tous, voilà ce dont ont besoin les jeunes d'Argenteuil.

La fcpe95 enverra des représentants à la manifestation prévue à 11h.


Mardi 6 février

Journée « Ecole morte » à Argenteuil

A 11 heures
Départ de la manifestation
                           Parc de l’Hôtel de ville
 

Il y a deux jours, on pouvait lire à l’entrée d’une des deux écoles Paul-Vaillant Couturier que trois enseignantes étaient absentes et non remplacées. Un exemple emblématique.

Éducation : démographie, éducation dans les quartiers populaires, il faut plus de moyens !


Education : une politique inacceptable

Les principaux syndicats de l’Éducation ont appelé étudiants, lycéens et enseignants à faire grève et à manifester le 1er février contre la nouvelle procédure d’inscription aux études après le baccalauréat, appelée Parcourssup. Celle-ci renforce en effet la sélection à l’entrée de l’université.


Une autre journée de grève est prévue le 6 février, pour protester contre les baisses de moyens en heures et en postes dans l’enseignement. Lycées bloqués, assemblées générales dans les facultés, mobilisation des parents et des enseignants contre les fermetures de classes : la politique du gouvernement en matière d’éducation fait des remous, et pour cause.

Il essaie de masquer les coupes claires faites dans les écoles, collèges et lycées sous une avalanche de déclarations rassurantes. Mais quelle est la réalité ? Pour le second degré par exemple, 26 000 élèves supplémentaires sont attendus, mais il n’est pas prévu dans le budget de créer le nombre de postes d’enseignants nécessaire pour permettre aux jeunes d’étudier dans de bonnes conditions, c’est-à-dire dans des classes à petit effectif. Le gouvernement bricole, prend des heures ici et les donne là pour colmater des brèches.
Ainsi un certain nombre d’académies sont touchées par la baisse des moyens, et ce alors qu’elles regroupent un grand nombre d’établissements situés en zone d’éducation prioritaire. L’académie de Lille perd l’équivalent de 136 emplois, celle d’Amiens en perd 91, celle de Caen 87. Le gouvernement supprime des postes dans ces académies pour les donner à celles qui connaissent une forte augmentation démographique, sans que cela suffise pour répondre aux besoins. Dans l’académie de Créteil en région parisienne, il est prévu 3 519 élèves de plus pour la rentrée 2018. Il faudrait par conséquent créer 158 emplois, et non 91 comme c’est programmé, ne serait-ce que pour maintenir le taux d’encadrement prévu en 2017 ; faute de quoi les classes seront surchargées.
Le ministre de l’Éducation nationale dit donner la priorité au dédoublement dans les classes de CP et CE1. C’est d’ailleurs au nom de cette nécessité qu’il justifie les diminutions de moyens partout ailleurs. Mais cela reste de la publicité… mensongère. Dans le Val-de-Marne, 170 postes seraient créés, prétendument, pour ces dédoublements, afin de réduire les effectifs des classes, alors que, selon les syndicats, il en faudrait 250. Le ministère ose présenter comme une solution de supprimer les décharges des directrices et directeurs d’écoles, qui leur permettent d’être remplacés devant leur classe – souvent seulement pour la moitié du temps – pour s’occuper de la multitude de problèmes administratifs.
Les économies sont faites sur tous les emplois, y compris les emplois non enseignants, tout aussi nécessaires que les autres pour faire tourner les établissements scolaires. Nationalement, une suppression de 200 postes administratifs est prévue, alors que les services des rectorats fonctionnent déjà avec difficulté.
Tout ce que le gouvernement envisage, de la maternelle à l’université, est de consacrer toujours moins de budget, quelles qu’en soient les conséquences pour l’éducation de la jeunesse, et en particulier celle des classes populaires. Les raisons de faire grève et de manifester ne manquent pas.

                                        Aline RETESSE (Lutte ouvrière n°2583)

EHPAD, Maisons de retraite, retour sur le grand succès de la mobilisation du 30 janvier. Un article de notre hebdomadaire à paraître


Un système contestable... et contesté 

Le 30 janvier, il y a eu des rassemblements partout en France, même dans de petites villes.


En Dordogne, 22 rassemblements ont eu lieu, et près d’une trentaine dans les Côtes-d’Armor. Dans les gandes villes, ce furent d’importantes manifestations, avec à Angers entre 1 000 et 1 500 participants, 500 à Montpellier, 600 à Nantes comme à Lyon, presque autant à Strasbourg, et plusieurs centaines à Caen, à Limoges, à Marseille, à Dijon, 600 à Paris devant le ministère de la Santé. Ce n’était pas encore la longue grève de quatre mois menée l’an dernier par la poignée de soignantes des Opalines du Jura, qui a précédé ce mouvement.
Il avait fallu, en 2003, les 15 000 morts de la canicule pour que le gouvernement prenne un peu en compte les problèmes liés au grand âge et lâche quelques milliards d’euros pour essayer de les résoudre. Le résultat de son action depuis cette époque est plus que mitigé, puisqu’il a mis en place un système compliqué, tripartite, qui réunit le financement du département, de l’État et des patients, et qui avantage les Ehpad privés en y favorisant le pur mercantilisme. Car le grand âge peut aussi rapporter, et c’est le traitement de la dépendance à deux vitesses. D’une part, ceux qui ont de l’argent et qui peuvent en rapporter ; d’autre part ceux qui n’en ont pas et qui sont abandonnés. Encore que, même dans les Ehpad de luxe, il y a maltraitance institutionnalisée, faute de personnel compétent.
Et si, curieusement, l’image dégradée de la maison de retraite à l’ancienne a fait place de nos jours à des maisons de retraite pimpantes, aux bâtiments couleurs pastel, à l’intérieur, faute de ce personnel qualifié, c’est souvent l’enfer.
                                                                         Correspondant LO

Élections partielles : les résultats de Lutte ouvrière
Dimanche 28 janvier, des élections législatives partielles étaient organisées dans deux circonscriptions. Ce premier tour a été marqué par une très faible participation.
Dans la 1re circonscription du Territoire de Belfort (29,5 % de votants), le candidat de Lutte ouvrière, Yves Fontanive, obtient 214 voix, soit 1,59 % (contre 243 voix, soit 1,05 %, en juin 2017).
Dans la 1re circonscription du Val-d’Oise (20,3 % de votants), notre candidate, Hélène Halbin, obtient 204 voix, soit 1,25 % (contre 304 voix, soit 0,79 %, en juin 2017).

Afghanistan : d’attentat en attentat


Un chaos sans fin


                                         Cop. Mark Reidy via Flickr

Ces dix derniers jours, quatre attentats ont eu lieu en Afghanistan, dont l'explosion d'une ambulance piégée à Kaboul, samedi 27 janvier, qui a fait plus de 100 morts.
Cela fait 16 ans que les États-Unis, soutenus par une coalition internationale dont fait partie la France, sont intervenus dans le pays, soi-disant pour rétablir la démocratie et la paix. Après des années de guerre et de destructions, le régime soutenu par les pays occidentaux à Kaboul ne contrôle que la moitié du pays, et les talibans sont de nouveau à l'offensive.

mercredi 31 janvier 2018

Argenteuil, Atsem, agents des Ecoles, pas question de cette régession


C’est fort de café, on veut nos congés en intégralité

 
Apparemment, la municipalité n'aime vraiment pas du tout ce dessin
La municipalité fait machine arrière, c’est son affaire. Elle remet en place la semaine de quatre jours dans les écoles à la rentrée prochaine.
         Soit, mais elle entend nous le faire payer. Sous prétexte que nous récupérions un certain nombre de mercredis non travaillés, elle veut prendre sur nos jours de CA, de congés annuels.
         Pour nous c’est fromage et dessert, mercredis non travaillés et intégralité de nos CA. Nous n’avons pas à subir de désagréments au gré de sa versatilité et de changement de menu… de l’organisation scolaire !


Mardi 6 février
Journée « Ecole morte » à Argenteuil
A 11 heures
Départ de la manifestation
                           Parc de l’Hôtel de ville

EHPAD une grande journée de mobilisation. Ce n'est qu'un début...


Un premier beau succès

Rassemblement à Cergy
 
Manifestation hier à Orléans

Selon un organisme gouvernemental qui chapeaute ce secteur, il y aurait eu près de 32% de grévistes en moyenne hier à l’échelle du pays, lors de la grande journée de mobilisation nationale dans les EHPAD. C’est un excellent chiffre, car il cache un succès bien plus vaste dans un secteur où dans bien des établissements, les travailleurs ne sont pas organisés.

         Rappelons ce que nous écrivions hier dans notre Edito de la semaine : « Personnel insuffisant et épuisé, soins bâclés, résidents délaissés, familles culpabilisées… Les personnels des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) manifestent ce mardi pour dénoncer une situation indigne.
L’État a toujours refusé de développer un véritable service public du grand âge. Aujourd'hui encore, il rechigne à donner les crédits nécessaires pour que les maisons de retraite embauchent le personnel de ménage, les aides-soignantes, les infirmières et médecins qu’il faudrait. À cela s’ajoute le parasitisme des capitalistes car l’État les a incités à construire leurs propres établissements privés.
Les résidents et le personnel payent cette politique dans tous les sens du terme. Les premiers, parce qu’ils doivent débourser de 2 500 à 4 000 € par mois sans garantie que l’on s’occupera bien d’eux. Les seconds, parce qu’ils sont surmenés et surexploités avec des salaires voisins du smic.
Les témoignages décrivent des situations parfois proches de la maltraitance. Et ce n’est pas faute de dévouement de la part du personnel, car pour faire ce travail nuit et jour, week-end compris, dans ces conditions-là, il en faut !  
Cette situation honteuse est à l’image de celle de bien d’autres secteurs, où le manque de personnel, la charge de travail croissante, les bas salaires, la recherche d’économies et de rentabilité, et les restructurations permanentes, sont la règle… » 

         En tout cas, un beau succès de mobilisation hier, qui en appelle bien d’autres qui viendront.




Argenteuil, « défense de Jean Vilar », le point de vue des opposants au « projet Héloïse »


Les raisons principales de s’y opposer

 

Lors de la réunion de quartier d’hier au soir dans le quartier d’Orgemont, j’ai pu intervenir et exprimer le large point de vue des opposants au « projet Héloïse » 

Monsieur le maire,

Je n’ai pas de question à vous poser, mais comme il s’agit d’une réunion publique où il s’agit entendre le point de vue des habitants, je voudrais préciser à vous-mêmes et à ceux qui vous suivent dans vos projets, le point de vue réel de ceux qui s’opposent au « projet Héloïse » depuis qu’ils l’ont découvert avec surprise il y a près de deux ans.

         Je ne serai pas long, et je ne m’arrêterai que sur l’essentiel.

1.Ce projet n’a jamais été discuté en amont avec les Argenteuillais. C’est une habitude, et pas seulement celle de votre camp, mais cela est catastrophique pour les habitants. En 2016, vous avez décidé la vente d’un espace public, c’est-à-dire propriété de tous, à un promoteur privé, sans aucune concertation préalable. 

2.Ce projet concerne une fraction du territoire communal qui ne bénéficie d’aucune réflexion d’ensemble concernant l’aménagement global à envisager pour la commune. Des projets épars, Littoral, Briqueville- Ateliers du 146, Héloïse, sans vision d’ensemble, à moins qu’elle nous soit cachée. 

3.Dans le cas sulfureux du « projet Héloïse », il ne s’agit pas de n’importe quel espace, mais celui des rives de la Seine, que l’on a abîmé depuis des décennies, sans réflexion anticipatrice, cassant le lien de la rive au fleuve. Vous voulez aggraver un peu plus la situation en la rendant irrémédiable au niveau central de cette rive, l’ancienne « Ile » rattachée dans la première partie du siècle dernier à la berge. Et vous appelez cela avec cynisme cette liquidation irrémédiable : « la reconquête des berges » ! 

4.Mais pourquoi ne pas faire ailleurs votre projet s’il vous tient tant à cœur, il y a l’espace de la Porte-Saint-Germain, avec l’espace important de l’ex-Sagem, oui pourquoi ? Pourquoi liquider un espace « vert », certes à rénover, mais qui pourrait l’être sans trop de problèmes, à condition pour commencer qu’il soit conservé. 

5.Vous cachez la nature profonde du projet Héloïse derrière l’appellation de « pôle de loisirs et de culture ». Voilà une façon bien étrange d’entendre les loisirs et la culture. Pour ce qui est de la culture, régulièrement, vous avez dénigré la fréquentation du Figuier blanc, alors que votre rôle serait de considérer par quelles voies on peut faire bénéficier au plus grand nombre les films qui y sont projetés, des film grand public que sont par exemple, La promesse de l’aube, le Caire confidentiel. Bien évidemment, cela demande une volonté et des moyens pour atteindre et entraîner ce large public visé. Ce n’est ni un Multiplex alors qu’il y en a de plus en plus à proximité qui peuvent remplacer cela. 

6.Ce « pôle de loisirs et de culture » n’est que le pseudonyme d’une opération financière évidente qui ne vise que le profit, de la part d’un investisseur dont c’est le métier, et il n’y a aucun jugement de valeur de notre part en disant cela, c’est seulement une réalité qui n’a rien à voir avec une opération de service public. Derrière ce soi-disant « pôle de loisirs et de culture » il y une opération immobilière sur laquelle promoteur et municipalité sont particulièrement discrets depuis mars 2016…

7. Pour terminer, j’aborderai la question de la salle des fêtes communale. Son suivi a certes été abandonné par les municipalités successives, mais il serait possible de la rénover, et vous savez très bien comme nous qu’il n’y a aucun obstacle fondamental pour le faire.

         La salle Jean Vilar est une salle municipale et est particulièrement bien adaptée pour un certain type d’évènements. Je répète, elle est une salle communale, propriété des habitants, et contrôlée par la municipalité, et personne d’autre, un point c’est tout.
Et vous savez pertinemment que nos arguments sont fondés lorsque l’on vous que les choses seront différentes lorsque la nouvelle salle projetée sera privée. La Ville disposera de la salle uniquement selon un planning limité, et à des conditions de l’investisseur qui comme nous le répétons, n’est pas un philanthrope. Même si un contrat vous lit à l’investisseur actuel, ce qui n’est même pas encore le cas, qu’en sera-t-il lorsqu’il décidera de vendre son bien ? Chacun jugera que ce n’est pas de la démagogie de dire cela.
Pour conclure, pour ma part, c’est autour de l’avenir de cet espace encore « vert » de L’île et de la conservation d’une salle des fêtes communale que je me suis engagé. Et si vous voulez que les Argenteuillais soit juges, vous pouvez toujours, monsieur le Maire publier ma présente intervention dans une Tribune de l’Argenteuillais.

         Je vous remercie. 

Lors de cette réunion, le fait que le maire actuel ne fait que reprendre le « projet Héloïse » de son prédécesseur est venu sur le tapis. Oui, pour notre part, les deux conseillers municipaux Lutte ouvrière de 2008 à 2014 n’étaient absolument pas au courant de ce que préparait en catimini Philippe Doucet. Alors que je l’affirmais lors de la réunion d’hier au soir, il a fallu que Georges Mothron clame : « c’est facile » (de l’affirmer). C’est peut-être facile, mais c’est la vérité vraie, et la réalité d’un pouvoir municipal où comme au niveau des autres pouvoirs, le maire, entouré à la rigueur de quelques proches, décide en secret de ses projets, loin de la population et des autres conseillers municipaux. Et ce ne sont pas les velléités de quiconque qui changeront quelque chose à cette situation. Seul le contrôle, la mise en commun de toutes les informations, et en premier lieu des travailleurs au contact direct ou indirect des sources sera capable de lever dans les faits ce secret.

Croissance ? Mais à qui profite-t-elle ?


Sans lutte, il pleut toujours où c’est mouillé


Le produit intérieur brut français a augmenté de 1,9 % en 2017, un record depuis 2011.
Dans la même période, le taux de chômage est resté quasiment stable (-0,5 %) et les salaires sont restés au plancher. Les conditions de travail et d'emploi s'aggravent, du fait de la pression du chômage et des réformes imposées par les gouvernements.
Et le patronat ose prétendre que les profits des entreprises sont bénéfiques à toute la société !