vendredi 13 janvier 2017

Argenteuil voeux du député, chaud partisan de la Loi travail et du 49.3 (entre autres)


Une révolution qui emportera dans l’oubli tous ces députés

Le député d’Argenteuil-Bezons a envoyé une carte de vœux où il est question de « joie et de réussite ». Au niveau de ces derniers souhaits, on ne peut pas dire que cela soit la joie du côté du monde du travail. Sur ce plan, en tant que député ami du grand patronat qui a justifié tous les mauvais coups de Hollande, de Valls et des gouvernements, il y est pour quelque chose.
         Quant à la réussite, de notre côté, nous souhaitons que l’année qui vient soit une année de remontée de la conscience, du moral et de la combativité de notre classe. Souhait que pourrait très bien illustrer le montage de la carte de vœux du député d'Argenteuil et de ses collègues : des révolutionnaires armés montant à l’assaut du ciel !

Oeuvre de JonOne, merci de la référence à VP


jeudi 12 janvier 2017

Roger OUVRARD : retour sur un itinéraire humain, politique et militant


Nous avions indiqué que nous reviendrions sur ce blog sur l’itinéraire de Roger Ouvrard. Nous le faisons dans le texte ci-dessous. 

Avec le décès de Roger Ouvrard, une génération de militants et de responsables du PCF d’Argenteuil disparaît, celle des années 1950. Roger Ouvrard n’eut pas de grandes responsabilités dans l’appareil de son parti mais il fut un élu local important de 1959 à 2001, d’abord comme conseiller municipal, puis en tant que conseiller général, enfin comme maire d’Argenteuil, de 1995 à 2001.
         Ce rappel succinct illustre à notre sens cette singularité qui marque nombre de militants et de cadres du PCF. Ils furent à la fois des militants dévoués et respectés, mais appliquèrent malheureusement une politique néfaste au monde du travail.
         Dévoué, et de ce fait respecté, Roger Ouvrard le fut. Il avait le contact avec les habitants, il logea longtemps dans une cité populaire du centre d’Argenteuil. Il était disponible et à l’écoute de la population d’une ville que son parti dirigea de 1935 à 2001.
         Mais pour un militant qui se réclame du communisme, ce qui compte avant tout c’est la politique qu’il développe et propose. Et sur ce plan la politique du PCF a depuis longtemps tourné le dos aux objectifs du communisme.  Parce qu’il fut en France l’expression  de la politique stalinienne favorable non pas aux travailleurs mais à une bureaucratie parasitaire en URSS, le PCF infusa au sein de la classe ouvrière les fléaux du nationalisme et de l’électoralisme. Cette politique devint catastrophique dès lors que le PCF se mit à la remorque de Mitterrand. Pendant 35 ans, avec enthousiasme ou avec plus ou moins de modération, il soutint des gouvernements qui, de Mitterrand à Hollande, en passant par l’épisode Jospin, ont conduit non seulement à son recul mais à la démoralisation et à la désorientation du monde du travail.
         Roger Ouvrard ne se démarqua pas de cette politique comme il aurait pu le faire, en particulier à la fin du gouvernement Jospin, quand il appela à voter Chirac.
         Aujourd’hui, cette politique se poursuit aux côtés de Mélenchon, un démagogue qui rejette le communisme pour faire valoir le nationalisme et le protectionnisme, avec des propos indécents envers les travailleurs détachés.
         Les idées du communisme sont aujourd’hui minoritaire, nous le savons et le vivons tous. Mais pour qu’elles redeviennent un espoir pour notre classe nous devons garder notre drapeau sans tache et, pour se faire, ne pas nous mettre à la remorque de politiques qui, n’étant pas des nôtres, se situent inéluctablement sur le terrain de la bourgeoisie, classe que nous avons à combattre et à renverser.
         Depuis plusieurs années, nous avions des relations personnelles chaleureuses avec Roger Ouvrard. Il était venu à plusieurs reprises à notre banquet annuel. Lorsque la maladie y fit obstacle, il avait encore tenu à venir écouter notre camarade Nathalie Arthaud. Il m’avait invité à la cérémonie de ses « noces d’or », par sympathie je crois, mais aussi par estime militante réciproque.
         Malgré toutes les critiques politiques que je pouvais lui faire, je tenais à rappeler aujourd’hui mon respect pour l’homme et le militant.          .

                                       Dominique MARIETTE, le 11.1.17.

                                                                                      Reprises de D.Hommeau 

L’inhumation de Roger OUVRARD aura lieu demain matin vendredi à 10 heures à Argenteuil, au cimetière de Maully, à Orgemont, au pied de la cité Joliot-Curie. Personnellement, je m’y rendrai. DM

P. Doucet, Valls : les meilleurs amis du monde autour du 49.3, de la Loi travail,...


Point trop n’en faut apparemment

 
P. Doucet, le député d’Argenteuil-Bezons est un champion de son ami Valls, prêt à dire sur antenne tout le bien qu’il pense de Valls (nom : 49-3, prénom Loi travail).
          Localement et publiquement sur Argenteuil, c’est une autre affaire. Il est beaucoup plus discret sur son amitié. Si le portrait personnel du député orne abondamment les panneaux d’affichage de la commune, ses amis collent beaucoup moins l’affiche de son mentor Valls, dont le minois pour une « France juste » (hihi !) est encollé avec beaucoup plus de parcimonie.
          Dans une campagne pour les législatives, être entaché de  vallsitude aigue serait-il un boulet dur à porter ?
          Mais on a un copain ou on n’en a pas. Défenseur du patronat à l’échelle du pays, défenseur du même à l’échelle locale, il faut l’assumer sur place, même si cela exige de faire le grand écart entre une posture médiatique enthousiaste et une allégeance locale que l'on souhaite beaucoup plus discrète.

Nathalie ARTHAUD : Vive le "crime d'humanité". Sur son blog


Vive le « crime d’humanité » !

10 Janvier 2017

Huit mois de prison avec sursis ont été requis contre Cédric Herrou, un agriculteur de la vallée de la Roya, à la frontière avec l’Italie. Son crime ? Avoir secouru des migrants, les avoir transportés et leur avoir trouvé un hébergement.
C’est Eric Ciotti, président LR du conseil départemental des Alpes Maritimes, connu pour sa démagogie anti-immigrée, qui a porté plainte contre plusieurs habitants de la vallée, qu’il assimile à des passeurs. Tout l’appareil judiciaire a suivi, le parquet s’est acharné, sur Cédric et sur d’autres. Ainsi, Pierre-Alain Mannoni, passé en procès pour avoir lui aussi apporté son aide, a d’abord été relaxé par le tribunal, avant que le parquet ne fasse appel de cette décision. Voilà où s’illustre « l’efficacité » de la justice : dans l’acharnement contre des femmes et des hommes dont les simples réflexes de solidarité constituent à ses yeux une menace pour la société !
L’État ne s’occupe pas d’organiser l’assistance minimale nécessaire à tous ceux, enfants et adolescents compris, qui parviennent en France, alors qu’il a une responsabilité écrasante dans leur exil. Et pour faire bonne mesure, il poursuit ceux qui tentent de palier à son incurie, qui sont tout simplement humains et refusent de fermer les yeux devant la détresse des réfugiés qu’ils croisent tous les jours sur leur route.
Tout est fait pour que nous taisions nos sentiments de fraternité et pour nous forcer à l’indifférence et au chacun pour soi. Et comme on le voit, il n’y a rien de « naturel » à cela. C’est le résultat d’une pression étatique et de dirigeants qui font de l’égoïsme et de l’individualisme une vertu sociale, tellement ces comportements collent à leur société inégalitaire et injuste.
Eh bien disons tout notre dégoût vis-à-vis de cette justice et de l’État ! Disons notre solidarité à tous ceux qui aident les migrants. Et puisque dans cette société, être humain est un crime, vive le « crime d’humanité » !
 

Lisez le site de Nathalie ARTHAUD

http://www.nathalie-arthaud.info/

 

Engie, Voix du Nord. Privatisation, Loi Travail. Le gouvernement en action.


Privatisation de gauche

 
Dans une opération de privatisation partielle, l'État vient de vendre pour 1 milliard d'euro d'actions d'Engie (ex GDF-Suez). L'argent récupéré ne servira en rien aux besoins de la population, mais sera versé à une autre entreprise : Areva.
          Comme ses prédécesseurs, ce dernier gouvernement de Hollande mène une politique pro-patronale. Jusqu'au bout. 

Licenciements à la Voix du Nord

 
La direction du quotidien régional La Voix du Nord a annoncé mardi un plan de suppression de 178 postes, soit un emploi sur quatre. Cette entreprise, propriété du groupe Rossel qui édite aussi le quotidien belge Le Soir, met en avant un tassement des ventes et de son chiffre d'affaires.
          La loi Travail récemment adoptée permet aux patrons d'invoquer une baisse d'activité pour lancer un plan de sauvegarde de l'emploi, qui consiste à en supprimer.
          Cela alors que La Voix du Nord dégage plusieurs millions d'euros bénéfices et que le groupe est sur les rangs pour le rachat du titre Paris-Normandie...

Commerce. Travail du dimanche. Non à la régression sociale. Un article de notre hedomadaire Lutte ouvrière à paraître. En vente militante. Cette semaine à notre permanence du vendredi et du dimanche. En vente en kiosque à la Librairie du Presse-papier.


Commerce : non au travail du dimanche !

Les Galeries Lafayette, à Paris, ont ouvert pour la première fois un dimanche, le 8 janvier. C’est le résultat de l’accord passé entre des syndicats et la direction dans le cadre de la loi Macron.
          La direction se félicite bien sûr d’un accord basé sur le volontariat, avec des contreparties en termes de salaire et de repos. Mais elle se félicite surtout de ces 52 jours d’ouverture supplémentaires, dont elle attend 5 à 10 % d’augmentation de son chiffre d’affaires.
          C’est d’ailleurs la véritable raison de ces ouvertures du dimanche qui se multiplient, et qui ont fait de ce jour le deuxième meilleur de la semaine. Darty a ouvert le bal en octobre 2015, suivi par Zara début 2016 puis le BHV en mai 2016. Au Printemps et au Bon Marché, des accords tout juste signés seront appliqués au premier trimestre 2017. À la Fnac, un accord est proche de la signature. Il en est de même dans les grandes surfaces de banlieue ou de Paris. Le centre Beaugrenelle à Paris est déjà ouvert le dimanche, d’autres vont suivre, comme les Carrefour.
          Avec tous ces accords, rendus possible par les lois Macron et El Khomri, les vœux du patronat sont exaucés. Au-delà même du dimanche, les ouvertures de plus en plus tardives en semaine sont aussi devenues monnaie courante. Par exemple, dans des Carrefour, on peut faire ses courses jusqu’à 21 h 30 en semaine, comme dans des enseignes plus petites, Franprix et autres commerces de proximité.
          Cette banalisation du travail le dimanche et des ouvertures tardives est un recul pour les travailleurs. Présenter comme une liberté ce qui n’est qu’un choix imposé aux exploités – étudiants, femmes seules, etc. – c’est reprendre et justifier la propagande patronale. Sans oublier que les travailleurs des galeries des centres commerciaux, employés sous différents contrats, n’ont quant à eux aucune garantie de salaire ou de repos, comme ont pu en avoir les salariés des grandes enseignes.
          Tous ceux qui continuent à dire non au travail du dimanche, aux accords et aux horaires qu’on veut leur imposer, ont mille fois raison. Le dimanche de travail imposé est un recul de la condition ouvrière, pas un progrès !

                                        Cédric DUVAL (Lutte ouvrière n°2528)

mercredi 11 janvier 2017

Argenteuil : LO Argenteuil, une lettre aux amis en ce début 2017


D’abord Meilleurs vœux 2017. On espère une bonne année pour tous, et pour chacun, sur tous les plans, personnel et collectif.

Pour Lutte ouvrière ce sera une grande année, en tout cas de travail et d’action pour faire entendre la voix de notre classe. « Faire entendre le camp des travailleurs » à travers la candidature de Nathalie ARTHAUD, et celle de tous les candidats de Lutte ouvrière en juin prochain, puisque nous nous présenterons partout dans le pays lors des élections législatives.
         Nous souhaitons que les suffrages qui se porteront sur Nathalie et les autres candidats soient les plus nombreux possibles, car ce sont des voix qui compteront. Elles compteront parce qu’elles seront celles d’électeurs conscients. Conscients que ce n’est pas par les élections que le monde du travail inversera le rapport des forces, imposera son programme de défense, et marquera sa volonté de changer la société. L’électoralisme est un fléau qui obscurcit la conscience des travailleurs. Les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs propres forces. Ils ne peuvent changer la situation que par la lutte et une lutte collective toujours plus vaste.
         Ces campagnes nous permettront également de faire partager les objectifs que les travailleurs devront se donner dans les luttes nécessaires d’ampleur qu’il leur faudra mener : la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, l’augmentation substantielle des salaires, pensions et indemnités, l’échelle mobile des salaires contrôlée par les travailleurs, le contrôle sur les comptes des entreprises et sur la marche de la société toute entière.
         Aidez-nous dans ces campagnes. Faites partager autour de vous la nécessité du vote pour Nathalie ARTHAUD. Jour après jour, suivez la campagne sur le site :

https://www.lutte-ouvriere.org/

Et sur le site de Nathalie ARTHAUD :

http://www.nathalie-arthaud.info/

         Pour ceux qui ne pratiquent pas l’internet, nous les informerons bien sûr par écrit tout au long de ces campagnes.

         Mais en attendant quelques rendez-vous :

Réunion publique de Lutte ouvrière
A Argenteuil
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
 « Gauche, droite, droite, gauche, ils veulent nous faire marcher au pas. Faisons entendre le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 
Le samedi 11 mars prochain, à Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar
Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre.

 
Dimanche 26 mars
A 15 heures
Grand meeting national de campagne
De Nathalie ARTHAUD
Docks de Paris à Saint-Denis (93)

Education nationale : des moyens pour les quartiers populaires. "Touche pas à ma Zep" plus que jamais !


La grève et la manifestation d’hier à Marseille 

La grève des lycées en éducation prioritaire fait tache d’huile

 
Le 3 janvier, jour de la rentrée, deux lycées étaient bloqués par les grévistes. Une semaine plus tard, le 10 janvier, les douze lycées généraux et professionnels de Marseille étaient touchés par la grève. Plus de 500 grévistes, soutenus par des élèves, manifestaient depuis le LP Colbert jusqu’à la préfecture aux cris de « Belkacem, rend-nous la ZEP ».
Ils refusent toujours la disparition des quelques moyens supplémentaires qui leur permettent d’avoir des effectifs réduits et de travailler en petits groupes avec des jeunes qui cumulent difficultés sociales et scolaires.
Le gouvernement se préparait à laisser tomber dans l'oubli le dispositif de l’éducation prioritaire pour les lycées des quartiers populaires, mais il est tombé sur la résistance des enseignants et des élèves qui refusent d’être davantage sacrifiés !

 
La manifestation d'hier

Et ce qui est vrai à Marseille l’est aussi ailleurs où la mobilisation continue.