lundi 25 septembre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 25 septembre 2017



Contre les attaques de Macron et du patronat, continuer et amplifier !


Les manifestations du 21 septembre, après celles du 12, ont permis à des centaines de milliers de travailleurs d’exprimer une nouvelle fois leur opposition à la destruction du Code du travail et aux attaques anti ouvrières du gouvernement.
Parmi ceux qui ont participé à la manifestation du 23 septembre destinée à soutenir Mélenchon et sa tentative de mettre sur pied une nouvelle mouture d’Union de la gauche, nombreux étaient ceux qui ont saisi l’occasion de marquer également leur hostilité à la politique de Macron.
Macron et Philippe sont ouvertement au service des capitalistes. Pour ceux-là, les caisses de l’État sont grandes ouvertes. À elle seule, la réforme de l’impôt sur la fortune représentera au minimum un cadeau de plus de trois milliards d’euros en leur faveur.
Pour trouver l’argent qu’il donne généreusement aux plus riches, le gouvernement augmente la CSG, diminue les APL ; il réduit le financement de tous les services publics, programme la disparition de 120 000 postes de fonctionnaires et supprime 150 000 emplois aidés qui assuraient bien des tâches indispensables dans de nombreuses communes.
« La démocratie, ce n’est pas la rue », a déclaré Macron. Mais les travailleurs n’ont pas à accepter que leurs droits et leurs conditions de vie soient attaquées pour enrichir toujours plus des familles bourgeoises, à l’image de celle de Bettencourt, la multimilliardaire actionnaire de l’Oréal qui vient de mourir en laissant à ses héritiers une fortune estimée à plus de 35 milliards d’euros.
Avant Macron, d’autres dirigeants de la bourgeoisie ont tenu ce genre de propos : en 68, De Gaulle parlait de la « chienlit » pour désigner les manifestants ; en 1995, Juppé avait déclaré qu’il resterait « droit dans ses bottes ». Et face à ceux qui étaient descendus dans la rue, ils ont dû ravaler leur morgue et leurs mesures !
Devant les journalistes, Macron a mis en scène la signature des ordonnances. « Cette réforme rentrera en vigueur à compter de sa publication », a-t-il insisté, et au plus tard au 1er janvier 2018. Mais signer un texte devant les caméras est une chose ; le faire appliquer en est une autre.
Tout dépend du rapport de force et de la mobilisation des travailleurs. Celle-ci n’en est qu’à son début. Celles et ceux qui ont manifesté ont exprimé un rejet de la politique anti ouvrière du gouvernement qui est largement partagé par tous les travailleurs dans ce pays.
 Cette semaine, plusieurs syndicats de routiers ont appelé à la grève reconductible. Une journée de manifestation des retraités est prévue le 28 septembre. Et le 10 octobre, les salariés  de la fonction publique sont appelés à se mobiliser.
Il est légitime que tous ceux qui sont frappés par la politique gouvernementale réagissent en mettant en avant ce qui les concerne plus particulièrement. Ceux qui se mobilisent défendent leur niveau de vie, leurs salaires ou leurs pensions, leurs emplois menacés ou davantage précarisés. Mais on ne pourra pas faire reculer Macron corporation par corporation. Il faut aller vers un mouvement d'ensemble.
Pour que toutes ces mobilisations soient perçues par tous les travailleurs comme faisant partie d’un même mouvement, il est indispensable qu’ils aient à nouveau l’occasion de se retrouver en grève et en manifestation ensemble et le même jour à l’échelle du pays. Les travailleurs les plus conscients de la nécessité d’une lutte massive et générale auraient ainsi un objectif de mobilisation à proposer aux autres.
Martinez, le dirigeant de la CGT, entend consulter les autres centrales syndicales. Mais il ne faut pas qu’une telle consultation soit l’occasion de s’aligner sur ceux qui, parmi les dirigeants syndicaux, se refusent à organiser la moindre protestation.
Macron et les patrons mènent une véritable guerre aux travailleurs et aux classes populaires pour augmenter toujours plus les profits des capitalistes. Ils continueront tant qu’ils ne se heurteront pas à une explosion de colère de l’ensemble du monde ouvrier.
Le mouvement actuel doit se poursuivre et s’amplifier. Collectivement, par leurs grèves et leurs mobilisations unies, les travailleurs ont la force de se faire craindre et d’imposer leurs droits.

Grève des routiers, avec les routiers, mais il faut une offensive d'ensemble. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine




Appels syndicaux dispersés : il faut une offensive d’ensemble

De nouvelles mobilisations sont prévues après le 21 septembre où la CGT et Solidaires ont appelé tous les travailleurs contre la loi travail. Le 25 septembre, les salariés routiers sont appelés à la grève par la CGT et FO. Le 28 septembre, l’ensemble des syndicats appellent les retraités dans la rue contre la hausse de la CSG et pour la revalorisation des pensions. Enfin le 10 octobre, les fonctionnaires sont appelés à la grève contre les suppressions de postes et la baisse de leurs rémunérations.
Toutes ces catégories ont bien des revendications à faire valoir et ont raison de se battre contre les attaques du gouvernement. Mais au fond, routiers, travailleurs du privé et du public, retraités sont frappés par la même politique. Macron s’en prend aux lois qui protègent un tant soit peu les travailleurs, veut faire payer à l’ensemble des classes populaires les milliards qu’il déverse dans la poche des patrons et les cadeaux, comme la baisse des impôts sur les entreprises.
Les chômeurs, les jeunes précaires, ceux cherchant un logement, ceux dont le loyer augmente et l’APL diminue, les parents qui ne trouvent pas de place en crèche ou dont les enfants s’entassent dans des classes surchargées, ceux qui subissent la disparition d’emplois aidés, les salariés de la santé dont les conditions de travail connaissent une dégradation sans nom, tous sont frappés, tous sont concernés. Car la politique de Macron n’est pas seulement une succession d’attaques tous azimuts, elle a une logique unique : faire reculer le monde du travail et les classes populaires, pour renforcer les patrons et leur permettre d’aggraver l’exploitation, de précariser et de licencier comme bon leur semble.
Le moyen de contrer réellement cette politique serait d’unir toutes les forces dans une réaction collective, une mobilisation qui englobe l’ensemble du monde du travail et ainsi exprime sa puissance autour d’objectifs correspondant aux intérêts généraux des travailleurs.
Les appels dispersés sont le fruit des petits calculs des confédérations. Les travailleurs doivent se saisir de toutes ces occasions pour se mobiliser, pour débattre entre eux, pour se convaincre de l’identité de leurs intérêts, pour se renforcer.
Si la bourgeoisie a trouvé en Macron un fer de lance, le monde du travail a encore besoin d’aiguiser ses forces pour construire un mouvement d’ensemble qui en impose au gouvernement et au patronat.
                              Jean SANDAY (Lutte ouvrière n°2564)

Argenteuil Hôpital Victor Dupuy : la santé ne devrait pas être une marchandise


La santé ne devrait pas avoir de prix.

Témoignage

Il faut que la situation de l’Hôpital Victor Dupuy continue à se dégrader  pour que des médecins le fuient en nombre en raison des conditions de travail qui deviennent de plus en plus difficiles et de salaires insuffisants pour le travail fourni. Il n’y a par ailleurs rien d’étonnant à cela lorsque la direction de l’hôpital les remercie par écrit pour avoir bien fait leur travail, en entendant par-là, non pas qu’ils ont bien soigné les malades, mais qu’ils ont réussi à réduire les effectifs dans les services, et réduit ainsi le déficit de l’hôpital !
         Un monde à l’envers, lorsqu’il s’agit non pas d’améliorer l’efficacité des soins, mais, en priorité, de dépenser le moins pour soigner la population !

Pourtant derrière ces murs, quels dévouements !


Argenteuil Comité Jean Vilar : la mobilisation se développe


Le Comité Jean Vilar avance



La mobilisation contre le « projet Héloïse » se développe. Après trois semaines de discussions auprès de la population, le nombre de signataires de celle-ci dépasse dorénavant les 1500. Le comité Jean Vilar continue à se structurer. Dorénavant il tient une permanence, le mardi, de 18 heures 30 à 19 heures 30, au café « les 2 gares », sortie Orgemont de la gare d’Argenteuil-centre. Des initiatives, dont nous rendrons compte pour notre part sur ce blog, sont prévues pour les semaines qui viennent.
         Information de la population, mobilisation de celle-ci, recours juridiques et administratifs, il faut que les habitants d’Argenteuil se fassent entendre, eux que l’on a méprisés par ce projet concocté en douce par le maire précédent et repris comme si de rien n’était par son successeur.DM

Bettencourt, fortune et petit monde nauséabond des riches


Ainsi vivent les milliardaires



Fille unique d’Eugène Schueller, antisémite et financier de l’extrême droite fasciste dans les années 30, fondateur de L’Oréal, Liliane Bettencourt est morte avec une fortune d’une quarantaine de milliards de dollars, ce qui faisait d’elle la femme la plus riche du monde. Son mari avait été sénateur, député et même ministre, faisant fructifier ses amitiés avec le monde politique, notamment Pompidou et Mitterrand.
         Les enveloppes pleines de billets de cette héritière qui n’aura jamais travaillé de sa vie ont rempli plus tard l’une des casseroles judiciaires de Sarkozy et de l’UMP. Derrière ce personnel politique à son service, grossissait sa fortune, accumulée grâce à la sueur de générations de travailleurs, en France et dans le monde entier.

Catalogne, loin des intérêts des travailleurs


Catalogne : deux camps étrangers aux intérêts des travailleurs



Après l’annonce de l’organisation d’un nouveau référendum d’autodétermination en Catalogne, le gouvernement espagnol a décidé d’employer la manière forte et l’intimidation pour empêcher la tenue de ce vote, multipliant les perquisitions, les arrestations et saisissant dix millions de bulletins déjà imprimés. Cela a eu comme effet de faire descendre dans la rue le camp indépendantiste qui, pour sa part, compte profiter de ces provocations pour souder la population derrière lui.
         Les intérêts des travailleurs sont étrangers aux deux camps qui s’affrontent. Leur salut ne dépend pas des frontières ou de leur carte d’identité, mais de leur capacité à ôter le pouvoir à la bourgeoisie, qu’elle soit catalane ou espagnole.

dimanche 24 septembre 2017

Ordonnances : signées ou pas, on n'en veut pas


Ordonner et se faire obéir sont deux choses différentes


Les cinq ordonnances ont été signées par Macron vendredi et sont déjà publiées au Journal officiel. La plupart, comme les barèmes des indemnités prud'homales, s'appliquent immédiatement, sans attendre la ratification par le parlement.
         Mais la loi n’est pas tout, tout dépend du rapport de forces entre les classes sociales : les travailleurs, en usant de leur puissance collective, en répondant à la hauteur de l’offensive patronale, en bloquant l’économie, peuvent imposer à Macron de revenir dessus.



Pour discuter de tout cela, Lutte ouvrière tient un stand toute la journée d'aujourd'hui, dimanche 24 septembre, lors de la grande braderie annuelle de Bezons. Qu’on se le dise ! Venez retrouver et échanger à cette occasion avec nos camarades !

Argenteuil "projet Héloïse", un exemple de "démocratie" locale totalement anti-démocratique


Démocratie locale… pour rire

Le PLU d’Argenteuil a été en partie modifié (cf. espace jean Vilar) en juin dernier lors d’un vote du Territoire 5 dit de la Boucle nord, l’une des nouvelles entités territoriales de la Métropole du Grand Paris auquel appartient dorénavant Argenteuil…
         Deux conseillers municipaux opposés au Projet Héloïse avaient déposé un recours gracieux contre cette décision au nom du Comité Jean Vilar. Comme il fallait s’y attendre, il n’a pas été donné une suite positive à ce recours. La voie est maintenant ouverte à un recours contre la décision devant le tribunal administratif, ce qui va être fait.
         Le « projet Héloïse » engage la vie future des habitants d’Argenteuil sur de multiples plans. Et il faut que ce soit pour leur énorme majorité des édiles totalement étrangers aux conséquences de leur décision qui la prennent.
       Belle démocratie où ceux qui décident ne subissent jamais personnellement les conséquences de leurs votes.
        Mais cela, on le savait déjà.


Alfred Sisley, le boulevard aujourd'hui Héloïse"