dimanche 18 octobre 2015

RATP : une grève très réussie qui en appelle d'autres



Une grève massive qui fait chaud au coeur

Jeudi 15 octobre, une grève des conducteurs de bus a quasiment bloqué un des dépôts de la RATP du sud de Paris, celui de Thiais. Sur 430 agents en service, 400 étaient grévistes.  Sur plusieurs lignes il n’y avait aucun bus, et sur d’autres, il n’y en avait pratiquement pas.
         Le succès de cette grève est le reflet d’un ras-le-bol général face à la détérioration des conditions de travail des agents et qui compliquent également les conditions du transport pour les voyageurs.
         Plus généralement c’est bien sûr la politique de la RATP qui était dénoncée avec les salaires bloqués, son discours à la compétitivité avec l’arrivée de la concurrence, alors que la Régie fait des bénéfices toujours à la hausse (290 millions en 2014).
Trop c’est trop. Les conducteurs étaient nombreux, dès 3h30 au piquet de grève à l’entrée du dépôt. Entre les banderoles et drapeaux déployés les grévistes "accompagnaient" les rares bus qui sortaient. A l’assemblée générale, l’ambiance était survoltée, les grévistes étaient heureux de se retrouver et de discuter. Plusieurs grévistes portaient des chemises déchirées en solidarité avec les travailleurs d’Air France.
La directrice du dépôt venue essayer de faire bonne figure n’a pas été déçue.
         Après cette journée tout le monde était bien convaincu qu’il ne faudra pas en rester là pour obtenir satisfaction. D’ores et déjà, l’idée de remettre ça, cette fois dans tous les dépôts de bus, est dans les esprits. 


Transports à Argenteuil : pour les uns... et pour les autres. Brève d'hier comparée à une autre du 5 septembre dernier.



Pour une toute petite fraction de la population...

Des euros très libs pour M. Bolloré

On ne peut pas encore s’abonner sur place, mais une seconde station Autolib a été inaugurée hier par les deux édiles et grands amis d’Argenteuil que l’on sait, P. Doucet et G. Mothron, pour la bagatelle de 505 000 euros nous dit-on.
         Et pourquoi d’abord faut-il que les contribuables d’Argenteuil-Bezons subventionnent de cette façon l’affaire bien privée de Bolloré and co ? Car c’est bien d’une subvention publique indirecte dont il s’agit. Et pour quel usage ? Pour quel public ? Certainement pas pour les plus modestes, pour les travailleurs, pour les anciens, non.
         M. Doucet et M. Mothron flambent de conserve, mais si loin de l’intérêts pour les transports de l’énorme majorité de la population.



Une famille heureuse, Papy, le fiston, et le petit dernier Xavier ! A la porte !

...Pour les plus fragiles

Une mesure inacceptable qui doit être annulée

 Le transport accompagné est un dispositif de transport à la demande géré par le Comité Communal d’Action Sociale (CCAS), une structure para-municipale, qui « permet aux personnes âgées de plus de 60 ans ayant des problèmes de mobilité et aux personnes handicapées de se déplacer dans la ville d’Argenteuil pour se rendre chez le médecin, faire des courses, aller chez le coiffeur, se rendre à une activité des clubs séniors… Un véhicule aménagé permet le transport des personnes handicapées en fauteuil ». Ce "service" est une très bonne chose.
         Jusqu’à présent le tarif aller était de 1 euro et celui de l’aller-retour de 2  euros.
         Depuis le 1er septembre, de nouveaux tarifs sont entrés en application pour ce service et un tarif-quotient familial a été mis en place. Pour les revenus jusqu’à 800 euros et les activités proposées par le CCAS (restauration, animations…) : 2 euros un trajet, 4 pour l'aller-retour. Pour les ressources entre 800 et 1600 euros : 3 euros le trajet. Pour les ressources supérieures : 4 euros. Pour un aller-retour, la dépense est donc dorénavant de 4 euros au lieu de 2, ou de 6 euros au lieu de 2, ou encore de 8 euros au lieu de 2 !
         Il y a d’abord le symbole que représente cette modification et ces hausses vertigineuses, alors que nombre de départements proposent des déplacements de dizaines et de dizaines de kilomètres pour tous pour le tarif d’1 euro !

         Et il y a le surcoût en lui-même que représente cette énorme augmentation pour des personnes aux revenus modestes et fragilisés.

         Le CCAS, c’est-à-dire la municipalité doivent annuler de toute urgence cette décision. (Brève du 5 septembre dernier)

samedi 17 octobre 2015

Autolib à Argenteuil : quand P. Doucet et G. Mothron dansent de conserve


Des euros très libs pour M. Bolloré

On ne peut pas encore s’abonner sur place, mais une seconde station Autolib a été inaugurée hier par les deux édiles et grands amis d’Argenteuil que l’on sait, P. Doucet et G. Mothron, pour la bagatelle de 505 000 euros nous dit-on.

         Et pourquoi d’abord faut-il que les contribuables d’Argenteuil-Bezons subventionnent de cette façon l’affaire bien privée de Bolloré and co ? Car c’est bien d’une subvention publique indirecte dont il s’agit. Et pour quel usage ? Pour quel public ? Certainement pas pour les plus modestes, pour les travailleurs, pour les anciens, non.

         M. Doucet et M. Mothron flambent de conserve, mais si loin de l’intérêts pour les transports de l’énorme majorité de la population.
Une famille heureuse, Papy, le fiston, et le petit dernier Xavier ! A la porte !

Métropole du Grand Paris, Opérations d'intérêt national... encore plus loin des habitants



Argenteuil OINt (bénie) du seigneur Valls ? !

A l'issue d’une réunion interministérielle sur la construction du Grand Paris, Valls a annoncé avant-hier la création de six "opérations d'intérêt national" (OIN) en région parisienne qui permettraient de mêler logement, activités économiques et équipements publics nous disent-ils. Cela se ferait avec les élus des communes concernées… ou pas.
         Un de ces projets concerne Argenteuil.
         Et c’est bien la première fois que ce genre de projet sort du chapeau.
         Qu’effectivement la superficie de la plus grande commune du Grand Paris puisse intéresser les bétonneurs et les spéculateurs, c’est évident. Il y a sans doute de la place pour y construire quelques milliers de logements, sans parler de la plaine toujours cultivée qui est encore un espace protégé (Est-elle dans le collimateur ?). Mais y créer les activités économiques et les équipements correspondants, c’est une autre affaire.
         Il en est un sur le haut des Côteaux qui doit bouillir et se maudire : « Mais qu’ai-je fait en jouant les apprentis sorciers par mon adhésion, certes sur un coup de tête et par vengeance à l'encontre du Méchant, coup de tête qui m’a fait décider de dissoudre l’Agglomération Argenteuil-Bezons et d'adhérer au Grand Paris ! Oh misère ! »