Une grève massive qui fait chaud au
coeur
Jeudi 15 octobre, une grève des
conducteurs de bus a quasiment bloqué un des dépôts de la RATP du sud de Paris,
celui de Thiais. Sur 430 agents en service, 400 étaient grévistes. Sur plusieurs lignes il n’y avait aucun bus,
et sur d’autres, il n’y en avait pratiquement pas.
Le
succès de cette grève est le reflet d’un ras-le-bol général face à la
détérioration des conditions de travail des agents et qui compliquent également
les conditions du transport pour les voyageurs.
Plus
généralement c’est bien sûr la politique de la RATP qui était dénoncée avec les
salaires bloqués, son discours à la compétitivité avec l’arrivée de la concurrence,
alors que la Régie fait des bénéfices toujours à la hausse (290 millions en
2014).
Trop
c’est trop. Les conducteurs étaient nombreux, dès 3h30 au piquet de grève à
l’entrée du dépôt. Entre les banderoles et drapeaux déployés les grévistes
"accompagnaient" les rares bus qui sortaient. A l’assemblée générale,
l’ambiance était survoltée, les grévistes étaient heureux de se retrouver et de
discuter. Plusieurs grévistes portaient des chemises déchirées en solidarité
avec les travailleurs d’Air France.
La
directrice du dépôt venue essayer de faire bonne figure n’a pas été déçue.
Après
cette journée tout le monde était bien convaincu qu’il ne faudra pas en rester
là pour obtenir satisfaction. D’ores et déjà, l’idée de remettre ça, cette fois
dans tous les dépôts de bus, est dans les esprits.