mardi 26 mai 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du lundi 25 mai 2015



Faire entendre le camp des travailleurs sur le terrain des luttes

Se disant satisfait de son début de quinquennat, Hollande se prépare pour une nouvelle campagne présidentielle. Du coup il essaye de nous vendre son bilan.
Pour les travailleurs, ce bilan est accablant. Ses trois ans de présidence ont été trois années de hausse continue du chômage et de recul de la condition ouvrière. Et qu’il y ait eu 0,6 % de croissance au premier trimestre au lieu des 0,4 % attendus n’y change rien.
Que signifie, en effet cette prétendue « reprise » dont se flatte le gouvernement, pour les salariés d’Intermarché, de Renault Trucks ou d’Areva menacés de licenciement ? Ou encore pour les ouvriers de la fonderie Sambre-et-Meuse, pour les chauffeurs routiers de Mory Global dont l’entreprise vient d’être liquidée ?
Et où est-il ce bout du tunnel que les ministres nous annoncent périodiquement, pour les familles ouvrières qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, ou pour celui qui pointe à Pôle emploi entouré de milliers d’autres et qui se retrouve face à des conseillers débordés par la situation ?
Cela n’empêche pas le gouvernement de rabâcher que sa politique porte ses fruits. Pour le grand patronat, c’est certain, et bien visible. Dassault, marchand de canons et figure de la droite réactionnaire l’a lui-même reconnu. Il faut dire qu’avec plus de 60 Rafale vendus à l’étranger pour Hollande contre zéro pour Sarkozy, il n’y a pas photo. Si la cote d’amour de Hollande était indexée sur le nombre de Rafale vendus, il n’aurait pas de problème pour être réélu en 2017.
Mais une poignée de parasites richissimes ne fait pas un pays ! L’écrasante majorité de la population est composée de travailleurs et de leur famille, qu’ils soient au travail, au chômage ou à la retraite. Et si l’amélioration, toute relative d’ailleurs, des chiffres de l’économie mesure quelque chose, c’est la croissance de l’exploitation, une croissance dopée par la politique du gouvernement socialiste.
Presque chaque jour en effet, le grand patronat a eu droit à une avalanche de cadeaux : sur les retraites, sur la flexibilité, les mesures concernant le crédit d’impôt compétitivité emploi, le pacte de responsabilité, le travail du dimanche, l’affaiblissement des pouvoirs des Prud’hommes ou le recul des droits syndicaux annoncé avec la loi Rebsamen. En trois ans, Hollande a fait plus pour démanteler les droits des travailleurs et pour diminuer le « coût » du travail que Sarkozy n’en a fait en cinq ans !
Et pas gêné, Hollande envisage de remettre ça en 2017, afin, disent ses partisans, de faire barrage à la droite et à l’extrême droite. Comme si le monde du travail n’avait pas compris que la politique de droite, il en subissait déjà lourdement les effets, avec ce gouvernement socialiste !
De Hollande à Le Pen, en passant par Sarkozy et Valls, ils sont tous dans leurs starting-blocks pour briguer le fauteuil présidentiel. À deux ans de l’échéance, on est bien en mal de pronostiquer le résultat de cette course. Mais on peut déjà dire que si le monde du travail se laissait séduire, cette fois encore, à miser dans cette loterie électorale, il en sortirait à coup sûr perdant.
Sauf à se faire entendre sur un tout autre terrain, le terrain de classe, le terrain des luttes, là où les travailleurs, collectivement, sont une force, face à leurs exploiteurs et aux politiciens de tous bords à leur dévotion.

Argenteuil : augmentation du prix des activités sportives municipales



Ils préfèrent les jeunes désœuvrés ?

Au 1er septembre, les tarifs d’adhésion à l’Ecole des sports, d’utilisation des installations sportives, et de la patinoire augmenteront de 3 %.
         3% ! Une augmentation dont aimeraient bien bénéficier les travailleurs, quand les discussions NAO (négociations annuelles obligatoires) aboutissent à… rien dans de nombreuses entreprises d'Argenteuil et de la région, c’est-à-dire à un zéro pointé, quand après trois semaines d’une belle grève, les travailleurs des transports de la CIF ne réussissent à arracher qu'une augmentation dérisoire de 0,7%.
         3% pour le maire d’Argenteuil, sur la base de ses revenus personnels qui lui permettent de vivre large, cela ne représente pas grand-chose. Mais pour le nombre croissant de ceux qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts, c'est une autre affaire.
         On nous annonce une décision prochaine particulière pour les tarifs du centre aquatique. On imagine qu’elles seront de la même eau.
         L’augmentation des tarifs pour toutes les activités sportives feront que des familles hésiteront à inscrire leurs enfants à telle ou telle activité et finiront par ne pas les y inscrire.
         La municipalité évoque souvent le rôle éducatif du sport. Là les déclarations ne coûtent rien et elle peut les augmenter sans dommage. A la différence de décisions dont les conséquences en ce domaine seront calamiteuses.

lundi 25 mai 2015

Fête de Lutte Ouvrière : elle ferme à 20 heures. Douze heures encore devant vous pour vous y rendre !



Vive la fête de Lutte Ouvrière !







Le journal Le Parisien titre aujourd’hui à propos de notre fête : « La fête de Lutte Ouvrière continue de faire recette ». Et nous le confirmons, notre fête, comme le prouve l’affluence de ce samedi et de ce dimanche, est plus que jamais bien vivante. Et tous ceux qui ont vécu ces deux jours cette ambiance de fraternité tranquille à Presles sous les frondaisons et sur les pelouses peuvent en témoigner.
         Le courant communiste révolutionnaire de Lutte Ouvrière est toujours là, et bien là. Et les participants sont bien à l’image de ce qu’est le monde du travail, un public populaire, quel que soient les origines et les différences. Voir, à l’entrée de la fête, un Russe en compagnie d’une Syrienne, s’émerveiller de la banderole sur laquelle est écrite en de nombreuses langues « Prolétaires de tous les pays, unissons-nous » est tout un symbole.
         Il vous reste maintenant une journée pour venir découvrir ou redécouvrir notre fête. Il y aura-t-il quelques gouttes ? Peut-être. Mais elles n’empêcheront pas la fraternité de rayonner pour un jour encore à Presles.