Lettre
ouverte au maire d’Argenteuil, aux conseillères et conseillers municipaux, à la
population de la commune,
Monsieur le maire d’Argenteuil,
Vous avez décidé d’empêcher le
parti Lutte ouvrière d’organiser son banquet 2018 sur la commune, banquet qui
se tient chaque année depuis 1989 et qui y réunit ces dernières années près de
600 personnes.
Rappel
des faits : Comme régulièrement, nous vous avons envoyé en octobre
2016 une lettre de réservation pour ce banquet 2018. Nous n’avons jamais eu de
réponse à ce courrier. Nous avons pu longtemps penser que les aléas concernant
l’avenir de la salle des fêtes Jean Vilar et de la mise en place de la
structure provisoire de remplacement expliquait le retard de réponse.
Mais
début décembre, nous apprenions par hasard que, la fin de l’utilisation de
cette salle des fêtes étant reportée, une « fenêtre » s’ouvrait pour
la tenue du banquet Lutte ouvrière. Nous apprenions qu’une date avait été
fixée, et qu’il ne restait qu’à ce que vous l’entériniez.
Deux
jours avant le conseil municipal, nous rencontrant sur le marché Héloïse, vous
me dîtes que cela dépendrait de notre attitude lors du conseil municipal qui
devait avoir lieu le 19 décembre. Chacun pourra juger du niveau d’une telle
condition relevant plus d’une salle de classe primaire que des rapports qui
doivent avoir lieu entre édiles et habitants.
Le
lendemain, nous croisant à nouveau, à l’occasion du « repas des
anciens », vous me dîtes que nous aurions une réponse avant la fin de
l’année. Celle-ci est arrivée, nous sommes le 17 janvier, et cette réponse ne
nous est, malgré votre engagement, jamais parvenue.
Loin
de toute démocratie élémentaire, votre décision relève d’une attitude
autocratique. Vous croyez nous faire payer de cette façon nos opinions et nos
actes militants, puisqu’à Lutte ouvrière nous considérons que nos opinions impliquent
que nous les mettions en pratique. Que nous dérangions vos opinions et vos
actes, chacun le comprendra aisément, mais la démocratie la plus élémentaire
exige qu’au-delà de tout, une place soit laissée à chacun, au niveau de
l’expression comme de l’action et de ses moyens. Cela s’appelle les
« libertés fondamentales ».
Nous
espérons que vos colistiers ne vous suivront pas sur cette voie, et nous
appelons par ailleurs les Argenteuillais à être juge de son caractère
désastreux.
Avec mes
salutations,
Dominique MARIETTE