vendredi 16 janvier 2015

MJC d'Argenteuil : les attaques qu'elle subit méritent riposte et mobilisation



« Quand j’entends le mot « culture », je sors mon marteau-piqueur. »

Rue des Gobelins à Argenteuil, une banderole municipale « fleurit » la palissade devant la Maison des Jeunes et de la Culture : « Argenteuil investit pour la jeunesse ».
         Que cette municipalité utilise le terme « investit » sans que cela lui pose de problème est bien révélateur de gens qui ont été à l’école de la défense d’un capitalisme et d’un profit où il importe que l’on « investisse » dans les coquillettes ou les chars d’assaut du moment que les objectifs sont atteints.
Mais surtout, derrière cette annonce surtout ridicule, il y a l’opération de liquidation de la MJC d’Argenteuil qui vient de commencer.
         Cette association a, pendant des décennies, et continue à le faire contre vent-et-marée, proposé des activités qui « élèvent », activités de sorties, de randonnées, d’expression corporelle, de danse du monde entier, de découverte de la montagne, d’apprentissage des langues, de reliure, et l’on en passe car la liste est longue.
         C’est à tout cet ensemble d’activités « culturelles » que la municipalité UMP d’Argenteuil s’en prend.
         Voilà l’exemple qu’elle veut donner à la jeunesse, et qu’elle tient particulièrement à donner à la jeunesse des quartiers populaires du centre-ville : s’en prendre à des activités qui mêlent toutes les origines et les dépassent, qui unissent jeunes, moins jeunes, et plus anciens. C’est la politique du bulldozer.
         La MJC d’Argenteuil vit et vivra malgré ces mauvais coups, et les premiers coups de marteau destructeurs. Car combattre pour la culture, c’est aussi combattre pour un avenir meilleur pour cette société qui s’enfonce dans son impasse. D Mariette

Apajh 95, Conseiller général du 95. Un très mauvais coup contre le Foyer de vie de Saint-Leu-la-Forêt. Un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de la semaine passée.



Foyer de vie de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise) : non à la fermeture !

Depuis plus d'un an maintenant, les salariés et les familles des résidents du foyer pour adultes handicapés de Saint-Leu-la-Forêt dans le Val-d'Oise (Apajh 95) se battent contre la fermeture de l'établissement.
Après différentes mobilisations (manifestations au Conseil général, rassemblement devant la mairie, diffusion de tracts et signatures de pétitions) l'espoir était revenu, car la fédération des Apajh a déposé un projet de reprise et d'extension du foyer à 42 places, à dix kilomètres aux alentours du lieu actuel. Le foyer accueille actuellement dix internes et cinq externes.
Mais le Conseil général du Val-d'Oise s'est opposé à ce projet. La fédération des Apajh a contesté la décision, mais il faudrait que l'Apajh 95 conteste de son côté un arrêté du Conseil général pour que la fermeture soit suspendue. Or l'Apajh 95 avait deux mois pour le faire, la date butoir est le 13 janvier, et rien n'a été fait. Les salariés et les familles n'ont aucune confiance dans la direction départementale de cette association ni dans sa gestion douteuse, comme l'achat d'un terrain au-dessus de sa valeur pour une revente cinq ans plus tard à moitié prix, sans que l'on sache à qui cela a profité.
La direction, qui a imposé des sacrifices aux résidents et au personnel, s'est octroyée pendant toutes ces années des salaires énormes, des logements et des voitures de fonction, tout cela aux frais de l'association. Cette direction ose dire que le foyer coûte trop cher. À cela s'ajoutent les pertes d'argent public dans des procès aux prud'hommes, intentés à juste raison par des salariés lésés et que l'Apajh 95 a perdus, pour des CDD qui s'enchaînent sans embauche - jusqu'à plusieurs centaines pour une seule personne !
L'Apajh 95 et le Conseil général sont complices, seule la mobilisation des familles et des salariés peut les forcer à revenir sur la fermeture. Ils ont donc décidé de poursuivre la lutte en distribuant des tracts sur le marché de la ville, à la gare et devant l'établissement où ils s'adressent aux piétons et aux automobilistes, dont beaucoup se montrent solidaires. De ce fait, une réunion publique devait avoir lieu le vendredi 9 janvier (20 heures à l'espace Claire Fontaine, 23, avenue de la Gare, à Saint-Leu-la-Forêt).
La direction de l'Apajh 95 sait à quoi s'en tenir sur la détermination et la motivation des salariés et des familles, qui se battront jusqu'au bout.

                                                         Correspondant LO

jeudi 15 janvier 2015

Charlie Hebdo : "Tout ce que Charlie Herdo combattait". Un des articles de l'hehdomadaire Lutte Ouvrière qui paraît dès aujourd'hui. lisez, achetez Lutte Ouvrière !



Tout ce que Charlie Hebdo combattait
Charlie Hebdo est connu pour avoir combattu toutes les religions et l'obscurantisme qu'elles véhiculent. L'hebdomadaire a dénoncé dans ses dessins le militarisme, la guerre, l'hypocrisie des hommes d'État qui, tout en ayant du sang des peuples sur les mains, s'affichent comme des défenseurs de la liberté et de la démocratie.
Les organisateurs de la manifestation parisienne du 11 janvier, ceux qu'ils caricaturaient chaque semaine, en prônant l'union nationale sous prétexte d'hommage aux collaborateurs de Charlie Hebdo assassinés, les ont en fait trahis. Les sonneries des cloches de Notre-Dame, les représentants des trois principales religions défilant côte à côte, et surtout les chefs d'État, Hollande en tête, se servant de l'attentat pour se présenter comme les défenseurs des libertés, tout était une insulte à ce qu'ils étaient et à leurs convictions.
Willem, un dessinateur de Charlie Hebdo, qui avait d'ailleurs choisi de ne pas participer à cette manifestation, a bien défini ceux qui menaient la manifestation parisienne : « Des dictateurs africains et des têtes religieuses. Ces individus représentent tout ce contre quoi nous sommes. » Luz, un autre dessinateur de Charlie, a déclaré : « Comme disait la caricature de Cabu, ce n'est pas simple d'être suivi par des cons. [...] On ne peut pas récupérer notre travail, nos dessins. » Et Gran, un autre collaborateur du journal, a dénoncé cette récupération : « On a été touchés dans notre chair et nous voilà associés à tous ces politiques », ces politiques qu'ils vomissaient.
                                                Marianne Lamiral

Une part importante de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière qui sort aujourd’hui est consacrée bien évidemment aux évènements actuels. Il faut lire ces articles. Ils permettent de connaître nos analyses et de les discuter.
         A Argenteuil, la nouvelle parution de Lutte Ouvrière sera disponible dès demain en kiosque, en particulier dans ceux de la gare centrale et de la librairie Le presse-papier, avenue G Péri. Elle l’est auprès de nos militants, lors de la permanence du vendredi, et cette semaine dans les points de vente que nous organiserons ce samedi, au carrefour Babou, à Joliot-Curie, et devant Simply au Val-sud. Lutte Ouvrière coûte 1,20 euro.