lundi 12 octobre 2015

Air France : des réactions qui réchauffent



Des réactions qui font chaud au coeur

Samedi matin, les militants de notre parti Lutte Ouvrière étaient présents dans plusieurs quartiers de la Ville. Leur tract annonçait la présence de Lutte Ouvrière lors des prochaines élections Régionales de décembre. Mais il reproduisait également le communiqué de soutien aux manifestants et aux travailleurs d’Air France, diffusé par notre porte-parole Nathalie Arthaud.


Solidarité avec les salariés d’Air France
Je tiens à exprimer tout mon soutien aux travailleurs en lutte chez Air France, révoltés par l’annonce de 2 900 licenciements dans leur entreprise.
Les images des dirigeants d’Air France fuyant le comité d’entreprise, chemises déchirées, montrent que la colère a explosé. Mais que croyaient-ils ? Que les salariés d’Air France allaient tranquillement se laisser mettre dehors, aller pointer à Pôle emploi et après aux Restos du cœur, sans rien dire, sans crier leur colère ?
Les salariés d’Air France, que ce soient les personnels au sol, les hôtesses ou stewards ou les pilotes, ont déjà fait de lourds sacrifices, des sacrifices sur leur salaire et des sacrifices sur leurs conditions de travail. Et voilà que le chantage à la faillite de l’entreprise continue ! Voilà qu’ils sont maintenant menacés de payer de leur emploi la course aux profits de leur direction !
Macron et Valls ont eu des mots très durs pour condamner les salariés et aucun pour s’inquiéter de la violence faite à ceux qui risquent d’être précipités dans le chômage, dans un pays qui compte 6 millions de chômeurs. Depuis le début ils expriment leur total soutien aux licencieurs d’Air France. Ils montrent ainsi une fois de plus qu’ils sont corps et âme dans le camp du patronat.
Alors oui les salariés d’Air France ont de quoi être en colère !
                                     Nathalie Arthaud

         C’est avec satisfaction que nous avons pu constater que notre solidarité était également partagée par de très nombreux travailleurs avec lesquels nous avons pu discuter ce matin-là.
         Loin de supprimer ces sentiments de solidarité, le déchaînement médiatique contre les manifestants l’a, bien au contraire, renforcé en irritant bon nombre de personnes du monde du travail.
         Il reste à espérer maintenant que les travailleurs d’Air France, en l’occurrence, trouveront le chemin pour construire un rapport des forces qui oblige la direction à abandonner son plan de licenciement.

dimanche 11 octobre 2015

Affaire Ali Ziri, "Qui a tué Ali Ziri ?", un film de Luc Decaster



Qui a tué Ali Ziri ?

A Argenteuil, dans la grande salle du Figuier blanc, la première projection suivie d’un débat du film de Luc Decaster « Qui a tué Ali Ziri » a fait salle comble hier au soir., et c’est tant mieux.
         Le film a comme toile de fond le combat d’un comité, le « Comité pour la Vérité et la Justice pour Ali Ziri » qui depuis juin 2009 lutte avec obstination et constance pour que les circonstances de la mort de cet ouvrier retraité algérien de 69 ans soient élucidées et les responsables condamnés.
         Ali Ziri est mort suite à un contrôle de police à l’occasion duquel il a été sorti brutalement de la voiture, menotté, et a subi la sinistre méthode du « pliage », interdite mais pourtant régulièrement appliquée. Après un détour par le commissariat d’Argenteuil, il décédait deux jours plus tard à l’hôpital.
         Dans ce film qui ne se veut pas une enquête documentaire mais aider seulement à réfléchir, il y a deux moments particulièrement poignants : celui où le frère d’une autre victime de la police raconte sa mort à Grasse ; l’autre, quand, lors d’une marche contre les « violences policières », une militante lit la longue liste des victimes de la police des dernières décennies.
         Lorsque l’on enseigne dans les écoles de police un certain nombre de méthodes d’arrestation que l’on sait très dangereuses, que, même interdites, leur pratique se banalise, au-delà de la qualité de tel ou tel policier, on sait que l’on prend le risque de tuer, en particulier parmi les plus fragiles.
         Ensuite, on ne met pas en cause la « Maison ». La « Justice » fut-elle bien intentionnée, se heurtera à un mur de ce côté-là et de l’appareil d’Etat.
         Cela n’empêche qu’il faut continuer à clamer comme le font ces militants : « Qui a tué Ali Ziri ? », et à réclamer « vérité et justice ».

         Le film est programmé à plusieurs reprises au Figuier blanc dans les semaines à venir.

Education, "réforme du collège", conditions des personnels, à Pontoise comme à Paris, ils ne baissent pas les bras



Ils ne baissent pas les bras

         Le rassemblement qui a à nouveau eu lieu hier matin devant la mairie de Pontoise a connu le même succès qu’il y a quinze jours. Personnel des Ecoles de la Ville, enseignants, parents, avec le syndicat CGT Educ’Action, protestent depuis la rentrée contre les attaques dont ils sont l’objet : la remise en cause du principe d’une ATSEM par classe dans les écoles maternelles, la diminution drastique de certaines indemnités pour les enseignants et le personnel d’animation. Ils réclament aussi la titularisation des personnels contractuels des Ecoles.
         A part la titularisation d’un agent, le maire de Pontoise ne veut toujours pas entendre les revendications de tous.
         Un appel à la grève, le 5 novembre, après les vacances de Toussaint, a été lancé.

Les manifestants contre la réforme ont raison

Des milliers d’enseignants et de parents ont manifesté hier après-midi à Paris contre la réforme prévue dans les collèges pour la rentrée prochaine. Sous prétexte de pédagogie, celle-ci prévoit de diminuer les horaires obligatoires dans différentes matières, d’augmenter la marge des chefs d’établissement pour les attribuer et en fin de compte de supprimer des postes.
Pas dupes, de nombreux enseignants ont déjà fait grève en mai, juin et septembre. Mais le gouvernement maintient son projet et qui plus est a inscrit d’office des professeurs en stage de « formation à la réforme »… pendant les vacances de la Toussaint.
Cela renforce la détermination des opposants de la réforme !