jeudi 6 juillet 2017

Argenteuil police jeunesse : un petit air de plage, rien d'autre


A moins que je n’ai eu la berlue…

Hier j’évoquais l’initiative municipale qui devait avoir lieu sur la pelouse de la cité Joliot-Curie et intitulée « Jeunesse Police » « Journée rencontre ». Comme elle avait lieu sur mes fenêtres et que j’en avais parlé, je suis allé y faire un tour rapide...
         A l’intérieur de ce qui paraissait tout de même comme un camp retranché, des animations de fête de quartier, mais guère plus. En tout cas, nul ombre d’un uniforme, à part celui d’un policier municipal ! Rien, à moins que je n’ai eu la berlue, sur ce qui était annoncé en matière  de « parcours professionnels », d’ « initiation aux gestes professionnels de la police », de « présentation du matériel : polices nationale et municipale ».
         Une rencontre jeunesse-police qui ne s’est pas faite ? Dont l’idée a été de fait partiellement abandonnée ?
         Il est vrai, ce n’est vraiment pas si simple de se faire rencontrer lors d’un moment d’un jour des jeunes et des policiers qui n’ont pas l’habitude de le faire à longueur d’année dans la joie et la bonne humeur.

Val d'Oise : quand un magazine croit qu'Argenteuil est dans les Yvelines


Ils ne connaissent pas la populaire et ouvrière ville d’Argenteuil ?



Le conseil départemental du Val d’Oise a un magazine au titre tout à fait original puisqu’il s’appelle « Val d’Oise »…
         Ce bimensuel fait régulièrement une part infime à Argenteuil-Bezons.
        Mais dans le numéro de juillet-août qui est actuellement distribué, cette part se réduit à… zéro, même si ce n’est pas tout à fait vrai, puisqu’il y a le mot « Argenteuil » pour dire, en passant que le peintre Monet y a vécu.
         Argenteuil qui a une population qui représente le dixième de celle du département !
         Ce n’est pas que nous ayons l’esprit de clocher chevillé au corps, mais tout de même !

Pour sourire :

         A moins que ce ne soit  les conseillers départementaux du cru qui ne fassent pas leur boulot ! Comme disait le maire d’Argenteuil lors du dernier conseil municipal renchéri par son adjoint et par ailleurs… conseiller départemental, Philippe Métézeau : « Pas de travail, pas d’indemnité » !



Demain, nous reviendrons sur l’affaire « Adama Traoré »

Macron à Versailles : les bla-bla du roi. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Macron à Versailles : les mots pour ne rien dire

Avec la convocation en grande pompe des députés et sénateurs à Versailles, le 3 juillet, l’opération Macron continue sur sa lancée. Il s’agit, par la seule magie du verbe et d’un prétendu renouvellement politique, de susciter l’adhésion autour d’une majorité qui n’a obtenu qu’un très faible soutien électoral, vu l’explosion de l’abstention.

Le jeune président a affirmé sans rire que la nouvelle Assemblée est le reflet de la « grande diversité française, sociale, professionnelle, géographique ». Jamais Assemblée n’a compté aussi peu de membres ouvriers ou employés et, faut-il le préciser, presque aucun n’a été élu sous l’étiquette En marche. Les travailleurs sont devenus, dans le discours présidentiel, ces « gens qui ne sont rien », politiquement inexistants, ni élus ni même électeurs.
La mise en scène n’avait qu’un seul objet : souder la majorité macroniste, lui gagner d’autres soutiens, en particulier parmi les sénateurs, entretenir la flamme parmi ses électeurs. Les quelque 18 % des électeurs qui ont choisi Macron au premier tour de l’élection présidentielle doivent faire autant de bruit que s’ils étaient 75 %, donner la légitimité au gouvernement pour conduire la guerre contre les travailleurs, emplir les médias comme s’ils représentaient le pays à eux seuls, continuer à faire fonctionner la fiction de la représentation démocratique, masquer l’opposition entre les classes sociales.
Et, comme l’illusion doit être complète, Macron a annoncé de grandes réformes dans le fonctionnement des institutions : moins de parlementaires, une dose de proportionnelle pour les députés, des lois votées en commission pour aller plus vite, une transformation du Conseil économique et social, etc. Cela donnera un hochet à agiter aux politiciens de tout bord et occupera les rédactions des journaux.
Au milieu des phrases boursouflées, quelques pépites montrent à qui s’adresse réllement Macron. « Les règles qui entravent, au prétexte de protéger », et qu’il convient d’abolir, sont bien évidemment les règles qui entravent les patrons au prétexte de protéger les travailleurs. La « société des statuts » opposée à « ceux qui sont au bord de la route » est une façon de présenter les travailleurs de la fonction publique, du moins ceux qui ont encore un statut, comme des privilégiés, par opposition aux travailleurs précaires. Macron a même parlé de révolution permettant de faire « à l’homme, enfin, un pays digne de lui ». Nul doute qu’il veut conduire une guerre sociale pour le seul homme qui compte à ses yeux : le capitaliste !

                                               Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2553)

mercredi 5 juillet 2017

Police jeunesse, police population, une véritable rencontre impossible


Une « proximité » le temps d’un seul jour

Une « journée rencontre » « jeunesse police » est annoncée pour cet après-midi dans la cité Joliot-Curie.
         Que pour quelques heures, le badminton, l’initiation au secourisme, et autre descente en rappel remplacent caillassages, gaz lacrymogène et tirs au flash Ball, personne n’y verra d’inconvénient. D’autant plus dans une cité qui est de temps en temps le lieu de petits affrontements entre groupes de jeunes et policiers, comme cela s’est produit encore récemment.
         Mais une telle rencontre ne peut être qu’une rencontre d’un jour.
         Car il est dans la nature profonde de la police, et pas seulement à l’égard des jeunes mais aussi des adultes, de rester sur son quant-à-soi, d’éviter au maximum les échanges, et de réduire en conséquence la « proximité » avec la population.
         Au service des intérêts de la classe dominante même si elle remplit d’autres fonctions sociales, la police est un corps dont la nature est de rester hors de la société, de ne surtout pas être contrôlée par elle, et seulement par ses pairs, et de se préparer à défendre cette société d’exploitation lorsque les circonstances l’exigent.





CPAM : assurés et salariés dans le collimateur


Pour les assurés et les travailleurs, les comptes n’y sont pas. Pas besoin de cour pour le savoir !

 
Une action des travailleurs de la CPAM de Sarcelles a eu lieu une nouvelle fois lundi. Ils protestent contre le projet du remplacement d’une prime de repas qui était de plus de 24 euros par un ticket restaurant de 8 euros ! Cette prime leur est actuellement allouée lorsqu’ils doivent se rendre sur le site de la CPAM de Garges-Lès-Gonesse.
         Disant s’appuyer  sur un rapport de la cour des comptes, la direction de la CPAM s’en prend aux salariés de la même façon dont elle s’attaque au service rendu aux assurés.
         Depuis des années, le nombre des centres de la CPAM et leurs horaires d’ouverture se réduisent dans le Val d’Oise. Les délais de traitement des dossiers augmentent. Les effectifs fondent.
         Argenteuil en donne un « bel » exemple. Il faut constater chaque jour la queue d’assurés qui se forme et s’étend sur le trottoir de la rue de La poste prolongée, devant un centre, le dernier de la ville, dont les façades sont toujours en travaux depuis des mois, le chantier ayant été arrêté. Bref, tout un symbole.

Macron, diversion pour faire oublier le Macron-patrons


Macron et les institutions : un hochet en forme de diversion

 


En fanfare et trompettes, Macron a réuni hier les députés et les sénateurs en congrès à Versailles pour annoncer, entre autres, la diminution du nombre de députés et de sénateurs et l’introduction dans le scrutin législatif d’une petite « dose » de proportionnelle. En s’en prenant aux élus, Macron entend soigner sa popularité à peu de frais, misant sur l’impopularité générale de ces prétendus représentants du peuple, dont par ailleurs il fait partie.
         Mais comme tout doit être ratifié par un référendum dans un an, Macron entend agiter durant tout ce temps le bocal médiatique avec ces réformes institutionnelles, en les utilisant pour faire oublier les mesures anti-ouvrières déjà annoncées. Mais en descendant dans la rue, à commencer le 12 septembre prochain, les travailleurs sauront faire entende leurs exigences !

Hamon, Epinay 1971, l'éternel retour des mêmes manoeuvres


Hamon relance la machine à illusion

 


Benoît Hamon quitte le parti socialiste, dont il a été le candidat à la présidentielle. Il reconnaît qu'après des années de politique contre les milieux populaires « le parti socialiste peut représenter un repoussoir pour ceux qui veulent s'engager ».
         Il prétend dorénavant relancer un « processus comparable à celui d'Epinay », en référence au congrès du PS de 1971 qui avait permis à Mitterrand d’en prendre la direction. Dix ans plus tard, le PS, soutenu par le PCF était au pouvoir, trahissait les espoirs et les intérêts des travailleurs, et se mettait ouvertement au service du  patronat.
         La vie est un éternel recommencement pour ces politiciens dans la déconfiture. Qui espèrent-ils tromper une fois de plus ?
         Cette opération Hamon, la première d’une série du même genre dans les mois qui viennent ?

Mélenchon et les migrants : alignement et hypocrisie


Les migrants, nos frères

 


Répondant au Journal du dimanche, Mélenchon dit « comprendre » ceux qui veulent accueillir moins d'immigrés. Il admet  certes que les causes de cette immigration sont « le changement climatique, le pillage impérialiste et les dévastations guerrières », mais le mieux, précise-t-il, serait que les migrants restent chez eux.
         Il s'aligne ainsi sur tous ceux qui exploitent les sentiments anti-immigrés, l'hypocrisie en plus.
         Ces propos  contribuent à creuser le fossé entre les travailleurs d'ici et ceux qui fuient la misère et les guerres.