samedi 4 février 2017

Argenteuil, Valls et Roger Ouvrard, petit rappel


Encenser aujourd’hui celui qui fut combattu durement hier

 
Dans sa tribune mensuelle du magazine l’Argenteuillais, le groupe d’opposition municipale d’Argenteuil « Tous Fiers d’être Argenteuillais » animé par le PS revient sur la disparition de Roger Ouvrard.
         Le contenu de cet article qui encense l’action locale et l’engagement de l’ancien maire PCF d’Argenteuil, ne rappelle surtout pas les bâtons dans les roues mis par Valls, le mentor du chef de l’opposition PS et son porte-parole ces dernières semaines, contre l’action de la municipalité conduite par Roger Ouvrard, de 1995 à 2001.
         Jeune loup frétillant, Valls n’eut qu’un objectif tant qu’il anima le PS sur la Ville : celui de mettre un terme à la municipalité PCF d’Argenteuil. Il le fit, au sein même de cette municipalité PCF-PS jusqu’en 1998 comme adjoint-au-maire, puis ensuite comme simple conseiller municipal. Après sa défaite cuisante en 1997 face à R. Hue, sa carrière l’emmena vers d’autres lieux plus cléments.
         Il est difficile de mesurer le poids de cette attitude dans la victoire de la droite aux élections municipales de 2001, mais la politique offensive de Valls contre l’action de la municipalité conduite par Roger Ouvrard y contribua. Et en toute humilité, nos encenseurs d’aujourd’hui, et en particulier leur chef de file vallsiste, ne devraient pas l’oublier.

Adama Traoré, la confirmation de ce que tout le monde savait. Mais la vérité !


« Qui A Tué Davy Moore ? Et pourquoi est-il mort ? » (Graeme Allwright)

 


Dans sa livraison du 3 février, le Parisien-95 titre: « Selon les experts, Adama Traoré n'était pas malade ». Il poursuit : «Une expertise vient de conclure d'après ses antécédents médicaux qu'Adama Traoré n'était pas malade au moment de sa mort à l'issue de son interpellation musclée le 19 juillet dernier. »…
         Aujourd’hui, ce n’est pour sa famille, que la confirmation des doutes émis immédiatement par tous sur comment les autorités judiciaires avaient voulu reporter sur la santé d’Adama les raisons de sa mort alors qu’il venait d’être interpellé par la gendarmerie et qu’il était dans ses mains. A contrario de ce que déclara immédiatement le procureur de Pontoise, Adama ne souffrait pas d'une «infection très grave».
         L’affaire a été dernièrement « dépaysée» à Paris. Mais il reste à ce que la vérité éclate et que la gendarmerie reconnaisse sa responsabilité dans le «syndrome asphyxique» qui a conduit à sa mort. En tout cas, sa famille et ses soutiens continuent leur combat pour y parvenir.

Dassault, justice, deux mots qui ne vont pas ensemble


Et pendant ce temps-là… 

Dassault reste au-dessus des lois

 
Accolade entre amis

La Justice vient de condamner Serge Dassault pour blanchiment de fraude fiscale. Preuve qu'il y avait bien fraude. Mais comme il a fait appel, il pourra rester sénateur jusqu'à la fin de son mandat. Condamné, mais toujours législateur. Un de plus !
Il a bâti sa fortune, estimée à 20 milliards d'euros, grâce au soutien de tous les gouvernements qui l'ont aidé à vendre ses avions militaires. Évitant le fisc, il a planqué une partie du magot dans des paradis fiscaux.
Cela ne l'a jamais empêché ni d'être maire et sénateur, ni de donner des leçons de morale dans le Figaro, dont il est propriétaire. Et ce sont des gens comme lui qui se proclament les représentants du peuple. Oui, y a de l'abus !

vendredi 3 février 2017

Nathalie ARTHAUD sur Sud Radio

Nathalie Arthaud, sur son blog évoque Fillon : soit-disant "L'irréprochable", "L'exemplaire" !


« L’Irréprochable » et « l’Exemplaire » Fillon…

31 Janvier 2017

 « Pour gouverner un pays, ma conviction est qu'il faut être irréprochable. Je pose le principe de l'exemplarité du Président et des ministres » a solennellement déclaré Fillon en septembre dernier. Sauf qu’il aurait, lui aussi, mis les doigts dans le pot de confiture. Et il y serait allé franchement ! 500 000 euros pour sa femme en tant qu’assistante parlementaire ; un petit coup de main à ses enfants qui ont mené des « missions » « en raison de leurs compétences » alors qu’ils étaient étudiants ; quelques milliers d’euros pris dans une caisse noire du Sénat ; et pour compléter le tout, un petit service à 100 000 euros rendu par un de ses amis, milliardaire et propriétaire d’une revue littéraire qu’il a lui-même décoré de la grand-croix de la Légion d’honneur…
 Fillon crie au complot et s’indigne que son honneur soit bafoué car tout serait « légal ». Et quand bien même ! Il a placé sa femme, ses enfants, et pourquoi pas ses frères, ses sœurs, ses cousins ! Et on parle de 600 000 euros. Combien faut-il d’années de travail à un ouvrier pour les gagner ? 20, 25, 30 ans ! Légale ou pas, pour le chantre des économies, de la sobriété et du mérite, ces largesses, aux frais des contribuables, sont scandaleuses.
Fillon est blessé de voir sa vie et celle de ses proches passée au crible alors qu’il est candidat à la présidentielle. Mais des comptes, les travailleurs sont sommés d’en rendre en permanence : au moindre entretien d’embauche, à la moindre lettre de motivation, on est inspecté sous toutes les coutures et pour certains emplois, il faut même un casier judiciaire vierge. Idem pour les chômeurs qui doivent s’expliquer sur toutes leurs recherches d’emplois, fournir des preuves, justifier de leur demande s’ils repoussent un rendez-vous, etc.
Fillon se prétend « irréprochable » et « exemplaire », mais comme tous les bourgeois qui n’ont de cesse de prêcher des sacrifices aux travailleurs, il ne supporte pas d’avoir à rendre des comptes. Il ne veut pas que l’on parle de ses déplacements en Falcon, de ses conférences payées des milliers d’euros, de ses montres à 16 000 euros, de son château et de sa fortune. Il fait partie de cette longue liste de dirigeants politiques qui sont socialement étrangers au monde ouvrier et qui lui sont hostiles. Alors après Sarkozy, Juppé, Hollande et Valls, dehors Fillon !  



Mardi 7 février
A 19 heures
Europe 1
Nathalie Arthaud est invitée dans l'émission Le Bus de la présidentielle
à 19h00

 

A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Le 11 mars prochain
Ouverture des portes à 17 heures
A 19 heures meeting avec Nathalie ARTHAUD
Grande salle Jean Vilar
 
Réservez pour le banquet qui suivra : le billet d’entrée pour celui-ci 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à l’ordre de « Dominique Mariette ». A remettre ou à envoyer.

Argenteuil, cinémas, Le Figuier blanc voit rouge, Jean Gabin est solidaire


Ce n’est pas du cinéma même s’ils en sont les acteurs-victimes

Les travailleurs des cinémas d’Argenteuil, du Figuier blanc et du Jean Gabin, sont en grève aujourd’hui vendredi.
         Ils sont en butte à une hiérarchie qui, comme dans bien des services municipaux de la Ville, veut leur imposer toujours davantage. Cela se traduit par des pressions de diverses sortes, des échanges verbaux inappropriés, des rapports hiérarchiques inadéquats, des remises en cause unilatérales des profils de poste, des sanctions,…
         Ces travailleurs ont choisi le seul véritable moyen d’exprimer leur refus : la grève.
         C’est d’autant plus regrettable que Le Figuier blanc, avec sa salle de spectacle, et ses cinémas, est un équipement qui fonctionne depuis 2009 à la satisfaction de tous.
         L’énergie de la municipalité devrait se concentrer sur la question de faire partager ces beaux équipements à encore davantage d’habitants que de s’en prendre à ceux qui y travaillent.
         En attendant, nous devons être nombreux aujourd’hui à aller cet après-midi apporter notre soutien à ces travailleurs.
Y'a pas, de l'extérieur, ça en jette, mais...


Chili : incendie dévastateur. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Une pensée particulière pour Ivan et ses proches 

Chili : des provinces dévastées par le feu

Depuis une quinzaine de jours, le Chili est ravagé par un vaste incendie qui couvre une surface équivalant à celle du département français du Nord. Il a déjà détruit un demi-million d’hectares de terres principalement agricoles. De nombreux agriculteurs ont tout perdu. Selon les pouvoirs publics, ce serait le pire désastre forestier de l’histoire du pays.
135 foyers ont été recensés dans le centre et le sud, y compris dans la capitale, Santiago, où l’air est saturé de fumée alors que la ville est déjà très polluée. Les incendies sont difficiles à éteindre du fait de la sécheresse des sols et des fortes chaleurs. Certains accusent des actes de négligence, l’action de pyromanes, voire d’opposants comme les indiens Mapuches. On met aussi en cause l’entretien insuffisant de lignes à haute tension, trop proches des forêts.
Près de 10 000 pompiers et soldats sont déployés pour combattre l’incendie. Ils ont reçu le renfort de pompiers venus de pays voisins comme l’Argentine, la Colombie ou le Mexique, mais aussi d’Espagne, de France et du Portugal. C’est d’autant plus nécessaire qu’au Chili, comme dans toute l’Amérique latine, il n’y a que des pompiers volontaires, non payés et sous-équipés.
Les incendies en cours sont loin d’être sous contrôle. On parle de mois avant de pouvoir les éteindre. Onze personnes ont trouvé la mort et plusieurs dizaines de milliers de familles ont été déplacées.
Cette catastrophe a pris aussi un tour politique. En novembre prochain aura lieu l’élection présidentielle, et l’opposition ne s’est pas gênée pour critiquer la présidente socialiste Michelle Bachelet qui termine un second mandat. Elle l’accuse d’avoir manqué de réactivité et d’avoir tardé à déclarer l’état de catastrophe dans une des régions touchées. Il lui est également reproché d’avoir négligé la mise en place d’une meilleure prévention, notamment de ne pas avoir acheté les avions bombardiers d’eau nécessaires.
Une critique qui pourrait se retourner contre l’opposition de droite : aux affaires de 2010 à 2014, elle n’a pas été plus soucieuse de la prévention des incendies désormais fréquents.
En révélant l’incurie des gouvernants, de gauche comme de droite, l’incendie pourrait s’avérer, politiquement, dévastateur.

                                  Jacques FONTENOY (Lutte ouvrière n°2531)
 

EDF : l'emploi ou les profits privés, c'est l'un ou l'autre


EDF : Quand l’État subventionne les suppressions de postes

 
Pour les profits, le ciel est bleu
La direction d'EDF prévoit la suppression de 5000 à 7000 postes d'ici 2019, dans le cadre d'un plan d'économies de plus d'un milliard d'euros. Ce serait au final entre 8 et 10 % des effectifs qui passeraient à la trappe. Le prétexte réside dans les difficultés financières du groupe.
Mais si difficultés il y a, les travailleurs n'y sont pour rien. Le chantier de l'EPR a déjà englouti 10 milliards d'euros et EDF sert de vache à lait à une myriade d'entreprises privées. Sans parler des dividendes versés aux actionnaires. Les trois milliards d'euros que l'État va verser dans les caisses d'EDF ne seront pas perdus pour tout le monde !
Il faut arrêter ces cadeaux aux entreprises qui suppriment des emplois, et contrôler les comptes pour savoir où va l'argent, et du même coup garantir les emplois.