lundi 23 janvier 2017

PCF face à Mélenchon, mais loin des intérêts du monde du travail. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


La campagne du PCF : navigation sans boussole 

Samedi 14 janvier, la direction du PCF, qui soutient Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, a investi 253 candidats pour les élections législatives de mai prochain. Pierre Laurent, le secrétaire national, a expliqué que les campagnes présidentielle et législatives ne faisaient qu’une.
La direction du PCF sous-entend, ou plutôt espère, que les forces alignées derrière Mélenchon se retrouveront derrière les candidats estampillés PCF aux législatives. Et d’affirmer qu’un groupe de députés de son parti est indispensable pour défendre les classes populaires.
Mélenchon de son côté a accepté le ralliement du PCF, le soutien militant qu’il représente, sa capacité à rassembler les signatures d’élus nécessaires à la candidature présidentielle. Mais, dès qu’il a été certain d’avoir les signatures en question, il l’a annoncé publiquement, privant le PCF d’un moyen de pression. Et le politicien sans scrupule, élève de Mitterrand, a aussitôt sorti sa liste de candidats aux législatives sans tenir aucun compte de ce que les élus ou candidats PC souhaitaient, sans parler des militants et encore moins des électeurs. C’est désormais lui qui a un moyen de chantage sur la direction du PCF, menaçant par sa concurrence de le priver de ses élus, ainsi que du poids social et du financement qu’ils représentent.
Les deux parties ont encore quelques mois et une élection présidentielle pour trouver un terrain d’entente. Cela dépendra en partie du candidat qui sortira de la primaire du PS et de ce qu’il proposera ou pas à la direction du PC. Hamon et Peillon ne font-ils pas campagne sur le rassemblement de toute la gauche ? Montebourg n’a-t-il pas espéré un moment bénéficier de l’appui du PCF ? L’Humanité a, pour répondre au mépris affiché de Mélenchon, publié un article très flatteur sur Benoît Hamon, montrant que toutes les portes ne sont pas fermées de ce côté-là.
Quoi qu’il en soit, la direction du PCF continuera d’affirmer, comme dans l’éditorial de l’Humanité du 16 janvier, que « sa seule boussole est l’intérêt des plus faibles, (…) de ceux qui subissent toutes les formes d’exploitation au travail ». Mais qui peut la croire devant de telles contorsions pour séduire d’anciens ministres socialistes ?

                                        Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2529)

Emmaüs, migrants : une intervention ignoble


La Mure (Isère)
Intervention de la gendarmerie contre des sans-papiers à Emmaüs



 
Rassemblement du 20 janvier à Grenoble

“Un scandale absolu”, c’est par ces mots, relevés dans la presse, que le Président d’Emmaüs-Grenoble a qualifié la descente de la gendarmerie au centre de La Mure. En effet, mercredi 18 janvier, trois sans-papiers, "compagnons d’Emmaüs", qui vivent et travaillent à La Mure ont été embarqués par les gendarmes venus contrôler tous les travailleurs du centre, et se sont vus remettre des Obligations de Quitter le Territoire (OQTF). Ils agissaient sur ordre du procureur de la République, sous prétexte de contrôle de travail dissimulé ! Vendredi 20, un rassemblement de soutien réunissant plus d’une centaine de personnes, venus de plusieurs départements, a été organisé devant la préfecture. La délégation reçue a obtenu un assouplissement des délais des OQTF, ce qui devrait donner du temps pour faire des recours.

Mais au moment même de l’anniversaire de la mort de l’abbé Pierre, dont les politiciens de droite et de gauche – et l’État lui-même – prétendent hypocritement saluer l’œuvre, cette ignominie vient rappeler qu’au drame des sans-logis s'ajoute celui des sans-papiers.

Apprentissage : Les lycées professionnels aux régions ?


La jeunesse rêvée par Fillon

Fillon veut relancer l’apprentissage. Sa recette : confier la gestion des lycées professionnels aux Régions et aux branches professionnelles, c’est à dire aux patrons. Il alignerait le droit des apprentis sur celui des salariés, c’est à dire qu’il ôterait aux apprentis toute protection et tout droit de regard des enseignants ou formateurs sur leurs conditions de travail. Enfin il exonèrerait de toute charge les patrons utilisant des contrats en alternance. De quoi faire rêver les patrons.
Dans leur course pour développer l’apprentissage, c’est-à-dire pour offrir sur un plateau des jeunes travailleurs dociles et sous-payés au patronat, Républicains et PS font la course. Pas sûr que la jeunesse ouvrière se laisse faire.

dimanche 22 janvier 2017

Argenteuil : "Les vieux" de Brel mériteraient un tout autre sort. Un sort actuel qui juge notre société d'exploitation


Les anciens mériteraient une attention prioritaire

En octobre dernier, nous étions alertés par une voisine, qu’une locataire du bâtiment E Kahn de la cité Joliot-Curie, ne disposait plus de l’ « aide-ménagère » municipale qui l’aidait. Cette locataire a 98 ans…
         J’ai alerté les responsables…
         Hier, 21 janvier, la voisine m’a indiqué que le problème n’était toujours pas réglé.
         Sans l’aide de voisins et d’autres, on imagine le sort de cette ancienne.
         L’adjoint au maire en charge du secteur d’activité municipale ne manquera pas de nous répondre. En ayant fait les démarches en octobre, nous n’avions pas posté l’information sur le présent blog. Mais l’affaire n’étant pas réglée, trois mois plus tard, il est bien nécessaire de porter le sujet sur la place publique. DM

Argenteuil, cité Joliot-Curie : détruire un local pour reconstruire certes, mais en demandant l'avis à tous...


Quand on veut détruire, y regarder à deux fois

 
Un habitant de la cité nous a évoqué sa volonté de poser le problème publiquement de l’avenir du local de « l’Orange bleue » de la cité Joliot-Curie d’Argenteuil. Installé au pied de deux bâtiments de la cité, il accueille depuis des lustres le centre de loisirs du quartier. Celui-ci sera déplacé prochainement dans un nouveau bâtiment près de l’école primaire.
         Cet habitant écrit : « Une seconde vie pour l'orange-bleu, la question mérite d’être posée? "Je préconise" que le centre de loisir de mon quartier ne soit pas voué à la destruction, car il serait judicieux qu'ont s y intéresse autrement, cette structure pourrait servir à toutes les associations du quartier d'Orgemont sans aucune discrimination et surtout à tous les habitants qui cherchent en vain une petite salle pas trop cher pour organiser leur événement. »
         La question mérite effectivement d’être posée. La réponse n’est certes pas forcément évidente. Mais si la discussion n’a pas lieu collectivement, elle ne sera pas vraiment trouvée et c’est de cette façon que naissent bien des rancœurs.
         Le sujet de l’avenir de l’Orange bleue de la cité Joliot-Curie vaut pour bien d’autres : lorsque l’on veut démolir un équipement pour en construire un autre, cela vaut-il « socialement » la peine de le faire.
         Nous pensons toujours à l’avenir de la salle des fêtes Jean Vilar…
         Encore faudrait-il que les choses ne se passent pas loin de la population…
 
J’ai rencontré « Charlie » hier. Il récupère.
 
 

Nathalie Arthaud : " sa campagne politique "pour faire entendre le camp des travailleurs"


La dernière version actualisée de la brochure de campagne de Nathalie Arthaud, candidate communiste « pour faire entendre le camp des travailleurs »

 


 
 
 
 
Réunion publique de Lutte ouvrière
A Argenteuil
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
 « Gauche, droite, droite, gauche, ils veulent nous faire marcher au pas. Faisons entendre le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »
 
Le samedi 11 mars prochain, à Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
meeting avec Nathalie ARTHAUD
à 19 heures
Grande salle Jean Vilar
Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre.
 
Dimanche 26 mars
A 15 heures
Grand meeting national de campagne
De Nathalie ARTHAUD
Docks de Paris à Saint-Denis (93)
 
 

Exploitation capitaliste, mépris : le combat est la seule réponse


Les discussions que j’ai avec des travailleurs de la région m’ont donné envie de poster cette brève de nos camarades de Moselle sur le combat d’un travailleur d’une entreprise de ce département qui illustre bien ce qui se passe dans de très nombreuses entreprises. Face à cela, se battre pour le « respect » est déjà un immense défi, nécessaire malgré les embûches. A Hagondange, à Argenteuil comme partout.
 
Sogeefer Hagondange - Moselle
Le long combat de Petelo Saefa

 
Il avait été licencié en 2009 par la Sogeefer, entreprise de 90 salariés sous-traitante de Gefco pour la réparation de wagons. Petelo décrit l'ambiance « délétère » dans l'entreprise : des chefs qui sifflent les ouvriers, les ouvriers « de couleur » méprisés et moins payés. Cela avait amené Petelo, originaire de Nouvelle Calédonie, à militer à la CGT et à se présenter aux élections professionnelles, ce qui lui valut pendant trois mois d'être interpellé par des tracts orduriers racistes et antisyndicaux déposés aux pointeuses par des mains que la direction n'a bien sûr jamais identifiées. Ce qui n'a pas empêché la CGT de gagner les élections.
Est ensuite arrivé son licenciement, sous le prétexte de contestations à propos de congés et de pointages sans doute liés à sa situation de délégué CGT, licenciement approuvé par l'Inspection du travail et par le le ministre du travail. Il a déposé un recours contre l’État au Tribunal administratif de Strasbourg… où il a gagné. A la suite de quoi les Prud'hommes ont condamné l'employeur à 55 000 € de dommages et intérêts pour discrimination syndicale, sur quoi la direction avait fait appel, et elle vient de perdre.
8 ans pour faire reconnaître la vérité dans un contexte pourri que l'Inspection du Travail devait connaître. Et certains trouvent encore que les travailleurs ont trop de droits !
 

Capitalisme : Madoff, capitalisme toujours, au-delà et en-deça des barreaux


Même en prison, les affaires sont les affaires

 
Bernard Madoff, homme d'affaire condamné en 2009 à 150 ans de prison pour escroquerie, a réussi à prendre, dans sa prison, le contrôle de la distribution du chocolat chaud. Il est respecté par ses co-détenus, qui le considère comme le « roi des voleurs » et le consultent pour des conseils financiers. Il est vrai qu'il avait escroqué, pour cinquante milliards en vingt ans, non seulement des personnages fortunés mais aussi des banques comme la BNP.
Dans le monde des affaires, la frontière entre placements financiers et escroqueries est assez floue. En tout cas, des petits voleurs ont reconnu ce capitaliste comme un des leurs.