mardi 16 janvier 2018

Migrations : quelles que soient les directions, un bienfait


Les bienfaits des migrants économiques

 
Photo de classe de 1990 au lycée français d'Abidjan. Elle date de 1990. Elle pourrait dater d'aujourd'hui.

Collomb, le ministre de l'lntérieur, a déclaré à propos des migrants qu'« il est impossible d'accueillir dignement 185 000 personnes par an ». Les migrants économiques sont particulièrement visés. C'est oublier que de nombreux pays parmi les plus développés d'aujourd'hui, les États-Unis, le Canada, l'Australie, se sont construits grâce au travail de millions d'émigrants économiques venus d'Europe, et donc de France.
Selon l'lnsee, 3,5 millions de Français vivent à l'étranger, en Afrique, en Europe, etc. Si on leur appliquait la même règle de retour au pays, cela ferait 3,5 millions à rapatrier en France.
Les mouvements de population se font dans tous les sens et accueillir n'est pas un problème réel.

lundi 15 janvier 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 15 janvier 2018 : "Lactalis, irresponsable, à l'image du capitalisme"



Lactalis, irresponsable, à l'image du capitalisme

Après avoir contaminé des dizaines de bébés en France et dans le monde avec du lait à la salmonelle, le PDG de Lactalis s’est excusé, a promis des indemnisations aux victimes et a juré qu’il n’y avait eu « aucun manquement » dans son entreprise. Et nous sommes censés être rassurés ?
Lactalis connaissait la présence de salmonelles dans son usine de Craon depuis août et l’a cachée aux autorités. Alors que les cas de bébés malades se multipliaient, elle a traîné les pieds pour rappeler ses produits. Ce ne sont pas des manquements ?
Gouvernement et médias insistent sur le culte du secret de Lactalis. Autrement dit, le scandale résulterait d’une situation exceptionnelle causée par un dirigeant très spécial.
Il est vrai qu’à la différence de beaucoup d’autres, le PDG de Lactalis ne faisait même pas semblant de jouer la transparence. Il a toujours refusé de publier les comptes de son groupe, préférant payer une amende. Et qui connaissait, il y a une semaine, Emmanuel Besnier, 8ème fortune de France, héritier et dirigeant de Lactalis ?
L’empereur qui domine le monde laitier avec 17 milliards de chiffre d’affaires, 246 sites de production dans 47 pays et 75 000 salariés, propriétaire de marques comme Lactel, Bridel, Salakis, La laitière, Président… appliquait la devise bien connue de certains milliardaires : « pour vivre heureux, vivons cachés ».
 Mais ce n’est pas parce que les autres groupes capitalistes se plient aux obligations légales de la publication des comptes et qu’ils ont des PDG stars de la communication publique que la transparence règne et qu’ils sont plus responsables.
Ce nouveau scandale n’est pas le dérapage d’un groupe capitaliste isolé. Mais il met aussi en cause les enseignes de la grande distribution qui ont continué de vendre des lots devant être retirés de la vente, plus préoccupées qu’elles étaient de leur chiffre d’affaires de fin d’année que de la santé des nourrissons. Et surtout, il est le dernier en date de toute une série de scandales, de la vache folle aux moteurs truqués de Volkswagen, Renault et PSA en passant par le Médiator et les prothèses PIP. 
C’est tout le système capitaliste qui est irresponsable car il a érigé le profit en dieu tout puissant. La rentabilité est la seule religion des dirigeants des grandes firmes et pour cacher cela, ils imposent le secret à tous les étages.
Tous les groupes capitalistes ont le culte du secret. Il y a les secrets de fabrication, les secrets comptables, le secret des affaires. Les représentants syndicaux sont tenus au secret quand ils participent ne serait-ce qu’au comité d’entreprise. Quant aux travailleurs qui constatent des manquements sanitaires dans leurs usines, ils sont menacés de licenciement s'ils les révèlent.
Les dirigeants justifient ce secret par le fait de devoir se protéger de la concurrence. Il sert surtout à cacher aux salariés ce que rapporte l’exploitation. Il sert à cacher aux fournisseurs les marges que les plus grosses entreprises et les banques font sur leur dos. Il sert à tromper le fisc. Il sert à tromper les consommateurs sur la marchandise.
Oui, ce secret va à l’encontre des intérêts de toute la collectivité. Et que fait l’État ? Il nous berce de belles paroles sur la transparence et diminue les contrôles. Car, on le vérifie au travers de ce scandale, l’État n’augmente pas ses contrôles sanitaires dans les entreprises, il les réduit, laissant les industriels procéder à des « auto-contrôles » !
Le président et les ministres pérorent sur leur action aux quatre coins de la planète en prenant l’air de ceux qui peuvent changer le monde alors qu’ils ne sont même pas capables de contrôler ce qui se passe dans un fleuron français de l’agroalimentaire et d’assurer la sécurité alimentaire.
Ils ne sont pas capables de le faire, car ils n’en ont pas la volonté. Réduction du nombre des inspecteurs de la répression des fraudes, de contrôleurs fiscaux, d’inspecteurs du travail : le gouvernement veut laisser les mains libres au patronat.
La seule façon d’empêcher de nuire les dirigeants de ce système irresponsable, ce sera de les soumettre au contrôle des salariés, des consommateurs et de la population.
Comme l’ont montré les lanceurs d’alerte, les salariés sont les mieux placés pour surveiller et dénoncer les agissements des dirigeants. Et qui d’autre qu’eux connait la façon de bien faire le travail ?
Oui, pour la société tout entière, pour les intérêts des travailleurs, il est nécessaire de contester le sacro-saint respect de la propriété privée et de faire voler en éclats le secret dans les entreprises.

Lutte ouvrière dans les élections législatives partielles dans la 1ère circonscription du Val d’Oise


La candidature d’Hélène HALBIN et de Thierry PELLET



Élections partielles : faire entendre le camp des travailleurs 

Lutte ouvrière sera présente dans deux élections législatives partielles le 28 janvier prochain, organisées suite à l’annulation par le Conseil constitutionnel des élections de juin 2017 dans les circonscriptions concernées.
Dans la 1re circonscription du Val-d’Oise, cette annulation a eu lieu du fait de l’inéligibilité du suppléant de la députée La République en marche (LREM) élue en juin, car il était alors président du conseil des prud’hommes de Pontoise. Dans la 1re circonscription du Territoire de Belfort, il est reproché au candidat Les Républicains élu en juin d’avoir distribué, juste avant le second tour, des centaines de faux tracts de LREM et du FN appelant à faire barrage contre lui, « une propagande électorale de nature à créer la confusion dans l’esprit d’une partie des électeurs ».
Comme lors des élections présidentielle et législatives de mai et juin dernier, les électeurs de ces circonscriptions pourront voter pour des candidats communistes, présentés par Lutte ouvrière pour faire entendre le camp des travailleurs : dans le Territoire de Belfort, Yves Fontanive, ouvrier de fonderie à Delle, aura pour suppléante Christiane Petitot, enseignante retraitée de Belfort ; dans le Val-d’Oise, Hélène Halbin, professeure des écoles, aura pour suppléant Thierry Pellet, électrotechnicien. 

Mardi 16 janvier
                                            à 10h10
LCI :  Nathalie Arthaud est invitée dans l'émission La République LCI

Argenteuil : dynamique démographique sans l’essor des équipements publics nécessaires


Gouverner c’est prévoir

Selon l’INSEE, avec 108.510 habitants, Argenteuil est toujours la ville la plus peuplée du département. Elle a gagné près de 7.300 habitants depuis 2010. Et cette progression risque de se poursuivre au même rythme dans les années qui viennent.
Comme l’IBNSEE l’écrit : « Les projections démographiques de l'Insee sont réalisées périodiquement pour répondre à des besoins d'aménagement du territoire et de politiques publiques. »
Si tel est le cas, ces informations ne doivent guère intéresser la municipalité actuelle d’Argenteuil où, depuis 2014, par exemple les perspectives d’aménagement de nouveaux groupes scolaires sont pratiquement au point mort. (Un seul nouveau groupe scolaire en projet)

Argenteuil : stationnement : et si les édiles s’intéressaient à ce qui se passe chez certains voisins


Une meilleure voie à suivre ?

Avec l’abandon du caractère pénal de l’infraction au stationnement, cela risque d’être un véritable « casse-tête juridique » pour les édiles. Ce n’est pas nous qui le disons, mais un copain de parti (LR) du maire d’Argenteuil, H. Portelli, l’édile d’Ermont : « Avec le changement de réglementation, ç’aurait été compliqué à gérer sur les plans juridique et administratif notamment en cas de conflit et de contestation de la contravention ». En conséquence, le stationnement demeurera gratuit pour une durée limitée. Trois zones ont été ainsi définies : jaune pour une durée gratuite de stationnement d’une heure, rouge pour deux heures et enfin la zone verte pour 4 heures.
         Quant au coût de la contravention, il demeure fixé à 17 euros !
         A l’intérieur de leur parti, le maire d’Argenteuil ne prend pas conseil auprès de ses collègues ?
         Il n’en fait qu’à sa tête ?


Air France, sécurité d’abord ? A voir. Une correspondance de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine, en vente au Presse-papier


Air France : la rentabilité débarque la sécurité

Un accord ayant été trouvé avec Air France sur les procédures qui permettent à un commandant de bord de refuser de voler, les syndicats de pilotes ont annulé le préavis de grève déposé pour le 11 janvier. L’avenir dira ce qu’il en est de cet accord. Mais une chose est sûre : la direction d’Air France tient à tout prix à éviter que le mécontentement de tel ou tel secteur fasse tache d’huile.
Ce mécontentement s’est récemment manifesté à plusieurs reprises. Ainsi, le 20 décembre, des salariés se sont invités à une réunion du comité d’entreprise de la DGI (Direction générale industrielle) où 8 000 ouvriers et techniciens assurent la maintenance des avions, et ont réclamé la revalorisation de leurs salaires. Les 24, 25, 31 décembre et 1er janvier, les mécanos de piste de Roissy (CMH) ont fait grève pour leurs salaires. Et même si c’est de façon moins visible, d’autres catégories de salariés ne cachent pas leur mécontentement des effectifs qui fondent, des salaires gelés, des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader.
S’agissant des pilotes, ce qui ne passait pas est le fait qu’un commandant de bord a été débarqué, le 2 janvier à Orly. Ce terme technique signifie que la direction l’a remplacé contre son gré, alors qu’il refusait de décoller pour des raisons de sécurité. Ce pilote aux compétences reconnues est aussi instructeur, et il avait pris sa décision en tant que seul responsable du vol, comme la législation l’y autorise. Constatant qu’il aurait dû voler en composition d’équipage dégradée, car il ne disposait pas d’un chef de cabine en titre mais d’un remplaçant faisant office de, il avait estimé que toutes les conditions de sécurité n’étaient pas réunies en cas d’incident ou d’évacuation d’urgence, les stewards et hôtesses devant assurer la sécurité des passagers sous la direction d’un chef de cabine formé pour cela.
De tels débarquements sont rares, mais révélateurs des pressions que la direction exerce sur le personnel, même en matière de sécurité. Ainsi, les tolérances techniques de la check-liste avant envol (les travaux de maintenance non effectués) sont devenues plus nombreuses, et la direction pousse les commandants de bord à admettre ce qu’ils auraient pu refuser auparavant. Quant aux travaux reportés pour l’entretien des avions, leur nombre a augmenté fortement, faute de personnel pour les assurer.
Cette logique du toujours plus de travail à accomplir toujours plus vite avec moins de monde a poussé les compagnies à réduire le personnel de bord au fil des ans. Et il ne serait pas étonnant qu’Air France, qui paye ses hôtesses et stewards 40 % de moins quand ils travaillent dans sa nouvelle filiale à bas coût, Joon, veuille aussi y diminuer le personnel de cabine.
Avec presque aucun accident aérien grave recensé, 2017 a été l’année la plus sûre depuis 72 ans. Tant mieux, mais les directions des compagnies n’y sont pas pour grand-chose. Leur course à la rentabilité, à des profits toujours plus élevés, les amène à rogner sur tout, y compris lorsque cela peut mettre en jeu la sécurité.

                               Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2580)

Egypte : chasse aux sorcières aux athées


Inquisition



Le pouvoir égyptien s’apprête à criminaliser l’athéisme. La législation actuelle permet déjà de poursuivre les athées pour blasphème. Une mère de famille en a fait les frais en décembre, se voyant retirer la garde de ses deux enfants au motif qu’elle était athée. Les athées sont, en outre, passibles de peines de prison et d’amendes.
Lors des révoltes du « printemps arabe » de 2011, des femmes et des hommes se réclamant de l’athéisme s’étaient exprimés ouvertement. Il n’aura pas fallu longtemps pour que la dictature les pourchasse de nouveau et réinstaure une chasse aux sorcières d’un autre âge.

dimanche 14 janvier 2018

Travailleurs territoriaux : A comme Annecy, A comme Argenteuil, partout la même offensive


La seule réponse est la grève


L'Hôtel de ville d'Annecy

Jeudi 11 janvier, ce sont près de 800 travailleurs des services municipaux de la Ville d’Annecy en Haute-Savoie en grève qui se sont regroupés devant l'Hôtel de ville d'Annecy pour exprimer leur colère. Toute l'année passée a été marquée pour eux par les dégâts des restructurations dues au regroupement en une seule nouvelle commune, avec Annecy, de cinq autres communes de l'agglomération.
      Des particularités différentes en terme de jours de congés, d'horaires, de rémunérations existantes dans les anciennes communes ont été harmonisées, la plupart du temps à la baisse. Tout cela s'est rajouté aux manque d'effectifs de plus en plus criant au fil des ans, en particulier dans les crèches ; et à la précarisation de plus en plus en plus importante de personnels, comme ceux des activités périscolaires qui sont souvent en CDD et temps partiel imposé.
      Une grève et une manifestation aussi massives des services municipaux est une première à Annecy et les travailleurs sont bien décidés à se faire entendre.