mardi 12 mai 2015

ATOS : lutte de classes dans les services informatiques. Un grand 19 mai en vue.





Le 19 mai 2015, grève et débrayages sur tous les sites Atos en France


 
Il y a quelques mois devant River Ouest

ATOS, le grand groupe capitaliste de service informatique de l’ancien ministre Breton est plein aux as. Ainsi, les actionnaires ont reçu des dividendes en hausse de 14% au titre des résultats 2014. Et ce n’est pas tout, une nouvelle augmentation de 10% par action est prévue pour les deux années qui viennent. Mais cela ne leur suffit pas. Ils veulent plus, toujours plus, encore plus. Tout est bon pour cela.
         Ils viennent d’externaliser un secteur important dans des conditions très inquiétantes. Ils veulent augmenter les jours de travail. Ils veulent réduire ce que leur coûte la participation-entreprise dans la mutuelle. Ils voudraient imposer le gel des salaires en 2015. Ils réduisent les effectifs par rupture conventionnelle ou pas,…
Pour que l’ensemble des organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, SUD, UNSA se retrouvent ensemble pour dénoncer de telles attaques, c’est que la situation, pour les travailleurs, est grave.
         Elles organisent mardi prochain 19 mai une journée de mobilisation sur l’ensemble des sites ATOS du pays, avec l’organisation d’assemblées générales, avec des grèves et des débrayages.
         Sur Bezons, les militants seront présents à l’entrée du site de River Ouest dès 8 heures 30.
         Les actionnaires n’ont jamais assez de profits. Tant qu’ils pourront les augmenter, ils iront de l’avant… jusqu’à ce qu’ils rencontrent l’obstacle de la mobilisation et de la grève.

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du lundi 11 mai 2015



Non aux démagogues racistes et xénophobes !

Robert Ménard, le maire d’extrême droite de Béziers, s’est vanté avoir compté les élèves musulmans de sa commune à partir des prénoms des enfants scolarisés, quand bien même la loi l’interdit. Face aux menaces judicaires, il nie désormais avoir fiché les enfants. Mais alors, comment est-il parvenu au nombre de 64,6 % ?
Ce comptage nous renvoie aux pratiques du régime de Pétain. Il n’était alors pas question d’enfants musulmans, c’étaient les enfants juifs qui étaient comptés et forcés de porter l’étoile jaune, et on sait que cela a mené aux camps de concentration et à la mort.
Affirmer qu’il suffit d’un prénom pour déduire la religion, l’origine, la nationalité d’une personne et sa supposée dangerosité - puisque c’est de cela dont il s’agit - relève du racisme primaire. Et dire que ces enfants nés en France et dont la plupart des parents sont eux-mêmes français représentent un « problème », c’est distiller le poison mortel de la xénophobie.
Les provocations de Ménard et sa politique discriminatoire donnent une idée du danger que représenterait un gouvernement d’extrême droite.
Il ne s’agit pas d’un dérapage individuel. Ménard a reçu le soutien inconditionnel du Front national et il profite comme tous ceux de son espèce d’un climat politique de plus en plus malsain.
Au lendemain des attentats de janvier, toute la classe politique s’était répandue en discours de tolérance. Il ne fallait pas avoir peur, ne pas tomber dans la provocation communautariste tendue par les terroristes. Aujourd’hui, les dirigeants du FN et de l’UMP s’adonnent aux amalgames, rivalisent en attaques contre les immigrés et en insinuations contre les musulmans pour capter les faveurs de l’électorat le plus raciste et le plus réactionnaire
Quand le député-maire UMP de Nice, Estrosi, déclare qu’il y a en France des « cinquièmes colonnes » islamistes et qu’une « troisième Guerre mondiale » est déclarée à « la civilisation judéo-chrétienne », il reprend le discours du FN.
Sous prétexte de défendre la laïcité, l’UMP et le FN veulent chasser de l’espace public les signes religieux… musulmans. Car il n’est bien entendu jamais question des cathédrales et des églises à l’ombre desquelles les villes et les villages du pays se sont construits. Habitudes alimentaires, vêtements, ils se saisissent de toutes les différences pour les exagérer et les transformer en dangers. Ils voudraient rallumer les guerres de religion qu’ils ne s’y prendraient pas autrement !
L’UMP et le FN mettent en avant la laïcité, c’est-à-dire un principe progressiste selon lequel la religion n’a pas à régenter la vie sociale. Mais ce n’est pas pour favoriser « le vivre-ensemble », comme ils disent hypocritement, mais pour flatter les préjugés xénophobes, pour diviser les travailleurs et exclure.
Leurs professions de foi « républicaines » jouent le même rôle. En rebaptisant l’UMP « Les républicains », Sarkozy s’apprête à nous refaire le coup de l’« identité nationale » alors que l’identité de la France est justement d’être un vieux pays d’immigration, un pays où une personne sur quatre a des parents ou des grands-parents italiens, portugais, polonais, algériens, marocains, tunisiens, maliens, sénégalais...
L’extrême droite et la droite cherchent à exciter les haines et les peurs, elles sont les responsables directs de la montée xénophobe à laquelle on assiste et qui rend l’air de plus en plus irrespirable. Mais dans un autre genre, les appels à l’unité nationale chers au gouvernement socialiste représentent un piège aussi dangereux pour les travailleurs. C’est celui de l’alignement derrière les intérêts de nos propres exploiteurs.
Qu’y a-t-il de commun entre un ouvrier de Peugeot qui n’arrive pas à boucler ses fins de mois et son ex-PDG Varin qui s’est octroyé un complément de retraite de 300 000 € par an ? Qu’y a-t-il de commun entre les 2200 salariés de Mory Global licenciés et les actionnaires qui se sont enrichis sur leur dos !
Contre les tentatives de la droite de diviser les travailleurs et contre la politique de soumission au patronat prêchée par Hollande, les travailleurs doivent réaffirmer qu’il y a deux classes, celle des exploités et des exploiteurs. Qu’il faut que le camp des travailleurs reste uni contre les exploiteurs.
Aux mots creux de « République » et « d’unité nationale », les travailleurs ont à opposer leurs valeurs ouvrières, celles de la solidarité et de la lutte contre l’exploitation capitaliste, pour l’émancipation de tous. À l’identité nationale, les travailleurs, français ou étrangers ont à opposer leur identité de travailleurs exploités, leur conscience de classe et l’internationalisme.

lundi 11 mai 2015

Journée commémorative de l'abolition de l'esclavage : ignorance et gorssièreté



Dans le sang, les larmes et l'horreur

Ignorance de la droite locale ?

Une journée de la mémoire de l’abolition de l’esclavage avait été mise en place à l’époque de J. Chirac. Apparemment, son compagnon local d’Argenteuil, le maire G Mothron, a fait l’impasse totale sur l’évènement hier dimanche, 10 mai. Rien de prévu alors qu’une statue publique, une des rares de la Ville,  sur le sujet, existe depuis 2011 dans le parc de l’Ecole de musique. En tout cas si la Basilique était à l’honneur hier, l’Abolition de l’esclavage n’y était pas.
         On imagine mal que le maire d’Argenteuil ne connaisse pas cette journée.
         Pour son information, nous lui dirons que l’esclavage dans le pays a été aboli une première fois en 1794, puis après son rétablissement pas Bonaparte, définitivement en 1848. Aboli chaque fois, par une révolution !

La grossièreté du président

A l’occasion de cette journée, alors qu’il voyage aux Antilles, F Hollande a dénoncer les "nouveaux négriers", tels ceux qui oeuvrent en Méditerranée pour faire passer des migrants !
         Il a pu ajouter qu’’entre les « négriers » d’hier et ceux d’aujourd’hui, il ne fallait pas faire d’amalgame, c’est une bien scandaleuse façon, soit de gonfler la responsabilité des passeurs de la Méditerranée dans le drame des migrants, soit, en comparaison, de réduire le phénomène majeur, général, du commerce triangulaire basé sur le commerce des esclaves, qui fut au cœur de l’essor du capitalisme et de la domination des grands Etats du Nord sur le Sud.