jeudi 12 février 2015

Le décès de Bernard Calabuig



Le secrétaire départemental du PCF du Val d’Oise, Jean-Michel Ruiz vient de nous informer du décès à l’âge de 57 ans, de Bernard Calabuig, qui l’avait précédé à ce poste de dirigeant départemental.
         Conseiller général de Bezons, Bernard Calabuig avait rejoint, il y a quelques années, son Sud. A cette occasion, une petite soirée lui avait été organisée. Invités, nous avions tenu à nous y rendre.
         Pendant des décennies, la règle chez la quasi-totalité des militants du PCF fut à l’égard des trotskystes, des « gauchistes » comme on les appelait alors, l’ostracisme quand ce n’était pas la haine. Bernard Calabuig fut de ces militants qui rompirent avec cette tradition aux antipodes des relations fraternelles qui devraient régir les relations entre militants au sein du mouvement ouvrier qui prétend « changer le monde ».
Jean-Michel Ruiz nous informe qu’un hommage sera rendu à Bernard Calabuig dans quelques jours à Bezons par la Fédération du PCF et la Mairie de Bezons. Nous nous y rendrons.
Comme de bien entendu nous en informerons nos lecteurs. D. Mariette

Syndicat Azur : mensonges par omission ?



Contrôle des comptes ! (suite)

Dans sa « lettre », le maire d'Argenteuil évoque la situation du syndicat intercommunal Azur qui traite les ordures ménagères de plusieurs communes dont celle d’Argenteuil. Il reproche à son adversaire de l’Agglomération de devoir à Azur plusieurs millions d’euros.
         S’il n’est pas facile de démêler le vrai du faux (voir notre brève d’hier sur le sujet), ne pas être seul y aide. Cela nous a permis d’apprendre que la structure directionnelle du syndicat Azur n’est toujours pas réglée au niveau des différentes communes qui la composent. Donc, tant que cela n’est pas réglé, l’Agglomération tarde à mettre la main à la poche. Mais M Mothron peut toujours nous donner encore davantage d’éclaircissements.
         A cette occasion, nous avons appris qu’un de ces emprunts « toxiques » contracté en 2006 au « bénéfice » du syndicat Azur venait de rendre toute sa toxicité… pour un surcoût de 700 000 euros.
         700 000 euros ! L’équivalent pour un an, avec « charges », d’une trentaine de ces salariés « contractuels » que l’on licencie actuellement à la Ville d’Argenteuil !


mercredi 11 février 2015

Lyon-Turin : les entreprises du BTP, les pharaons très intéressés des temps modernes


Daniel Ibanez, ancien habitant d’Argenteuil-Bezons, aujourd’hui dans l’Isère sera ce soir jeudi, à partir de 18 h.30, à la librairie « Le Presse-papier » d’Argenteuil, avenue Gabriel Péri. Il y présentera et dédicacera son livre «Trafics en tous genres ». Dans ce livre, il démontre, preuves à l’appui, le gigantesque gâchis de deniers publics que représente le projet de construction de la ligne « Lyon-Turin, soi-disant dédié au ferroutage, mais dans la réalité à alimenter les profits des entreprises du BTP.

 
                                                                        


Un article extrait du dernier numéro de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière :
 

Italie : la main lourde de la justice

 

Mardi 27 janvier, le tribunal de Turin a prononcé des peines représentant au total plus de 145 ans de prison contre 47 des 53 accusés d'avoir « assailli les forces de l'ordre » lors d'une manifestation, le 3 juillet 2011, contre le chantier de construction du tunnel de la ligne à grande vitesse qui doit relier Lyon à Turin, la TAV (Treno ad Alta Velocità).

L'écrivain Erri de Luca est lui aussi poursuivi pour « incitation au sabotage ». Il avait déclaré dans des interviews sa solidarité avec les militants No-Tav et déclaré entre autres : « Il est juste de saboter un mauvais projet comme la Tav, puisque les négociations avec le gouvernement et les médiations ont échoué. »

Des incidents violents avaient éclaté ce jour-là entre la police et une partie des manifestants qui tentaient d'envahir le chantier. Cela fait des années que l'opposition à ce projet agite la vallée de Suse. Manifestations, occupations de l'autoroute, occupations du chantier se sont succédé et ont entraîné une véritable mobilisation populaire, rassemblant les habitants des villages de la vallée, des jeunes, des travailleurs venus de Turin, aux côtés de militants syndicaux et politiques et de groupes d'extrême gauche.

Si toutes sortes d'arguments, y compris souvent discutables, se sont exprimés, la grande majorité des opposants se retrouvent pour dénoncer le coût exorbitant - plus de 26 milliards d'euros - d'un projet dont l'utilité est contestée, la ligne ferroviaire actuelle étant sous-utilisée. Et lorsqu'on sait que les chantiers - petits ou grands - de construction en Italie sont l'un des moyens de prédilection pour mafias et politiciens de s'enrichir, on comprend que la population regarde avec méfiance cette énorme dépense.

Cette ligne à grande vitesse ne lui servira pas, alors que les dessertes ferroviaires locales, utilisées tous les jours par les banlieusards de Turin, sont dans un triste état. Le percement du plus grand tunnel d'Europe, dans une vallée étroite déjà traversée par un gigantesque viaduc autoroutier, plusieurs routes et une voie de chemin de fer, est une raison de plus de refuser la Tav dans la vallée. D'autant que plusieurs associations mettent l'accent sur la présence de matières nocives pour la santé et l'environnement, dont l'amiante, dans le sous-sol à cet endroit.

En prononçant des peines aussi sévères et en accusant les manifestants « d'actes terroristes », la justice italienne veut faire un exemple et montrer sa fermeté face à tous ceux qui tentent de contester les décisions du pouvoir, sur quelque terrain que ce soit.

Nadia Cantale