jeudi 5 janvier 2017

PSA-Aulnay : Racisme, xénophobie, réflexe anti-ouvrier, un maire en pointe ! Honteux !


Quand le maire centriste de Drancy (93) manie le mensonge et la xénophobie

Jean-Christophe Lagarde, député-maire UDI de Drancy, a déclaré sur France info que la fermeture, en 2014, de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois était en partie « liée à l’omniprésence religieuse, au fait qu’il y avait des exigences religieuses dans les arrêts de travail, de baisse de productivité ». C'est un énorme mensonge. Les actionnaires de PSA ont fermé de cette usine uniquement pour augmenter leurs profits.
Les seuls moments où les chaînes se sont arrêtées à Aulnay pour des raisons religieuses, c’était lors de fêtes catholiques comme Noël ou Pâques. Tous les ouvriers y ont toujours eu les mêmes horaires et les mêmes conditions de travail, quelle que soit leur confession ou leur origine.
Lagarde a trouvé là l’occasion de manifester sa xénophobie et sa servilité à l’égard des capitalistes, cherchant à cultiver la division entre travailleurs. Une crapulerie politicarde !
Quant les travailleurs manifestaient en 2013 contre la fermeture de l'usine


Education : Touche pas à ma ZEP


Éducation nationale : la ministre se paie la tête du personnel

 Ce mardi de rentrée scolaire, des dizaines de lycées étaient en grève contre la disparition du dispositif d’Éducation Prioritaire organisée par le gouvernement qui déshabille les lycées classés ZEP pour (mal) habiller des écoles et des collèges. La ministre Najat Vallaud-Belkacem a affirmé sans rire que le gouvernement a besoin de temps pour répondre aux demandes de ces établissements ZEP. Et de promettre une « réforme » si le PS reste au gouvernement… Ce qui ne l'engage à rien vu la gifle prévisible qu'il va ramasser.
De toute façon, leurs réformes on les connaît : elles dégradent sans cesse la situation. Pour les enseignants et les élèves, il faut des moyens et des embauches. Et pas dans dix ans.
 

mercredi 4 janvier 2017

Argenteuil : population en hausse, pas les services publics utiles à la population, par le personnel communal


Des moyens de service public correspondant sont nécessaires

 
La population d’Argenteuil ne cesse de grandir. Entre 2009 et 2014, elle a encore augmenté de 5%. Le chiffre de 110 000 habitants est aujourd’hui à l’horizon. Cette hausse est à l’image de celle de l’Ile de France qui aujourd’hui concentre plus de 12 millions d’habitants mais aussi du Val d’Oise qui, lui, compte plus de 1,2 million d’habitants. Mais cette hausse est encore plus nette à Argenteuil.
         On pourrait discuter des problèmes liés à la concentration urbaine. Mais pour cela, il faudrait envisager de changer la nature profonde de la société pour qu’ils soient sérieusement abordés.
         Argenteuil est certes une des communes dont le territoire est un des plus importants dans la Région parisienne. Il y a donc encore de la place. Mais pas au point de le gâcher, comme la municipalité en donne une preuve en envisageant de liquider l’espace « Héloïse ».
         La question de la hausse de la population de la commune pose surtout le problème des services publics utiles et nécessaires à la population. Leur tendance est déjà au recul net, dans leur diversité au niveau des services de l’Etat et de ses institutions.
         Au niveau local, en tout cas, cette hausse exige des moyens supplémentaires, telle la construction de nouveaux groupes scolaires. Cela exige également l’augmentation des effectifs des travailleurs municipaux. A l’inverse de ce qu’a engagé radicalement la municipalité actuelle depuis 2014.

Argenteuil fait son cinéma


Avec le 7ème art pour sourire un peu

Pendant plusieurs jours, à partir du 9 janvier, les rues Denis Roy et du Temple dans le quartier de la mairie .dans le centre d’Argenteuil, vont être marquées par une agitation toute particulière. Si vous entendez des coups de feu a-t-on prévenu les habitants avec des feuilles collées aux poteaux n’allez surtout pas imaginer que ce quartier d’Argenteuil est devenu le lieu de quelque règlement de compte. Non, n’ayez pas peur, il s’agira tout simplement du tournage d’un film où apparemment les balles sont légion. Et des camions adaptés ont besoin que des portions des rues soient banalisées.
         Le maire précédent n’avait pas voulu qu’Argenteuil serve de lieu de tournage de ce genre de film. Cela avait beaucoup surpris, d’autant que ce tournage va rapporter 3750 euros aux finances municipales, nous dit-on.
         En tout cas, on préfère ce cinéma-là, même s’il perturbe un peu les habitants du quartier, que celui qui consiste à envisager la construction d’un multiplex qui ne rapportera, lui, pas 100 balles à la Ville.

Uber, VTC, Nathalie ARTHAUD y revient sur son blog




Uber, VTC : toujours la même exploitation capitaliste

03 Janvier 2017

« Uber vendeur de rêve », « Uber esclavagiste moderne » voici les slogans des chauffeurs de VTC, lors de leur rassemblement, ce mardi. Ils se retrouvent à trimer jusqu’à 70 heures par semaine sans même arriver à gagner le Smic. En fait de liberté, après avoir acheté ou loué leur véhicule, ils dépendent entièrement d’Uber pour obtenir des courses et doivent lui payer une commission que la multinationale a fait passer de 20 à 25 % le 8 décembre dernier. Le tout sans protection sociale, sans congés, sans règles de repos, puisqu’ils ne sont pas considérés comme des salariés mais comme des travailleurs indépendants !

Derrière le baratin sur « l’économie de partage », il y a ces jeunes « autoentrepreneurs » qui foncent sur leur vélo à toute heure du jour et de la nuit pour livrer des repas, pour gagner 5 euros par course, voire moins, et payent eux-aussi une commission aux plateformes qui les mettent en relation avec les clients à livrer. Il y a ces aides à domicile que la plateforme « Helping » fait travailler au même statut, privées elles-aussi des quelques protections des salariés.

La voilà donc l’ère « moderne », la « nouvelle économie » vantée par Macron et les autres, qui nous expliquent que le salariat est dépassé et qu’un nouvel avenir s’offre grâce aux possibilités du numérique. En réalité, ces prétendus « entrepreneurs » n’échappent en rien à l’exploitation, sur laquelle est basée l’ensemble de la société capitaliste Et si on n’enrichit pas directement un patron quand on est travailleur dit « indépendant », on enrichit la grosse entreprise donneuse d’ordre ou la plateforme qui tire les marrons du feu.

Quel que soit le nouveau nom dont on les affuble, « collaborateur », « prestataire », « coéquipier », quel que soit le statut d’autoentrepreneur qu’on les oblige à prendre, ces milliers de travailleurs font bien partie du camp des travailleurs et subissent en première ligne la précarité que le patronat cherche à généraliser partout, dans la guerre qu’il mène aux travailleurs.

Les mobilisations des chauffeurs de VTC, des livreurs de repas, montrent que ces « autoentrepreneurs » ont bien compris qu’ils avaient des intérêts communs d’exploités à défendre contre leur exploiteur. Ils font partie des rangs de la classe ouvrière, tout comme les millions de travailleurs des usines, des grandes surfaces, des entrepôts, des centres d’appel, des chantiers, des bureaux, des hôpitaux ou des administrations gérés comme des usines. Là comme au volant d’une voiture ou sur un vélo de coursier, l’exploitation est aussi féroce que par le passé, et les profits aussi fournis pour les patrons !


Pour suivre le blog de Nathalie ARTHAUD, candidate communiste à l’élection présidentielle : 

Education prioritaire, ZEP, l'éducation une priorité


Des moyens pour tenir compte des élèves.

 
Depuis des mois, de très nombreux enseignants des lycées qui accueillent les élèves venant des milieux populaires se battent à travers le pays pour conserver les petits moyens supplémentaires qui leur sont alloués, et les conditions particulières faites aux enseignants qui y travaillent. Si tout cela, bien minime, est encore garanti pour cette année, après 2017, rien est moins sûr, et qu’en sera-t-il pour les lycéens et leurs enseignants en zone d’éducation prioritaires ?
Pour la ministre, ce sera la fin !
Mais pour les enseignants cela doit continuer pour :
- avoir un meilleur encadrement des élèves ;
- avoir des cours en demi-groupe ;
- avoir moins d’élèves par classe.
C’est pour obtenir la prolongation pour « l’éducation prioritaire » en lycée que ces enseignants se battent.
A Marseille, dès demain matin jeudi, ils manifesteront, comme ils l’ont fait plusieurs fois depuis la rentrée de septembre, à l’image de nombreux enseignants d’autres régions.

Banques : frais bancaires : racket sur les revenus


Frais bancaires : et à la fin ce sont les banques qui gagnent...

 
En 2015, les frais bancaires pour tenue de compte avaient bondi de 34 % et encore de 21 % en 2016. Affirmant sa « préoccupation », Sapin, ministre de l'Economie, avait pris une mesure radicale... la mise en ligne au 1er février, d'un comparateur de coûts ! Pas inquiets pour un sou, les banquiers vont encore augmenter leurs tarifs de 13 % en 2017.
Depuis le 1er janvier, les clients des banques doivent débourser 24 euros en moyenne pour disposer d'un compte courant, ce que la loi a rendu obligatoire depuis 1977 pour le versement des salaires.
          « Mon ennemi, c'est la finance », avait proclamé Hollande avant d'être élu en 2012. Quand ils s’en souviennent, es banquiers n’arrêtent pas d’en rigoler.

mardi 3 janvier 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 2 janvier 2017


L'année 2017 qu'ils nous préparent et celle qu'il nous faudrait

Même les adeptes de la méthode Coué auront du mal à qualifier 2016 de « bonne année » pour l’humanité, qui paye un lourd tribut à l’organisation capitaliste de la société.
Le bilan de l’année passée, c’est d’abord la guerre. Le monde est ravagé par les conflits, de la Syrie au Yémen, de la Libye à l’Irak, de l’Afghanistan à la Birmanie, jusqu’à l’Ukraine et à la Turquie si proches. Oh, ce n’est pas perdu pour tout le monde : en 2016, les ventes d’armes ont battu des records. Pour les marchands de canons français, les guerres sont des aubaines : vente de Rafale à l’Inde, de sous-marins à l’Australie, d’hélicoptères à Singapour et au Koweït, de véhicules blindés, etc.
Presque tous les pays ont augmenté leur budget militaire, à commencer par les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, qui dépensent à eux seuls la moitié du budget militaire mondial. En France même, malgré les jérémiades des hauts gradés, l’armée française est à la noce : elle aura bientôt de nouveaux fusils, des sous-marins et des avions. En 2017, la hausse des ventes de ces engins de mort devrait se poursuivre. Trump ne coupera pas dans le budget de l’armée, et Fillon, Le Pen ou Valls non plus.
Quand ils dépensent plus d’argent pour les armées, nos dirigeants en dépensent moins pour les écoles, les hôpitaux, les services utiles à la population. De plus, ils alimentent aussi les guerres et leurs répercussions, les attentats terroristes.
Des centaines de milliers de migrants fuient ces guerres terribles ou des dictatures féroces, la misère et la faim, au péril de leur vie. Partout en Europe, l’extrême droite, suivie par bien des partis de gouvernement, les a désignés comme les responsables des maux qui accablent les travailleurs. Mais le chômage, les bas salaires, la précarité n’ont pas commencé avec les migrants et n’ont rien à voir avec eux !
Dans ses vœux, Hollande s’est encore vanté de la baisse du chômage. Mais il y a en France un million de chômeurs de plus qu’en 2012 ! Les chiffres officiels traduisent surtout l’augmentation de la précarité. Et chaque famille populaire voit se poursuivre la dégradation que nous connaissons depuis des années.
En réalité, ceux que la crise épargne, ce sont les plus riches. Dans les bilans de l’année, la bonne santé des milliardaires a été soulignée. Ainsi, le patron de LVMH Bernard Arnault a vu sa fortune augmenter de 7 milliards d’euros (+ 22 %). Le patrimoine de ce monsieur permettrait de payer 1,5 million de salariés au smic, cotisations comprises, pendant une année. Ou encore de construire 50 hôpitaux et des centaines d’écoles. Non seulement nos gouvernements ne limitent pas cet enrichissement, mais ils l’alimentent par les cadeaux fiscaux aux entreprises.
La fortune des plus riches se construit avec l’exploitation des travailleurs : les ouvrières du textile au Bangladesh, récemment licenciées par centaines pour avoir fait grève pour une augmentation de leur salaire, fixé à 63 dollars mensuels ; les mineurs du Congo qui, dès l’enfance et au péril de leur vie, vont extraire les métaux rares dont les multinationales de l’électronique ont besoin. Avec aussi l’exploitation des travailleurs ici, comme cette caissière d’un Auchan City de Tourcoing licenciée pour un écart de caisse de 0,85 euro, ou comme cette autre caissière du même supermarché, enceinte, qu’on a obligée à rester à son poste de travail jusqu’à en faire une fausse couche. Ce n’est pas seulement la férocité d’un chef qui est en cause. C’est surtout que derrière, il y a des actionnaires, la famille Mulliez, dont l’enrichissement repose sur l’exploitation sans limite de leurs salariés.
Alors, si on peut faire un vœu pour 2017, c’est que les travailleurs se servent de leur force, de leur rôle indispensable dans l’économie, où ils produisent toutes les richesses. Qu’ils s’en servent pour défendre leurs intérêts, pour mener la lutte de classe. Pour contester l’ordre social capitaliste qui met en péril toute l’humanité.
Et puis, au printemps, nous serons appelés à voter pour l’élection présidentielle. Cela ne changera pas les choses, car quel que soit l’élu, il gouvernera pour les riches. Mais les travailleurs peuvent se servir du bulletin de vote pour se faire entendre. Ils peuvent se servir du bulletin de vote pour dire leur rejet de ce système capitaliste aussi injuste que barbare. Ce sera le sens de la candidature communiste de Nathalie Arthaud.