lundi 19 décembre 2016

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 19.12.16.



Primaire du PS : les ex-ministres se bousculent pour servir les riches

 Comme pour la primaire de la droite, sept candidats se disputeront donc les suffrages à la primaire du PS. Bien malin qui pourrait dire ce qui les différencie sur le fond. Oh, comme les sept perroquets de la droite, ils nous expliquent qu’ils sont nouveaux ou qu’ils ont changé ! En réalité, tous ont soutenu Hollande en 2012 et la plupart d’entre eux ont été ses ministres. Tous sont d’accord pour gérer, de façon loyale, les affaires de la bourgeoisie.
Sur le fond, tous assument le bilan des années Hollande, à commencer par les 41 milliards d’euros offerts aux entreprises, avec le CICE et le pacte de responsabilité, que les smicards peuvent comparer aux neuf centimes d’euro d’augmentation horaire que le gouvernement vient de leur accorder ! Les candidats du PS peuvent faire des promesses, à la manière de Hollande et « mon adversaire, c’est la finance », personne ne les croira !
Valls, Montebourg ou Hamon savent que les élections de 2017 sont sans doute perdues, tant le PS s’est discrédité au pouvoir. L’enjeu pour eux est de se positionner dans les luttes d’influence au sein du PS, ou à l’extérieur, en vue d’échéances futures. Et chacun prétend rassembler l’électorat de gauche, mais derrière lui ! Comme ils sont identiques, chacun cherche une astuce pour se distinguer.
Montebourg nous explique qu’il relancerait l’économie et créerait 500 000 emplois. Mais quand il était ministre, il n’a pas empêché une seule fermeture d’usine ! Quant à la politique du « made in France » dans une économie mondialisée, c’est digne d’un conte de Noël pour petits enfants.
Hamon, lui, promet d’apporter dans sa hotte un revenu de base universel. Faute de vouloir prendre l’argent au grand capital, il supprimerait d’autres allocations pour financer ce nouveau gadget. Et puis, le problème n’est pas de donner une obole aux chômeurs, mais qu’il n’y ait pas de chômage !
Valls promet, sans rire, de supprimer l’article 49.3 de la Constitution. Quand il était chef du gouvernement, il l’utilisait sans vergogne pour faire passer des projets de loi dont même sa majorité ne voulait pas ! Tous ceux qui se sont mobilisés contre la loi travail apprécieront cette promesse de pacotille, qui résume l’hypocrisie de ce politicien.
À cette équipe de sept, on pourrait ajouter deux dissidents, Macron et Mélenchon. Ils se veulent différents mais viennent de la même écurie.
Mélenchon a été membre du PS pendant 30 ans. Il en fut un dirigeant, un sénateur et un ministre, avant de le quitter et de tenter d’occuper un créneau sur sa gauche, tout en assumant l’héritage de Mitterrand, ce grand serviteur de la bourgeoisie. En prétendant que tous nos problèmes viendraient de l’Europe voire de l’Allemagne, Mélenchon dédouane les capitalistes français. Son message se résume aussi à demander de voter pour lui pour que les choses changent, comme Hollande en 2012. 
Quant à Macron, ex-haut fonctionnaire et ex-ministre de Hollande, il a choisi la file de droite. Cet ancien banquier de Rothschild veut libéraliser l’économie, à la manière des VTC censés ringardiser les taxis. « Uber = esclavage moderne », dénoncent ces jours-ci les chauffeurs VTC, et ils ont bien raison.
 En cette période de chômage de masse, des dizaines de milliers d’entre eux ont tenté de gagner leur vie ainsi. Aujourd'hui, ils parviennent difficilement au smic en travaillant 70 heures par semaine, tout en enrichissant des multinationales comme Uber. Voilà pour les emplois créés sous Valls et Macron !
Le PS au pouvoir a imposé tant de reculs pour les salariés que la droite est aujourd'hui renforcée. Fillon promet un programme d’attaques en règle contre le monde du travail. Quant à Le Pen, elle fera au pouvoir comme les autres, servir la bourgeoisie en divisant les travailleurs selon leur origine ou leur nationalité. Le PS tente de remobiliser son électorat en criant au loup, mais la ficelle est usée.
Pour mettre un coup d’arrêt aux politiques procapitalistes menées à tour de rôle par le PS et par la droite, et qui le seraient, demain, par le FN, les travailleurs ne pourront pas faire l’économie de luttes massives, avec leurs armes de classe, les grèves et les manifestations.
Et dans l’immédiat, lors de l’élection présidentielle, ils doivent dire clairement leur rejet de ces politiciens de la gauche gouvernementale, de la droite et de l’extrême droite, qui tous veulent aider les capitalistes et les banquiers. Les travailleurs doivent faire connaître leurs exigences vitales. Ils pourront le faire avec le bulletin de vote pour Nathalie Arthaud, candidate pour faire entendre le camp des travailleurs.


                                                                                               Photos : Wikipedia

Argenteuil. Conseil municipal : foncier, Avec les municipalités c'est souvent noël ?



La transparence ne gagne pas du terrain


L’acquisition ou la vente de parcelles de terrain, de pavillons voire d’immeubles est un point récurrent des conseils municipaux.
         Avec ces transactions, les municipalités ont soit des projets, soit des idées derrière la tête. Pour l’essentiel, sur ce sujet comme sur d’autres, l’information des habitants, et leur avis, ne comptent pas.
         Mais, en écoutant ce qui se dit lors de ces conseils, en tendant l’oreille, certaines choses très intéressantes, même si elles font mal, peuvent parvenir au grand public qui s’intéresse à la chose.

1. P. Doucet a toujours aimé jouer au père noël

         Ainsi était-il question lors du dernier conseil de la vente d’un pavillon mitoyen de l'ex-école Notre-Dame, propriété de la Ville, rue de la grande voie. Pour l’ex-adjointe à l’urbanisme de la municipalité précédente, cette vente dévalorise le terrain.
         Il lui a été répondu que les projets envisagés sur le terrain de l'ex-école ne se sont pas concrétisés ni même amorcés, et que le désamiantage, la dépollution, la décontraction, de l'ex-école, coûtera cher.
         Tiens-tiens, « le désamiantage, la dépollution, la décontraction, de l'ex-école, coûtera cher ». Et ce n’est pas le diocèse qui a bénéficié sous l’ancienne municipalité de l’échange du terrain primitif de cette école avec celui de l’ex-tir à l’arc qui va le faire ? Ce sont les habitants qui vont payer l’addition ?
         Comme disait régulièrement l’ancien maire sur différents sujets : « C’est la fête au village ! ». Oui, pour les catholiques du diocèse et de l’enseignement privé, ce fut un de leur plus beau noël.

La transparence ne gagne pas du terrain

2. Ville des asperges, mais surtout de la bonne poire ?
        

A l’occasion de la cession d’un immeuble,  41 rue Paul-Vaillant Couturier, en vue de l’installation d’une jardinerie, on apprend en « passant » qu'il est vendu 460000 €, mais qu'il avait été acheté plus d'1 M€ en 2013, « à l'amiable », par l'ancienne municipalité !
         De la même façon, du côté de « l’entrée de Ville » si chère, selon leurs dires, aux aménageurs de la municipalité (voir "affaire Jean Vilar"), un terrain important, près du rond-point « Volembert » , 134-148 boulevard Jean Allemane, est vendu à « prix cassés » pour la construction, si l’on a bien compris, d’un… « fast food » ! Prix cadeau de noël : 68 €/m2 !
         Aux dernières nouvelles, il s’agirait d’un « Burger King ». King, comme l’argent-roi ! Of course !
           En tout, cela est déjà dur à digérer !

Argenteuil : conseil municipal et vie des quartiers, quand il est question d'amour



Avec les habitants, c’est pas l’amour du tout

Lors du conseil municipal, l’ex-adjointe au maire dans la municipalité précédente, C. Colin, a eu un commentaire étonnant sur la question de la cession de la rue Yves Farges, sise dans la cité Joliot-Curie, du patrimoine d’AB-Habitat à celui de la Ville. Ce transfert permettra, selon elle, que la police municipale puisse y intervenir pour y… mettre des contraventions ! Les locataires apprécieront cette délicatesse genre père-fouettard ou maman-la-morale !
         Les habitants auraient tellement préféré qu’elle rappelle qu’elle et son chef de la municipalité précédente n’ont jamais sollicité les habitants sur l’aménagement de la voie envisagée, et sur les désagréments que les travaux actuels entraînaient pour les habitants.
         Et même sur ce transfert, le point de vue des habitants a-t-il été sollicité par les uns et pas les autres, chez ABH comme de la part de la municipalité ?
         Aux habitants, aux hommes et aux femmes, en tout cas, cette ex-adjointe préfère sans doute les papillons.



Là, c’est vraiment l’amour vache

Mais à quel jeu jouent Mario et Pipo ? Quelques jours à peine après s’être fait des mamours au début du spectacle dans la salle de l’auditorium,  voilà que Pipo sort à nouveau un tract incendiaire à l’encontre de Mario, avec cette question pas des plus amène il faut bien le reconnaître : « Mario a gaspillé 28 millions de notre argent qu’en a-t-il fait ? ». C’est clair et net, en plein dans la figure.
         Bon si cela est vrai, il est vraiment méchant Pipo.
         Bien sûr ce n’est qu’un sketch entre le clown blanc et l’auguste !

D'habitude, c'est plutôt du pipeau qu'ils jouent

Nathalie Arthaud, le camp des travailleurs, donner la possibilité que les intérêts et la conscience des travailleurs puissent s'exprimer dans les élections. Nathalie Arthaud sur une radio du Loiret

dimanche 18 décembre 2016

Argenteuil, conseil municipal, éléments et commentaires (suite). Et à suivre.

Nous allons reprendre à partir d’aujourd’hui nos commentaires sur le dernier conseil municipal d’Argenteuil de mardi dernier. D’abord quelques éléments sur « l’ambiance » et une remarque pour sourire un peu en ces temps de fêtes.


« Mots » du maire, toujours très délicat

1. Un échange vif a lieu entre la municipalité et F. Bénédic (PS) :
G. Mothron : « Il y a-t-il un vétérinaire dans la salle ? » !
2. A propos de l’annulation de la brocante de Joliot-Curie en septembre dernier, sous prétexte d’état d’urgence et de sécurité. Alors qu’un autre conseiller municipal PS conteste avec raison cette annulation :
G. Mothron, toujours aussi à l’aise dans l’aménité et l’argumentation : « Honte à vous !... »
 

Et un moment de franche rigolade lorsque le conseiller-municipal-député file à l’anglaise en toute discrétion. Une agitation, presqu’un émoi, s’ensuit. Mais où est-il passé ? « A l'Assemblée » selon une de ses collègues. « A la Maison de la Chimie avec M. Valls » selon le maire… Réponse dans le prochain numéro de ce blog.

J’étais présent, mais j’utilise pour ce compte-rendu partiel, celui plus complet de F. Lefebvre-Naré. Qu’il en soit une nouvelle fois remercié :
        

L’ombre de 1917

Le texte d’une délibération évoquait le siège d’une association au « 82 bd du Général Lénine » !
         Cela fait tout de même une douzaine d’années que, sous le règne du maire Georges 1er, un certain nombre de noms de voies liées soit à feu l’URSS soit à l’histoire du PCF ont été débaptisées à Argenteuil, dont l’avenue Lénine devenue depuis lors l’avenue du Gl Leclerc. Lénine qui comme chacun sait (apparemment non !) n’était pas « Général », à moins de lui attribuer le sens initial de ce mot !
         A l’occasion du centième anniversaire de la Révolution russe, ces messieurs comptent-ils rétablir le nom d’origine de la voie ?