dimanche 18 janvier 2015

Antonutti-Delmas, Géodis, PSA : les grandes manoeuvres patronales contre les travailleurs. Un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine. La continue chez Antonutti-Delmas


Antonutti-Delmas, Bezons : en grève contre un patron voyou
La CGT Antonutti (transports) appelait les travailleurs à la grève, mercredi 14 janvier, contre un projet de 66 suppressions d'emplois, sur 140 salariés, dont beaucoup de chauffeurs assurant des livraisons de pièces en « juste à temps » pour l'usine PSA de Poissy.
Le 8 décembre, une grève avait paralysé l'usine PSA de Poissy et stoppé net une première attaque du patron d'Antonutti, qui voulait imposer aux chauffeurs une baisse de salaire de 300 à 500 euros par mois pour tout 2015. Par sécurité, les grévistes avaient fait ajouter à l'accord de fin de conflit des garanties en cas de licenciement, et notamment 35 000 euros net minimum et 1 000 euros net par année d'ancienneté.
     Les choses se sont depuis précipitées. La société Geodis, dont les chauffeurs Antonutti transportaient les pièces d'Achères à Poissy, a pris prétexte de cette grève pour dénoncer unilatéralement le contrat de transport avec Antonutti. Et depuis, le patron d'Antonutti essaie par tous les moyens de faire porter aux grévistes du 8 décembre la responsabilité des suppressions de postes, et même d'un projet de reprise de la société par une autre lui appartenant, également en redressement judiciaire.
     Mais la vérité est tout autre. PSA, le puissant donneur d'ordres final, a supprimé fin décembre une des deux chaînes de montage de l'usine de Poissy. Outre les centaines de suppressions de postes que PSA programme à Poissy, d'autres effets frappent les sous-traitants. PSA demande notamment à Geodis de transférer son activité de préparation de pièces d'Achères à Poissy, dans l'enceinte même de l'usine, pour la rentrée de septembre 2015... ce qui supprimera la navette de camions pour transporter les pièces d'un site à l'autre. La suppression des postes des chauffeurs Antonutti est donc dans les tuyaux depuis bien longtemps.
     Des informations concordantes tendent d'ailleurs à prouver que le patron d'Antonutti avait prévenu ses clients d'une dégradation du climat social et d'un conflit possible, qui n'étaient alors que dans sa tête, dès septembre 2014.
Le même patron dirige près de 80 entreprises dont une, qui paraît au sommet, est au chaud au Luxembourg. C'est un multirécidiviste des plans de redressement judiciaire, des liquidations aux frais du contribuable, et des reprises d'entreprises avec plan de licenciements. Il jongle avec ses sociétés, faisant passer l'argent de l'une à l'autre.
    Les chauffeurs Antonutti ne cessent de montrer leur combativité et leur détermination. Ils se sont rassemblés à une trentaine pour un comité d'entreprise extraordinaire le 30 décembre, en plein congés.
Ils sont toujours une quinzaine, chauffeurs en attente de travail ou après ou avant la prise de poste, pour toutes leurs autres actions, visites aux collègues des dépôts éloignés, aux ouvriers de Peugeot, de Gefco et de Geodis Achères, et à leurs collègues chauffeurs d'autres entreprises sous-traitantes.
En visite sur le dépôt d'Argenteuil, ils ont eu le plaisir de voir leur patron débarquer, très inquiet, à 6 heures un lundi matin, non pour les menacer mais pour tenter de les amadouer. Le lendemain à l'aube, ils ont trouvé un haut cadre sur un autre dépôt. Mardi 13 janvier à 6 heures du matin, c'est un responsable de Geodis, paraît-il revenu exprès de province, qui est venu les voir devant le site d'Achères... pour leur suggérer d'aller bloquer ailleurs !
La grève lancée mercredi 14 fait suite à un comité d'entreprise orageux et prépare une convocation, vendredi 16 janvier, au tribunal de commerce de Pontoise, où les grévistes veulent être très nombreux.
                                                                          Correspondant LO

samedi 17 janvier 2015

Education, Ecoles à Argenteuil : et si les parents d'élèves se mettaient de plus en plus en colère !



Une mobilisation réussie à Argenteuil qui en appelle d’autres !

Ce matin, nous nous sommes retrouvés à 150, à l’appel du Collectif organisateur (pour le joindre : cpec95100@yahoo.fr) et de la FCPE pour dénoncer la politique calamiteuse dont les élèves des écoles maternelles et primaires d’Argenteuil sont victimes de la part de la municipalité conduite par l’UMP G Mothron : augmentations des tarifs municipaux pour des prestations périscolaires dont  celle de la cantine, amendes de fait contre des parents n’ayant pas pu envoyer leur enfant honorer l’inscription à la cantine, commandements d’huissier pour des parents débiteurs aux dépens des caisses municipales, mise en place désastreuse de nouveaux rythmes scolaires qui aggravent les difficultés de l’enfant, incertitudes sur l’utilisation des fonds d’Etat qui devaient aider au développement d’activités périscolaires éducatives, diminution de la composition des repas servis à la cantine…
         Contre cette longue liste de situations désastreuses, la colère monte parmi les parents. Nous étions trois fois plus nombreux que lors de la manifestation précédente de mercredi dernier. L’ambiance combattive du rassemblement de ce matin en est également le signe.
         Cette mobilisation doit encore prendre de l’’ampleur pour vaincre la surdité actuelle de la municipalité.
         Le Collectif à l’initiative de la mobilisation appelle d’ors et déjà à un nouveau rassemblement le samedi 31 janvier à 14 heures. Au-delà des parents, premiers concernés, il appelle les associations, les syndicats et les partis préoccupés de mettre un terme à cette situation intenable à venir rejoindre la mobilisation et ce rassemblement.

Vive la démocratie directe !

Si la population concernée prenait l’habitude de dire ce qu’elle pense de la politique menée par ses soit disant « représentants » cela en irait mieux pour tout le monde. Satisfaction de pouvoir s’exprimer directement de la part de la population ! Encouragement à davantage de prudence de la part de ces élus qui, une fois élus, se considèrent en position incontrôlable !
         Au-delà des termes inacceptables qu’il sait utiliser à la l’encontre de ses mandants, et de ses mimiques et gestes dignes d’un élève de cours élémentaire, M Mothron, a pu s’en apercevoir ce matin, lorsqu’à deux doigts de ses moustaches, il a été obligé d’entendre les récriminations des manifestants. Quant à son jeune et fringant adjoint au logement, il se souviendra de ce samedi matin. Zélé, arrogant, hautain, d’habitude, il a semblé à tous et comme par magie avoir perdu, confronté lui aussi de près au « peuple » de sa superbe.

L’Internationale contre la Marseillaise

Lors de ce rassemblement, nous avons été surpris d’entendre de la part d’une fraction des manifestants chanter la Marseillaise. Ils croyaient bien faire, mais ils n’ont pas su qu’en cela, ils faisaient ce qu’attendait avec plaisir leur adversaire, M. Mothron dont la Marseillaise, chant guerrier s’il en est ; a toujours été surtout celui de la guerre de ses semblables contre les travailleurs.
         Nos manifestants chanteurs certainement sans malice ont pu entendre que d’autres, dont nous-mêmes entonnions un autre chant qui, il est vrai, n’est pas au programme des écoles, l’Internationale. C’est le vieux mais toujours jeune chant de la fraternité des opprimés et des lutteurs, d’ici comme d’ailleurs, car les problèmes d’ici sont aussi les mêmes qu’ailleurs, et nous unissent aux prolétaires du monde entier.

L'INTERNATIONALE

Couplet 1 :
Debout ! les damnés de la terre !
Debout ! les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère,
C’est l’éruption de la fin.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !

Refrain : (2 fois sur deux airs différents)
C’est la lutte finale
Groupons-nous, et demain,
L’Internationale,
Sera le genre humain.

Couplet 2 :
Il n’est pas de sauveurs suprêmes,
Ni Dieu, ni César, ni tribun,
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes !
Décrétons le salut commun !
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !

Refrain

Couplet 3 :
L’État comprime et la loi triche,
L’impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s’impose au riche,
Le droit du pauvre est un mot creux.
C’est assez languir en tutelle,
L’égalité veut d’autres lois :
« Pas de droits sans devoirs, dit-elle,
Égaux, pas de devoirs sans droits ! »

Refrain

Couplet 4 :
Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail,
Ont-ils jamais fait autre chose,
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la bande,
Ce qu’il a créé s’est fondu.
En décrétant qu’on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.

Refrain

Couplet 5 :
Les Rois nous saoûlaient de fumées,
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent, ces cannibales,
À faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

Refrain

Couplet 6 :
Ouvriers, Paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs ;
La terre n’appartient qu’aux hommes,
L'oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours !

Ecoles d'Argenteuil, Education : se mobiliser, s'organiser, pour gagner !



La colère monte, et c’est tant mieux !

Ce matin à 10 heures, un rassemblement doit avoir lieu devant la mairie d’Argenteuil, auxquels des militants de Lutte Ouvrière participeront. Des parents d’élèves des écoles primaires et maternelles de la commune,  de plus en plus nombreux, veulent dénoncer et infléchir une politique municipale calamiteuse à l’encontre de la part de l’enseignement public dont la municipalité a la responsabilité.
La désinvolture avec laquelle celle-ci a engagé in extremis en septembre une réforme des « rythmes scolaires » sans queue ni tête, sans véritable réflexion, sans véritables moyens, a fait l’unanimité contre elle, des parents en premier lieu, mais aussi des personnels municipaux des Ecoles et des enseignants.
A cela vient de s’ajouter la question du contenu des repas distribués aux enfants par la cantine municipale, question dont nous avons déjà parlé, et qui a traduit le mépris municipal et plus particulièrement celui de son maire à l’égard des familles Non contents d’augmenter les tarifs, ils s’affichent favorables à la diminution de ce qui est servi.
La colère monte dans le milieu scolaire à Argenteuil.
Les parents, les personnels, les enseignants peuvent obliger la municipalité à mettre enfin en place une politique scolaire locale dans les écoles maternelles et primaires favorable à tous et en premier lieu à l’avenir des enfants des quartiers !