lundi 12 octobre 2015

Air France :travailleurs en garde à vue : un communiqué de Nathalie Arthaud



Salariés d’Air France en garde à vue : la police et la justice au service de la hargne patronale

Après la hargne patronale, les aboiements serviles du gouvernement et de tous les leaders politiques de la gauche à l’extrême droite et le déchaînement médiatique, voilà la police et la justice qui se mêlent de l’affaire de la chemise déchirée, évidemment du côté patronal. Cinq travailleurs sont mis en garde à vue, des salariés de la division Cargo d’Air France qui travaillent au fret. C’est un des services auquel la direction de la compagnie a imposé le plus de sacrifices. Et ces travailleurs se sentent directement menacés par les réductions d’effectifs annoncés.
Après avoir essayé d’endormir les salariés d’Air France, de les diviser et de les démoraliser, la direction veut maintenant les mater. Tant que les travailleurs subissent l’exploitation et les licenciements sans renâcler, tant que le patronat porte les coups contre les travailleurs, les Sarkozy et les Hollande, la police et la justice ne trouvent rien à redire. Mais que les salariés essayent de rendre ces coups, qu’ils demandent des comptes au patronat et laissent éclater leur colère, et tout ce beau monde se ligue avec le patronat contre les travailleurs.
       Les mêmes qui nous expliquent à longueur de journée que la lutte de classe n’existe plus, que les intérêts des travailleurs et du patronat concordent, prennent fait et cause pour le patronat contre les salariés, pour les licencieurs contre les licenciés, pour les exploiteurs contre les exploités. Alors, il faut arrêter toutes les poursuites à l’encontre de ces travailleurs qui n’ont fait que défendre leur seule richesse dans cette société, leur emploi. Et non aux suppressions d’emplois à Air France !
                                                                  
                                            Nathalie Arthaud, le 12.10.15.


A FAIRE CIRCULER... A FAIRE CIRCULER... A FAIRE CIRCULER...

Démocratie : un semblant pour les uns et rien pour les autres



Ils voient la vie en rose

La tribune de la municipalité dans la dernière livraison de L’Argenteuillais est intitulée en toute modestie : « Responsabilité, respect et vérité ont été les valeurs portées par la Majorité à l’occasion du dernier conseil municipal ».
         Les très nombreuses brèves que nous avons consacrées sur ce dernier conseil municipal (voir « articles plus anciens » de ce blog) illustrent ce qu’il en est dans la réalité de la "responsabilité", du "respect", et de la "vérité" portées par la municipalité.
         On peut lui accorder qu’elle est effectivement très responsable vis-à-vis des banques, des grandes entreprises, et de l’Etat lui-même. Les banques, selon ses propres chiffres, pomperaient dans le porte-monnaie de la population 46 000 euros par jour en guise d'intérêts ! Si G. Mothron nous rejoue sans cesse l’air « c’est la faute à Philippe », il n’a aucune remarque pour dire que ce racket est inadmissible et devrait cesser. Quant aux grandes entreprises, le cadeau de plus d’une dizaine de millions cash qui a été fait à SPIE pèse effectivement sur les finances municipales. Quant à la baisse réelle des dotations gouvernementales aux communes, il pleure, n’en dénonce pas l’origine, et supplie que l’Etat soit gentil avec lui. Mais il est vrai qu’il n’est pas révolutionnaire.
         Le respect ! On ne ressortira pas ici le catalogue de ses promesses électorales. C’est vrai, ce genre d’appâts n’est bon que pour les gogos qui y croient.
         Quant à la vérité, lui qui a peint, lors de ce conseil, un tableau idyllique de la rentrée scolaire, ses proches doivent tout de même lui rapporter l’état dans lequel se retrouvent à la veille des congés scolaires de Toussaint, les personnels des Ecoles, les enseignants, et les élèves du primaire dont il a la responsabilité. C’est vrai qu’il n’est pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.


Leur démocratie et la nôtre

Il n’y a pas de tribune de « l’opposition » dans l’Argenteuillais de cette semaine. Cela serait dû à une sombre histoire de réception hors-délais.
         C’est tout de même fort de café cette demi-page blanche.
         La prochaine fois, s’il y a un souci, le maire nous appelle. Lutte Ouvrière est preneur sans problème pour pouvoir s’exprimer, au lieu de laisser une demi-page blanche.
         L’article ci-dessus aurait totalement convenu.
         Nous avons obtenu le dixième des voix des uns et des autres lors des dernières élections municipales sur la commune.
         Une expression publique tous les dix numéros, ce serait tout de même le minimum qu'ils devraient à nos électeurs, non ?
         Mais la démocratie actuelle, c’est : « vous avez droit de vous exprimer, certes, mais dans un créneau minuscule ! »

Argenteuil, échos malordorants de la vie politicienne locale



C’est peut-être dans l’air, mais ça pue

Rude semaine dans le microcosme nauséabond politicien d’Argenteuil.
         C’est une ancienne vedette socialiste argenteuillaise et élyséenne au sujet duquel le procureur demande d’infliger 18 mois de prison avec sursis pour des malversations commerciales.
         Ce sont des affiches et des tracts orduriers faits de montages, pratiquement non signés, attaquant l’ancien maire, et distribués sans vergogne par des élus municipaux.
         C’est un affidé successif des uns et des autres qui après avoir soutenu ce maire PS a rallié le camp du suivant UMP pour se fâcher depuis avec le chef de cabinet de celui-ci en le menaçant de mort, et qui se retrouve en garde à vue.

         Pendant ce temps-là, loin de ce cloaque, des militants politiques défendent la perspective de reconstruire un parti ouvrier, communiste, constitué de militants guidés par ce seul idéal.