vendredi 17 avril 2015

Dassault-Argenteuil : une hausse nulle



Les salaires sur le grill

Un « barbecue de lutte » avait lieu hier midi devant les grilles de chez Dassault à Argenteuil. Il s’agissait pour la CGT de protester contre la nullité des propositions des patrons de l’entreprise qui proposaient 0,5% d’augmentation générale annuelle si les syndicats signaient, et 0% dans le cas contraire. Comme on ne fait pas l’aumône aux travailleurs, c’est donc toujours rien pour 2015.
Pourtant, de l’argent il y en a dans les poches des actionnaires et de la direction. Ainsi la CGT écrit : « Le bilan de l’année 2014 a révélé de très bons chiffres, surtout pour nos dirigeants, en termes de salaires, + 19 % pour M Trappier, + 25 % en trois ans pour les dix plus haut salaires, + 6 millions pour Serge Dassault sur son chèque annuel (51 millions !). »

Dans le numéro de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine, on trouve une série d’excellents articles sur les mobilisations qui ont lieu dans les usines de la Snecma-Safran pour les mêmes raisons que chez Dassault : le refus d’augmentations salariales dérisoires.

Vote obligatoire : ceux qui ont écoeuré les électeurs veulent supprimer le droit d'exprimer son écoeurement !



A quand l’obligation de tenir ses promesses ?

Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, vient de rendre un rapport intitulé : « Libérer l’engagement des Français et refonder le lien civique ». Rien de moins ! La principale mesure proposée est d’instaurer le « vote obligatoire pour toutes les élections ».
Son petit camarade d’Argenteuil-Bezons, le député P. Doucet défend la même proposition.
Cette mesure, en supposant qu’elle prenne corps, ne changera pas grand-chose aux sentiments de ceux qui ont choisi de s’abstenir parce qu’ils étaient écœurés par les reniements de leurs élus.
A quand la loi qui imposerait aux élus de tenir leurs promesses à l’égard de ceux qui ont voté pour eux et qui permettrait aux électeurs de révoquer ceux qui ne respecteraient pas leurs engagements.
Cela pourrait redonner à beaucoup l’envie de voter... spontanément !

jeudi 16 avril 2015

Ecoles d'Argenteuil : la municipalité attaque et s'étonne benoîtement des réactions.



Cachez cette réalité scolaire que je ne veux pas voir.

La municipalité fait semblant de ne pas comprendre ce qui se passe dans les Ecoles de la Ville. Elle s’imagine que les débrayages de personnels, les occupations d’écoles ou les blocages de celles-ci sont le fait d’adversaires politiques qui n’ont rien de mieux à faire que de s’en prendre à la municipalité pour qui tout va très bien.
         C’est le sens des déclarations municipales, qu’elles soient destinées à la presse ou aux parents d’élèves des écoles qui protestent.
         Pourtant, il faut qu’elle ouvre les yeux. S’il y a finalement peu de jours où il n’y ait pas, dans une école de la Ville ou dans une autre, un mouvement de protestation, c’est qu’il y a à cette situation des raisons profondes.
         Il faudrait accepter  sans broncher la disparition des classes de Très Petite Section dans les maternelles qui les accueillent ?
         Il faudrait voir sans réagir le nombre de personnels « Atsems » diminuer dans les écoles ?
          Il faudrait constater sans être révolté la fin de contrats de personnels dévoués et compétents ?
         Il faudrait digérer en se taisant le remake de la « pseudo consultation » sur la mise en place des nouveaux horaires concoctés et actés par la municipalité de façon unilatérale ?
         Etc.
         Hier, pour plusieurs de ces raisons, les écoles d’Orgemont, élémentaire et maternelle, ainsi que l’Inspection primaire installée dans l’ancienne école maternelle Orgemont étaient « bloquées ». Les parents d’élèves de l’école maternelle Anne Franck viennent par ailleurs de protester contre la disparition programmée de la classe de TPS.
         Hasard ? Mauvaise intention ?
         Il n’y a de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.