lundi 16 janvier 2017

La grippe et les hôpitaux : et ils veulent supprimer encore davantage le nombre de soignants ?


“Réorganiser” la pénurie… pour dégrader encore plus une situation déjà calamiteuse

A propos de l’épidémie de grippe et de l’insuffisance des moyens hospitaliers pour y faire face, Renaud Muselier (Les Républicains), président délégué de la région PACA-Corse n’a eu de cesse d’attaquer les services d’urgence de la Timone, le grand hôpital de Marseille, pour “les délais d’attente inacceptables”.
Pour donner plus de poids à son propos il a ajouté :”Ma propre mère y a passé 10h ! Il faut réorganiser le SAMU.”
 Oui, que vous soyez ce genre de monsieur ou humble habitant, la réalité finit toujours par vous rattraper...
Cela dit, ce n’est pas son compagnon de parti, le candidat Fillon qui a prévu 500 000 postes de fonctionnaire en moins, dont des soignants hospitaliers ? À cela Renaud Muselier répond : “Cela n’a rien à voir, ce n’est pas une question d’effectifs mais d’organisation.”
Comment ce monsieur, qui plus est médecin, « organisera »-t-il des soins sans soignants, avec le manque criant d’infirmières, de secrétaires, d’aides soignants, de médecins ?
En enchaînant les soignants des urgences à leur lieu de travail, comme les galériens du temps jadis ?

Val d'Oise Macron : un macronien de plus


Une seule espérance : la soupe !

 
Il paraît que Hollande voire Ségolène Royal lorgnent du côté de la candidature Macron. Dans ce cas, ils iraient rejoindre quelques caciques du PS qui n’ont pas attendu les « primaires de la gauche » pour rallier ce champion du patronat et feu acteur frétillant du gouvernement Valls.
         Plus près de nous, on vient d’apprendre le ralliement à Macron d’un dénommé D. Arnal. Cela ne dira, et à juste titre, pas grand-chose à grand monde, mais tout de même. Ledit Arnal a présidé durant plusieurs années il y a peu le conseil départemental du Val d’Oise. Quel que peu en disgrâce dans son parti, le PS, il tente aujourd’hui un retour dans le sillage de la comète Macron. Mais la concurrence est rude et il n’est pas dit que ce monsieur atteigne… le bol de soupe convoité !

Primaire de la gauche : Valls et sa veste rose. Un article de notre hebdomadaire de cette semaine


Primaire de la gauche : Valls met sa veste rose

Alors que le 22 janvier, date du premier tour de la primaire à gauche, approche rapidement, les favoris des sondages, tous anciens ministres de Hollande et coresponsables de sa politique antiouvrière, cherchent à se faire passer pour des amis des travailleurs.
                                                                    

Après Hamon proposant le partage du travail pour lutter contre le chômage, mais sans garantie d’un salaire complet, après Montebourg se présentant comme le « candidat du travail et de la feuille de paie » alors qu’il a aidé la famille Peugeot à fermer l’usine d’Aulnay, c’est au tour de Valls de tenter la conquête de l’électorat populaire.
Lui qui affichait lors de la précédente primaire de la gauche, en 2011, sa volonté de mettre fin aux 35 heures, de supprimer l’ISF et d’abandonner toute référence au socialisme, affirme désormais : « J’ai changé. » Un changement très rapide, puisqu’il n’a quitté qu’en décembre son poste de Premier ministre d’un gouvernement qui a mené jusqu’au bout la guerre au monde du travail.
Pour soigner son image, à la veille du premier débat télévisé entre les sept candidats de la primaire, Valls a donc organisé une réunion publique à Liévin, au centre de l’ancien bassin minier du Pas-de-Calais, bastion socialiste historique aujourd’hui ravagé par le chômage. Devant les deux cents personnes qui avaient fait le déplacement, il s’est affirmé favorable « à une société qui donne du travail et une société qui rémunère le travail ». Le recours à de telles banalités aura du mal à faire oublier que le nombre de chômeurs a augmenté d’un million depuis le début du quinquennat de Hollande et que le gouvernement Valls s’est systématiquement opposé au moindre coup de pouce pour relever le smic.
Même ses propositions pour l’avenir apparaissent dérisoires, tant Valls tient à s’affirmer dans la continuité des cadeaux offerts par son gouvernement au patronat, en matière de baisse de charges en particulier. Il a ainsi promis une augmentation des petites retraites, sans en préciser le montant ni le rythme. Il a promis de défiscaliser les heures supplémentaires, tout comme l’avait fait Sarkozy, alors même que la loi El Khohmri permet au patronat de remettre en cause la durée hebdomadaire du travail et d’aller vers la suppression du seuil déclenchant l’indemnisation des heures supplémentaires. Il a aussi promis d’augmenter la prime d’activité, qui permet aux patrons de payer un salaire très faible en laissant l’État compléter des payes qui ne permettent plus de vivre.
N’écoutant que son courage, Valls a affirmé assumer « de redonner du pouvoir d’achat après avoir demandé des efforts ». Alors que les attaques contre le niveau de vie des travailleurs ont été incessantes pendant qu’il était Premier ministre, le voilà qui réactive le bon vieux « Demain on rase gratis ». Pour ne pas se laisser distancer par ses rivaux sur un thème à la mode, Valls a parlé d’assurer à chacun un « revenu décent », qu’il évalue à... 800 euros par mois !
Une proposition indécente…

                                                      Gilles BOTI (Lutte ouvrière n°2528)

dimanche 15 janvier 2017

Nathalie ARTHAUD sur BMF TV

Lutte ouvrière Argenteuil, agenda militant


Réunion publique de Lutte ouvrière
A Argenteuil
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
 « Gauche, droite, droite, gauche, ils veulent nous faire marcher au pas. Faisons entendre le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »


Le samedi 11 mars prochain, à Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar
Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre.


Dimanche 26 mars
A 15 heures
Grand meeting national de campagne
De Nathalie ARTHAUD
Docks de Paris à Saint-Denis (93)

JL Mélenchon : comme Mitterrand, Hollande, prêt à tous les radicalismes,..., à l'occasion,


Un article de  notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine. A partir duquel, nous pouvons bien entendu discuter avec les soutiens de JL Mélenchon, membres du PCF ou autres 

Mélenchon : refaire le coup de Hollande ? 

Dimanche 8 janvier, Mélenchon est venu à Tourcoing. Après l’éloge de l’écologie et du quinoa, il a ciblé un autre public.
Mélenchon a témoigné sa solidarité à la caissière du magasin Auchan de cette ville, qui a fait une fausse couche parce que sa hiérarchie refusait de la laisser quitter son poste. Ensuite, tout son discours s’est voulu une dénonciation des conditions de travail, de l’exploitation des salariés par les grandes familles capitalistes comme les Mulliez, propriétaires d’Auchan.
Face à Valls qui s’affirme le candidat du travail et du pouvoir d’achat, face à Macron promoteur du travail du dimanche, face à Fillon démolisseur de la Sécurité sociale, face aux socialistes et à leur loi travail, Mélenchon, lui, affirme « témoigner, au nom des six millions d’ouvriers, des sept millions d’employés ».
Aux travailleurs, il promet l’abrogation de la loi El Khomri, du travail du dimanche, le rétablissement des 35 heures, la hausse du smic. Pourtant, pour les 32 heures, il faudra « en discuter pour voir comment ça marche ». Quant à la retraite, elle pourra être prise à 60 ans, mais avec 40 annuités.
Mélenchon attaque la sphère financière, « parasite qui gangrène l’économie du monde », et utilise le terme de révolution, comme Mitterrand, qu’il admire, et qui disait, avant d’être élu, qu’on ne peut être socialiste si on n’est pas révolutionnaire. On a vu ce que recouvrait ce vocabulaire radical !
Mais Mélenchon voit la clé de toute sa révolution citoyenne dans l’élaboration d’une nouvelle Constitution, « pour refonder la France ». En quoi un tel changement dans les institutions, à supposer qu’il soit réalisable, pourrait-il être un obstacle au pouvoir des possédants, qui ne respectent les lois que si elles les servent ? Est-ce à cela qu’il faut se fier pour s’attaquer à la sphère financière ?
Et que signifie refonder la France ? Comme si, sous prétexte qu’ils sont du même pays, les travailleurs et les capitalistes avaient des intérêts communs !
Mélenchon, à juste titre, se dit opposé à l’état quasi permanent d’expéditions militaires auxquelles a participé le gouvernement Hollande mais, quand un journaliste lui a demandé ce qu’il ferait du budget de la Défense, il a répondu : « On verra. » Et il a ajouté que sa position militaire, c’est « l’indépendantisme français ».
Mélenchon se défend d’être un politicien, tout en n’oubliant pas parfois de mettre en avant son expérience en tant que ministre de Jospin. En fait, du politicien professionnel il a la carrière, l’habileté à s’adapter à son public et surtout les propositions. Il faut voter pour lui car, à l’entendre, s’il parvient au gouvernement, il appliquera vraiment le changement. Mais pourquoi devrait-on lui faire plus confiance qu’à Hollande qui avait proclamé « Mon ennemi, c’est la finance » et qui, une fois élu, a passé son quinquennat à la servir ?
Le PCF, qui appelle à voter Mélenchon, ne fait une fois de plus qu’inciter ses militants à soutenir un homme qui, s’il était élu, trahirait toutes leurs aspirations.

                                        Sylvie MARÉCHAL (Lutte ouvrière le 2528)

Argenteuil, impôts locaux : les "pipeaux" donnent de la voix


« Impôts » rime avec « pipeau » des uns et des autres

 
L’Argenteuillais de ce mois-ci comporte les tribunes mensuelles des deux courants représentés dans le conseil municipal d’Argenteuil. Les deux abordent la question des impôts locaux, lesquels pèsent lourdement en particulier à Argenteuil sur le budget des habitants.
         Du côté des dénommés « Tous Fiers d’être Argenteuillais », pour résumer : « G. Mothron nuit à  votre pouvoir d’achat car il prélève des impôts qu’il s’était personnellement engagé à réduire et qu’il ne les restitue pas au travers de son action en tant que maire.»
         Du côté d’ « Argenteuil que nous aimons » : « Cette santé financière retrouvée nous permet d’envisager aujourd’hui pour 2017 une baisse des taux d’imposition, dans la continuité des deux années écoulées sans hausse d’impôt, comme nous nous y étions engagés ».
         C’est un stratagème habituel,  celui qui consiste à faire oublier le non-respect de ses propres promesses en dénonçant l’oubli de celles des autres. Car question promesse non tenues, P Doucet en connaît un rayon. Ainsi, il oublie seulement de rappeler que, en dépit de ses promesses électorales, il augmenta nettement les impôts locaux dès 2008 et à la fin de son mandat, opérant à ce moment-là, un tour de passe-passe désastreux pour nombre d’habitants en supprimant l’abattement de 20 % que ses successeurs ne rétablirent pas. Il ferait mieux de se faire plus discret sur le sujet.
         Quant aux « amoureux d’Argenteuil » qui conduisent la municipalité actuelle, eux, en dépit de leurs promesses électorales de réduction des impôts, les maintinrent à leur arrivée en 2014. Et pour ce qui est de leurs promesses de réduction pour l’année 2017, elles présentent certes bien à la veille d’une élection où leur mentor sera candidat. Qu’en sera-t-il dans la réalité, nul ne le sait, et si cela se faisait, à quelle hauteur ?
         Les politiques, modèles « carriéristes » ou « notables », ont la promesse électorale facile. Quant au monde du travail, il ne peut compter que sur lui-même avant tout pour imposer les augmentations de salaire ou de pension nécessaires, pour éviter que leur situation financière continue à se dégrader comme c’est le cas depuis bien longtemps maintenant.

Service civique : les patrons intéressés...


Service civique : un « succès » ? Pour qui ?

 
Créé en 2010, le service civique a concerné l'an passé 100 000 jeunes de 16 à 25 ans. A travers ce dispositif, un jeune au chômage se retrouve à travailler pour une collectivité publique ou une association agréée par l'État, pour un salaire compris entre 577 et 684 euros par mois.
         Chaque année, même si un quart seulement des candidatures sont acceptées, un nombre croissant de tels contrats sont signés. Et pour cause ! Le nombre de jeunes qui sortent des études sans qu'aucun emploi digne de ce nom ne leur soit proposé ne cesse d'augmenter. Et le gouvernement a dans le service civique un moyen de plus de faire baisser les statistiques du chômage.
         Des patrons se disent intéressés par l'extension de ce système au privé. Vu les avantages que cela leur apporterait, on les comprend !