mercredi 4 janvier 2017

Argenteuil fait son cinéma


Avec le 7ème art pour sourire un peu

Pendant plusieurs jours, à partir du 9 janvier, les rues Denis Roy et du Temple dans le quartier de la mairie .dans le centre d’Argenteuil, vont être marquées par une agitation toute particulière. Si vous entendez des coups de feu a-t-on prévenu les habitants avec des feuilles collées aux poteaux n’allez surtout pas imaginer que ce quartier d’Argenteuil est devenu le lieu de quelque règlement de compte. Non, n’ayez pas peur, il s’agira tout simplement du tournage d’un film où apparemment les balles sont légion. Et des camions adaptés ont besoin que des portions des rues soient banalisées.
         Le maire précédent n’avait pas voulu qu’Argenteuil serve de lieu de tournage de ce genre de film. Cela avait beaucoup surpris, d’autant que ce tournage va rapporter 3750 euros aux finances municipales, nous dit-on.
         En tout cas, on préfère ce cinéma-là, même s’il perturbe un peu les habitants du quartier, que celui qui consiste à envisager la construction d’un multiplex qui ne rapportera, lui, pas 100 balles à la Ville.

Uber, VTC, Nathalie ARTHAUD y revient sur son blog




Uber, VTC : toujours la même exploitation capitaliste

03 Janvier 2017

« Uber vendeur de rêve », « Uber esclavagiste moderne » voici les slogans des chauffeurs de VTC, lors de leur rassemblement, ce mardi. Ils se retrouvent à trimer jusqu’à 70 heures par semaine sans même arriver à gagner le Smic. En fait de liberté, après avoir acheté ou loué leur véhicule, ils dépendent entièrement d’Uber pour obtenir des courses et doivent lui payer une commission que la multinationale a fait passer de 20 à 25 % le 8 décembre dernier. Le tout sans protection sociale, sans congés, sans règles de repos, puisqu’ils ne sont pas considérés comme des salariés mais comme des travailleurs indépendants !

Derrière le baratin sur « l’économie de partage », il y a ces jeunes « autoentrepreneurs » qui foncent sur leur vélo à toute heure du jour et de la nuit pour livrer des repas, pour gagner 5 euros par course, voire moins, et payent eux-aussi une commission aux plateformes qui les mettent en relation avec les clients à livrer. Il y a ces aides à domicile que la plateforme « Helping » fait travailler au même statut, privées elles-aussi des quelques protections des salariés.

La voilà donc l’ère « moderne », la « nouvelle économie » vantée par Macron et les autres, qui nous expliquent que le salariat est dépassé et qu’un nouvel avenir s’offre grâce aux possibilités du numérique. En réalité, ces prétendus « entrepreneurs » n’échappent en rien à l’exploitation, sur laquelle est basée l’ensemble de la société capitaliste Et si on n’enrichit pas directement un patron quand on est travailleur dit « indépendant », on enrichit la grosse entreprise donneuse d’ordre ou la plateforme qui tire les marrons du feu.

Quel que soit le nouveau nom dont on les affuble, « collaborateur », « prestataire », « coéquipier », quel que soit le statut d’autoentrepreneur qu’on les oblige à prendre, ces milliers de travailleurs font bien partie du camp des travailleurs et subissent en première ligne la précarité que le patronat cherche à généraliser partout, dans la guerre qu’il mène aux travailleurs.

Les mobilisations des chauffeurs de VTC, des livreurs de repas, montrent que ces « autoentrepreneurs » ont bien compris qu’ils avaient des intérêts communs d’exploités à défendre contre leur exploiteur. Ils font partie des rangs de la classe ouvrière, tout comme les millions de travailleurs des usines, des grandes surfaces, des entrepôts, des centres d’appel, des chantiers, des bureaux, des hôpitaux ou des administrations gérés comme des usines. Là comme au volant d’une voiture ou sur un vélo de coursier, l’exploitation est aussi féroce que par le passé, et les profits aussi fournis pour les patrons !


Pour suivre le blog de Nathalie ARTHAUD, candidate communiste à l’élection présidentielle : 

Education prioritaire, ZEP, l'éducation une priorité


Des moyens pour tenir compte des élèves.

 
Depuis des mois, de très nombreux enseignants des lycées qui accueillent les élèves venant des milieux populaires se battent à travers le pays pour conserver les petits moyens supplémentaires qui leur sont alloués, et les conditions particulières faites aux enseignants qui y travaillent. Si tout cela, bien minime, est encore garanti pour cette année, après 2017, rien est moins sûr, et qu’en sera-t-il pour les lycéens et leurs enseignants en zone d’éducation prioritaires ?
Pour la ministre, ce sera la fin !
Mais pour les enseignants cela doit continuer pour :
- avoir un meilleur encadrement des élèves ;
- avoir des cours en demi-groupe ;
- avoir moins d’élèves par classe.
C’est pour obtenir la prolongation pour « l’éducation prioritaire » en lycée que ces enseignants se battent.
A Marseille, dès demain matin jeudi, ils manifesteront, comme ils l’ont fait plusieurs fois depuis la rentrée de septembre, à l’image de nombreux enseignants d’autres régions.

Banques : frais bancaires : racket sur les revenus


Frais bancaires : et à la fin ce sont les banques qui gagnent...

 
En 2015, les frais bancaires pour tenue de compte avaient bondi de 34 % et encore de 21 % en 2016. Affirmant sa « préoccupation », Sapin, ministre de l'Economie, avait pris une mesure radicale... la mise en ligne au 1er février, d'un comparateur de coûts ! Pas inquiets pour un sou, les banquiers vont encore augmenter leurs tarifs de 13 % en 2017.
Depuis le 1er janvier, les clients des banques doivent débourser 24 euros en moyenne pour disposer d'un compte courant, ce que la loi a rendu obligatoire depuis 1977 pour le versement des salaires.
          « Mon ennemi, c'est la finance », avait proclamé Hollande avant d'être élu en 2012. Quand ils s’en souviennent, es banquiers n’arrêtent pas d’en rigoler.

mardi 3 janvier 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 2 janvier 2017


L'année 2017 qu'ils nous préparent et celle qu'il nous faudrait

Même les adeptes de la méthode Coué auront du mal à qualifier 2016 de « bonne année » pour l’humanité, qui paye un lourd tribut à l’organisation capitaliste de la société.
Le bilan de l’année passée, c’est d’abord la guerre. Le monde est ravagé par les conflits, de la Syrie au Yémen, de la Libye à l’Irak, de l’Afghanistan à la Birmanie, jusqu’à l’Ukraine et à la Turquie si proches. Oh, ce n’est pas perdu pour tout le monde : en 2016, les ventes d’armes ont battu des records. Pour les marchands de canons français, les guerres sont des aubaines : vente de Rafale à l’Inde, de sous-marins à l’Australie, d’hélicoptères à Singapour et au Koweït, de véhicules blindés, etc.
Presque tous les pays ont augmenté leur budget militaire, à commencer par les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, qui dépensent à eux seuls la moitié du budget militaire mondial. En France même, malgré les jérémiades des hauts gradés, l’armée française est à la noce : elle aura bientôt de nouveaux fusils, des sous-marins et des avions. En 2017, la hausse des ventes de ces engins de mort devrait se poursuivre. Trump ne coupera pas dans le budget de l’armée, et Fillon, Le Pen ou Valls non plus.
Quand ils dépensent plus d’argent pour les armées, nos dirigeants en dépensent moins pour les écoles, les hôpitaux, les services utiles à la population. De plus, ils alimentent aussi les guerres et leurs répercussions, les attentats terroristes.
Des centaines de milliers de migrants fuient ces guerres terribles ou des dictatures féroces, la misère et la faim, au péril de leur vie. Partout en Europe, l’extrême droite, suivie par bien des partis de gouvernement, les a désignés comme les responsables des maux qui accablent les travailleurs. Mais le chômage, les bas salaires, la précarité n’ont pas commencé avec les migrants et n’ont rien à voir avec eux !
Dans ses vœux, Hollande s’est encore vanté de la baisse du chômage. Mais il y a en France un million de chômeurs de plus qu’en 2012 ! Les chiffres officiels traduisent surtout l’augmentation de la précarité. Et chaque famille populaire voit se poursuivre la dégradation que nous connaissons depuis des années.
En réalité, ceux que la crise épargne, ce sont les plus riches. Dans les bilans de l’année, la bonne santé des milliardaires a été soulignée. Ainsi, le patron de LVMH Bernard Arnault a vu sa fortune augmenter de 7 milliards d’euros (+ 22 %). Le patrimoine de ce monsieur permettrait de payer 1,5 million de salariés au smic, cotisations comprises, pendant une année. Ou encore de construire 50 hôpitaux et des centaines d’écoles. Non seulement nos gouvernements ne limitent pas cet enrichissement, mais ils l’alimentent par les cadeaux fiscaux aux entreprises.
La fortune des plus riches se construit avec l’exploitation des travailleurs : les ouvrières du textile au Bangladesh, récemment licenciées par centaines pour avoir fait grève pour une augmentation de leur salaire, fixé à 63 dollars mensuels ; les mineurs du Congo qui, dès l’enfance et au péril de leur vie, vont extraire les métaux rares dont les multinationales de l’électronique ont besoin. Avec aussi l’exploitation des travailleurs ici, comme cette caissière d’un Auchan City de Tourcoing licenciée pour un écart de caisse de 0,85 euro, ou comme cette autre caissière du même supermarché, enceinte, qu’on a obligée à rester à son poste de travail jusqu’à en faire une fausse couche. Ce n’est pas seulement la férocité d’un chef qui est en cause. C’est surtout que derrière, il y a des actionnaires, la famille Mulliez, dont l’enrichissement repose sur l’exploitation sans limite de leurs salariés.
Alors, si on peut faire un vœu pour 2017, c’est que les travailleurs se servent de leur force, de leur rôle indispensable dans l’économie, où ils produisent toutes les richesses. Qu’ils s’en servent pour défendre leurs intérêts, pour mener la lutte de classe. Pour contester l’ordre social capitaliste qui met en péril toute l’humanité.
Et puis, au printemps, nous serons appelés à voter pour l’élection présidentielle. Cela ne changera pas les choses, car quel que soit l’élu, il gouvernera pour les riches. Mais les travailleurs peuvent se servir du bulletin de vote pour se faire entendre. Ils peuvent se servir du bulletin de vote pour dire leur rejet de ce système capitaliste aussi injuste que barbare. Ce sera le sens de la candidature communiste de Nathalie Arthaud.

Argenteuil : le banquet de Lutte ouvrière du 11 mars 2017


La fête du 11 mars à Argenteuil

 
La fête de Lutte ouvrière à Argenteuil approche, avec son habituel, joyeux et fraternel banquet des amis de Lutte ouvrière. Cette année, il a lieu en soirée, le samedi 11 mars prochain. Il faut maintenant vite réserver en achetant le billet d’entrée : 15 euros pour les adultes, 7 pour les enfants accompagnés jusqu’à 14 ans. Chèques à l’ordre de D. Mariette, 2 rue Rouquès, 95100 Argenteuil, ou en téléphonant au 06.99.49.98.64, ou en joignant par internet MDommarie@aol.com


 

"Sans domicile" : un capitalisme au coeur glacé


Une société au cœur froid

 
Qu'il fasse froid en hiver ne devrait surprendre personne. Pourtant, le 115, numéro d'urgence pour ceux qui sont à la rue, est saturé. Et avec le gel de ces derniers jours, il est plus débordé que jamais, sans avoir les moyens de faire face.
           Cet hiver encore, des milliers de travailleurs trop pauvres pour payer un loyer, des chômeurs, des SDF, parfois des familles avec enfants, vont donc continuer à dormir dehors.
Ce n'est pas le climat qui est en cause, mais cette société qui jette des travailleurs à la rue, sans s'inquiéter de la façon dont ils survivent.

Automobile, PSA, Opel,... Les marques passent, les ouvriers produisent


La classe ouvrière fabrique toutes les marques de voiture

 
A Sochaux, PSA va faire fabriquer sur ses chaines de montage un véhicule OPEL, la marque allemande de l’américain Général Motors.
Après la fabrication d’une voiture Citroën, cela a l’air de surprendre la presse locale qui pendant des décennies a accompagné le « Peugeotisme » le plus crasse, entretenu auprès des ouvriers par les dirigeants du groupe et son encadrement.
Il n’y a même pas si longtemps qu’il fallait rouler en Peugeot pour avoir le droit de se garer sur les parkings dans l’usine . Les âneries telles qu’être fier d’être « Un Peugeot et de fabriquer des Peugeot » est battu en brèche par Peugeot lui-même aujourd’hui.
Les patrons, pour qui seules leurs affaires comptent, abandonnent progressivement ce paternalisme suranné, une arme qu’ils ont usée pour obscurcir la conscience des travailleurs.
Cette conscience que, au-delà de la marque et du patron qui les exploite, les travailleurs produisent tout, contribue à l’émancipation de notre classe.