dimanche 10 septembre 2017

Argenteuil, municipalité et l'Argenteuillais : "si l'on répète un "bilan" faible cela ne le rendra pas meilleur" (proverbe local)


On demande un bis que lorsque c’est un bon air

Le dernier numéro de L’Argenteuillais consacre l’essentiel de sa dernière parution à un tableau de l’action de la municipalité à « mi-mandat ».
         Tout d’abord, il y a tout de même un petit problème, c’est vrai sans gravité, d’arithmétique. Depuis les dernières élections municipales de mars 2014, cela fait jusqu’à aujourd’hui 42 mois. Jusqu’aux prochaines élections de mars 2020, cela fait à la louche 30 mois. 42 face à 30, c’est cela le mi-mandat ?
         Le souci n’est pas spécialement là. Il est que ce bilan a été déjà présenté dans le numéro 259 du 7 juin 2017, le numéro d’il y a à peine trois mois de L’Argenteuillais !
         Comme si le numéro de rentrée de ce magazine ne pouvait pas revenir sur les associations locales à l’occasion du Forum de ces dernières, ou sur le « patrimoine local » à l’occasion des journées du patrimoine du week-end prochain.
         Non, à deux mois d’intervalle, bis repetitas.
         Une erreur de la rédaction, un trou de mémoire, un problème d'imprimeur ?
         Ce n’est tout de même pas est espérant qu’en répétant ce qui a peu de consistance que l’on augmentera l’épaisseur de ce qui n’a pas été réalisé ?
         Si c’était le cas, il faudrait une dizaine de numéros de L’Argenteuillais !
(Un bilan, il faut tout de même ajouter, qui ne relève pas totalement seulement de la municipalité, mais également de bien d’autres paramètres et acteurs)
Les "engagements" de 2014

Athènes : Macron joue les petits Périclès


Périclès… des banquiers certes

 
Aujourd'hui : exploiteurs-travailleurs- femmes -étrangers- migrants

En visite à Athènes, Macron s'est mis en scène pour appeler à un projet de « refondation » pour « une Europe plus démocratique ». Évoquant le lointain passé de la cité grecque, il a déclaré qu'elle avait inventé « la souveraineté populaire ».

         Pour oser gloser sur la « souveraineté » et la « démocratie » quand on représente les banquiers et les chefs d'État des pays riches de l'Union européenne qui ont saigné à blanc les classes populaires grecques et ruiné le système de santé, il faut vraiment qu'il plane comme Jupiter sur l'Olympe.

         La démocratie selon Macron, c'est la liberté pour le patronat d'aujourd'hui d'exploiter sans entrave les salariés. Comme, il y a plus de 2 000 ans la démocratie d'Athènes était celle d'une minorité de citoyens libres s'enrichissant de l'exploitation des esclaves.

Médiator, Servier, Agence nationale de sécurité du médicament, le combat d'irène Frachon : 2010 : premières plaintes. 2017 : la justice décide de juger...


Mediator : une justice peu pressée

 
Irène Frachon, combattante et "lanceuse d'alerte"

Pendant plus de 30 ans, les laboratoires Servier ont commercialisé le Médiator, un antidiabétique utilisé comme coupe-faim, en dissimulant sciemment ses effets secondaires. Il a fallu le combat d'Irène Frachon, médecin entourée d'une petite équipe du CHU de Brest, suite à la mort de 1 500 à 2 100 patients, pour que le Médiator soit finalement interdit. L'Agence nationale de sécurité du médicament avait laissé faire, s'appuyant sur des travaux d'experts liés aux laboratoires pharmaceutiques.
La Justice a enfin décidé de juger le laboratoire Servier et l'Agence du médicament. Mais le procès ne devrait pas démarrer avant 2019, alors que les premières plaintes ont été déposées en 2010. Jacques Servier, le fondateur et président du groupe durant les décennies de commercialisation du Mediator, est mort en 2014, à 92 ans, assis sur une fortune de plus de deux milliards d'euros.

samedi 9 septembre 2017

Argenteuil grève victorieuse chez Tellier


La force des travailleurs, c’est la grève !

A Argenteuil, depuis mardi, les ouvriers de production de l’entreprise Tellier, un fabricant d’ustensiles de cuisine, installé dans la zone industrielle du Val d’Argent, étaient en grève.
         Pour eux, il n’était plus question de continuer à recevoir des salaires qui, même pour les plus anciens, ne leur permettent plus de vivre, ne serait-ce qu’à minima.
         Au bout de trois jours de grève, ils ont finalement obtenu un gain appréciable : 3% d’augmentation immédiate et 2% au 1er janvier prochain, ce qui représente la moitié de leur revendication initiale : 100 euros pour tous de plus par mois.
         Au terme de mois de discussion au printemps dernier, la direction de Tellier n’avait pas bougé sur ses « propositions » salariales : des broutilles.
         Ce que ces palabres n’avaient pas réussi à obtenir, trois jours de grève ont pu le faire.
         Oui, la grève est bien l’arme des travailleurs.
Des grévistes avec des membres de l'Union Locale CGT

Education Val d'Oise, lycéens sans lycée, un scandale ! (suite)


Lycéens sans affectation, suite

 Le problème des lycéens sans lycée se poursuit. L'académie annonce une nouvelle commission le 19 septembre. Même si cela finit par se régler, le temps que tout le soit, cela fera que de nombreux lycéens auront raté plusieurs semaines de cours. Ce n'est pas la première année que cela arrive, mais cela reste insupportable, inadmissible.    
         Au lycée l'Hautil de Jouy Le Moutier, les parents d'élèves excédés demandent que le lycée ouvre d'urgence une classe de terminale pour accueillir les lycéens en attente qui habitent dans le secteur. Ils ont raison, c'est le minimum qu'il faudrait faire en urgence. Et il faudrait y parvenir dans tous les bassins du Val d'Oise, car partout le problème se pose.       
         Il faudrait bien sûr régler le problème sur le fond, c’est-à-dire prévoir en amont, bien avant la rentrée, tous les effectifs d’enseignants pour que toutes les classes nécessaires pour accueillir l’ensemble des élèves puissent êtes prêtes dès le premier jour.
         Mais cela est une toute autre affaire…




Bezons : titre du polar "rififi dans la droite locale" ou "drôle de monde"




Nous avons déjà évoqué sur le présent blog l’existence du Forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales, un organisme de lobbying entre les partis et les grandes entreprises, et de son président. Le Canard enchaîné s'était intéressé en son temps à ce monsieur, qui fut candidat suppléant de Georges Mothron lors d’élections législatives mais que l’ex-député Philippe Doucet avait courtisé ces derniers temps. Depuis, l’article ci-dessous indique que ce Forum est en redressement judiciaire depuis mars dernier, comme par hasard. Mais le mieux est de lire cet article du Parisien-95 que nous reproduisons ci-dessous in extenso, en épargnant aux lecteurs les photos des deux protagonistes cités de cette affaire. Bon tout cela n’est pas beau mais éloquent. Nous pourrions intituler de notre côté cette affaire… 


Drôle de monde

« Nouvelle tension au sein de la droite bezonnaise

Marjorie Lenhardt|07 septembre 2017

Jérôme Ragenard et Olivier Régis, ancien colistier d’opposition, ont à nouveau réglé leurs comptes en conseil municipal.
Voilà un conflit entre deux hommes qui ne s’arrêtera pas de sitôt. Olivier Régis (ex-LR) et Jérôme Ragenard (LR), tous deux conseillers municipaux d’opposition à Bezons, ne cachent plus leur mépris réciproque depuis leur scission il y a deux ans. Ce mardi soir, en conseil municipal extraordinaire, où les nouveaux rythmes scolaires étaient votés, Olivier Régis s’est lancé dans la lecture d’une récente décision de justice du conseil de prud’hommes de Paris. Cette dernière déboute Jérôme Ragenard qui avait entamé des poursuites pour licenciement abusif à l’encontre du Forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales, présidé par Olivier Régis. Jérôme Ragenard a fait appel de la décision.
Cette décision donne en effet raison à Olivier Régis en estimant que le motif de licenciement pour faute grave était bel est bien fondé. En effet, Jérôme Ragenard a été licencié pour « agissements dégradants répétés » à l’encontre d’une salariée du forum. Salariée qui était d’ailleurs présente au conseil municipal. « J’ai souhaité faire une lecture publique de cette décision des prud’hommes car il y a deux ans, publiquement aussi, il a été avancé que ma fonction publique avait eu des répercussions sur ma fonction professionnelle, explique Olivier Régis. C’est une reconnaissance juste du fait que j’ai toujours pris mes décisions en fonction de la qualité de travail des uns et des autres, et non en fonction de la politique. »
« Grotesque », rétorque Jérôme Ragenard. « C’est un règlement de comptes politique d’un divorce qui finit mal. » En effet, en juin 2015, Jérôme Ragenard avait décidé à son tour de quitter son chef de file. Tout comme l’avaient déjà fait deux mois auparavant quatre autres colistiers d’Olivier Régis. Ils dénonçaient alors tous son manque de présence à Bezons ainsi qu’en conseil, et plus globalement son comportement.
Jérôme Ragenard affirme que le conseil de prud’hommes s’est appuyé sur des « témoignages fabriqués » de stagiaires fournis par Olivier Régis qu’il avait à peine ou pas connus du tout. Et de souligner qu’à aucun moment ses collègues directs n’ont souhaité témoigner. Il s’interroge aussi sur le fait que la victime du harcèlement présumé se retrouve dans un autre dossier de licenciement pour même motif, survenu près de deux ans après son propre renvoi. »



« Olivier Régis épinglé sur son train de vie


Après le Canard Enchaîné, c’est au tour de Mediapart de s’en prendre à Olivier Régis. Le site d’investigations épingle le conseiller municipal d’opposition (ex-LR) de Bezons en tant que président délégué et président tout court du Forum pour la gestion des villes, chargé de donner des conseils de gouvernances aux collectivités.

L’article dénonce « les très mauvais comptes » du Forum, placé en redressement judiciaire en mars dernier avec une ardoise de plus de 2,3 M€ de dettes. Au regard des finances de la structure, il pointe notamment « le train de vie faramineux » de l’association et donc celui d’Olivier Régis. Prestations commandées à sa propre société de conseils « Régis Conseils », notes de frais illimitées, virements de 100 000 € vers un de ses comptes luxembourgeois pour l’achat d’un château dans l’Aveyron, le conseiller municipal n’est pas épargné.

Mais ce dernier ne se démonte pas. « J’ai fait un droit de réponse qui sera publié d’ici le 9 septembre », assure-t-il, ne souhaitant pas entrer dans le détail de ses arguments défensifs. « Tout ce que je peux dire pour l’instant, c’est que mon patrimoine est déclaré de façon publique sur mon blog, intégralement, y compris mon ISF. D’ailleurs, mon ISF est aujourd’hui inférieur à ce qu’il était avant mon entrée en politique », précise-t-il.

Sur le compte au Luxembourg, il assure que ce dernier est déclaré depuis toujours et qu’il n’y a aucun lien financier avec le Forum. Il explique le redressement judiciaire du Forum notamment par « un faisceau de personnes » qui ont contribué à en détériorer l’image auprès des collectivités, dans un contexte global de baisse de dotations et de crise économique. Des personnes comme… Jérôme Ragenard, élu d’opposition LR à Bezons, avec qui il est en conflit depuis plus de deux ans. »

                                                                                  leparisien.fr

Loi travail 2 : une attaque générale


Loi travail : une attaque générale

Les ordonnances permettant au gouvernement de modifier certaines dispositions du Code du travail sont loin d’être une attaque exclusivement tournée contre les salariés du privé. Elles visent tous les travailleurs, depuis les travailleurs qui ne trouvent que des emplois précaires jusqu’aux fonctionnaires titulaires.
 
 
D’abord, elles font partie d’un ensemble, comprenant l’augmentation de la CSG pour tous, le gel du point d’indice, donc des salaires, et les suppressions de postes dans la fonction publique, la suppression de 150 000 contrats aidés. De plus, les travailleurs sous contrat de droit privé sont de plus en plus nombreux dans les services publics, avec toutes les formes possibles et imaginables de contrats. Enfin, chacun doit avoir en mémoire la façon dont les gouvernements ont procédé pour la retraite. L’État et le patronat avaient d’abord attaqué dans le privé, prétendant que les caisses étaient en faillite. Puis ils ont aligné les retraites des fonctionnaires, prétendant mettre ainsi tout le monde sur le même pied. Ils se préparent désormais à faire reculer de nouveau l’âge de départ en retraite, cette fois pour tout le monde en même temps. De façon plus générale, il est certain que la destruction du contrat de travail dans le privé voudrait être le prélude à une attaque en règle contre les salariés des services publics.
Il y a déjà dans ce pays des millions de travailleurs qui ne sont protégés par aucun statut. Ils vont de contrats d’intérim en CDD, entrecoupés de périodes de chômage et de contrats dans les collectivités locales. Le contrat de travail que les ordonnances cherchent à détruire n’existe déjà plus pour eux, ils sont soumis aux conditions de travail et de salaire qu’ils trouvent dans leurs différents emplois. C’est bien pourquoi ils ont intérêt, eux les premiers, à ce que les conditions générales ne se dégradent pas encore plus. En matière de condition ouvrière, un recul pour les uns est un recul pour tous.

                                                 Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2562)

Tous ensembles le 12 septembre,
Manifestons à Paris, de la place de la Bastille à la place d’Italie
Départ à 14 heures

 

Ouragan Irma, Harvey, et les autres, quand les pauvres sont les premières victimes


Ouragan Irma : une rafale de promesses. Et après, du vent ?

 


Après la dévastation semée sur les îles Saint-Martin et Saint-Barthélemy par l'ouragan Irma, Macron, Philippe et leurs ministres multiplient les déclarations sur la solidarité nationale. C'est un minimum ! On verra quels moyens réels ils mettront en oeuvre pour la reconstruction et à qui ils vont profiter.
         Lors des catastrophes dites naturelles précédentes, les quartiers pauvres - et ils sont nombreux à Saint-Martin avec l'essor du tourisme - sont plus ravagés que les autres et moins vite reconstruits. Comme après le cyclone Hugo il y a 25 ans en Guadeloupe, on peut craindre que les fonds débloqués profitent plus aux promoteurs et aux propriétaires d'hôtels qu'aux quartiers populaires.
         C'est encore plus frappant et choquant en Haïti. Si Irma n'a fait que frôler le nord de l'île, les conséquences connues sont déjà dramatiques. Isolés, sans électricité, de nombreux habitants n'ont même pas été prévenus de l'arrivée de l'ouragan. Si la catastrophe est climatique, le désastre est social !