lundi 25 septembre 2017

Grève des routiers, avec les routiers, mais il faut une offensive d'ensemble. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine




Appels syndicaux dispersés : il faut une offensive d’ensemble

De nouvelles mobilisations sont prévues après le 21 septembre où la CGT et Solidaires ont appelé tous les travailleurs contre la loi travail. Le 25 septembre, les salariés routiers sont appelés à la grève par la CGT et FO. Le 28 septembre, l’ensemble des syndicats appellent les retraités dans la rue contre la hausse de la CSG et pour la revalorisation des pensions. Enfin le 10 octobre, les fonctionnaires sont appelés à la grève contre les suppressions de postes et la baisse de leurs rémunérations.
Toutes ces catégories ont bien des revendications à faire valoir et ont raison de se battre contre les attaques du gouvernement. Mais au fond, routiers, travailleurs du privé et du public, retraités sont frappés par la même politique. Macron s’en prend aux lois qui protègent un tant soit peu les travailleurs, veut faire payer à l’ensemble des classes populaires les milliards qu’il déverse dans la poche des patrons et les cadeaux, comme la baisse des impôts sur les entreprises.
Les chômeurs, les jeunes précaires, ceux cherchant un logement, ceux dont le loyer augmente et l’APL diminue, les parents qui ne trouvent pas de place en crèche ou dont les enfants s’entassent dans des classes surchargées, ceux qui subissent la disparition d’emplois aidés, les salariés de la santé dont les conditions de travail connaissent une dégradation sans nom, tous sont frappés, tous sont concernés. Car la politique de Macron n’est pas seulement une succession d’attaques tous azimuts, elle a une logique unique : faire reculer le monde du travail et les classes populaires, pour renforcer les patrons et leur permettre d’aggraver l’exploitation, de précariser et de licencier comme bon leur semble.
Le moyen de contrer réellement cette politique serait d’unir toutes les forces dans une réaction collective, une mobilisation qui englobe l’ensemble du monde du travail et ainsi exprime sa puissance autour d’objectifs correspondant aux intérêts généraux des travailleurs.
Les appels dispersés sont le fruit des petits calculs des confédérations. Les travailleurs doivent se saisir de toutes ces occasions pour se mobiliser, pour débattre entre eux, pour se convaincre de l’identité de leurs intérêts, pour se renforcer.
Si la bourgeoisie a trouvé en Macron un fer de lance, le monde du travail a encore besoin d’aiguiser ses forces pour construire un mouvement d’ensemble qui en impose au gouvernement et au patronat.
                              Jean SANDAY (Lutte ouvrière n°2564)

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