samedi 16 mai 2015

Turquie, Renault, les ouvriers en grève




Vive la grève des ouvriers turcs

Les ouvriers de l’usine Renault de Bursa, en Turquie, se sont mis en grève vendredi pour exiger une hausse de 60 % de leurs salaires. Dans la même journée, toujours à Bursa, des ouvriers de l’usine Tofas, constructeur automobile lié au groupe italien Fiat, ont débrayé, en signe de solidarité avec le mouvement des travailleurs de Renault.
En Turquie comme ici, en France, les travailleurs doivent se battre pour imposer des salaires qui permettent de vivre et pour cela, quel que soit le pays, ils ne disposent que d’une seule arme pour arracher leurs revendications : la grève.


Argenteuil, éducation, la politique de Gribouille and co (Gribouille, personnage populaire qui se jette dans l’eau par crainte de la pluie)



Pas de licenciement pour pourvoir tous les postes nécessaires !

Dans le dernier numéro de l’Argenteuillais, dans l’article intitulé « La mise sous tutelle écartée pour Argenteuil » la municipalité revient sur sa politique. Elle cite dans ce même article, à quelques lignes l’un de l’autre, à la fois la poursuite du renvoi de personnels non-titulaires et la nécessité d’embaucher à nouveau du personnel « Atsem » dans les maternelles, cela dans le cadre de l’ouverture de nouvelles classes pour faire face à la hausse de la population.
         Les non-renouvèlements de contrat continuent effectivement pour un certain nombre d’agents des écoles de la Villes en particulier, ce qui les conduit au chômage. Et dans le même temps, les licencieurs s’apprêteraient à embaucher pour les mêmes tâches de nouveaux personnels contractuels ?
Certes, cela se fait déjà, mais là, en l’occurrence cela est écrit noir sur blanc et en toute ingénuité.
Alors incohérence de ces messieurs les décideurs ? Quasi-sadisme ? Clientélisme ?
         La seule solution logique est l’arrêt des licenciements, le maintien dans leur poste des personnels que l’on s’apprête à licencier, et l’embauche des agents supplémentaires nécessaires. Toute l’année scolaire a démontré que sans même envisager l’ouverture de classes supplémentaires, il en manquait déjà de nombreux dans les écoles.

Amiante : dans un lycée de Bezons (Val d'Ois). On nous informe.



"CHSCT : L'amiante est présente sur le site du lycée du Grand Cerf

Commentaires CGT
sur la Commission Hygiène et Sécurité du 17 avril 2015.



Composition de la CHS.

Une réunion de cette commission a eu lieu le dernier vendredi avant les vacances de printemps. Elle s'est essentiellement concentrée sur le problème de l'amiante. 15 jours plus tôt, aucun représentant de la Région n'était présent, la commission avait été annulée. Les membres de la commission, le proviseur, le proviseur adjoint, le CPE, l'infirmière, la chef de travaux, la gestionnaire, l'adjointe au gestionnaire, un représentant des enseignants, un autre des agents, ont décidé cette fois de ne pas annuler mais de maintenir la réunion pour faire le tour des problèmes soulevés par la présence d'amiante dans l’établissement.
Problèmes abordés :
L'amiante est présente sur le site du Grand Cerf dans au moins trois types de matériaux : la colle des dalles de sol, les dalles de sol elles-mêmes, rouges et grises qui recouvrent tous les sols de l'établissement et certains murs.
Une étude vient d'être réalisée pour observer l'état général de conservation des matériaux amiantés. Cet état de conservation est important. Les matériaux usés ou abîmés libèrent les poussières d'amiante dans l'air. Elles peuvent ensuite être respirées. C'est le mauvais état de conservation qui laisse penser qu'il y a eu et qu’il y a encore des expositions aux poussières d'amiantes.
Que dit l'étude ?
Elle distingue trois situations différentes. Avec trois procédures à suivre.
  • Les Zones ou les dalles d'amiante sont trop altérées. L'étude préconise alors de changer tout le revêtement de sol de la salle et d'autre part de faire un prélèvement de l'air pour en mesurer la quantité de fibres d'amiante présente en suspension. C'est la situation de l'ancien réfectoire et de la loge. Les mesures d'air ont eu lieu. Nous n'avons pas connaissance des résultats.
  • Les zones dans lesquelles l'usure des dalles est moins avancée. Dans ce cas, l'étude indique qu'il faut seulement changer les dalles abîmées.
  • Les zones dans lesquelles l'état de matériaux est considéré comme correct. Dans ce cas, l'étude indique qu'il faut suivre l'état d'usure.
L'avis de la commission.
D'abord d'autres matériaux contiennent de l'amiante : certains murs. Or, dans plusieurs endroits ces murs ont été percés pour y fixer des tableaux blancs par exemple. Il y a eu exposition à l'amiante lors des travaux, les fibres ont été libérées dans l'air. Que sont-elles devenues ?
Ensuite, la commission a constaté que dans de nombreux endroits la détérioration des dalles était au moins aussi importante dans les zones dites « à surveiller » que dans les zones les plus abîmées. Pourquoi ce décalage ? La commission a décidé d'émettre un avis plus que réservé sur la pertinence et la qualité de cette étude qui sous estime nettement le problème.
Même dans les zones les moins usées, comment garantir que la surveillance sera effective. Rappelons que dans l'établissement un « Document Technique Amiante » signale le problème et impose une surveillance de l'état de conservation des matériaux amiantés avec de nouveaux contrôles au moins tous les trois ans. Non seulement le suivi n'a pas eu lieu, le proviseur lui-même déclare qu'il a « pris connaissance du document en mars 2015 » et ne pouvait donc rien faire d'autre, mais en plus des personnes ont été exposées de façon certaine lors des travaux de perçage ou de tronçonnage sur les matériaux amiantés alors que le « prétendu suivi » aurait dû l'empêcher. Comment être sûr que nous saurons faire demain ce que nous n'avons pas fait jusqu'à ce jour ?
Pour « régler » le problème, la Région a ouvert une ligne de crédit de
20 000 euros pour faire des travaux. Pourquoi cette somme ? Elle semble d'abord dérisoire même si la Région laisse entendre qu'elle peut être augmentée. Mais surtout, la Région laisse l'établissement se débrouiller tout seul. Quels travaux faire ? Avec quelle entreprise, quelle qualité, quelle expertise et quel contrôle?
Pour la CGT:
La commission doit faire et diffuser un compte rendu, nous l'attendons toujours trois semaines après.
Par ailleurs, si l'étude est abandonnée, cela veut dire qu'il faut encore attendre. Nous constatons que finalement les choses vont encore traîner un peu plus, comme s’il n'y avait pas d'urgence.
Les résultats des mesures d'air ne sont pas connus. Mais sur cette question il existe un seuil au-delà duquel la situation est jugée dangereuse : 5 fibres d'amiante par litre d'air. Mais le moment où un capteur décèle cette quantité, cela signifie qu'elle est dans l'air. Si les poussières d'amiante peuvent aller dans la machine, alors elles peuvent aussi aller dans nos poumons.
En attendant, il faut laisser le plus de traces écrites possibles. Il faut accumuler les témoignages qui signalent les risques d'exposition ou les situations d'exposition probables. Nous pouvons tous comparer les résultats présentés par l'étude avec la situation réelle, salle par salle avec photos et traces écrites. Nous pouvons informer de la situation certaines autorités : l'Inspection du travail, la sécurité sociale... Bref continuer à dénoncer le problème pour nous faire entendre.
Le 7 mai 2015.
La CGT du lycée de Bezons."