"CHSCT :
L'amiante est présente sur le site du lycée du Grand Cerf
Commentaires
CGT
sur la
Commission Hygiène et Sécurité du 17 avril 2015.
Composition
de la CHS.
Une réunion de cette commission a
eu lieu le dernier vendredi avant les vacances de printemps. Elle s'est
essentiellement concentrée sur le problème de l'amiante. 15 jours plus tôt,
aucun représentant de la Région n'était présent, la commission avait été
annulée. Les membres de la commission, le proviseur, le proviseur adjoint, le
CPE, l'infirmière, la chef de travaux, la gestionnaire, l'adjointe au
gestionnaire, un représentant des enseignants, un autre des agents, ont décidé
cette fois de ne pas annuler mais de maintenir la réunion pour faire le tour
des problèmes soulevés par la présence d'amiante dans l’établissement.
Problèmes
abordés :
L'amiante est présente sur le
site du Grand Cerf dans au moins trois types de matériaux : la colle des dalles
de sol, les dalles de sol elles-mêmes, rouges et grises qui recouvrent tous les
sols de l'établissement et certains murs.
Une étude vient d'être réalisée
pour observer l'état général de conservation des matériaux amiantés. Cet état
de conservation est important. Les matériaux usés ou abîmés libèrent les
poussières d'amiante dans l'air. Elles peuvent ensuite être respirées. C'est le
mauvais état de conservation qui laisse penser qu'il y a eu et qu’il y a encore
des expositions aux poussières d'amiantes.
Que dit
l'étude ?
Elle distingue trois situations
différentes. Avec trois procédures à suivre.
- Les Zones ou les dalles d'amiante sont trop
altérées. L'étude préconise alors de changer tout le revêtement de sol de
la salle et d'autre part de faire un prélèvement de l'air pour en mesurer
la quantité de fibres d'amiante présente en suspension. C'est la situation
de l'ancien réfectoire et de la loge. Les mesures d'air ont eu lieu. Nous
n'avons pas connaissance des résultats.
- Les zones dans lesquelles l'usure des dalles
est moins avancée. Dans ce cas, l'étude indique qu'il faut seulement
changer les dalles abîmées.
- Les zones dans lesquelles l'état de matériaux
est considéré comme correct. Dans ce cas, l'étude indique qu'il faut
suivre l'état d'usure.
L'avis de
la commission.
D'abord d'autres matériaux contiennent
de l'amiante : certains murs. Or, dans plusieurs endroits ces murs ont été
percés pour y fixer des tableaux blancs par exemple. Il y a eu exposition à
l'amiante lors des travaux, les fibres ont été libérées dans l'air. Que
sont-elles devenues ?
Ensuite, la commission a constaté
que dans de nombreux endroits la détérioration des dalles était au moins aussi
importante dans les zones dites « à surveiller » que dans les zones les plus
abîmées. Pourquoi ce décalage ? La commission a décidé d'émettre un avis plus
que réservé sur la pertinence et la qualité de cette étude qui sous estime
nettement le problème.
Même dans les zones les moins
usées, comment garantir que la surveillance sera effective. Rappelons que dans
l'établissement un « Document Technique Amiante » signale le problème et impose
une surveillance de l'état de conservation des matériaux amiantés avec de
nouveaux contrôles au moins tous les trois ans. Non seulement le suivi n'a pas
eu lieu, le proviseur lui-même déclare qu'il a « pris connaissance du document
en mars 2015 » et ne pouvait donc rien faire d'autre, mais en plus des
personnes ont été exposées de façon certaine lors des travaux de perçage ou de
tronçonnage sur les matériaux amiantés alors que le « prétendu suivi » aurait
dû l'empêcher. Comment être sûr que nous saurons faire demain ce que nous
n'avons pas fait jusqu'à ce jour ?
Pour « régler » le problème, la
Région a ouvert une ligne de crédit de
20 000 euros pour faire des
travaux. Pourquoi cette somme ? Elle semble d'abord dérisoire même si la Région
laisse entendre qu'elle peut être augmentée. Mais surtout, la Région laisse
l'établissement se débrouiller tout seul. Quels travaux faire ? Avec quelle
entreprise, quelle qualité, quelle expertise et quel contrôle?
Pour la
CGT:
La commission doit faire et
diffuser un compte rendu, nous l'attendons toujours trois semaines après.
Par ailleurs, si l'étude est
abandonnée, cela veut dire qu'il faut encore attendre. Nous constatons que
finalement les choses vont encore traîner un peu plus, comme s’il n'y avait pas
d'urgence.
Les résultats des mesures d'air
ne sont pas connus. Mais sur cette question il existe un seuil au-delà duquel
la situation est jugée dangereuse : 5 fibres d'amiante par litre d'air. Mais le
moment où un capteur décèle cette quantité, cela signifie qu'elle est dans
l'air. Si les poussières d'amiante peuvent aller dans la machine, alors elles
peuvent aussi aller dans nos poumons.
En attendant, il faut laisser le
plus de traces écrites possibles. Il faut accumuler les témoignages qui
signalent les risques d'exposition ou les situations d'exposition probables.
Nous pouvons tous comparer les résultats présentés par l'étude avec la
situation réelle, salle par salle avec photos et traces écrites. Nous pouvons
informer de la situation certaines autorités : l'Inspection du travail, la
sécurité sociale... Bref continuer à dénoncer le problème pour nous faire
entendre.
Le 7 mai
2015.
La CGT du
lycée de Bezons."