dimanche 18 juin 2017

PSA : Tour de France et tour de cochon


Tour de France et tour de cochon

 
Le 4 juillet, le tour de France passera par Trémery et bloquera l'accès des salariés à l'usine PSA Peugeot-Citroën qui fabrique des moteurs.

Pour rattraper cet aléa, la direction PSA impose de faire travailler l'équipe d'après-midi jusqu'à 23h ! Elle aurait pu aussi donner congé… mais cela elle n’y a visiblement même pas pensé.

La roue de la machine à profits doit continuer de tourner. A moins que les salariés ne profitent des caméras du monde entier braqués sur eux pour dénoncer les conditions de travail qui s’aggravent pendant que les salaires restent dans les starting-blocks.

Grèce : l'austérité sans fin


Les banquiers continuent à écraser la population

 

                                                Manifestation contre l'austérité en Grèce

Les négociations entre les ministres des Finances de la zone euro et le FMI (Fonds monétaire international) ont abouti à un énième prêt de 8,5 milliards d'euros pour l’État grec. Cet argent ne restera pas longtemps en Grèce, puisqu'il servira, début juillet, à rembourser des échéances de prêts antérieurs contractés auprès de la Banque européenne.
Après avoir imposé de nouvelles mesures d'austérité, le gouvernement grec a donc mérité un nouveau prêt… qui n’ira pas plus que les précédents aux classes populaires. Depuis 2008, le salaire minimum est passé de 794 € à 684 €, les retraites ont baissé de 40 % en moyenne, les impôts ont augmenté, les services publics, en particulier ceux de la Santé sont complètement exsangues. Révoltant !

Calais, migrants : inhumanité


Calais toujours aussi invivable pour les migrants

 D’après le Défenseur des droits, plusieurs mois après le démantèlement de la « jungle » de Calais, entre 500 et 600 migrants, dont des mineurs, y dormiraient à même le sol. Victimes d’une traque permanente dans les sous-bois de la ville, ils n’auraient droit qu’à un seul repas par jour, la préfecture n’autorisant qu’une seule distribution quotidienne de nourriture de la part des associations.
De Hollande à Macron, les gouvernements font preuve de la même inhumanité.

samedi 17 juin 2017

Argenteuil-Bezons, 5ème circonscription du Val d'Oise, F Lazaar, P. Doucet : les couleuvres d'hier n'excusent pas les couleuvres de demain


Représentants du capital, d’hier ou de demain, pas une question de style

 

Notre article de notre blog « lo argenteuil » intitulé « Gonflé ! » a obtenu un beau succès hier sur les réseaux sociaux et a été « partagé » de nombreuses fois. Comme de bien entendu, nous nous en réjouissons, en postant néanmoins le présent bémol.

         Notre article portait sur un des derniers tracts de l’encore-député dénonçant à travers la candidature de sa rivale d’En marche toutes les attaques que prépare ouvertement Macron contre le monde du travail. Des attaques en préparation, bien réelles et indiscutables. Ce qu’il y avait de cocasse, si l’on peut dire, c’est que l’on pouvait pratiquement transposer, point à point, les différents éléments de ce tableau noir des attaques de demain aux attaques bien réelles d’hier que, de 2012 à 2017, l’encore député Philippe Doucet a été le défenseur très zélé ! Mais cela, celui-ci, victime sans doute des vapeurs de la peinture utilisée pour se repeindre en rose et en homme dit de « gauche », l’a complètement contourné. Dans ce tract, l’opération était tellement grosse, que l’on ne pouvait que s’esclaffer et dire : « gonflé ! »

         Bien évidemment, les partisans de la rivale de ce dimanche de l’encore député s’en sont donné à cœur joie à la vue du caméléon de première classe. C’est humain, mais que ceux d’entre eux qui veulent réfléchir n’oublient pas que si les attaques de Macron font sourire lorsqu’elles sont dénoncées par P. Doucet, elles sont néanmoins bien réelles, et que, pour notre part, nous appelons le monde du travail à se préparer dès maintenant à les contrer.

         Leur candidate a dans cette campagne été bien discrète sur tout cela qui est le fonds du chef Macron, lequel entend à lui faire jouer le rôle de « godillot ».

         Bien sûr, qui vivra verra, mais nous allons vite voir. A chacun, demain, d’en tirer les conclusions, et après-demain, à continuer à en discuter très sérieusement.

Parti socialiste : rappel utile à tous nos détracteurs. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2550 de cette semaine


L’effondrement du PS : tombé au champ d’honneur patronal

Le Parti socialiste a subi aux élections législatives la même défaite retentissante qu’à l’élection présidentielle. Il ne conservera peut-être que vingt à trente députés, sur les presque trois cents sortants.
En 2012, au lendemain de l’élection de François ­Hollande, le PS avait pourtant la main sur tous les postes électifs, la présidence de la République, la majorité dans les deux Chambres, la présidence de toutes les régions sauf une et de la plupart des départements, les mairies de nombreuses villes, grandes et petites. Ses victoires électorales devaient certes beaucoup au rejet que Sarkozy et dix ans de gouvernements de droite avaient suscité dans les couches populaires.
Hollande et ses ministres se sont mis tout de suite à la tâche… en faveur du grand patronat. Sur le plan économique, les cadeaux aux plus riches se sont multipliés, pendant que les plans de licenciements s’ajoutaient sans que jamais le gouvernement s’y oppose. La politique étrangère de Hollande s’est caractérisée par une série d’interventions militaires, le resserrement des relations avec toutes les dictatures de la planète, pourvu qu’elles achètent des armes aux marchands de canons français. La politique intérieure a été marquée par une série de mesures et de déclarations contre les migrants, les Roms, les travailleurs étrangers. Puis, après les attentats, par la course au sécuritaire, les flatteries en direction de la police et de l’opinion d’extrême droite, la désignation des musulmans comme boucs émissaires.
Hollande, Ayrault puis Valls ont mené une politique antiouvrière que la droite n’aurait sans doute pas osé entreprendre à ce point.
Le résultat a été que le PS, ses alliés écologistes et tous les politiciens peu ou prou assimilés à la gauche ont perdu les élections et leurs positions, les unes après les autres. Chaque fois, les électeurs restants comme ceux qui partaient vers l’abstention, voire vers le FN, ont pu constater que cela ne faisait pas changer le gouvernement PS. Il y a bien eu quelques voix discordantes et impuissantes, mais il continuait imperturbablement à servir des milliards au grand patronat, des licenciements aux ouvriers et des CRS aux manifestants. Cette politique a fini en apothéose avec la loi El Khomri, rejetée par le monde du travail et applaudie par le grand patronat, combattue par les grèves et les manifestations et finalement imposée par un gouvernement déconsidéré et désormais vomi par les couches populaires.
Une seule chose a changé, du moins on le soupçonne, dans la politique du PS : au plus haut niveau, certains ont alors commencé à préparer l’opération Macron, solution de rechange pour leurs carrières personnelles mais surtout pour la stabilité politique du pays et la marche tranquille des affaires patronales.
Hamon, le candidat officiel du PS, qui a essayé de lui redonner une vague couleur de gauche, a récolté 6,35 % des voix à l’élection présidentielle. Le PS a fait moins de 10 % aux élections législatives. Il est déconsidéré, ruiné, exsangue.
L’appareil, qui vivait de son appartenance à un parti de gouvernement, se retrouve donc en partie au chômage. Les plus malins sont déjà chez Macron, les plus titrés se recaseront dans les grandes entreprises. D’autres mènent la tentative, qui apparaît aujourd’hui désespérée, de redonner un peu de crédit à une « vraie gauche » qui serait en état de proposer un « vrai changement » à la prochaine échéance, quand Macron se sera à son tour déconsidéré.
L’effondrement électoral du PS démontre, s’il en était besoin, dans quelle impasse ces gestionnaires loyaux du capitalisme mènent les travailleurs. Le sort de ceux, au PS ou chez ses alliés, qui ont fait métier de propager cette illusion n’a d’importance que pour eux-mêmes et leurs coteries respectives. En revanche, il est vital qu’une fraction au moins des travailleurs tire de cet épisode d’autres conclusions que le rejet de l’action collective ou l’attirance pour un nouvel illusionniste, un Macron, un Mélenchon voire une Le Pen. Face à cette fausse alternative, les travailleurs ont besoin d’une politique révolutionnaire, d’une politique de lutte de classe et d’un parti réellement communiste pour la conduire.

                                           Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2550)

Argenteuil-Val d'Argenteuil, vive le city market, mais il manque encore des choses promises


Et que ça roule !

Dorénavant, une présence de Lutte ouvrière aura lieu au Val d’Argent-Nord, le jeudi, de 17 heures 30 à 18 heures 30, devant le « City market » dont chacun peut se féliciter de la réouverture.
         A l’occasion de notre présence de jeudi dernier, nous avons pu apprendre que le tapis roulant qui mène du parking souterrain au niveau du supermarché ne fonctionnait pas.
Il avait été pourtant promis avec la réouverture du magasin, non ?
Bien donc pour la réouverture du supermarché ! Le fonctionnement du tapis roulant doit maintenant vite suivre !

Par ailleurs, à moins que nous n’ayons pas correctement regardé, il ne nous semble pas que nous ayons constaté l’existence du « Point poste » promis !
           Tout cela, également des promesses électorales ?

Londres Incendie de Grenfell Tower : quand la vie des familles populaires comptent bien peu


Incendie meurtrier à Londres


 Il y a trois jours, un incendie spectaculaire a ravagé une tour de 27 étages et ses 120 appartements dans un quartier populaire de Londres. En à peine quelques heures, il a complètement détruit les logements où vivaient des familles aux revenus très modestes. Le bilan encore provisoire est au moins de 30 morts et de très-très nombreux blessés, mais il est fort probable qu’il s’alourdira encore. (58 morts comptabilisés en cet après-midi de samedi)
Si on ne connaît pas l’origine exacte de l’incendie, les habitants qui ont survécu pointent du doigt l’état lamentable du bâtiment. Absence d’alarme incendie, revêtement inadapté, problèmes électriques… Récemment, les locataires avaient dénoncé cette situation auprès du gestionnaire de l'immeuble. Mais les problèmes de familles populaires, et leur vie même, comptent pour peu de choses

Etats-Unis, Flint, Michigan : des empoisonneurs


Des habitants empoisonnés par le plomb et par le racisme

Flint
Cinq personnes, dont le chef du Département de la santé de l’État du Michigan, viennent d’être inculpées pour homicide involontaire pour leur rôle dans la gestion de l’eau de la ville de Flint. À partir de 2014, pour approvisionner la population de cette ville ouvrière sinistrée par le chômage, les autorités avaient puisé l’eau de la rivière Flint, pourtant connue pour être empoisonnée par le plomb, afin de faire des économies. Il a fallu que douze personnes décèdent et que des milliers d’enfants aient été empoisonnés pour qu’au bout d’un an, le gouverneur se décide à distribuer des filtres et des bouteilles d’eau et finalement appelle l’État fédéral à l’aide.
La population de de la ville n’a pas seulement été empoisonnée par l’eau : majoritairement noire et pauvre, elle a également été la victime du racisme et du mépris social des autorités, dénoncés par de nombreuses associations, et qui, ajouté à leur incurie, a largement contribué au nombre de victimes.