Appels
syndicaux dispersés : il faut une offensive d’ensemble
De nouvelles mobilisations sont
prévues après le 21 septembre où la CGT et Solidaires ont appelé tous les
travailleurs contre la loi travail. Le 25 septembre, les salariés routiers sont
appelés à la grève par la CGT et FO. Le 28 septembre, l’ensemble des syndicats
appellent les retraités dans la rue contre la hausse de la CSG et pour la
revalorisation des pensions. Enfin le 10 octobre, les fonctionnaires sont
appelés à la grève contre les suppressions de postes et la baisse de leurs
rémunérations.
Toutes ces catégories ont bien
des revendications à faire valoir et ont raison de se battre contre les
attaques du gouvernement. Mais au fond, routiers, travailleurs du privé et du
public, retraités sont frappés par la même politique. Macron s’en prend aux
lois qui protègent un tant soit peu les travailleurs, veut faire payer à
l’ensemble des classes populaires les milliards qu’il déverse dans la poche des
patrons et les cadeaux, comme la baisse des impôts sur les entreprises.
Les chômeurs, les jeunes
précaires, ceux cherchant un logement, ceux dont le loyer augmente et l’APL
diminue, les parents qui ne trouvent pas de place en crèche ou dont les enfants
s’entassent dans des classes surchargées, ceux qui subissent la disparition
d’emplois aidés, les salariés de la santé dont les conditions de travail
connaissent une dégradation sans nom, tous sont frappés, tous sont concernés.
Car la politique de Macron n’est pas seulement une succession d’attaques tous
azimuts, elle a une logique unique : faire reculer le monde du travail et les
classes populaires, pour renforcer les patrons et leur permettre d’aggraver
l’exploitation, de précariser et de licencier comme bon leur semble.
Le moyen de contrer réellement
cette politique serait d’unir toutes les forces dans une réaction collective,
une mobilisation qui englobe l’ensemble du monde du travail et ainsi exprime sa
puissance autour d’objectifs correspondant aux intérêts généraux des
travailleurs.
Les appels dispersés sont le
fruit des petits calculs des confédérations. Les travailleurs doivent se saisir
de toutes ces occasions pour se mobiliser, pour débattre entre eux, pour se
convaincre de l’identité de leurs intérêts, pour se renforcer.
Si la bourgeoisie a trouvé en
Macron un fer de lance, le monde du travail a encore besoin d’aiguiser ses
forces pour construire un mouvement d’ensemble qui en impose au gouvernement et
au patronat.
Jean SANDAY (Lutte ouvrière n°2564)
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