mardi 20 janvier 2015

Atos et compagnie : des milliards et des milliards d'un côté. De l'autre, le reste ne vaut rien.



Pour le capitalisme, l’avenir du monde et des salariés ne vaut rien.

Atos, la grande entreprise informatique de Bezons négocie avec des compères la cession d’une de ses activités au nom digne d’une série noire, WSDS. Alors que ce secteur d’Atos génère un chiffre d’affaires officiel entre 50 et 80 millions et est le résultat du travail de 850 salariés, la cession se ferait au prix de… 1 euro.
         On ne sait vraiment pas comment la richissime Atos qui s’apprête à débourser dans les temps qui viennent un milliard pour le rachat d’un autre secteur d’activité en Amérique du Nord, trouvera cet euro symbolique. Mais cela est bien le signe des grands mystères entretenus pas les dirigeants et actionnaires de ce monde capitaliste dont les manœuvres, dans l’opacité la plus complète, n’ont pour premières victimes, les salariés.
         Il faut la levée intégrale du secret commercial et bancaire. Il faut imposer le contrôle des travailleurs sur les comptes des entreprises et les manoeuvres des actionnaires.
         En tout cas, les travailleurs d’atos ne baissent pas les bras, et sont bien décidé à le montrer.

Capitalisme, richesse des riches : tout va très bien !




Selon une étude de l’ONG Oxfam, qui confirme des chiffres déjà connus, les 1% les plus riches possèdent près de la moitié des richesses mondiales. D’ici 2016, ces 1 % posséderont plus que les 99% d’habitants restants. En pleine crise, entre 2010 et 2014, la fortune des 80 personnes les plus riches a augmenté de 600 milliards de dollars, alors que les plus pauvres se sont encore appauvris.
Oxfam ajoute ce commentaire : les « intérêts particuliers des poids lourds… font obstacle à un monde plus juste et plus prospère ». Bien vu. Mais une fois ce constat fait, reste à réfléchir à la façon de changer cet état de fait.
Une bonne révolution, ça ne serait que justice !


La commission de l’Assemblée nationale qui discute de la loi Macron propose de lier le montant des retraites chapeaux touchées par leurs dirigeants.aux résultats de l’entreprise. Les sommes faramineuses versées à des PDG et à des hauts cadres de grands groupes font polémique, comme les 346 715 € touchés par Didier Lombard, l’ancien PDG d’Orange,après son départ de l’entreprise en 2011.
Cette mesure - si elle est votée un jour - n’aura que peu de répercussions sur les avantages de ces grands patrons. En tout cas, cela n’est en rien une mesure de justice sociale. Au contraire, car les « bons résultats », ces PDG les obtiennent suite à des plans de suppressions d’emplois et d’économies réalisées sur le dos des travailleurs.

lundi 19 janvier 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprises du lundi 19 janvier 2015


Non à l’union nationale, oui à l’unité des travailleurs

Ovationné tant par la droite que par la gauche, Valls a donné le ton en déclarant solennellement devant l’Assemblée Nationale : « La France est en guerre contre le terrorisme, le djihadisme et l’islamisme radical ». Après avoir exploité l’émotion suscitée par les attentats, la classe politique veut créer un climat de guerre.
         Non seulement les interventions militaires de la France au Mali, en Centrafrique et en Irak seraient justifiées mais il faudrait les intensifier et les étendre peut-être à la Libye ! Il serait non seulement nécessaire de mener la guerre à l’extérieur, mais il faudrait aussi la mener à l’intérieur, en renforçant les mesures policières et judiciaires ! Quand les terroristes veulent imposer leur loi par les armes et la terreur, les dirigeants dits « démocratiques » imposent la leur en attisant les peurs et en étouffant la critique au nom de l’union sacrée.
      Eh bien, non ! Il faut combattre la politique du gouvernement et lutter contre celle des terroristes.
      Les terroristes sont des apprentis dictateurs. Ils utilisent les divisions religieuses pour monter une fraction de la population contre une autre. Ils se moquent de faire partager de prétendues convictions, ils cherchent à imposer leur pouvoir par la terreur d’abord et avant tout sur ce qu’ils appellent leur « communauté ».
      Les médias ont relayé les manifestations anti-Charlie au Pakistan, au Niger, en Turquie ou en Algérie, confortant l’idée « d’un monde musulman » en guerre contre la France. Mais il n’y a pas « un » monde musulman. Ni l’Algérie, ni la Turquie, ni le Niger ne se résument aux quelques milliers de fanatiques qui ont défilé.
     Au Pakistan, en Irak ou au Nigeria, les victimes des groupes islamistes sont musulmanes autant que chrétiennes. Ce sont des paysans, des artisans, des travailleurs pauvres, des femmes soumises à une oppression féroce et réduites à l’esclavage. Ces djihadistes sont aussi corrompus et avides que ceux qu’ils prétendent remplacer. Il ne s’agit pas d’un « choc des civilisations » mais d’une lutte pour prendre le pouvoir et l’exercer contre la population et les travailleurs.
      Alors, contre eux comme contre les racistes qui attisent les divisions, les travailleurs doivent reconnaître une seule et unique communauté, celle des travailleurs et des opprimés de tous les pays.
     Il faut combattre et les terroristes et la politique des grandes puissances qui les enfante.
     « Il faut bombarder l’Irak et la Syrie pour éradiquer le terrorisme », nous dit-on. C’était le même discours pour l’Afghanistan. Mais treize ans de guerre n’ont pas fait disparaître les Talibans. En Irak, c’est même la guerre menée contre le « terroriste » Saddam Hussein qui a fait naître et prospérer les bandes djihadistes.
     Les pays riches sont responsables du chaos au Moyen-Orient et en Afrique. Ils sont responsables du pillage, de la misère et des divisions qui y règnent. Pour imposer leur domination, ils n’ont jamais hésité à s’appuyer sur les pires régimes, que ce soit les dictatures moyenâgeuses comme l’Arabie saoudite ou l’État d’Israël qui se fait le gendarme des intérêts des grandes puissances occidentales dans la région.
     Non aux guerres impérialistes de la France et à l’ordre capitaliste qui nourrit le terrorisme !
     En France, les appels à l’union nationale sont tout aussi pervers. Tous nous parlent d’unité nationale, mais les réflexions racistes, les attaques contre des mosquées et des musulmans se multiplient. Le rejet des immigrés et des Français issus de l’immigration s’exprime de plus en plus ouvertement sans qu’il n’y ait de levée de bouclier. Et quand Sarkozy et Le Pen expliquent que l’immigration et l’Islam posent problème, ils encouragent les racistes.
     Le gouvernement s’inquiète qu’il y ait dans les quartiers défavorisés une minorité de jeunes qui ne « comprennent » pas les valeurs de la République. Mais dès leur plus jeune âge, ces jeunes sont victimes de l’inégalité, de l’injustice et du rejet. Quand ils ne sont pas marginalisés par l’échec scolaire, ils sont rejetés quand ils cherchent un emploi ou un logement. Et ce n’est pas en construisant des prisons, en renforçant l’armée et la police, qu’ils auront plus de perspectives.
     L’exclusion, le communautarisme et la barbarie naissent d’un ordre social injuste qui se nourrit des inégalités et de l’exploitation et livre au chômage et à la misère une grande partie de la population.
      Au-delà des différences d’origine, de nationalité et de religion, il est vital que les travailleurs aient conscience de former une classe unie. Car seule leur lutte pourra débarrasser la société du carcan capitaliste et apporter un début de réalité aux aspirations de liberté, d’égalité et de fraternité.

 

Argenteuil : la colère monte et s'exprime



Lorsque la haine vous emporte…

Lorsque des habitants de la Ville se mobilisent contre les mesures inadmissibles qu’il prend contre la population  et dont sont victimes en tout premier lieur les milieux les plus modestes de la commune, le maire, G.  Mothron, ne peut s’empêcher d’identifier les Argenteuillais mobilisés au « clan Doucet ». Il dit alors ou fait semblant de croire que toutes les contestations qui le visent ne seraient que des machinations opérées par son adversaire historique qui semble toujours l’empêcher de dormir. En tout cas, il en a donné une nouvelle preuve lors du rassemblement de samedi matin à la mairie où il s’est trouvé au contact de parents d’élèves qui lui demandaient des comptes, et où il a fallu qu’il s’imagine être victime de l’action de ce « clan ».
         Il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
         Vite, il y a peut-être encore une petite chance qu’au-delà des parents d’élèves membres du PS, de Lutte Ouvrière, ou de toute autre parti et organisation, ce monsieur découvre et apprécie correctement la colère grandissante d’une fraction de plus en plus large de la population exigeant l’abandon de mesures iniques qui la visent, et en tire les conclusions qui s’imposent !

On ne trinque pas avec n’importe qui

Sur les, disons, 5000 personnes susceptibles de venir aux « vœux » du maire s’adressant au personnel de la Ville (2500 personnes et leurs « conjoints »), il n’y aura eu que quelques centaines de participants à cette cérémonie et soirée, vendredi soir dans la salle Jean Vilar ! Trois cent personnes, quatre cents, voire un tout petit peu plus, contre 1300 l’année précédente !
         Au-delà de ces « vœux », pour le personnel, ce rendez-vous était pour le personnel l’occasion de retrouver des amis et « collègues » et de passer ensemble une bonne soirée. Mais là, non…
         Comment se retrouver avec ces messieurs de la nouvelle municipalité quand les mêmes ont engagé depuis mars 2014 une offensive tout-azimuts contre les personnels de la Ville, marquée en particulier par les licenciements et la réduction des effectifs dans les services, et une dégradation nette des conditions de travail !
         Les « vœux » ne leur coûtent rien, seulement des mots. La réalité de ce qu’ils préparent pour le personnel pour 2015, c’est un « copié-collé » de leur action à son encontre en 2014 ! le personnel n’en est pas dupe.