Le local et le national, ce n’est pas pareil ? Pas un rapport étroit tout de même ?
Le Parti Socialiste a commencé sa
campagne des départementales dans le Val d’Oise. Si le sigle PS se fait très
petit sur son matériel, cette campagne se fait sur le thème : « Val d’Oise solidaire ».
Et d’avancer une politique « départementale » plus sensible à la « solidarité »
des pouvoirs publics envers des milieux populaires, un monde du travail dont la
situation se dégrade, marquée par la montée de la misère, l’isolement des
anciens, des difficultés de toutes sortes. Il est vrai que face à une droite
locale réactionnaire, son programme peut toujours faire illusion.
Mais
qui contribue actuellement à la dégradation de la situation des milieux
populaires ? Qui impose aux collectivités locales une réduction de leurs
dépenses ? Qui s’incline –et de bon cœur- devant la dictature du capital
financier et industriel et la société ? Sarkozy ? La droite ? Non, vous n'y êtes pas, Hollande, Valls, Macron, les députés qui les soutiennent.
Etre
« Solidaire » localement, être « solidaire » au niveau du
département, pour mettre du baume sur les blessures que leurs petits camarades
de parti ont aidé à infliger au niveau de l’Etat et du gouvernement aux
travailleurs, chômeurs et retraités ?
Un
emplâtre sur une jambe de bois !
On
souhaiterait que les militants sincères du PS nous disent aujourd’hui ce qu’ils
pensent par exemple de la « loi Macron » qui va aider un peu plus le
patronat dans sa lutte contre le monde du travail.
Mais
c’est vrai, ils n’aiment pas que les militants de Lutte Ouvrière abordent ces
sujets qui relèvent de ce qui se passe à l’échelle du pays. Pour eux, il faut
rester local, départemental, et cacher ce niveau « général » qu’ils
ne sauraient voir.