mercredi 2 août 2017

Epargne : livret A loin du compte


Livret A : un nouveau coup bas de Macron

 


La décision du gouvernement de maintenir le taux du livret A à 0,75% a pris effet le 1er août.

Compte tenu des modes de calcul appliqués jusque-là (et donc de la hausse de l’indice officiel des prix), ce taux, pourtant le plus bas depuis sa création en 1818, aurait dû être porté à 1%.

Un petit rien qui en dit beaucoup sur le mépris de classe de Macron et son équipe, et sur leur volonté de faire les poches aux plus modestes, pour lesquels ce livret est la seule épargne – tout ça pour mieux remplir les poches des plus riches.

On se retrouve le 12 septembre !

Migrants : Calais sur-inhumanité


Migrants : une annonce et des menaces

 


Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui se refuse même à installer de simples points d’eau à Calais, a annoncé hier l’ouverture de deux centres dotés au total de 300 places prétendument situés « à proximité ».
Ces centres seront en fait dans deux communes, où existent déjà des centres dits « d’accueil et d’orientation », mais distantes de plus de 80 km de Calais que nombre de migrants rejoignent dans l’espoir de réussir à traverser la Manche vers l’Angleterre pour rejoindre leur famille. Les migrants qui y seront transférés se verront en outre appliquer des mesures plus strictes et des procédures accélérées dont le but affiché est d’accélérer le nombre d’expulsions.
Les ministres de l’Intérieur changent. Pas leur sale politique ni leur inhumanité.

mardi 1 août 2017

Argenteuil : piscine ou Halle des sports ?

Chronique estivale des travailleurs municipaux d’Argenteuil
 

O rage, ô désespoir !

La Halle des sports, le nouveau fleuron des équipements sportifs de la Ville d’Argenteuil doit se prendre pour une piscine. Lors des orages, depuis la fin de sa construction il y a quelques mois, il prend l’eau. C’est ce qui est arrivé à nouveau lors des récents orages.
         Il y a donc une malfaçon, et l’on espère que la municipalité va récupérer des sous à cette occasion… tout en réglant le problème qui ne peut pas se renouveler année après année dans les temps qui viennent.
         Car il faudrait en plus que les travailleurs municipaux se retrouvent sur le pont si l’on peut dire, chaque fois, pour s’occuper de pomper l’eau, de jour comme de nuit. Nous à leur place, on ne pourrait que penser : « Mais ils nous les pompent ! »

Pass Navigo, transports pour les patrons, transports gratuits


Transports gratuits

Le 1er août, le Pass Navigo, dans la région parisienne, a augmenté de 2,20 euros, passant à 75,20 euros par mois. Le prix du ticket reste inchangé et le carnet de 10 tickets augmente de 40 centimes, passant à 14,90 euros. Le Stif (Syndicat des transports de l'Île-de-France) justifie cette hausse par la nécessité d'améliorer le réseau.
Améliorer le réseau est une nécessité car, pour les millions de travailleurs transportés tous les jours, c'est une vraie galère. Mais c'est aux patrons de payer l'intégralité des frais de transport de leurs salariés, car ce sont eux les principaux bénéficiaires de ces transports en commun qui drainent les salariés vers leurs entreprises.

APL ISF : moins pour les plus pauvres, plus pour les riches


Un mauvais coup de plus

À cause de l'effet de seuil, environ 50 000 foyers vont perdre toute aide au logement. Celle-ci n'étant versée qu'aux bénéficiaires dont l'aide dépasse 15 euros, la baisse mensuelle de cinq euros les fera passer sous cette barre limite.

L'attaque contre les plus démunis est donc encore plus brutale qu'annoncée. Les plus riches, eux, vont voir leurs impôts baisser, à commencer par ceux assujettis à l'ISF.
 

On se retrouve le 12 septembre !

LVMH Logo d'un vautour de luxe


Vautours à l’oeuvres

En novembre 2016, l’entreprise Logo a fermé. Elle fabriquait des montures de lunettes haut de gamme exclusivement pour LVMH, qui lui a retiré toutes les licences.
                                                                       

172 salariés ont été licenciés très sèchement, avec deux mois de salaire,pour 10 ans d’ancienneté par exemple. Au moment de la fermeture, ils avaient exigé que le stock de montures « fruit de notre labeur rémunéré au lance-pierre pour des grandes fortunes, … soit vendu à hauteur de 20 millions et que la moitié soit versée en indemnités aux salariés. ».
78 d’entre eux ont entamé des poursuites pour réclamer des dommages à LVMH qui a décidé la mort de l’entreprise. Les avocats de LVMH ont fait état d’une négociation sur le versement d’une prime de 10 000 euros à tous les licenciés de Logo, mais ils y mettent un préalable. En effet, LVMH voudrait pouvoir récupérer le magot du stock de montures pour une bouchée de pain et s’oppose à la vente à d’autres repreneurs. Le Tribunal de Commerce vient de reporter une nouvelle fois son jugement sur ce litige entre affairistes.
Quant aux demandes des salariés de Logo, qui sont au chômage pour la plupart, et qui ont produit toutes ces richesses, elles seront examinées après et plus tard… Priorité aux manœuvres de ces licencieurs de haut vol !

lundi 31 juillet 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 31 juillet 2017


Les mesures anti-ouvrières de l’été et les combats qui nous attendent à la rentrée

La décision de réduire de cinq euros par mois les aides personnalisées au logement (APL) est une mesure anti-ouvrière de plus. 90 % de l'APL va aux 30 % des ménages les plus pauvres. Et c'est dans leurs poches que le gouvernement ira prendre 400 millions d'euros par an. C’est abject et ça fait partie de la guerre que Macron et Philippe mènent aux travailleurs depuis leur arrivée au pouvoir.
La nationalisation des chantiers navals STX de Saint-Nazaire fait aussi l’actualité. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a justifié l'intervention de l'État en disant que ce n’était « ni une décision de droite ni une décision de gauche. C’est une décision pour la France. » Des dirigeants politiques de tous les bords, du FN, de droite, de gauche et de la France Insoumise, ont acclamé l’annonce de cette mesure. Cela ne la rend pas meilleure. Ces politiciens bourgeois ont beau être rivaux, ils se retrouvent tous quand il s'agit de mystifier les travailleurs.
Car où est la garantie que les 7300 emplois directs et indirects, chez STX et les sous-traitants, seront préservés ? En réalité, il s'agit d’abord d’un coup de communication de Macron lui permettant de faire l’unanimité autour de lui et pour pas cher. Quant à cette prétendue nationalisation, il s’agit bien plus d’une préemption momentanée. Bruno Le Maire a largement insisté sur son côté « temporaire ».
Les gouvernements français et italien sont en négociation et cette mesure de l’État français est un élément de la négociation. La préoccupation des deux gouvernements n’est sûrement pas le sort des travailleurs mais les intérêts des grands groupes industriels qui lorgnent les commandes des chantiers navals de Saint-Nazaire. Macron ne se bat pas pour les travailleurs des chantiers mais avec leur peau ! Et quand on voit comment il refuse de lever le petit doigt pour aider les 277 ouvriers de GM&S à La Souterraine dans la Creuse, il n'y a aucune illusion à se faire.
Et puis, ce gouvernement prépare sa réforme du code du travail. Son contenu précis sera révélé fin août et les ordonnances qui la rendront effective seront publiées fin septembre. Mais la loi qui encadre tout cela est déjà passée au Parlement et les informations distillées au compte-gouttes par le gouvernement ne laissent aucun doute : il s'agit d'une attaque frontale contre le monde du travail.
« Notre modèle social n'est plus adapté à notre temps » a déclaré la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Cette ancienne DRH de chez Danone, dont on vient d'apprendre qu'elle avait touché un bonus de plus d'un million d'euros en 2013 après un plan social qui avait supprimé 900 emplois, parle le langage patronal. L'objectif de sa loi vise à faire table rase de ce qui, dans le code du travail, encombre encore un peu le patronat.
Le temps de travail, le niveau des salaires, la rémunération des heures supplémentaires,... tout cela sera décidé à l'échelle de l'entreprise. Ce qui formellement unifiait un tant soit peu les travailleurs, ce qui était le fruit des luttes ouvrières du passé, le gouvernement veut s'en débarrasser et le remplacer par des accords d'entreprise ou des accords de branche.
Il veut aussi faciliter les licenciements collectifs et individuels. Pour les patrons, il va même « créer un formulaire de licenciement simple à remplir », comme a dit la ministre du Travail. Alors que pour les salariés, les formulaires à remplir pour saisir les prud'hommes sont devenus bien plus complexes depuis la loi Macron, pour décourager bien des travailleurs d’aller en justice.
Le gouvernement veut mener son offensive le plus vite possible en sachant qu’aucune opposition parlementaire ne pourra la retarder et en espérant que la classe ouvrière ne réagisse pas trop.
Aucune direction syndicale n'a répondu à cette déclaration de guerre comme il aurait fallu, en dénonçant dès le départ les plans gouvernementaux. Toutes ont joué le jeu des réunions avec le ministère du Travail. Les responsables de la CGT, même s’ils ont participé à cette comédie, ont cependant appelé à une journée de mobilisation nationale le mardi 12 septembre. Solidaires et quelques unions départementales et fédérations syndicales FO s’y sont déjà associées.
C'est une date qui doit être un point de départ et de regroupement de la contestation ouvrière contre toutes les attaques patronales et gouvernementales. Il faut montrer qu'il y a des femmes et des hommes qui comptent bien ne pas se laisser faire.

Argenteuil : colonies à vau l'eau, jeunesse désoeuvrée


Des équipements publics à utiliser en toute priorité !

 
Inauguration le 30 juillet 1950 en présence de M. Thorez

Aux dernières nouvelles, le centre de vacances de la Ville d’Argenteuil de Saint-Hilaire de Riez est toujours en vente.
         Il l’a été une première fois, pendant des années, sous l’ère du mandat G. Mothron 1. Sans suite puisqu’il n’avait pas trouvé preneur. P. Doucet, son successeur, bien à propos sur ce sujet, avait décidé de réutiliser partiellement le centre de vacances en destination des familles. Mais G. Mothron, revenu avec son obsession de la vente de Saint-Hilaire de Riez, œuvre sans doute des « communistes », l’a remis en vente.
         Et pour l’instant, les acquéreurs ne se bousculent pas au portillon.
         Et pendant ce temps-là, des milliers de jeunes d’Argenteuil et leurs parents ne partent pas en vacances et vont rester désœuvrés, en août en particulier, mois durant lequel pratiquement plus rien n’est prévu pour eux sur la localité.