jeudi 15 juin 2017

Grands magasins : travail du dimanche, la grande marche arrière


En marche arrière

Dernier dans ce cas à Paris, le Printemps Haussmann vient d'ouvrir le dimanche, en application de la loi Macron. Selon les patrons du secteur, le chiffre d'affaires a progressé. Selon FO, l'emploi précaire aussi est en hausse mais pas l'emploi tout court. Quant aux petits salaires et aux chômeurs, il leur restera la possibilité d'aller lécher des vitrines aguichantes, à défaut de pouvoir y faire des emplettes.
         Il faut donc bien se souvenir des auteurs de cette loi Macron la bien nommé du nom de son initiateur. Sans oublier un P. Doucet, un de ses chauds partisans qui nous disait, en prenant l’exemple de l’aire de chalandise de la Patte-d’oie-d’Herbay que cela permettrait que les clients chinois y viennent plus facilement. 

Libre choix ?

 
         Lors de la campagne électorale, une employée d’un des grands magasins parisiens me racontait à propos du « choix » pour les salariés de refuser ou pas de travailler le dimanche. Elle, elle refusait. Mais on lui a supprimé en conséquence le roulement selon lequel elle travaillait jusqu’à maintenant et qui lui convenait ! DM

Migrants : Paris – La Chapelle : les migrants traités par le mépris. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2550 à paraître


Paris – La Chapelle : les migrants traités par le mépris

Près du centre humanitaire de la porte de la Chapelle à Paris, de plus en plus de migrants dorment à même le sol ou sur des bouts de carton.

Ils sont aujourd’hui des centaines installés en bordure d’autoroute, dans l’espoir de pouvoir enfin être acceptés dans ce centre, y déposer une demande d’asile et de bénéficier au moins d’un répit après avoir été chassés de trottoir en trottoir.

Le centre a été ouvert en novembre 2016. La maire de Paris, Anne Hidalgo, entendait répondre ainsi à la formation périodique de campements, et surtout cacher l’afflux de migrants dans la capitale. Plusieurs milliers d’entre eux venaient d’être évacués par la police du quartier Stalingrad. C’était la trentième opération de ce genre à Paris.

Au centre de la Chapelle, géré par l’association Emmaüs, les migrants peuvent déposer une demande d’asile, avoir un lit, de la nourriture et des soins médicaux. Mais cela ne dure que de cinq à dix jours, après quoi ils doivent partir pour aller vers des centres d’accueil et d’orientation situés dans tout le pays. Les capacités d’hébergement ont rapidement été saturées. Ces dernières semaines, plus d’un millier de personnes sont venues tenter de se faire admettre au centre, alors que 400 seulement en ont pu sortir. Chaque matin, la file d’attente se reconstitue aux portes, encadrée par les policiers qui n’hésitent pas à utiliser les gaz lacrymogènes pour la disperser.

Dans le campement sauvage qui s’est constitué aux environs règne une insalubrité totale. Une épidémie de gale vient de s’y déclarer, et elle s’étend d’autant plus vite que les migrants n’ont aucun moyen de laver leurs vêtements ou de faire bouillir leurs draps. Loin de vouloir améliorer la situation, l’État la laisse s’aggraver, espérant sans doute que cela ralentira les arrivées. Seules les associations humanitaires et des habitants des environs fournissent des repas, des vêtements et un minimum de soins médicaux aux migrants. La police détruit systématiquement les tentes qu’ils voudraient installer pour se protéger et parfois disperse les campements. On l’a vu harceler les bénévoles qui apportent leur aide, espérant en vain les décourager.

Cette chasse aux migrants, menée à Paris comme à Calais ou à la frontière italienne, ne pourra empêcher ceux qui fuient la misère et la guerre dans leur pays de tenter leur chance. Elle les force simplement à survivre dans des conditions ignobles, alors qu’après avoir risqué maintes fois leur vie ils sont enfin parvenus à atteindre l’un des pays les plus riches de la planète, où il y aurait les moyens de les accueillir dignement.

Le drame que vivent ces hommes et ces femmes doit cesser, et pour cela doit être reconnue la liberté de circulation et d’installation à tous.

                                      Daniel MESCLA (Lutte ouvrière n°2550)

mercredi 14 juin 2017

Domidep, EHPAD du groupe, l'exemple à suivre, celui de la dignité ouvrière


et


29 jours pour la dignité


 
La dignité des travailleuses et des travailleurs

Les travailleuses et travailleurs de l’EHPAD « Les Pensées » à Argenteuil commencent aujourd’hui leur 29ème jour de grève.
         Cette grève, ces salariés l’ont entreprise parce que depuis des mois et des mois les conditions de fonctionnement de cet établissement étaient inacceptables pour les résidents âgés et pour eux-mêmes. Mais leur direction faisait la sourde oreille.
         A ce jour, les actionnaires de Domidep n’ont bougé qu’à la marge : promesses sur le matériel, sur certains ajustements salariaux, le projet de quelques embauches. Ils savent trop que tout cela aura des conséquences, ailleurs, dans les autres EHPAD du groupe.
         Pour eux, il faut donc briser la grève. Bien au-delà du « service minimum » dû aux résidents âgés, ils ont fait venir des briseurs de grève de très loin.
         Quant à l’Agence Régionale de Santé d’Ile de France, elle donne l’impression que ce n’est pas son problème. Une impression partagée quant à l’attitude, à ce jour, du Conseil Départemental du Val d’Oise.
         En tout cas, bravo pour ce combat de dignité de la part de ces travailleuses et travailleurs. DM
... L'indignité des briseurs de grève

Argenteuil, jean Vilar et "projet Héloïse" : les cachottiers avouent


Fiminco, ça fait personnage de roman policier

Le Parisien-95 qui a été enquêter auprès de « Fiminco », l’ »investisseur du « Projet Héloïse » confirme aujourd’hui ce que nous avancions il y a quinze jours : « Un gros supermarché de proximité » en projet sur l’île Héloïse. Et que cela soit -ou pas- demain Leclerc ou une autre enseigne n’est pas le problème.
         En tout cas, ce n’est pas ce qu’avait présenté jusqu’à maintenant la municipalité d’Argenteuil. Mais, pour elle, l’information ! Et le silence pour les habitants !
         Pour l’investisseur, alias Fiminco, il n’y a pas de problème pour le Géant-Casino et pour Côté Seine ! Bien entendu, il y a mille raison de ne pas croire ce commercial !
         Bref, on continue à nous mener en bateau sur les berges de la Seine que la municipalité s’apprête, avec le soutien de P. Doucet, à défigurer un peu plus.

2ème tour, Clip officiel de la campagne des législatives de Lutte ouvrière. Ce 2ème tour ne concerne plus le monde du travail. En revanche, reconstruire son parti, bien plus certainement

Total, "experts", pollution et profits


Médecin en mission (particulière)

 
Circulez, il n'y a rien à respirer (parole d'expert)
Le pneumologue Michel Aubier, ancien chef de service de l’hôpital Bichat, est jugé cette semaine au tribunal correctionnel de Paris pour témoignage mensonger sous serment. Alors qu’il avait déclaré devant une commission sénatoriale que le nombre de cancers liés à la pollution atmosphérique était « extrêmement faible », il avait omis de préciser qu’il était rémunéré – et grassement – par le groupe Total, depuis 1997. Il aurait ainsi touché entre 2012 et 2014 plus de 300 000 euros… sans compter les actions gratuites du groupe.
Pour la pollution, comme pour d’autres domaines qui touchent la santé publique, on ne peut pas faire confiance à ces grands groupes qui mandatent de prétendus « experts indépendants ». Le seul vrai remède serait que la population aille y mettre son nez.

Gaza : est-ce ainsi que les hommes vivent ?


Gaza : l'État israélien coupe le courant

 

                                                                    Immeuble à Gaza

Le gouvernement israélien a décidé de réduire de 45 minutes l'approvisionnement quotidien en électricité de la bande de Gaza, limité jusque-là à 3 à 4 heures par jour.
Les deux millions d’habitants de cette enclave ont dû subir trois guerres. Et un blocus permanent est en place faisant de Gaza un véritable camp à ciel ouvert.
Une décision qui ne peut que renforcer encore plus la colère légitime du peuple palestinien !

mardi 13 juin 2017

Argenteuil-Bezons : remerciements de Lutte ouvrière et perspectives


Remerciements et perspectives


Nous remercions les 440 électeurs qui ont porté leur choix sur notre candidature dans la circonscription d’Argenteuil-Bezons ». Ce nombre demeure certes très minoritaire, mais il est en augmentation, non seulement en pourcentage (de 1,06% en 2012 à 1,65 % hier), mais surtout, malgré une abstention croissante, en nombre, puisque notre résultat passe de 359 voix en 2012 à 440 voix hier.

         Au second tour, les électeurs n’auront le choix sur la circonscription qu’entre la candidate macronienne officielle, la jeune F. Lazaar à qui Macron réserve le rôle de devenir un « godillot » de service de sa politique, et le macronien déclaré, clientéliste et carriériste P. Doucet, qui voudrait faire oublier, entre autres, qu’il a été l’homme de Hollande et de Valls, chantre du 49-3, de la Loi travail, et du projet ignoble de « déchéance de la nationalité » ! Fondamentalement, le blanc bonnet du capital fait face au bonnet blanc du grand patronat, deux faces d’ennemis jurés des travailleurs.

         Comme le disait Nathalie Arthaud dans son communiqué d’hier au soir : « Tout en remerciant les travailleurs, les chômeurs, les retraités qui, en votant pour nos candidats, ont voulu affirmer leur appartenance au camp des travailleurs, nous les appelons à continuer à exprimer leurs convictions, les affermir, les propager. La conscience de faire partie de la classe des exploités aux intérêts fondamentalement opposés à ceux des exploiteurs est essentielle pour survivre dans cette jungle qu’est la société capitaliste.

C’est parce qu’il se place résolument sur le terrain de la conscience de classe que notre courant pourra et devra trouver, lors des réactions inévitables du monde du travail, l’influence qu’il ne peut pas gagner sur le seul terrain électoral.

Pour la grande bourgeoisie, les partis qui ont l’ambition de gérer ses affaires politiques ne sont qu’accessoires. Elle peut les garder, s’en détourner ou les rejeter lorsqu’ils sont trop usés. Sa mainmise sur la société, elle la doit à ses capitaux.

La force de la classe ouvrière ne peut, en revanche, se déployer que collectivement. Elle a besoin d’un parti qui incarne sa conscience de classe et qui représente résolument, en toutes circonstances, ses intérêts politiques. Rejoignez-nous pour reconstruire un parti communiste révolutionnaire, indispensable pour se défendre au jour le jour, irremplaçable pour mettre fin à la dictature du grand capital sur la société et à l’exploitation ! »

                                                                          Argenteuil, le 12.06.17.