mardi 20 juin 2017

Cooperl, Lactalis,... des profits qui s'envolent


Misère des uns, richesse des autres

La Cooperl, la coopérative bretonne, premier transformateur de viande porcine et premier acheteur pour les éleveurs de cette filière, a multiplié son bénéfice par trois, et l’avenir s’annonce radieux pour ses patrons. Pendant ce temps, elle a mené une guerre sans merci contre les producteurs, ses coopérateurs, en leur imposant une baisse des prix  et en poussant une bonne partie à la ruine.
         Petits paysans ou salariés, nous sommes bien victimes des mêmes requins.

Capitalisme : bulle après bulle


Folie spéculative incontrôlable

Le montant global des dettes publiques et privées des 44 pays les plus riches atteint aujourd'hui 160 000 milliards de dollars, près de trois fois le montant de toutes les richesses produites chaque année sur terre. Le Journal Les Échos qui s'en inquiète a titré : « D'où viendra la prochaine crise financière ? ».

         La crise financière de 2007-2008, qui a failli entraîner dans la tourmente l'ensemble de l'économie capitaliste mondiale, n'est pas encore résorbée que la prochaine s'annonce.

         La seule question posée est : quand cette énorme bulle va-t-elle éclater, entraînant le monde à la ruine ? Dire qu'il faut exproprier au plus vite ces fous dangereux est impératif pour les exploités de la terre entière.

lundi 19 juin 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 19 juin 2017



L'intérêt des travailleurs : s'unir autour d'une politique de classe 


Macron a donc la large majorité qu’il souhaitait à l’Assemblée nationale. Il pourra prendre toutes les mesures qu’il voudra. La future Assemblée de béni-oui-oui sera derrière lui.
La nouvelle majorité se vante d’avoir écarté les notables de la politique dont l’alternance sous les étiquettes LR ou PS a tenu lieu de démocratie pendant un demi-siècle. Ce n’est que partiellement vrai tant une partie de ces notables a pu se recycler en faisant allégeance à Macron.
Les dirigeants macronistes se vantent d’avoir fait une large place à l’Assemblée nationale à ce qu’ils appellent la « société civile ». Mais au vu de l’appartenance sociale des députés – entrepreneurs, patrons de start-ups en tout genre, directeurs de sociétés, hauts cadres d’entreprises, propriétaires immobiliers – c’est une façon de confirmer que leur société est celle des bourgeois petits et moyens, dirigée en fonction des intérêts de la grande bourgeoisie capitaliste.
L’électorat populaire, les travailleurs, les chômeurs, les retraités du monde du travail, s’est tenu largement à l’écart de ces élections. L’abstention moyenne – déjà un record au premier tour, 51,3 %, plus forte encore au deuxième, 56,6 % – dissimule la réalité sociale : dans les quartiers populaires, elle a dépassé les 60 %, voire les plus de 70 %. Il faut ajouter aux abstentions les votes blancs et nuls, ainsi que tous ceux qui, dans les quartiers populaires, sont tellement dégoûtés des élections ne changeant rien à leur sort qu’ils ne sont même plus inscrits sur les listes électorales.
Ce n’est pas pour rien que Macron a réussi à entraîner une partie significative des politiciens de la droite. Ce dont la droite a rêvé, et que Hollande a commencé à réaliser avec la loi El Khomri, Macron se prépare à le poursuivre en démolissant ce qui, dans le code du travail, protégeait un peu les travailleurs contre l’avidité patronale. Pour obtenir la passivité complice des directions syndicales et ne pas provoquer de réactions ouvrières, il reste flou sur ses objectifs. Donnera-t-il au patronat la possibilité de tailler des contrats de travail sur mesure à l’échelle de l’entreprise ou à l’échelle de la branche ? Ce sera de toute façon une attaque en règle contre le monde du travail.
Le gouvernement Macron-Philippe est un gouvernement de guerre sociale dont l’objectif est de permettre au grand patronat et aux financiers, avec l’aide de l’État, de prélever sur les classes exploitées de quoi continuer à s’enrichir, alors qu’une fraction croissante de la population tombe vers la pauvreté.
Entre les deux tours, le principal argument des partis déchus de la gauche gouvernementale mais aussi du PCF et de La France insoumise a été « il ne faut pas laisser les mains libres à Macron ». Lamentable plaidoyer de partis qui se posent en avocats des classes populaires au Parlement, mais veulent surtout gagner quelques places de députés. Mais Macron a annoncé qu’il gouvernera par ordonnances, ne révélant le contenu de ses lois anti-sociales qu’au dernier moment. Avec la loi El Khomri, les travailleurs ont de toute façon fait l’expérience que l’exécutif a les moyens, avec le 49.3, de passer outre la contestation parlementaire, si contestation il y a.
Ce n’est pas par des joutes parlementaires, mais par la force collective de la classe ouvrière, que l’offensive du gouvernement et du grand patronat pourra être stoppée.
L’avidité de la classe capitaliste et l’arrogance de son gouvernement provoqueront des explosions sociales. La préoccupation de tous ceux qui se placent dans le camp des travailleurs doit être de contribuer à ce que ces révoltes soient guidées par la conscience de classe des travailleurs, de leurs intérêts communs les opposant au grand capital.
Il ne faut pas que cette force collective soit détournée vers des voies de garage ou, pire, dévoyées au point d’opposer les travailleurs les uns aux autres en fonction de leurs origines ou de leurs catégories.
Il est indispensable que les travailleurs se donnent un parti qui représente leurs intérêts politiques. Un parti d’autant plus décidé à mener jusqu’au bout les luttes des travailleurs, petites et grandes, qu’il a pour objectif fondamental le renversement de la dictature du grand capital sur la société. C’est-à-dire l’expropriation de la grande bourgeoisie, la fin de l’économie basée sur l’exploitation et la recherche du profit privé, pour une économie basée sur la propriété collective et organisée en fonction des besoins de tous.

Argenteuil-Bezons, P. Doucet, une défaite méritée, F. Lazaar, une victoire incertaine


Une révocation bien cherchée

Une conseillère de l’opposition municipale d’Argenteuil, Marie-José Cayzac écrivait hier au soir sur Facebook : « Philippe Doucet est battu Nombreux sont ceux qui ont appelé cette défaite de leurs vœux dans un esprit de dégagisme ambiant. Certes plusieurs de ses votes à l’assemblée furent critiquables et critiqués Cela faisait-il de lui un député à jeter? »
         Dans une véritable démocratie directe, il y a longtemps que P. Doucet aurait été renvoyé vers d’autres activités. MJ Cayzac utilise à merveille l’art de la litote. Ce ne sont pas « plusieurs de ses votes à l’assemblée (qui) furent critiquables et critiqués », c’est le fonds de la politique du gouvernement qu’il a soutenu pendant cinq ans et dont il a été un défenseur zélé qui fut aux antipodes des intérêts de la quasi-totalité des habitants d’une circonscription ouvrière telle que celle d’Argenteuil-Bezons.
         Le « dégagisme ambiant » a dégagé en l’occurrence le porte-parole de Valls, un chantre du 49-3, de la loi travail, du projet ignoble de « déchéance de la nationalité ».

         De plus, depuis plusieurs mois, il a donné une comédie ridicule, tentant de raccrocher son char à Macron, puis lorsque celui-ci a donné à Valls et à ses amis le coup de pied de l’âne, il a tenté in-extremis de se vêtir à nouveau d’un veston d’ami et de protecteur des travailleurs !
         Les ballons roses donnés aux petits enfants, la Fabrique solidaire, le chant des groupis, rien n’y a fait. Malgré tout son entregent, son activisme et des façons de faire bien discutables, il obtient un résultat médiocre, et aucun membre du monde du travail conscient ne le regrettera.
         Quant à Fiona Lazaar, élue avec seulement 12 500 voix dans une circonscription de 130 000 habitants, il faut qu’elle entende rapidement la colère qui monte du monde du travail, venant des travailleurs actifs, des chômeurs et des retraités qui sont dans le collimateur de Macron, son patron à elle, et la voix directe du grand patronat. DM

Communiqué de Nathalie ARTHAUD au soir du deuxième tour des élections législatives


Après le 2e tour des élections législatives

Macron a donc la large majorité qu’il souhaitait à l’Assemblée nationale. Il pourra prendre toutes les mesures qu’il voudra. La future Assemblée de béni-oui-oui sera entièrement derrière lui.
La nouvelle majorité se vante d’avoir écarté les notables de la politique dont l’alternance sous les étiquettes LR ou PS a tenu lieu de démocratie pendant le demi-siècle passé. Ce n’est que partiellement vrai tant une partie de ces notables a pu se recycler en faisant allégeance à Macron. Elle se vante d’avoir fait une large place à l’Assemblée nationale à ce qu’ils appellent la « société civile ». Mais au vu de l’appartenance sociale des députés – entrepreneurs, start-upers en tout genre, directeurs de sociétés, hauts cadres d’entreprises, propriétaires immobiliers-, c’est une façon de confirmer que leur société, c’est celle des bourgeois petits et moyens, dirigée en fonction des intérêts de la grande bourgeoisie capitaliste.
L’électorat populaire, les travailleurs, les chômeurs, les retraités du monde du travail, s’est tenu largement à l’écart de ces élections. L’abstention moyenne – déjà un record au premier tour, 51,3 %, plus forte encore au deuxième, 56,6 % – dissimule la réalité sociale : dans les quartiers populaires, elle a dépassé les 60 %, voire plus de 70 %. Il faut ajouter aux abstentions les votes blancs et nuls, ainsi que tous ceux dans les quartiers populaires qui sont tellement dégoûtés des élections qui ne changent rien à leur sort qu’ils ne sont même plus inscrits sur les listes électorales.
Ce n’est pas pour rien que Macron a réussi à entraîner une partie significative des politiciens de la droite. Ce dont la droite a rêvé et que Hollande a commencé à réaliser avec les lois El Khomri, Macron se prépare à le pousser jusqu’au bout en démolissant ce qui, dans la législation du travail, protégeait un tant soit peu les travailleurs contre l’avidité patronale.
Le gouvernement Macron-Philippe est un gouvernement de guerre sociale dont l’objectif est de permettre au grand patronat et aux financiers, avec l’aide de l’Etat, de prélever sur les classes exploitées de quoi continuer à s’enrichir, alors qu’une fraction croissante de la population tombe dans la pauvreté.
Entre les deux tours, le principal argument des partis déchus de la gauche gouvernementale mais aussi du PCF et de La France insoumise a été « qu’il ne faut pas laisser les mains libres à Macron ». Lamentable plaidoyer de ces partis qui se posent en avocats des classes populaires au Parlement, mais qui veulent surtout sauver quelques places de députés. Mais Macron a déjà annoncé qu’il gouvernera par ordonnances, et les travailleurs ont fait l’expérience, lorsqu’ils ont montré leur refus des lois El Khomri que l’exécutif a de toute façon tous les moyens avec le 49.3 de passer outre la contestation parlementaire, si contestation il y a.
Ce n’est pas par des joutes parlementaires, mais par la force collective de la classe ouvrière, que l’offensive du gouvernement et du grand patronat pourra être stoppée.
La préoccupation de tous ceux qui se placent dans le camp des travailleurs doit être de contribuer à ce que l’explosion sociale, provoquée par l’avidité de la classe capitaliste et l’arrogance de son gouvernement, soit guidée par la conscience des travailleurs de leurs intérêts communs qui les opposent au grand capital.
Il ne faut pas que cette force collective soit détournée vers des voies de garage ou, pire, dévoyée au point d’opposer les travailleurs les uns aux autres en fonction de leurs origines ou de leurs catégories.
Il est indispensable que les travailleurs se donnent un parti qui représente leurs intérêts politiques. Un parti d’autant plus décidé à mener jusqu’au bout les luttes, petites et grandes, des travailleurs qu’il a pour objectif fondamental le renversement de la dictature du grand capital sur la société, l’expropriation de la grande bourgeoisie, la fin de l’économie basée sur l’exploitation et la recherche du profit privé, pour une économie basée sur la propriété collective et organisée en fonction des besoins de tous.

Nathalie ARTHAUD, le 18.6.17

dimanche 18 juin 2017

P. Doucet défait à Argenteuil-Bezons. résultats

Val-d'Oise (95) - 5ème circonscription

Résultats de la circonscription au 2d tour

Liste des candidats Nuances Voix % Inscrits % Exprimés Elu(e)
Mme Fiona LAZAAR REM 12 523 18,29 59,72
M. Philippe DOUCET SOC 8 447 12,33 40,28



Nombre % Inscrits % Votants
Inscrits 68 484

Abstentions 45 100 65,85
Votants 23 384 34,15
Blancs 1 737 2,54 7,43
Nuls 677 0,99 2,90
Exprimés 20 970 30,62 89,68

En raison des arrondis à la deuxième décimale, la somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100%.

Elections, second tour : le monde du travail a à se préparer maintenant sur son seul terrain, celui de son rôle et de sa force dans la société


Les enjeux sont ailleurs

 
Au moment de la lutte contre la loi travail
Aujourd’hui se joue le dernier épisode de la grande comédie électorale 2017, un jeu de marionnettes où les véritables maîtres sont dans les coulisses.
         Le monde du travail n’a rien à attendre de cette dernière séquence. L’immense majorité des députés qui seront élus ce soir se réclament directement du camp de la bourgeoisie et de ses intérêts. Aucun candidat encore en lice ne se réclame uniquement des intérêts du « camp des travailleurs ».
         A Argenteuil, une candidate investie par Macron s’oppose à un candidat qui avait rêvé de l’être. Les deux sont des ennemis des travailleurs. L’une parce qu’elle se prépare à être un « godillot » de la majorité de Macron. Le second, le député sortant, parce qu’il n’a eu de cesse d’en donner les preuves durant cinq ans et dont le seul objectifs durant ces dernières semaines a été in extremis de tenter de retrouver une virginité d’ « homme de gauche ».
         A Argenteuil comme ailleurs, l’élection d’aujourd’hui ne concerne pas fondamentalement les travailleurs. Ils savent ce que les vainqueurs de ce soir leur préparent : une nouvelle dégradation de leurs conditions de vie, qu’ils soient actifs, chômeurs ou retraités.
         Ce qui les concerne maintenant, c’est la préparation de leur camp à tous ces mauvais coups qui se préparent, car il va falloir lutter, et cela plus que jamais.

ATSEMS: la lutte contre des conditions de travail inacceptables


Grève et mobilisation sont les seules voies

 


Il y a une dizaine de jours, selon nos camarades de la CGT-Bezons, au bout d’une semaine de débrayages, les ATSEM de Garges ont obtenu en particulier :

  •  15 minutes de pause supplémentaire soit 45mn de 13h30/14h15
  •  Du renfort sur les temps de cantine
  •  Un horaire de 38h30 au lieu de 39h30 /semaine (temps scolaires)
  •  Un autre de 35h/ semaine (vacances scolaires)

     A Argenteuil, les problèmes sont identiques. La voie à suivre est la même. Celle de la lutte.
     Et il n'y a pas qu'à Argenteuil.