jeudi 29 décembre 2016

Argenteuil, AB-Habitat, Fabrique Solidaire : un noeud de questions


Toujours la même question : qu’est-ce qu’ils fabriquent ?

 
Les dirigeants d’AB-Habitat ont inventé la « Fabrique solidaire », une excroissance « sociale », « conviviale », voire « culturelle » du bailleur « historique » d’Argenteuil aujourd’hui coopérative HLM. Une association la gère sans que l’on sache comment tous les locataires peuvent y adhérer, et les liens entre celle-ci et AB-Habitat. Quant aux objectifs de cette Fabrique, ils sont peu clairs.
         Comme d’habitude, ce projet a été concocté en catimini, loin des locataires d’AB-Habitat. Il faut rappeler que si ce bailleur dit « social » a troqué son ancien statut pour celui de « coopérative », elle n’a de « coopérative » pour les locataires que le nom, puisqu’ils n’ont jusqu’à présents jamais été invités à prendre des « parts » de celle-ci et d’élire leurs représentants au CA de cette structure.
         Personne ne peut être contre organiser des fêtes et des activités en direction des jeunes ou des adultes, à condition qu’elles permettent effectivement d’améliorer la solidarité, le bien-être et la conscience collective des habitants des cités. Mais est-ce bien le cas dans cette affaire, d’autant plus qu’elle complique selon la CGT d’AB-Habitat le fonctionnement normal de la "coopérative".
Une partie très importante des moyens de cette « Fabrique solidaire » émarge au budget de la coopérative ABH. D’une part, cela ne doit pas se faire aux dépens de la présence des gardiens, d’aide gardiens, ou encore des travailleurs d’entretien dans les cités. D’autre part, s’il y a vraiment de l’argent à la coopérative, qu’elle diminue les loyers ! L’argent ainsi récupéré permettra aux locataires de choisir les activités de convivialité et de culture qu’ils souhaitent ou pas. En tout, cela devrait se discuter, et au grand jour.

Primaires de la gauche : un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2526 à paraître. En vente à la librairie Le Presse-papier d'Argenteuil


Primaire de la gauche : la guerre des bouffons

C’est donc reparti. À peine la primaire de la droite terminée arrive celle de la gauche. Ils seront finalement sept en piste, sélectionnés au travers d’une procédure assez opaque, à avoir été choisis pour un long sprint final, qui ne s’arrêtera que fin janvier.
Cinq des candidats ont été ministres de Hollande, et parmi eux Valls qui fut, lui, chef du gouvernement. Autant dire qu’il n’y a dans cet éventail aucun perdreau de l’année, ni de jeunes loups. Rien que des chevaux de retour, qu’on a pu voir à l’œuvre pour imposer des mesures toutes dirigées contre le monde du travail.
Autant ils ont tous été zélés dans la mise en place de cette politique, autant il leur faut maintenant – et ils n’ont que peu de temps pour le faire – se démarquer d’un passé récent. Peillon, Montebourg, Hamon ont à ce petit jeu une longueur d’avance, pour avoir été évincés de leur ministère il y a deux, trois ans ou plus. Cela leur a donné le temps, pensent-ils, de s’être fabriqué une virginité politique nouvelle. Valls, lui, ne dispose pas des mêmes délais. En effet, il y a quelques jours encore locataire de Matignon, sa signature figurait au bas des décrets d’applications de la loi travail. Mais, sans vergogne, il fait comme si ce n’était pas lui l’homme du 49-3 à répétition.
Ces politiciens, du haut de leurs ambitions, s’imaginent que les électeurs sont sans mémoire. Quel mépris !
Les voilà donc, désormais en compétition, à la recherche dérisoire de ce qui pourrait les différencier. Montebourg persévère dans ses cocoricos ridicules sur le produire français. Hamon a trouvé comme hochet le revenu universel d’existence et dit sur ses affiches qu’il veut faire battre le cœur de la France. Peillon, lui se proclame candidat de la jeunesse française, rien de moins ! Leur programme, disent-ils, ne sera présenté qu’en janvier.
On a beau savoir que les programmes électoraux, surtout à gauche, n’engagent en rien ceux qui les proposent – souvenons-nous de Hollande ! –, le fait même qu’ils s’affrontent sans savoir sur quoi montre le peu de consistance de leur petit pugilat politicien.
Et il faudrait remettre notre avenir entre les mains de ces gens-là ?

                                            Jean-Pierre VIAL (Lutte ouvrière n°2526)

 
Réunion publique de Lutte ouvrière
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
A Argenteuil
« gauche, droite, droite, gauche, et le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 

Le 11 mars prochain, à Argenteuil, Nathalie ARTHAUD, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, sera à Argenteuil et prendra la parole dans le cadre de notre fête locale Grande salle Jean Vilar

 

 

Ikea : une longue châine d'exploitation. "Prolétaires de tous les pays, unissons-nous"


Ikea : les capitalistes n’ont pas de frontières… nous non plus !

 
Pendant les fêtes, une quinzaine de syndicalistes européens ont dénoncé l’exploitation des routiers d’Europe de l’Est en distribuant des tracts devant l’enseigne Ikea de Metz. La direction d’Ikea, un des grands groupes mondiaux, s’est défendue en disant avoir le souci des chauffeurs qui alimentent ses magasins. Mon oeil !
Ikea se soucie aussi peu du sort des chauffeurs d’Europe de l’Est que des ouvriers chinois qui fabriquent ses meubles ou des employés ici qui les vendent.
Mais tout va bien pour la famille Kamprad, propriétaire d’Ikea, qui est la plus grosse fortune de Suisse estimée à 45 milliards de Francs suisses. Des capitalistes suédois à l'origine, vivant en Suisse - sans doute pour le bon air des alpages -, faisant fabriquer ses meubles en Chine, transportés par des chauffeurs surexploités d'Europe de l'Est... c'est ça le capitalisme aujourd'hui, international. 
Les travailleurs du monde entier ont les mêmes intérêts car nous avons les mêmes ennemis.
 
Une longue chaîne d'exploitation
 

mercredi 28 décembre 2016

Argenteuil Bezons : le député P. Doucet fait le buzz


« A vouloir jouer les kakous rêvant du haut des cimes, on s’expose »

 
Ce n’est certes pas un beau cadeau de noël que vient de recevoir le député PS d’Argenteuil-Bezons sous la forme de l’article du journal "Le Parisien" qui est revenu hier sur les plaintes déposées par son prédécesseur à son encontre. Elles concerneraient la passation de marchés publics et la réalité du travail produit au profit de la commune par des collaborateurs de P. Doucet payés par la Ville d’Argenteuil. En tout cas, si l’on en croit le quotidien, l’affaire serait prise au sérieux par les enquêteurs, et non des moindres.
         Nous connaissons l’ambition démesurée du député d’Argenteuil-Bezons qui l’a mené à devenir l’un des plus proches lieutenants de Valls, son maître en la matière. Cela l'a conduit à devenir dernièrement le porte-parole de ce dernier dans sa campagne pour obtenir l’investiture du PS lors des futures dites « primaires de la gauche » !
         A ce jeu-là on s’expose, d’autant alors que l’élection présidentielle approche, que les loups avancent leurs dents, et que tous les coups sont permis dans ce petit monde. Ce qui est notable dans cette affaire c’est qu’il a suffi de cet article arrivant à point nommé entre bûche et serpentins pour qu’il fasse le « buzz » et que l’information se diffuse comme pollen au printemps.
         Buzz que n’ont jamais fait les mesures anti-ouvrières que P Doucet, comme nous le rappelions hier, a prises avec d’autres depuis 2012, et défendu de bon cœur, et à très haute voix aux quatre coins des ondes, au nom de son ami Valls. (Voir notre article d'hier au soir, "articles plus anciens")

Argenteuil : cour des comptes, cour des contes, pas pour certains


« La fête au village » d’Argenteuil

 
Nous avons diffusé sur le présent blog il y trois jours des extraits de la synthèse du rapport de la cour régionale des comptes concernant la « gestion des ressources humaines » de la Ville d’Argenteuil. Deux commentaires s’imposent.
         Cet organisme constate que bien des situations favorables à la haute hiérarchie n’ont fait l’objet d’aucune délibération. Comme si dans les grandes communes, les réunions du conseil municipal servaient à autre chose qu’à un vague échange entre deux points de vue entre deux camps (mais certainement pas à un véritable débat) sur des points en majorité très subalternes, alors que des sujets essentiels ne sont pas évoqués. Belle découverte !
         Quant à la situation de cette haute hiérarchie et cabinet, recrutements, émoluments, avantages en nature, comme disait l’ancien maire « c’est la fête au village ». Pour eux, mais avec nos sous !

Argenteuil : tunique ou pas, pas de miracle en revanche pour la condition ouvrière


Bientôt, Argenteuil sur Lourdes ?

 
Le Parisien-95 a publié une brève portant sur le curé du cru. Non pas sur le fait qu’il mériterait de se faire tirer les cloches pour avoir sonné le tocsin dans la nuit du 24 au 25 décembre, mais pour son œuvre pie autour du grand tralala de cette année 2016 sur "la tunique".
         Les mécréants que nous sommes ont été particulièrement attirés par une information qui transpire non pas de cette tunique mais de l’article en question. Ce chef des catholiques locaux reçoit, dit-il, des missives lui « racontant des guérisons miraculeuses ». Bigre !
         Raconter, de la même famille que « conte ».
         D’ici à ce qu’on découvre une grotte miraculeuse sur Argenteuil…

Marine : Bugaled Breizh, du nouveau chez la grande muette ?


Bretagne
Le nez de la grande muette s'allonge

 
Un deuxième témoignage d’un sous-marinier confirme lui aussi que le sous-marin « Rubis » était présent sur la zone de naufrage du Bugaled Breizh le 15 janvier 2004.
Les avocats des victimes espèrent une réouverture de l’enquête judiciaire qui avait conclu à un non-lieu.
Il est vrai que, selon les termes de l’avocat de l’armateur, la marine française avait alors menti !
 
 

SNCF : contre le manque de cheminots et les suppressions de poste


SNCF Région Tours-Orléans
Pas de vacances pour les luttes !

A la SNCF, cette année 2016 ne se terminera pas dans le calme plat. Des préavis de grève ont été déposés pour le personnel en gare de Saint Pierre-des-Corps et Tours, ainsi que pour les contrôleurs de la région.
    Les agents à la vente de billets et ceux des quais se battent contre la dégradation de leurs conditions de travail suite à la fermeture quasi-totale des guichets de Saint Pierre-des-Corps et réclament du personnel supplémentaire pour l'accueil à quai des voyageurs.
    Parallèlement, des contrôleurs effectuent des débrayages pour dénoncer la suppression de leur présence à bord des trains sur certaines lignes de la région. Si cette mesure était appliquée, le conducteur se retrouverait seul en cas d’incident à bord ou sur la voie, ou de panne de matériel. En plus de la vérification des titres de transport, les contrôleurs ont en effet un rôle essentiel pour la sécurité, ce qui ne semble pas un souci pour la direction.
    Dans un cas comme dans l’autre, les cheminots luttent contre les mêmes attaques, à savoir les économies réalisées sur leur dos comme sur celui des voyageurs. Ils ont bien raison.
    On ne peut que leur souhaiter une bonne fin d'année de lutte et de solidarité pour faire remballer ces mesures de restrictions qui nous concernent tous !