mercredi 4 novembre 2015

Conseil départemental du Val d'Oise : dépenses inadmissibles



Un geste, rien qu’un geste « gratuit » ?

Avant-hier, le Conseil départemental a offert une double page de publicité au supplément du 95 du journal Le Parisien. Si nous ne nous trompons pas, cela se renouvèle lors de chaque parution du magazine du Val d’Oise qui, distribué partout, n’a pourtant pas spécialement besoin d’un coup de pouce publicitaire. Cela dit, à la veille des élections régionales et non loin des fêtes, c’est un geste qui doit encore faire chaud au cœur des propriétaires du journal. De quoi stimuler leurs élans de sympathie à l’égard des donateurs.
         Car bien évidemment, cela coûte, et au moment-même où les dirigeants de ce Conseil départemental n’ont que le mot « économie » à la bouche, cela est tout de même surprenant. Au moment-même où les familles des collégiens doivent subir des augmentations effarante des frais de restauration, cette largesse est insupportable.
         Quand Le Parisien va se retrouver complètement dans les mains de LVMH, le Conseil départemental va continuer ce genre d’opérations qui, on  n’en doute pas, n’ont bien sûr rien à voir avec des cadeaux intéressés ?

mardi 3 novembre 2015

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 2 novembre 2015



Élections régionales : le gouvernement craint  une  gifle ? Il la mérite !

Le gouvernement a annulé les impôts locaux pour les retraités modestes qui en étaient exonérés jusque-là. À entendre certains, ce geste serait presque la preuve qu’il est de gauche !
         Mais si l’on en croit les explications du gouvernement – il aurait « oublié » cette année de neutraliser l’effet de la suppression de la demi-part des veufs sur le calcul du revenu fiscal de référence décidée en 2008 sous Sarkozy –, c’est plutôt la preuve de sa nullité ! Car, à un mois des élections régionales et pour un gouvernement qui s’est engagé à une « pause fiscale », cela ne pouvait pas plus mal tomber.
         Cette affaire est surtout révélatrice de la continuité politique entre la gauche et la droite. Car Hollande aurait pu annuler purement et simplement l’ignominie de Fillon. Non seulement il ne l’a pas fait, mais il en a même rajouté une couche en fiscalisant la majoration pour les couples ayant élevé trois enfants.
         Quant à cette décision électoraliste, elle n’annule même pas toutes les conséquences de la réforme Sarkozy. En effet, si le gouvernement promet d’exonérer ceux qui sont nouvellement imposables, il ne parle pas des 650 000 autres dont les taxes ont augmenté. Ces retraités ont vu aussi augmenter leur CSG, de 500 euros en moyenne, et surtout ils ont perdu toute une série d’aides sociales, toutes choses que le gouvernement ne compte pas réparer 
         Hollande a entériné et aggravé toutes les mesures anti-ouvrières de Sarkozy, que ce soit sur les impôts, les retraites, le temps de travail ou les droits ouvriers.
         Et on l’a vu avec Air France, ils ont tous condamné le coup de colère des salariés. Cela a été « gauche-droite-FN même combat » contre les travailleurs. Même aujourd’hui, alors qu’Air France a annoncé avoir réalisé 500 millions de bénéfices nets au troisième trimestre, le gouvernement intervient-il pour refuser le plan de licenciements ? Non, il continue de soutenir la direction et ses mensonges sur les difficultés de la compagnie !
         Et que dire du dernier accord sur les retraites complémentaires qui acte de fait le départ à la retraite pleine à 63 ans ? Le gouvernement ose faire passer ce recul pour « une liberté ». « Chacun aura le choix », prétend-il. Ceux qui veulent travailler plus longtemps pour toucher une retraite entière le pourront, et ceux qui voudront partir à 62 ans aussi.
         Comme si cela pouvait être des choix pour les salariés ! Comme si les travailleurs n'étaient pas acculés à travailler toujours et encore pour pouvoir boucler les fins de mois ! Comme s'ils n'étaient pas soumis aux pressions patronales et usés par le travail !
         Hollande, Sarkozy et Valls se retrouvent dans le même cynisme, la même arrogance et le même mépris de classe. Alors, oui, les classes populaires ont bien des raisons de se détourner du Parti socialiste !
         Les élections régionales auront lieu les 6 et 13 décembre. Le PS fait mine de s’inquiéter que cet écœurement fasse le lit de l’abstention et du Front national, mais il est le premier responsable de ce que nombre de travailleurs se sentent perdus et déboussolés. Les électeurs des classes populaires ont fondé leurs espoirs tantôt sur la droite, tantôt sur la gauche pour se rendre compte que c’était « bonnet blanc et blanc bonnet ». Aujourd’hui il en est qui se raccrochent à une nouvelle tromperie, celle du Front national.
         Car croire que le FN changera quoi que ce soit pour les classes populaires est une nouvelle forme d’illusion en pire. C’est une illusion qui détourne les travailleurs du combat qu’ils ont à mener contre le grand patronat. C’est une illusion d’autant plus dangereuse pour les travailleurs qu’elle porte le poison de la division entre les exploités.
         Combattre l’influence des Le Pen dans les milieux populaires et combattre la politique anti-ouvrière du gouvernement ne doivent faire qu’un.
         C'est en dénonçant la politique de Hollande et l'usurpation qu’il fait du mot « socialiste », c’est en défendant une politique de classe que les travailleurs retrouveront des perspectives. Il faut que tous ceux qui se sont reconnus dans la colère des salariés d’Air France puissent l’exprimer. Il faut que tous ceux qui veulent montrer qu’il existe une opposition ouvrière au gouvernement puissent le faire.
        Ce sera le sens des listes que Lutte ouvrière présentera dans ces élections régionales. Le vote pour les listes « Lutte ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs » sera sans ambiguïté. Ce sera un vote de classe qui affirmera la nécessité pour les travailleurs de se battre pour leur peau contre le patronat et tous les partis à ses ordres.

Snecma-Safran, TFN : c'est du propre !



La réponse des travailleurs à un coup de chiffon sur l’emploi

A l’usine Snecma-Safran de Gennevilliers, de l’autre côté de la Seine, une nouvelle entreprise, TFN, vient de prendre les rênes du nettoyage. Elle investissait les lieux hier. Les bleus de travail étaient remis aux nettoyeurs par pas moins de 13 responsables.
         Avec ce nombre, tous les travailleurs ont pu penser qu’ils allaient donner un coup de main au personnel de nettoyage pour la propreté de l’usine.
         Non ! Ils sont juste repartis en annonçant qu’ils avaient supprimé 6 contrats de travailleurs en CDD.
         Cela a mis sérieusement en colère le personnel restant.
         Depuis ce moment-là, il y a grève parmi les travailleurs de TFN à l’usine Snecma-Safran de Gennevilliers.