vendredi 16 décembre 2016

Valls, le 49-3, Argenteuil : la conscience c'est se souvenir



Quand le mot « turpitude » n’est pas assez fort

En campagne, le primarien Valls vient de déclarer qu’il était pour la suppression du 49-3 ! Lui le spécialiste du 49-3 pendant ses deux ans et demi au gouvernement dont son départ ne date que de quelques jours ! Lui, le petit monsieur 49-3 de la loi travail contre les travailleurs !
         Il nous oblige à la vulgarité. Comptant sur l’amnésie précoce qui ronge la conscience des oublieux,  il prend simplement les gens pour des c…
         Enfer et damnation. Mais c’est aussi avec un tel mépris que l’on prépare les révolutions.

Puisqu’il est question de mémoire, la nôtre. Un article extrait du numéro de cette semaine de notre hebdomadaire Lutte ouvrière

Argenteuil : le souvenir d’un tour de Valls

À l’âge où des jeunes peuvent envisager avoir un idéal utile à l’humanité, d’autres rêvent déjà à la notabilité, aux honneurs, à la carrière. Le jeune Manuel Valls fut de ceux-là. Il ne fut ni le premier ni le dernier à choisir très tôt ce chemin, mais le fit dans les pas d’un mentor, Michel Rocard, espérant bénéficier de ses réseaux d’influence.
Vers la fin des années 1980, à 26 ans, Valls s’imposa au Parti socialiste d’Argenteuil, et fut élu conseiller aux élections municipales de 1989. Il allait le rester jusqu’en 2001, après que son attitude dans ce conseil eut été, cette année-là, un des éléments qui firent perdre la municipalité au PCF, au profit de la droite.
Durant son passage à Argenteuil, Valls n’eut de cesse de mener la vie dure à son allié du PCF local et aux maires d’alors, Robert Montdargent puis Roger Ouvrard. Il rêvait d’écarter ce parti qui dirigeait la commune depuis 1935, en pariant sur les réflexes anticommunistes d’électeurs du centre et de la droite locale. Le point d’orgue de cette croisade eut lieu en 1997, lors des élections législatives où il s’opposa au secrétaire général du PCF d’alors, Robert Hue. L’axe de sa campagne était : « Trop de social tue le social » ! Valls fut battu à plate couture, n’obtenant au premier tour que 17 % des voix contre plus du double à Hue.
Ses réseaux permirent cependant à Valls d’oublier ses déboires et de quitter Argenteuil pour des cieux électoraux plus cléments, dans la banlieue sud, où son parachute le fit atterrir à Évry. Chacun connaît la suite.
Exit donc Argenteuil. Les militants de Lutte ouvrière d’Argenteuil se souviennent encore comment, après la proclamation des résultats au soir d’un premier tour, Valls tournicotait humblement autour d’eux pour réclamer que Lutte ouvrière appelle à voter au second tour pour un candidat ou une liste qui avait ses faveurs, bien sûr sans résultat pour lui. Ils se souviennent également qu’il était prêt à toutes les démagogies. Ainsi lorsque les locataires d’une cité, la cité Joliot-Curie, refusaient une augmentation des loyers initiée par leur bailleur dirigé par le PCF, Valls était prêt, sans souci, à prendre la tête de leur manifestation !
Les Argenteuillais se souviennent de lui comme d’un jeune arriviste hautain, à l’ambition démesurée.
                                      
                                 Dominique Mariette (Lutte ouvrière n°2524)

Nos permanences :

-ce soir de 17 heures 15 à 18 heures 15, « carrefour Babou » ;
-demain matin samedi de 10 heures 30 à 11 heures 30 centre commercial Joliot-Curie ;
-dimanche matin, de 10 heures 30 à midi, entrée Jean Vilar du marché Héloïse.
Puis nos permanences ne reprendront que le vendredi 6 janvier 2017

jeudi 15 décembre 2016

ATSEMS si nécessaires, ATSEMS en sous-nombre, ATSEMS en colère



« Il était un beau métier
Pirouette, cacahouète
Mais il était si mal payé
Et par les maires méprisés (bis) »


Dans un certain nombre de villes du pays, des travailleurs territoriaux « Atsems » et autres ont répondu à l’appel à se rassembler émanant d’un collectif « Atsem de France » et d’organisations syndicales.
         Le rassemblement de Paris a certes été très minoritaire puisqu’il n’a rassemblé que 150 travailleuses. Mais celles-ci ont montré qu’elles étaient très motivées et en colère.
         Alors qu’une délégation de représentants syndicaux à laquelle s’était jointe une représentante du collectif (qui a fait l’essentiel du travail de mobilisation préparatoire) était reçue au ministère de la fonction publique rue de Lille, les participants au rassemblement se sont dit que cette délégation ne devait pas être laissée seule, et qu’il fallait la rejoindre. Arrivés au ministère, ils se sont même dits qu’ils étaient attendus de tout cœur, puisque la porte cochère était restée ouverte. Déception, elle s’est bien vite refermée, ils n’étaient pas les bienvenus !
         Rue de Lille, alors qu’ils se faisaient entendre, ils ont pu voir également le ballet des grosses cylindrées de fonction des députés dont la "maison" est toute proche. S’il n’y a pas d’argent pour les fonctionnaires comme pour les autres travailleurs, cela fait plaisir de constater qu’il y en a en réserve du côté des serviteurs de l’Etat (et surtout du patronat) !
         Comme chacun pouvait s’y attendre, la délégation n’avait rien à rapporter ni sur la situation des Atsems ni sur la reconnaissance dont elles méritent, comme les autres travailleurs.
         Pour qu’il en aille autrement, il faudra se retrouver bien plus nombreux, et élargir les revendications catégorielles des ATSEMS à celles de tous les travailleurs de la fonction publique territoriale.
         En tout cas, la colère est là. A eux de faire monter la mayonnaise !




Argenteuil, Education, la Région prive le lycée Daubié de 17 000 euros



Une attaque de V. Pécresse contre un lycée de banlieue

La Région Ile de France en charge de la gestion des lycées a décidé d’allouer 17 000 euros de subventions en moins au lycée Julie Victoire Daubié d’Argenteuil pour 2017. Le prétexte avancé est que, sur la base de statistiques sur des années antérieures, ce lycée a vu une chute de ses élèves « boursiers ». Sauf que si cela était peut-être vrai l’année scolaire passée, cela ne l’est plus cette année 2016-2017 en cours où ce nombre a remonté.
         C’est tout de même fort de café. Statistiques ou pas, dans tous les cas, pour pouvoir continuer à fonctionner correctement, ce lycée a besoin de ces 17  000 euros, un point c’est tout.
         Devant cette situation, le conseil d’administration de Daubié s’est trouvé devant le dilemme suivant : soit faire comme si de rien n’était et permettre que le lycée continue à fonctionner financièrement normalement, soit marquer sa réprobation en votant contre le budget, mais en entraînant ipso facto toute opération financière pendant deux mois, ce qu’il a choisi de faire. Voilà en tout cas, une illustration de l’aspect pervers du fonctionnement de ce genre d’institution soit disant démocratique !
         En tout cas, le lycée Daubié doit récupérer ses 17 000 euros.