lundi 14 novembre 2016

Argenteuil : l'école maternelle en danger



les guerres ! A bas toutes les armées ! ».

Un incident extrêmement révélateur

Mardi dernier, un enfant de l’école maternelle Prévert dans le centre-ville d’Argenteuil, est sorti seul, et s’est retrouvé à une bonne distance de l’école, déjouant la vigilance de tous.
         Mais ce fait n’est ni anecdotique ni un fait divers. Il est seulement révélateur des difficultés de l’école maternelle, sur Argenteuil en particulier, comme nous ne cessons pas de l’illustrer mois après mois.
         Il est révélateur d’effectifs pléthoriques. Il illustre les difficultés d’une configuration de l’entrée sur rue de cette école, et de l’entrée elle-même de l’école, trop exigüe.
         Le préfet du Val d’Oise a imposé que les parents ne puissent plus entrer dans les écoles maternelles pour aller chercher directement les enfants dans les classes. Cette mesure a tout compliqué.
         Le gamin qui s’est retrouvé seul dans la rue doit bénéficier du soutien d’une auxiliaire de vie scolaire depuis… septembre. Il l’attend toujours !
         Le maire d’Argenteuil dit qu’il n’y est pour rien mais indique toute de même en passant que les quatre ATSEMS prévues pour les six classes de cette école étaient présentes ce jour-là. Et s’il y en avait six, une pour chacune des classes, cela ne faciliterait pas le contrôle des moments de sortie ?
         Ce n’est pas la première fois ces dernières années que ce genre d’incident se produit sur les écoles maternelles de la Ville. En particulier dans des écoles qui cumulent les difficultés.
         Leurs causes que nous venons d’évoquer en creux doivent être supprimées, un point c’est tout, et maintenant !

Cf. l’article du Parisien-95 du 10.11 de Marjorie Lenhardt :
http://www.leparisien.fr/espace-premium/val-d-oise-95/un-enfant-de-3-ans-handicape-sort-seul-de-son-ecole-10-11-2016-6310266.php

La campagne de Nathalie ARTHAUD et de Lutte ouvrière : faire entendre les intérêts de classe du monde du travail. Un article de notre hebdomadaire de cette semaine.



Campagne de Lutte ouvrière : pour que les travailleurs expriment leurs intérêts

Le défilé des candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle continue. Après le mauvais casting des postulants de droite, entraînés dans la surenchère réactionnaire pour séduire leur camp, le mardi 8 novembre les partisans de Macron, « l’ami des patrons », faisaient savoir que celui-ci annoncerait début décembre sa candidature. Et le même jour à La Rochelle, Hollande et Mélenchon se croisaient aux « assises de l’économie de la mer ».
Au « million de femmes et d’hommes » directement concernés par les activités qui s’y rapportent, Hollande a parlé d’accroître l’activité des ports, de la pêche, des chantiers de l’Atlantique promettant « d’accompagner leur développement et leur actionnariat ». Cependant Mélenchon critiquait « l’absence de conscience de l’intérêt national » de Hollande, dont le plus grand crime serait « d’avoir donné son feu vert à la vente d’Adwen, la filiale d’Areva dans l’éolien offshore, à l’allemand Siemens et l’espagnol Gamesa. Deux fleurons technologiques français… ». Mais où sont dans l’affaire les intérêts des travailleurs, de ceux qui par leur travail assurent la richesse de leurs patrons respectifs, qu’ils soient français, coréens, allemands ou espagnols ?
Cet épisode de La Rochelle est révélateur du terrain sur lequel se placent les candidats des partis institutionnels, de l’extrême droite à ceux qui se disent à la gauche de la gauche : ils concourent à être les meilleurs représentants de « l’industrie française », accréditant l’idée que les travailleurs pourraient avoir les mêmes intérêts que les patrons, tous embarqués dans la même « économie nationale ».
Non, les exploités, salariés, chômeurs, jeunes ou retraités n’ont jamais rien eu à attendre de la bonne fortune des patrons et des actionnaires. La défense de « l’intérêt national », « de la France », toutes classes confondues ne peut être que la défense des plus riches. Dans la crise, dans la compétition que se livrent les grands groupes capitalistes, les profits se construisent et se garantissent d’abord sur la peau de leurs travailleurs respectifs et sur le pillage des fonds publics, que la population paye par tous les bouts. Les travailleurs ne peuvent mettre le holà à cette spirale infernale qu’en prenant conscience de leurs intérêts propres, à l’opposé de ceux de leurs exploiteurs, et en menant le combat pour leur faire payer la garantie de la vie du monde du travail.
Dans les élections qui viennent, il faut que se fasse entendre une autre voix, exprimant les intérêts de celles et de ceux qui sont à la base de la création de toutes les richesses, la classe des travailleurs. C’est le sens et le but de la candidature de Nathalie Arthaud, au nom de Lutte ouvrière : faire entendre le camp des travailleurs.
Chaque voix qui se portera sur cette candidature affirmera qu’il existe des femmes et des hommes qui n’ont pas renoncé à la défense des intérêts de leur classe, qui sont fiers d’être des travailleurs conscients. Elle exprimera l’idée que la force collective de la classe ouvrière est la seule à pouvoir s’opposer à la guerre que lui mènent les capitalistes et aux reculs que leur domination sur l’économie impose à toute la société.

                                   Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2519)

Armistice du 11 novembre 1918 : guerre à la guerre !



Face aux brigands impérialistes…

Galonnés et politiciens ont  commémoré il y a trois jours, le 11 novembre, la fin de la Première Guerre mondiale. Cette boucherie effroyable fut l'aboutissement des rivalités entre les grandes puissances impérialistes. Pour entraîner des millions d'ouvriers et de paysans à s'entre-tuer, chaque camp avait chauffé à blanc les opinions publiques aux flammes du chauvinisme.
         Mais, avant même la fin de cette barbarie, cette guerre accoucha de la révolution russe qui mit à bas la dictature tsariste suivie d'une vague révolutionnaire qui déferla sur l'Europe. Au chauvinisme et aux traités secrets pour le partage du monde, les masses en révolte opposaient les intérêts communs des opprimés par-delà les frontières.
Renouer avec cet internationalisme face aux nationalismes de tous poils qui fleurissent, c'est un combat urgent !


Un internationalisme toujours vivant. Aujourd’hui comme hier : A bas la guerre !

Le 11 novembre, 120 choristes de quatorze chorales révolutionnaires venues de 5 pays différents ont chanté au pied du « monument de la Victoire » de Verdun.
         Ils ont exprimé leur colère contre les sentiments patriotiques exaltés lors des commémorations autour de la bataille de Verdun, et contre tous les nationalismes. Avant de reprendre l'Internationale avec le public venu nombreux, ils ont rappelé leurs convictions « A bas la guerre ! A bas toutes les guerres ! A bas toutes les armées ! ».