Salariés
d’Air France en garde à vue : la police et la justice au service de la
hargne patronale
Après la
hargne patronale, les aboiements serviles du gouvernement et de tous les
leaders politiques de la gauche à l’extrême droite et le déchaînement
médiatique, voilà la police et la justice qui se mêlent de l’affaire de la
chemise déchirée, évidemment du côté patronal. Cinq travailleurs sont mis en
garde à vue, des salariés de la division Cargo d’Air France qui travaillent au
fret. C’est un des services auquel la direction de la compagnie a imposé le
plus de sacrifices. Et ces travailleurs se sentent directement menacés par les
réductions d’effectifs annoncés.
Après
avoir essayé d’endormir les salariés d’Air France, de les diviser et de les
démoraliser, la direction veut maintenant les mater. Tant que les travailleurs
subissent l’exploitation et les licenciements sans renâcler, tant que le
patronat porte les coups contre les travailleurs, les Sarkozy et les Hollande,
la police et la justice ne trouvent rien à redire. Mais que les salariés
essayent de rendre ces coups, qu’ils demandent des comptes au patronat et
laissent éclater leur colère, et tout ce beau monde se ligue avec le patronat
contre les travailleurs.
Les mêmes qui nous expliquent à
longueur de journée que la lutte de classe n’existe plus, que les intérêts des
travailleurs et du patronat concordent, prennent fait et cause pour le patronat
contre les salariés, pour les licencieurs contre les licenciés, pour les
exploiteurs contre les exploités. Alors, il faut arrêter toutes les poursuites
à l’encontre de ces travailleurs qui n’ont fait que défendre leur seule
richesse dans cette société, leur emploi. Et non aux suppressions d’emplois à
Air France !
Nathalie
Arthaud, le 12.10.15.
A FAIRE CIRCULER... A FAIRE CIRCULER... A FAIRE CIRCULER...
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