mardi 17 octobre 2017

Argenteuil « projet Héloïse » : quand le maire d’Argenteuil rêve


Bluette argenteuillaise



Lors de l’assemblée de la FNACA de vendredi dernier à laquelle nous assistions, Georges Mothron a tenté de rassurer  et est revenu sur la future salle polyvalente promise par l’investisseur Fiminco. Il s’agira bien, selon lui, chacun l’a bien entendu, d’une salle privée. Selon le maire d’Argenteuil, il y aura un contrat qui permettra l’occupation minimum au bénéfice de la Ville d’Argenteuil de la moitié du temps de fonctionnement de cette salle.
         Mais pourquoi n’avoir pas commencé par discuter de ce contrat avant le début du processus de vente de l’espace public et n'avoir pas conditionné la signature à celui-ci ?
         Imaginons qu’il y ait la moitié de ce temps pour Argenteuil, mais on imagine que ce ne sera pas pour les beaux yeux des Argenteuillai ! Alors, quel coût pour la commune et ses habitants ?
         Et pour combien de temps ?
         Nos édiles seraient-ils de ces gens qui commencent à poser le toit avant d’avoir édifier les fondations ?

La Poste : le timbre à la hausse et le « service au public » en très nette baisse


Il est loin le service public…  très loin même



Depuis 2015, La Poste a augmenté le prix du timbre rouge de 29 % pour l'amener à 85 centimes. Mais ce n'est pas assez pour l'Autorité de régulation qui vient d'autoriser La Poste à augmenter encore ses tarifs de 5 % l'an prochain, avec l'assentiment du gouvernement.
         On comprend comment La Poste a fait 849 millions d'euros de bénéfices l'an dernier, en hausse de 33% sur 2015, alors que les effectifs baissent et que les queues d'usagers s'allongent, comme on peut le constater à la poste principale d’Argenteuil, avenue Utrillo. Cette dernière a une superficie qui représente le tiers de l’ancien local non loin de là, les habitants étouffent, mais qu’importe pour les décideurs.

La Révolution russe de 1917 : (37) vers l’insurrection


Vers l’insurrection d’Octobre

Début octobre 1917, le gouvernement de Kerenski, soutenu par les conciliateurs mencheviks et socialistes-révolutionnaires (SR), se révèle impuissant. Son autorité se désagrège, tandis que la lutte entre la bourgeoisie et le prolétariat pour le pouvoir se dirige vers l’affrontement armé. John Reed, journaliste américain alors présent à Petrograd, a décrit dans Les dix jours qui ébranlèrent le monde l’insurrection elle-même, mais aussi la situation à la veille d’Octobre :
« Le gouvernement, déchiré entre les groupements démocratiques et réactionnaires, ne pouvait rien faire ; lorsqu’il était forcé d’agir, c’était toujours pour défendre les intérêts des classes possédantes. Il envoyait les cosaques rétablir l’ordre chez les paysans, briser les grèves. À Tachkent, les autorités décidèrent la dissolution du soviet. À Petrograd, au Conseil économique créé pour ranimer l’économie ravagée du pays, les forces opposées du capital et du travail aboutirent à une impasse ; Kerenski supprima le conseil. Les militaires de l’ancien régime, soutenus par les cadets, exigeaient l’adoption de mesures sévères pour restaurer la discipline dans les forces terrestres et navales. (…)
Sous prétexte que Petrograd était en danger, le gouvernement provisoire dressa des plans pour l’évacuation de la capitale. Les grandes usines de munitions devaient partir les premières pour être éparpillées à travers la Russie ; puis le gouvernement lui-même allait se transporter à Moscou. Aussitôt les bolcheviks déclarèrent que le gouvernement abandonnait la capitale rouge afin d’affaiblir la révolution. » La presse bourgeoise exultait : « Rodzianko, chef de l’aile droite des cadets, affirma dans le Outro Rossii (Le matin de la Russie) que la prise de Petrograd par les Allemands serait une bénédiction, parce qu’elle permettrait de détruire les soviets et de se débarrasser de la flotte révolutionnaire de la Baltique. »
Les mencheviks et les SR appelaient le gouvernement à empêcher l’ouverture du congrès panrusse des soviets, convoqué pour le 20 octobre et qui allait être finalement reporté au 25. De toute évidence, les conciliateurs allaient y être écartés et les bolcheviks obtenir la majorité. Du côté des travailleurs, des soldats et des paysans, la volonté d’en découdre avec la bourgeoisie n’avait jamais été aussi forte. John Reed voyait les délégués nouvellement élus arrivant à Petrograd pour le congrès : « De grands soldats barbus, des travailleurs en chemise noire, quelques paysans à la longue chevelure. La jeune fille qui les recevait (…) souriait avec mépris. ”Ils sont très différents des délégués au premier congrès, observa-t-elle. Voyez comme ils ont l’air ignare et grossier ! Des gens incultes !” C’était vrai : la Russie avait été remuée jusque dans ses profondeurs et à présent c’était le fond qui remontait à la surface. »
Lénine pressa alors le Parti bolchevique de déclencher l’insurrection sans attendre le congrès et écrivit : « La révolution est perdue si le gouvernement de Kerenski n’est pas renversé par les prolétaires et les soldats très prochainement... Il faut mobiliser toutes les forces pour inculquer aux ouvriers et aux soldats l’idée de l’absolue nécessité d’une lutte désespérée, dernière, décisive, pour le renversement du gouvernement de Kerenski. » Après deux jours de discussion acharnée, les 9 et 10 octobre, la direction du Parti bolchevique vota par dix voix contre deux le déclenchement de l’insurrection dans les jours suivants.
Elle adopta la résolution suivante rédigée par Lénine : « Le comité central reconnaît que la situation internationale de la révolution russe (mutinerie de la flotte en Allemagne, manifestation extrême de la croissance de la révolution socialiste mondiale dans toute l’Europe ; et, par ailleurs, menace de voir la paix impérialiste étouffer la révolution en Russie), de même que la situation militaire (décision indubitable de la bourgeoisie russe et de Kerenski et consorts, de livrer Petrograd aux Allemands), – de même que l’obtention par le parti prolétarien de la majorité aux soviets, – tout cela, lié au soulèvement paysan et au changement d’attitude du peuple qui fait confiance à notre parti (élections de Moscou) et enfin la préparation manifeste d’une nouvelle aventure Kornilov (retrait des troupes de Petrograd, transfert des cosaques à Petrograd, encerclement de Minsk par les cosaques, etc.) – tout cela met l’insurrection armée à l’ordre du jour. Considérant donc que l’insurrection armée est inévitable et tout à fait mûre, le comité central propose à toutes les organisations du parti de déterminer leur attitude en fonction de cet état de choses, d’examiner et de résoudre de ce point de vue toutes les questions pratiques. »





Vendredi 20 octobre
Meeting
1917-2017, la Révolution russe
à 20h30
Pour changer le monde, les travailleurs au pouvoir
Meeting avec Nathalie Arthaud, avec la
participation d'Arlette Laguiller
Palais de la Mutualité
24, rue Saint-Victor – Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité
Entrée libre
Le meeting sera retransmis sur https://www.lutte-ouvriere.org/direct

lundi 16 octobre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 16 octobre 2017



Contre Macron et sa politique, continuer de se faire entendre !

Lors de sa première interview télévisée depuis son élection, Macron n’a fait que répéter les mêmes contrevérités mille fois entendues depuis cinq mois, en les accompagnant du mépris anti-ouvrier dont il est coutumier. Amené à s’expliquer sur sa dénonciation de ceux qui « foutent le bordel », il a reproché aux travailleurs de GM&S licenciés de réclamer une prime de licenciement supérieure aux ridicules indemnités légales auxquelles ils ont droit.
Si son gouvernement prend des ordonnances qui démolissent le Code du travail et permettent au patronat de licencier plus facilement et de réduire les salaires, ce serait pour favoriser le « dialogue social » !
S’il diminue les impôts des plus riches et leur fait près de cinq milliards d’euros de cadeaux, ce serait, dit-il, pour « favoriser l’investissement et dynamiser l’économie ».
Macron reprend à son compte tous les mensonges patronaux et, comme tous ses prédécesseurs, il est même allé jusqu’à prétendre que le taux de chômage est en train de baisser.
Macron n’avait rien à dire aux travailleurs, aux six millions de femmes et d’hommes privés d’emploi, condamnés à passer de CDD en mission d’intérim ou en stage sans débouché. Par toute sa politique et ses discours, il démontre jour après jour qu’il sert exclusivement les intérêts du patronat et des plus riches.
Les locataires dont les APL ont baissé de cinq euros depuis le 1er octobre ne peuvent ignorer que Macron est un adversaire. De même que les 150 000 salariés dont le contrat aidé a été supprimé et qui se retrouvent pour la plupart au chômage. Du fait de la disparition de ces emplois, bien des mairies ne peuvent plus assurer correctement le fonctionnement des cantines et d’autres services indispensables pour la population ; de nombreuses associations qui s’occupent d’alphabétisation ou d’aide à domicile sont menacées de disparaître.
Les travailleurs qui ont manifesté à plusieurs reprises par centaines de milliers ces dernières semaines ne se sont pas trompés sur le sens de la « réforme » du Code du travail de Macron.
Après s’être attaqué au Code du travail, Macron annonce qu’il va passer à de nouveaux « chantiers sociaux », concernant cette fois l’assurance-chômage, la formation professionnelle et l’apprentissage.
Pour cela, il joue de nouveau la farce d’une prétendue concertation sociale : Macron a rencontré pendant une heure les représentants des confédérations syndicales et du patronat ; le Premier ministre doit faire de même cette semaine, puis suivront des discussions avec la ministre du Travail. Et, en avril 2018, le gouvernement présentera son plan sous la forme d’un projet de loi.
Le gouvernement compte étendre les droits à une indemnisation chômage aux salariés démissionnaires et aux travailleurs indépendants. Pour financer ces mesures, le gouvernement va devoir trouver des milliards d’euros et, comme il n’a pas l’intention d’augmenter les cotisations patronales, il les trouvera en diminuant d’une façon ou d’une autre les indemnisations des chômeurs. Le gouvernement n’a pas encore fait connaître les détails de son projet mais il n’y a pas de doute : ce sera un recul pour les travailleurs et les chômeurs.
Les dirigeants syndicaux qui se prêtent à la comédie du « dialogue social » se rendent complices des attaques gouvernementales. Ce n’est pas dans les salons des ministères qu’on pourra leur faire obstacle. C’est en manifestant dans la rue, en faisant grève, en cherchant à changer le rapport de force dans les entreprises et à l’échelle du pays. Face au patronat et au gouvernement, les travailleurs représentent une force immense, et c’est de cette force qu’ils doivent se servir.
Le gouvernement voudrait nous persuader que la page des ordonnances est tournée et qu’il faut passer à autre chose. Eh bien non, la lutte contre la destruction du Code du travail et contre toute la politique de Macron-Philippe n’est pas finie ! Les travailleurs du public et du privé qui ont fait grève et manifesté le 10 octobre l’ont montré.
La CGT appelle à une nouvelle journée d’action le 19 octobre. Il faut nous saisir de cette nouvelle occasion de montrer notre volonté de nous défendre et de mettre un coup d’arrêt aux attaques gouvernementales et patronales.
Non seulement la lutte n’est pas terminée, mais elle doit encore se développer. Il est indispensable que tous ceux qui en sont convaincus saisissent toutes les occasions de se faire entendre.

Argenteuil, défense de Jean Vilar, lorsque l'on veut justifier l'injustifiable, on trouve...


Nouveau dé… laid

 Le maire évoque maintenant une durée des travaux pour « l’opération  Fiminco » (si le projet aboutit, nous ne l’espérons pas) comprise entre deux ans et deux ans et demi.
         Nous voilà bien loin de 2019, année qu’il nous indiquait comme celle de la fin de ces travaux… Deux ans, à partir de mars 2018, cela fait mars 2020 ou septembre 2020.
         Mais nous savons depuis longtemps qu’il n’y a aucune raison de croire ce qu’il dit ! 



Quand on veut démolir sa salle, on lui trouve tous les défauts (réponse AG FNACA du 13.10.17)

 Vraiment, Georges Mothron, grand architecte comme on sait, trouve tous les défauts au complexe Jean Vilar… puisqu’il veut le raser.
         Il s’en est pris à ses « capacités de fondations ». « Sa structure n’est pas modernisable », « sans parler du sol qui tremble ».
         Et avec un bloc de 45 mètres de haut prévu dans le « projet Fiminco », le sol, ça donnera quoi ? Il supportera ?
         Un sol fait d’alluvions de la Seine ou d’éléments de comblement…
         … très instables comme chacun sait !


Argenteuil, "projet Héloïse", puisque l'on a mal fait, on peut gâcher encore ?


Du beau langage du maire (suite réponse AG FNACA du 13.10.17)



Dixit : "Côté Seine a été très mal foutu. Géant Casino n’a pas réellement fonctionné."
         Avec ce langage fleuri, le maire d'Argenteuil veut quoi en conséquence ? Après le « grattage » désastreux du centre commercial de centre-ville numéro 1, un "tirage" tout aussi désastreux d’un centre commercial version 2 dans « L’île » ?
         C’est ce que l’on appelle de l’aventurisme. 

A suivre.
Demain sur « la salle polyvalente »

Jeudi 19 octobre
à 07h35
France 2 :
Nathalie Arthaud est l'invitée des 4 Vérités

17 octobre 1961, quand l'Etat colonial réprimait et tuait à Paris


On nous informe

17 octobre 2017    

Collectif citoyen « 17 octobre 1961 » d'Argenteuil,

pour la 56ème commémoration.

Mardi 17 Octobre 2017 à Argenteuil.

A 19h, Hommage aux morts sur le Pont d’Argenteuil.

A 20h, Projection du film « Les balles du 14 Juillet 1953»

de Daniel Kupferstein à la Maison des jeunes,

3 rue des Gobelins.





Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d'Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le préfet de police de Paris, Maurice Papon, et le gouvernement de l'époque.
         Ce jour-là, des milliers de manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés, jetés à la Seine. Des centaines perdirent la vie, victimes des forces de police.

         Bien évidemment, Lutte ouvrière sera représentée à cette commémoration locale, et appelle ses proches à y participer.

Hollywood, cinéma, fric et silence


La loi du fric… et du silence



Depuis quelques jours, de nombreuses stars du cinéma témoignent des agressions et des relations sexuelles forcées dont elles ont été victimes de la part d’un richissime producteur, Harvey Weinstein. Le comportement de cet individu était largement connu et toléré ; il a fallu que la société de Weinstein soit en déclin pour que les dénonciations pleuvent. Celles qui ont osé s’opposer à Weinstein du temps de sa gloire n’ont eu, à l’époque, le soutien ni des journaux, ni du monde du cinéma. Dans ce monde où l’argent est roi, la dignité des femmes ne pèse pas lourd par rapport aux profits de l’industrie hollywoodienne.
         Aujourd’hui, la roue a tourné et tout ce beau monde s’indigne. Mais toutes les salariées, qui n’ont pas la célébrité des actrices d’Hollywood, et qui subissent au quotidien le harcèlement de leur patron ou de leur maîtrise, ne peuvent compter que sur elles-mêmes pour se faire respecter.