Les achats
dépendent de ce qu’il y a dans le porte-monnaie
Pour
l’essentiel, le froid n’y est pour rien dans le fait que les commerçants du
centre-ville d’Argenteuil sont à la peine. Un commerçant de ce quartier qui
vend pourtant des produits alimentaires nous disait à 18 heures hier que nous
étions son deuxième client de la journée.
La dynamique commerciale du centre
d’Argenteuil paie certes aujourd’hui la fermeture de la boucherie Bernard. Lorsque l’on ferme un point important de
chalandise dans un centre, il se déporte à la périphérie. Plus de boucherie Bernard, de nombreux acheteurs
se sont dirigés vers le marché Grand
frais près de l’échangeur routier d’Orgemont.
Mais le plus important est encore
ailleurs.
Ce ne sont pas seulement les milieux
les plus pauvres de la population qui doivent faire face à la dégradation de
leur niveau de vie, mais au-delà.
Lorsque le pouvoir d’achat diminue, les
achats, y compris alimentaires, se restreignent d’autant. Elémentaire.
Pour inverser cette tendance, il faut
que les salaires du monde du travail augmentent. Aujourd’hui, il ne devrait pas
y avoir un salaire mensuel inférieur à 1800 euros net.
Bernard Arnault, avec sa fortune de 30
à 35 milliards d’euros peut se goinfrer de plats cuisinés, mais il ne peut
guère s’empiffrer de plus d’une ou deux parts.
Cette fortune permettrait, même en lui
laissant un ou deux milliards pour ses menus plaisirs de faire bénéficier à vie
d’une augmentation mensuelle de 500 euros à 100 000 travailleurs.
Avec cette augmentation, ce ne serait
pas une ou deux parts de plats cuisinés qui seraient consommés mais
100 000 ou 200 000 chaque jour ! DM
Voilà de quoi lui permettre de vivre au
petit commerçant que j’évoquais.
Voilà la base de l’union nécessaire
entre le monde du travail des usines, des bureaux, des services, et celui du petit commerce.