mercredi 16 août 2017

PCF Val d'Oise : une initiative contre la vie chère


Circuits et prix « courts »

 


Dans les semaines qui viennent, et dès demain en particulier à Argenteuil, les militants du PCF du val d’Oise organisent une vente de légumes à « prix raisonnables ». Selon La Gazette du Val d’Oise, pour Jean-Michel Ruiz, secrétaire départemental du Pcf Val-d’Oise, «  « Cette action permet de mettre en avant les circuits courts (les produits vendus sont récoltés dans les Yvelines et dans le Val-d’Oise), de dénoncer les marges honteuses pratiquées par la grande distribution, de privilégier l’agriculture raisonnée et bio ».

Une très bonne initiative en tout cas, et qui commence en août de surcroît.

Alors qu’on se le dise :

Demain jeudi 17 août à Pierrelaye et à Argenteuil, puis le 31 août à Persan et Gonesse et enfin le 2 septembre à Mériel et Saint-Gratien.

- le jeudi 17/8, à 11h à Pierrelaye  (halle du marché) et à 16h30 à Argenteuil (gare du centre et devant Babou, angle rues Péri et Paul Vaillant Couturier)
- le jeudi 31/8, à 17h à la gare de Persan et à Gonesse  (horaires et lieux à préciser)
- le samedi 2/9, à 9h30 à Mériel  (place Jean-Gabin) et à Saint-Gratien aux Raguenets (horaire à préciser).

Burkina Faso : attentat et intervention impérialiste


Burkina-Faso : attentat et intervention impérialiste

 


Un an après une attaque terroriste sur un café du centre-ville de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, une autre attaque islamiste a fait 18 morts dans des circonstances similaires le 13 août dernier.
La France domine la région du Sahel depuis la colonisation. Elle est largement responsable de la misère, du sous-développement et donc des conflits qui la touchent. Depuis 2013 elle y intervient militairement. On voit avec quelle efficacité !
Une politique que Macron, dans la droite ligne de Hollande, veut amplifier en y impliquant des contingents de différentes armées, avec des financements européens. Cela ne fera pas reculer le terrorisme, qui s'alimente aussi des interventions impérialistes, car la population est la victime de cette guerre.
Troupes françaises hors d'Afrique !

Révolution russe de 1917 (12) : "La terre aux paysans ! "


Lénine : “ La terre aux paysans ! ” 

La révolution de février 1917 et la chute du tsarisme eurent un énorme écho dans la paysannerie russe, soulevant l’espoir qu’enfin ses aspirations soient satisfaites. Les paysans pauvres aspiraient au partage des terres mais s’impatientaient car le gouvernement provisoire repoussait cette réforme agraire. Pour éviter l’expropriation, des nobles partageaient leurs domaines en les vendant aux paysans riches, les koulaks. Un congrès des délégués paysans se tint à Petrograd du 11 au 17 mai (24 au 30 mai selon notre calendrier). Lénine vint s’adresser à eux pour dire aux paysans pauvres que seuls les ouvriers et le Parti bolchevique appuyaient leur volonté d’avoir enfin la terre et que, pour l’obtenir, il faudrait donner tout le pouvoir aux soviets.
« Camarades députés paysans !
Toutes les terres des grands propriétaires fonciers doivent, sans rachat, passer aux paysans. C’est clair. La discussion porte sur ce point : les paysans doivent-ils, oui ou non, prendre sur place, sans délai, toutes les terres, sans payer le moindre loyer aux grands propriétaires fonciers et sans attendre l’Assemblée constituante ?
Notre Parti pense que oui, et il conseille aux paysans de le faire sur-le-champ, avec le maximum d’organisation, sans tolérer en aucun cas que le matériel soit détérioré, en s’efforçant d’augmenter la production de blé et de viande, afin de soulager l’effroyable misère des soldats au front. L’Assemblée constituante établira le statut définitif des terres, mais les dispositions actuelles, immédiates, pour les semailles de printemps ne peuvent de toute façon être prises que par les administrations locales, puisque notre Gouvernement provisoire, gouvernement des grands propriétaires fonciers et des capitalistes, diffère la réunion de l’Assemblée constituante et n’a même pas fixé jusqu’à présent la date de sa convocation. (…)
Les champs doivent être ensemencés. La plupart des paysans sauront très bien s’organiser pour exploiter les terres, faire les labours et les semailles sur toute leur étendue. Il le faut pour améliorer le ravitaillement des soldats sur le front. Aussi est-il inadmissible d’attendre l’Assemblée constituante. (...) Dès aujourd’hui, au cours de ce printemps, les paysans doivent eux-mêmes, sur place, disposer des terres. Les soldats du front peuvent et doivent envoyer des délégués dans les villages.
De plus, pour que toute la terre revienne aux travailleurs, l’union la plus étroite des ouvriers des villes et des paysans pauvres (les semi-prolétaires) est nécessaire. Sans cette union, impossible de vaincre les capitalistes. Et s’ils ne sont pas vaincus, le passage de la terre aux mains du peuple ne saurait mettre fin à la misère. La terre ne se mange pas, et sans argent, sans capitaux, on n’a ni outillage, ni bétail, ni semences. Ce n’est pas aux capitalistes et aux paysans riches (capitalistes eux aussi) que les paysans doivent faire confiance, c’est seulement aux ouvriers des villes. Ce n’est qu’en alliance avec ces derniers que les paysans pauvres obtiendront que la terre, les chemins de fer, les banques et les fabriques deviennent propriété de tous les travailleurs, faute de quoi le seul passage de la terre au peuple ne remédiera pas au besoin et à la misère.
Dans certaines localités de Russie, les ouvriers établissent déjà leur surveillance (leur contrôle) sur les fabriques. Ce contrôle ouvrier profitera aux paysans ; il aura pour résultat l’augmentation de la production et la baisse des prix des produits. Les paysans doivent soutenir de toutes leurs forces cette initiative ouvrière et ne pas ajouter foi aux calomnies que les capitalistes répandent contre les ouvriers. (…)
La Russie doit être une république démocratique. (…) Nous voulons une république où il n’y ait pas de police brimant le peuple ; nous voulons que les fonctionnaires soient tous, de la base au sommet, désignés exclusivement par voie d’élections et révocables à tout moment au gré du peuple, leurs appointements n’étant pas supérieurs au salaire d’un ouvrier qualifié ; que tous les chefs de l’armée soient également élus et que l’armée permanente, coupée du peuple, commandée par des classes étrangères au peuple, soit remplacée par l’armement général du peuple, par une milice populaire. (…)
Les ouvriers et les paysans sont la majorité de la population. Ce sont leurs soviets, et non des fonctionnaires, qui doivent exercer le pouvoir et administrer le pays. »

 

mardi 15 août 2017

Argenteuil "projet Héloïse", privé ou pas, de ce projet inutile et dispendieux, on n'en veut pas


Privé certes, mais surtout dispendieux et totalement inutile

 
5.3.7. Thème 7 : Projet privé

Remarque de la commissaire enquêtrice : « 59 observations écrites portent sur ce thème, qui semble avoir dérangé la population. »
         En tout cas, cela « semble » l’avoir étonné. Comme s’il était « normal » qu’une municipalité sabote un espace public apprécié et utilisé par la population, et qu’elle fasse, en parallèle, la courte-échelle à des capitaux privés dont la nature est de rechercher… le profit.
         Pour notre part, nous ne voyons pas, même si la municipalité avait été le maître d’œuvre de ce projet, en quoi celui-ci pouvait être utile, d’autant plus dans la période actuelle. Il s’agit de détruire un espace qui l’était, qui ne demandait qu’à être rénové, pour aller vers… l’aventure.
         Alors la commissaire enquêtrice peut toujours conclure ce thème par « Le commissaire-enquêteur prend acte et comprend le choix de la commune et de l’EPT en ce qui concerne le caractère privé du projet. Le coût, non négligeable, ne pourrait pas être supporté par les seules ressources de la commune », nous disons que le problème essentiel n’est pas là, mais dans la pertinence du projet lui-même qui n’en a aucune !
         Quant à l’Etablissement Public Territorial n°5 qui a voté dans notre dos la modification du PLU, il peut toujours ajouter : « La Ville veillera scrupuleusement à ce que les engagements qu’elle a fixés dans le PADD, les Orientations d’Aménagement et l’intégralité du PLU soient respectés par l’opérateur… », on les croit, on les croit. Ce genre d’engagement, comme dans les élections, ne convaint que ceux disposés benoîtement à les croire…

Argenteuil deux gymnases démolis. Pas sport !


Diniz médaille d’or, mais pour le gâchis on ne marche pas !

Le second gymnase Romain Rolland dans le parc Maurice Audin viendrait ces jours-ci d’être démoli, comme il était prévu. Cette démolition intervient comme une conséquence annexe du « projet Héloïse » puisque la structure provisoire destinée aux associations et autres durant la construction de ce projet doit s’installer à l’emplacement de feu les deux gymnases Romain Rolland.
         Comme si ces deux structures sportives ne pouvaient pas encore servir ! Comme si les « créneaux » dans les gymnases à Argenteuil pour les scolaires comme pour le réseau associatif étaient en nombre suffisant. Et ce n’est pas la Halle des sports qui les remplacera. A ce propos, nous reviendrons dans les semaines qui viennent sur un certain nombre de problèmes de cette dernière.
         Toutes ces affaires de démolition relève d’un beau gâchis.
         Sur ce plan, on peut ajouter que la chaufferie de ces gymnases qui devait être maintenue afin qu’elle alimente la future structure provisoire a aussi été démolie. Pour chauffer la future salle provisoire, que compte faire la municipalité ? Loué un système de chauffage contre des espèces très-très trébuchantes ?

AirBnB, Google, Amazon, là plus de frontière pour la fraude fiscale


De beaux jours devant elle

                                                                      

                                                             Image : Pixabay- Creative Commons

L'entreprise AirBnB, qui réalise des dizaines de millions d'euros de chiffre d'affaires en France, n'y paye que quelques dizaines de milliers d'euros en impôts ; un décalage qui s'explique par l'évasion fiscale, jeu dans lequel les patrons de la plate-forme – à l'instar de ceux de Google ou d'Amazon – sont passés maîtres.
          Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a promis que, lors du prochain conseil des ministres européens le 15 septembre, il déposera une proposition pour obliger ces géants du numérique à payer leurs impôts. Un texte de plus...
On peut s'attendre au mieux à ce qu'ils négocient bien gentiment un rattrapage d'impôts acceptable par les fraudeurs – c'est-à-dire inoffensif pour les profits de ces fraudeurs légaux.

Mayotte : Grève chez Total


Rémunérations à sec, la grève !

Depuis vendredi 11 août les employés des stations-services Total se sont mis en grève pour l’amélioration de leurs rémunérations et de leurs conditions de travail après l’échec des rencontres avec leur direction.
Selon le syndicat FO qui a appelé à cesser le travail, la proposition de la direction de Total d’une remise sur le prix de la bouteille de gaz sans en préciser le montant, a déçu les salariés qui ont bloqué l’activité des stations services de l’île à l’exception des villes de Kaweni et de Mjicavo.
Total qui a le monopole de la distribution des carburants et du gaz à Mayotte, s’offusque qu’un syndicat minoritaire brave la liberté de travail !
Dès le Week-end, le préfet de Mayotte a pris deux arrêtés, l’un pour établir une liste de véhicules prioritaires devant être approvisionnés, l’autre pour interdire l’approvisionnement et le stockage des carburants par bidons et jerricans pour des « raisons de sécurité », en l’occurrence pour éviter les files d’attente et les « ralé-poussé » devant les stations.
Les grévistes et la direction doivent reprendre les discussions le 17 août. D’ici là, la grève se poursuit et la détermination des grévistes est… TOTAL !

Révolution russe de 1917 (11) : en mai, un nouveau gouvernement mis en place pour continuer la guerre…


Le 5 mai : un nouveau gouvernement demandé par l’impérialisme pour continuer la guerre 

Un peu plus de deux mois après la révolution, le 5 mai 1917 (18 mai selon notre calendrier), un nouveau gouvernement provisoire se met en place : les ministres libéraux les plus en vue en sont écartés et cinq socialistes, appartenant à différentes organisations, rejoignent Kérenski, qui était depuis la révolution le seul « socialiste » membre du gouvernement provisoire. Les dirigeants du Soviet de Petrograd, où les bolcheviks demeurent encore minoritaires, apportent leur soutien à cette coalition. Dans L’Histoire de la révolution russe, Trotsky revient sur les sentiments qui animent alors les ouvriers et les soldats.
« Les masses, dans la mesure où elles ne suivaient pas encore les bolcheviks, tenaient toutes pour l’entrée des socialistes dans le gouvernement. S’il est bon qu’un Kérenski soit ministre, six Kérenski vaudront encore mieux. Les masses ne savaient pas que cela s’appelle une coalition avec la bourgeoisie, et que celle-ci voulait se dissimuler derrière les socialistes pour agir contre le peuple. À la caserne, l’on entrevoyait la coalition autrement qu’au palais Marie. Les masses voulaient, au moyen des socialistes, évincer la bourgeoisie du gouvernement. C’est ainsi que deux pressions allant en sens contraires se combinèrent un moment en une seule. (…) Pour la coalition se déclarait enfin l’armée. Un de ses délégués n’exprima pas mal, plus tard, en juin, au Congrès des soviets, l’attitude du front à l’égard du pouvoir : “Nous pensions que la plainte qui échappa à l’armée, quand elle apprit que les socialistes ne voulaient pas entrer dans le ministère, travailler en commun avec des hommes en qui ils n’avaient pas confiance, tandis que toute l’armée était forcée de continuer à mourir avec des hommes en qui elle ne croyait pas – nous pensions que cette plainte avait été entendue à Petrograd.”
Dans cette question comme dans toutes les autres, la guerre avait une importance décisive. Les socialistes se disposaient d’abord à surseoir devant la guerre, comme devant le pouvoir, à gagner du temps. Mais la guerre n’attendait pas. Les Alliés non plus. Le front ne voulait plus attendre. »
Dans le nouveau gouvernement, les socialistes disposent de six portefeuilles sur quinze. Selon Trotsky, « ils voulaient être en minorité. Même après s’être décidés à participer ouvertement au pouvoir, ils continuaient à jouer à qui perd gagne. Le prince Lvov restait premier ministre. Kérenski devenait ministre de la Guerre et de la Marine. Tchernov ministre de l’Agriculture. Milioukov, au poste de ministre des Affaires étrangères, fut remplacé par un fin connaisseur des ballets d’opéra, Téréchtchenko, qui devint en même temps l’homme de confiance de Kérenski et de Buchanan. (…) À la tête de la Justice fut placé l’insignifiant avocat Péréversev, qui obtint dans la suite une éphémère célébrité, en juillet, à l’occasion du procès des bolcheviks. Tsérételi se contenta du portefeuille des Postes et Télégraphes, afin de garder son temps pour le Comité exécutif. Skobélev, devenu ministre du Travail, promit, dans un moment de chaleur, de réduire les bénéfices des capitalistes à cent pour cent intégralement – et cette phrase vola bientôt de bouche en bouche. Pour faire symétrie, on nomma comme ministre du Commerce et de l’Industrie un très gros entrepreneur moscovite, Konovalov. Il amena avec lui quelques personnages de la Bourse de Moscou, à qui furent confiés des postes très importants dans l’État. D’ailleurs, dans les quinze jours, Konovalov donnait déjà sa démission, protestant par ce moyen contre « l’anarchie » dans l’économie générale, tandis que Skobélev, même avant lui, avait renoncé à attenter aux bénéfices et s’occupait de lutter contre l’anarchie : il étouffait les grèves, invitant les ouvriers à se restreindre eux-mêmes. »
Les dirigeants de l’impérialisme français et anglais avaient joué un rôle décisif dans la formation de ce gouvernement.
La tournée de Kérenski aux armées devait le confirmer : « Dès le 11 mai, Kérenski partait pour le front, ouvrant une campagne d’agitation pour l’offensive. “La vague d’enthousiasme dans l’armée grandit et s’élargit”, écrivait au gouvernement provisoire le nouveau ministre de la Guerre tout haletant dans l’enivrement de ses propres discours. Le 14 mai, Kérenski édicte un ordre aux armées : “Vous irez là où vous conduiront vos chefs”, et pour embellir cette perspective bien connue et peu séduisante pour les soldats, il ajoutait : “Vous porterez la paix à la pointe de vos baïonnettes” ».